Journée plutôt banale. J'avais passé mon temps avec Liah. On avait fait beaucoup d'expérience aujourd'hui et j'avais trouvé cela intéressant. Il faut dire que nous étions très proche tous les deux. En plus nous avions « le même sang » alors nous passions énormément de temps ensemble, mais détrompez-vous, je ne suis pas amoureux d'elle. En faites, je ne suis amoureux de personne en ce moment... Je ressens des choses pour une fille en particulier mais de là à dire que je suis amoureux il y a un grand pas... Enfin si je l'aime cette fille, je n'ai pas pu l'oublier même si elle avait rompu d'avec moi à la fin de l'été, je ne supportais de la voir avec un autre ! Bref, j'avais passé mon temps donc à faire des expériences et à aller en cours. D'ailleurs, arrivé dans le dortoir, je m'étais rendue compte que j'avais oublié mon livre d'anatomie dans la salle de classe. Je soupirais. Comment pouvais-je l'avoir oublié ? Maintenant il allait falloir que je sorte du dortoir, que je traverse le parc sous la pluie et que je retrouve mon bouquin. Bien, de toutes les façons je n'avais pas le choix, j'avais devoir d'anatomie le lendemain et je devais réviser alors je prenais un manteau et sortis du dortoir pour affronter la pluie et le mauvais temps. Je courus dans le parc pour rejoindre le plus rapidement possible sans tomber puis j'entrais dans Poudlard. Heureusement le couvre feu n'était pas pour tout de suite et j'avais encore le temps de me rendre dans ma salle de classe pour le récupérer. Je me rendais donc à l'université grimpant les marches quatre à quatre pour aller plus vite. Je rentrais dans la salle de cours pour y chercher mon livre. Après deux heurs de recherches je l'avais enfin entre les mains. Oufff ! Je ne savais pas comment j'aurais fait si je ne l'avais retrouver. J'enlevais ma veste trempée de mes épaules avant de la laisser sécher un moment. Bien entendu, en sortant du mon dortoir, je n'avais pas pris de sac et donc mon livre serait trempé si je ne le couvrais pas d'un vêtement. Or, je n'avais que ma veste sur moi en plus de mon tee-shirt et de mon pull et il était hors de question que j'utilise mon pull pour recouvrir mon livre à ça non ! Un seul sort a suffit à ma veste pour qu'elle soit sèche. Une fois ce sort jeté, j'enveloppais mon livre dans celle-ci avant de me remettre en marche, direction des Grindelmonks. J'errais un moment dans les couloirs de l'université me rappelant le bon temps où j'étais encore à Gryffondor et où j'avais le droit de vagabonder comme bon me sembler. Maintenant, je n'ai même plus le droit de consulter des livres qui pourraient être pourtant intéressant pour mon futur métier. Ça me révoltait mais je ne pouvais rien contre ça. Je ne suis pas un garçon qui prend des risques comme ma soeur. D'ailleurs en parlant d'elle ! En sortant de ma salle de classe je l'ai croisé. Que fais-tu ici Ish... ? Ca te regarde ! C'est bon ! Tu n'as pas besoin de me sauter à la gorge ! C'était une question comme les autres ! Garde tes questions pour toi tu veux ! Putain tu fais chier Ishbel ! C'est totalement impossible de te parler ! Je lui avais tourné le dos. J'aimais énormément ma soeur mais elle était de plus en plus bizarre et je ne ne pouvais plus supporter son mépris. Pourtant si quelqu'un la touche le lui mettrais mon poing dans la figure. Je tapais du pied en prenant la direction de la volière. Je devais envoyer une lettre à mon père. Si je ne le faisais pas personne ne le ferait et depuis la mort de notre mère il était mal, très mal. Je me rendais donc dans la volière et quand je passais la porte, je la voyais elle. Des tas de souvenirs me revinrent en tête. Je la secouais histoire de rester calme et neutre. J'avais appris qu'elle était ressortie avec Wexforth et j'étais en colère après elle pour cela. Je toussotais légèrement histoire de manifester ma présence. Je m'approchais de mon hibou lui attachais la lettre sans lui dire un mot. Je ne voulais pas commencer à parler, moi au moins, je n'étais pas sorti avec une autre fille. Quand j'y pense je suis totalement ridicule mais tant pis, je l'aimais tout simplement. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher de lui dire : Félicitation pour toi et Wexforth. J'avais dit cela sèchement. Je ne cherchais pas à lui cacher ma jalousie après tout j'étais comme cela pourquoi le cacher ?!

Tu ne resteras pas au lit toute la journée Kat! Je ne me forçai même pas à tourner la tête afin de rencontrer le regard de ma meilleure amie. Ashton avait l’air assez énervée, voir frustrée et je ne savais pas pourquoi. Peut-être faisais-je l’innocente, mais je ne voyais pas pourquoi je devais me sentir mal pour la blonde. J’étais on ne peut plus exécrable depuis ma séparation avec Reed et je ne me rendais pas à quel point mon amie avait également pu souffrir de mon soudain changement de comportement. Je rêvais presque que le directeur de l’école arrive dans la salle commune avec le choixpeau et m’avoue qu’il c’était trompé de maison neuf ans plus tôt. J’aurais pu m’en tenir à ne pas être une sacré vache avec Ashton, après tout elle voulait réellement que je me sente mieux. Je la repoussais sans cesse, si bien que je ne savais pas combien de temps elle trainerait avec moi. Soupirant d’agacement, j’essayai de me retenir de la rembarré de façon violente. Une partie de mon ancien moi n’aurait jamais voulu lui faire de mal autrefois. Non, ne t’inquiète pas. Va à la grande salle, je vais peut-être venir te rejoindre. La blondinette me lança tout de même un regard noir, elle devait avoir vraiment faim pour avoir une telle tête. Lorsqu’elle me laissa enfin seule à mes pensées je me retournai dans mon lit jusqu’à ce que je m’endorme pour plusieurs minutes consécutives. Quand mes paupières s’ouvrirent à nouveau, Ashton devait avoir quitté la grande salle depuis un moment déjà. Je décidai tout de même de me lever, quitte à devoir me trainer moi-même par les cheveux. Je m’habillais pour aller faire mon jogging plus si matinal que ça et montai les escaliers qui me séparait du grand parc. Je me mis à courir comme jamais ces derniers jours, alors que j’avais pratiquement rien avalé depuis le même nombre de temps. Je n’avais pas le temps, du moins c’était ce que je me faisais croire. D’ailleurs, la faim ne me tenaillait même plus, alors je me contentais de courir comme je le faisais si bien. Les gens me regardaient d’un drôle de façon et je m’en fichais pas mal à vrai dire. Je courrais longtemps jusqu’à ce que je revienne face à la volière. Je regardai les escaliers qui me séparaient des hiboux et un bref sourire de défi illumina mon visage. Je me mis à les monter et à les descendre une, deux, trois fois. La quatrième, j’attardai trop mon regard à l’intérieur de la volière pour oublier à quel point cet endroit pouvait me rappeler Reed. Je l’imaginais en train de m’écrire de son hibou pour me demander à lui parler, tout comme recevant ma réponse négative. Et je l’imaginai aussi écrivant à Lana, il ne m’en fallu pas plus pour revivre un sacré coup de cafard. Je ne devais plus être émotive, la nouvelle Kat se fichait de cette histoire et en profitait plutôt pour séduire plus de garçons qu’elle n’avait jamais séduits. Je m’avançai dans la pièce pour m’assoir en plein milieu, Samhein venant rapidement me rejoindre. Au moins j’avais une personne dans ma vie qui m’étais loyale, peu importe ce qui m’arriverait. Je lui caressai la tête tandis qu’il roucoulait quand j’entendis quelqu’un entrer dans la volière. Je ne bronchai pas d’un poil, attendant que l’inconnu se manifeste. Je l’entendis s’approcher de ce que je croyais être son hibou, sans doute pour lui attacher une missive. Ce n’est que lorsque sa voix raisonna que je rentrai ma tête plus profondément dans mes épaules, comme si j’étais fautive de tous les malheurs du monde. Cependant, même si je reconnaissais sa voix, ce qui sortit de sa bouche ne fit que me rendre encore plus furieuse que je l’étais. Félicitation pour toi et Wexforth. Samhein le sentit puisqu’elle s’envola sans demander son reste. Je me levai en me tournant, m’approchant à vive allure de Iain pour lui lancer un regard noir. Garde tes félicitations pour toi Iain! Ça t’amuse peut-être de me faire souffrir encore plus? Ne fais pas comme si tu n'étais pas au courant! ! Je le dévisageai, il devait trouver que j’avais une tête à faire peur, étant probablement plus livide qu’un mort vivant.