Nom : Dragomir
Prénoms : Rose, Aleana
Surnom : Ale, Ana
Âge : dix-huit ans
Curus, option(s) : enseignement magique, potions
Année scolaire : huitième
Nature du sang : sang mêlée

Une brise de vent faisait frissonner les feuilles des arbres, répondant comme en écho au chant des oiseaux. Le ciel d'un gris tumultueux et la nature si calme et sereine peignaient un drôle de tableau. Soudain, le rire joyeux d'une petite fille rompit cet équilibre imparfait, s'envolant dans les airs à la suite de quelques rouge-gorges. Un petit être se roulait dans l'herbe, mêlant ses cheveux blonds aux brins vert tendre tandis qu'une femme fondait sur la frêle silhouette, jouant de ses doigts fins pour faire rire d'autant plus l'adorable fillette. « Maman arrête ! » Mais le visage poupin ne semblait pour rien au monde contrarié. Au contraire les traits de la petite fille semblaient décrire à eux seuls ce qu'étaient la joie et le bonheur. « Bon, d'accord. » Puis la mère se détourna nonchalamment, prenant une expression qui aurait pu ressembler à l'innocence, puis se retourna en riant à son tour pour chatouiller de nouveau sa fille. Et les rires angéliques reprirent de plus belle.

Quelques minutes plus tard, Rose Aleana et sa mère Elizabeth étaient assises en tailleur sur une large nappe immaculée - plus pour longtemps - à leur place habituelle dans le petit parc municipal de Cranbrook, ville paumée du Kent, en Angleterre. La petite fille mangeait goulûment une part d'un gâteau au chocolat plus sucré que chocolaté, et dont on savait que la moitié se retrouverait autour de la bouche de la petite fille. Ses grands yeux brillaient, de gourmandise, tandis que sa mère la lovait d'un regard plein d'amour. Aleana releva alors la tête, et ses yeux se posèrent sur un couple et leur petite fille qui, eux aussi, prenaient le goûter. Elle fit alors quelque chose d'étrange : elle reposa son gâteau non terminé. Sa mère haussa les sourcils en signe d'étonnement, et lui demanda alors « Qu'y a t-il Rose ? » La petite fille fit une moue, cherchant les mots adéquats à ce qui se passait dans sa tête. Puis, elle finit par ouvrir grand la bouche « Pourquoi je n'ai pas de papa moi ? » Elizabeth sembla soudainement gênée. Elle savait qu'un jour elle devrait répondre à cette question, et d'ailleurs elle avait été étonnée que sa fille ne la lui pose pas avant, mais elle avait toujours repoussé ces pensées désagréables au fond d'elle-même.

Mais le fait est qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait lui répondre, et qu'elle ne voulait ni peindre un portrait idyllique de ce père, ni en faire un monstre. Après tout, ç'avait été sa propre décision de garder le bébé sans lui en parler, et elle savait qu'il aurait été là pour elle si elle l'avait voulu. « Il est parti au ciel ma chérie, voilà pourquoi. » Acculée au mur, elle n'avait réussi qu'à lui répondre cela. Un mensonge éhonté, mais qui lui épargnait bien de pénibles explications. Et c'est ainsi qu'un mensonge d'une vie commença. La petite reprit alors son gâteau en main et un papillon voleta devant elle, révélant à nouveau un grand sourire.

underco.

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