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« love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia

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MessageSujet: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyDim 3 Juil - 23:53



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“MY BODY'S CRYING FOR YOU.„
Il faisait sombre, l’air y était irrespirable, des râles de douleurs s'échappaient des dizaines de cellules qui s'étendaient devant lui. Il avançait sans rien dire, le regard fixe, insensible aux horreurs que certains prisonniers subissaient. Des personnes pleuraient, hurlaient, imploraient de l’aide. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait ici. Il continuait d’avancer, c’est alors qu’il se stoppa net, voyant une ombre, assez flou. Il décida de la suivre essayant de faire abstraction de toutes les horreurs qu’il pouvait voir. Soudain l’ombre disparu, il s’arrêta, la cherchant du regard, mais rien elle s’était envolée. Il regardait le vide, le regard perdu, perplexe, lorsqu’il entendit une voix rauque, celle d'un homme, qui lui faisait étrangement penser à celle de son père. « Tu vas mourir sale sang-de-bourbe ! Je vais te faire souffrir jusqu'à ce que tu me supplie de t'achever » rugit la voix. S'approchant à pas de loup, Theodore Wilkes se pencha en avant pour observer l'intérieur de la piteuse cellule. Un corps inhumainement tordu jonchait le sol crasseux, se tortillant et se cabrant à chaque nouveau sort qui l'atteignait. La grimace que Theo affichait laissa rapidement place à un visage emplit de terreur et de dégoût. Le tortionnaire de ce qui semblait être une jeune fille, c'était son père. Le visage déformé par un sourire goguenard. C'était impossible, il était mort ! Theodore était sur le point de prendre ses jambes à son coup quand son père s'adressa à lui d'une voix mielleuse : « Tu ne veux pas te joindre à moi, fils ?! » Il avait presque craché le dernier mot, avant dégripper les cheveux de la jeune fille, révélant son visage. « Aide-moi... Theo... » Dahlia. La fureur se peignit alors sur son visage. « LACHEZ-LA ! » hurla-t-il en s'agrippant aux barreaux de la cellule. « SALE TRAITRE ! »

(...)


Theodore se redressa brusquement dans son lit, les yeux grands ouverts, la respiration haletante. Il venait de faire un cauchemar, encore un. Un de ceux, où Dahlia le supplie de l'aider. Elle était si maigre, son corps souillé et son âme brisé en petit morceaux. Il restait là, à la regarder pleurer, son père la brisant un peu plus, le traitant de traitre. Traitre. Le mot résonnait encore dans son esprit brumeux. Traitre, traitre, traitre... C'est ce qu'il était au fond, mais jamais il ne l'avouerait. Les Wilkes ne sont pas des traitres ! Les cours venaient tout juste de reprendre et il avait pensé qu'après les vacances qu'il venait de vivre, ses cauchemars cesseraient, mais ils avaient redoublé d'intensité. Il soupira, passant une main dans sa tignasse blonde, il fila dans la salle de bain. Il avait besoin d'air, et vite. Il se prépara en quatrième vitesse perdu dans ses pensées. Il se passa de l’eau froide sur le visage, comme pour oublier tout ça et finit de se préparer. Il prit soin de prendre son Éclair de Feu avant de sortir de la salle commune des serpentard. C'était le premier weekend de la rentrée, il était dans les environs de neuf heures du matin mais déjà une douce chaleur couvait le parc de l'école. Une douce brise vint caresser le visage du blond alors qu'il se dirigeait d'un pas trainant vers le terrain de Quidditch. Depuis son plus jeune âge, ce sport lui avait toujours permis de faire le vide dans son esprit, ayant un pouvoir apaisant sur le jeune homme qui adorait la sensation de vide sous lui et le vent fouettant son visage et emmêlant ses cheveux. Arrivé au milieu du terrain, il enfourcha rapidement son balai, tapant le sol de son pied gauche, le faisant s'élever dans les airs. Il ne s'était jamais sentit aussi libre et vivant que dans ces instants où il se trouvait à plus de dix mètres du sol, entre la terre et le bleu du ciel. L'attrapeur accélérait, ralentissait, virevoltait dans le ciel tel un oiseau, faisait descendre son balai en piquet jusqu'au sol avant de le redresser à la dernière minute. De son perchoir il pouvait voir plusieurs étudiants allongés sur la pelouse verdoyante du parc ou se baladant aux bords du lac. Il pouvait également voir la tour des gryffons à moitié détruite et une douce rage s'insinua en lui, alors que des brides de souvenirs des attentats commis il y a quelques mois refaisaient surface dans sa mémoire. Il secoua vivement la tête de droite à gauche pour chasser ses pensées noires de son esprit. Tout ça c'était la faute de ces maudits sang-de-bourbes !

Après une heure à voler sous un soleil de plomb, le jeune homme décida de se poser à terre. Il était trempé mais avait enfin réussit à faire le vide dans son esprit et à calmer ses nerfs alors que la marque des ténèbres brulait son avant bras gauche. Il avait apprit à faire abstraction de la douleur lancinante que son bras subissant, car plus on y pensait plus elle vous faisait souffrir. Il plaqua ses cheveux en arrière, releva la tête et se stoppa net. Droite comme un "i", les cheveux en bataille et le teint rouge, se tenait Dahlia Weiser. Il la jaugea quelques minutes, étonné qu'elle se tienne sur le terrain de Quidditch, elle qui détestait ce sport. Néanmoins, il reprit rapidement son masque de parfait sang pur et passa à côté d'elle sans même la regarder « Je suis pas d'humeur Weiser ! » fit-il d'une voix trainante en continuant son chemin vers le château, sans porter plus d'attention à la jeune fille.


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Dernière édition par Théodore A. Wilkes le Mer 6 Juil - 19:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyMar 5 Juil - 1:21

we're slaves of our hearts.

Lorsqu'elle déposa ses valises dans l'espèce de cabane qui servait de logis aux grindelmonk, Dahlia fut submergée par un immense coup de blues. L'été avait tiré sa révérence mais la rousse n'avait connu aucun repos. Suite à l'enterrement des cinq victimes, la communauté sorcière avait connue un véritable ras-de-marée de protestations et de débats, et sous la pression de ses parents inquiets, Dahlia avait regagné son Pays de Galles natal sans avoir dit au revoir à ses plus proches amis et sans avoir aucune idée de la manière dont elle allait se tenir au courant de l'actualité. Onze jours d'inquiétude grandissante, de paranoïa aiguë chez les Weiser qui attendaient que les choses se calment et ce fut le drame : un matin, le père disparu sans laisser de trace. On ne le retrouva qu'une semaine après, inconscient et ensanglanté, si violenté qu'il en était méconnaissable. Dahlia dut se battre pour qu'il soit admis à l'hôpital Ste Mangouste car seule la magie pouvait soigner ce qui était apparemment le fruit de la pire des magies noires mais l'état de son père se dégrada et il resta plongé dans le coma tout l'été et aujourd'hui encore. La belle s'était précipitée à son chevet tous les jours, elle ne dormait pas, ne se plaignait pas et attendait calmement jusqu'à ce qu'on la congédie parce que la nuit était tombée.
La rentrée avait un gout insipide. Et c'est le coeur trop peu en fête qu'elle avait franchi la voie neuf-trois-quart et l'esprit ailleurs qu'elle avait retrouvé ses amis. Les premiers jours passèrent et petit à petit, la bonne humeur regagna la douce née-moldue, les blagues de Samuel et les câlins d'Elias aidant. Elle retrouva ses marques et ses habitudes mais les ennuis, comme toujours, reviendraient tôt ou tard à la charge.

Ce jour-là, après s'être levée du mauvais pied, Dahlia se sentit soudain comme étouffée. Elle avait besoin de prendre l'air alors décida-t-elle de flâner tranquillement dans le parc. Le vent caressait sa peau avec délicatesse et la faisait se sentir apaisée. Elle aperçut alors une sorte de point dans le ciel, au loin, dansant entre les nuages. Certainement un élève sur un balai, elle grimaça en jaugeant la hauteur à laquelle il se trouvait, ne comprenant pas comment on pouvait poser ses fesses sur un balai et tenter le diable en virevoltant avec. Elle plissa les yeux pour identifier l'individu. Son cœur rata un battement. Les rayons du soleil faisant briller cette chevelure de somptueux reflets dorés, elle aurait pu la reconnaître entre mille : c'était celle de Théodore Wilkes. Elle ne sut alors pas ce qui lui prit mais Dahlia se mit à courir en sa direction, instinctivement, ignorant son bon sens qui lui criait de faire demi-tour.
Il était formellement interdit à tout né-moldu d'aller sur le terrain de Quidditch mais Dahlia n'avait pas peur d'enfreindre les règles. L'enjeu était bien trop important et elle ne le quittait pas des yeux. Elle avait perdue la tête, c'était la seule explication. Arrivée à destination, elle attendit calmement que le serpentard regagne la terre ferme, ignorant son coeur qui menaçait d'exploser dans sa poitrine. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour se faire à l'idée qu'il était bel et bien devant lui. Ils ne s'étaient pas vus depuis plus de deux mois, aucune nouvelle, ni aucune lettre ou paroles n'avaient été échangées durant ce qui fut l'été le plus horrible de sa vie mais c'était à peine s'il lui accorda un regard. « Je suis pas d'humeur Weiser ! » cracha-t-il. Le visage de Dahlia se crispa et elle ne sut que dire. L'espace d'un instant, deux sentiments l'oppressèrent, le premier était une irrépressible envie de le gifler, de le frapper de toutes ses forces parce que ce n'était pas la réaction qu'elle attendait. Son incroyable condescendance et l'insupportable faciès de parfait sang pur qu'il arborait sans que sa mâchoire ne semble se fatiguer une seule seconde la révulsaient. Mais en parallèle, une douce exaltation semblait s'engouffrer dans les pores de sa peau, la voix de Théodore résonnait encore en elle, berçant son esprit, elle était heureuse de l'entendre après tout ce temps mais elle n'en montra rien.
La rousse avait le feu aux joues et l'odeur de gazon lui donnait envie de vomir. Elle talonna le blond qui s'en allait et attrapa l'une de ses manches pour le forcer à se retourner. - Attends-un peu, espèce de...Troll, salaud, égoïste. Les mots ne sortaient pas. Je... je pensais que t'étais mort, lâcha-t-elle d'une voix bien plus douce que d'ordinaire et les yeux brillants d'une étrange lueur. Euphémisme. Elle s'était plutôt fait mille et un films dans lesquels elle apprenait le pire, se torturant déjà à cause de l'état de son père. Durant l'été, elle s'était rongée les sangs, guettant le moindre évènement dans l'actualité sorcière qui aurait pu le concerner lui ou la famille Wilkes. Dahlia ne savait même pas s'il était encore en vie après les terribles incidents qui avaient coûté la vie de cinq personnes à Poudlard, ce n'est que très récemment qu'elle avait apprit qu'il allait bien. Elle lui en voulait de l'avoir rayée de sa vie aussi facilement car, seule, au chevet de son père, elle avait souhaité que quelque part, Théo pensait à elle.
Remarquant qu'elle le tenait encore et qu'elle le regardait presque avec béatitude, elle retira sa main brusquement et lâcha d'un ton mauvais : - Du moins, je l'espérais. Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
Elle croisa les bras et fronça les sourcils pour se donner une contenance.


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Dernière édition par Dahlia Weiser le Mer 6 Juil - 21:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyMar 5 Juil - 8:35


D'aussi loin qu'il s'en souvienne, il avait toujours éprouvé cette haine sans nom envers elle. Ce dégout qui caractérisait si bien l'éducation qu'il avait eu tout au long de sa jeunesse et qui semblait infaillible. Parce qu’au fond, il aimait ça. Se sentir supérieur aux autres, être insensible, ne ressentir rien, aucune douleur et aucune peine car rien n'avait assez d'importance à ses yeux à l’exception de sa famille. Il aimait faire voler en éclat le petit monde dans lequel il était le roi, il en avait toujours trouvé un plaisir sournois. Il l'avait toujours considéré comme l'ennemi à abattre. Une joie malsaine s’insinuait en lui quand il la voyait marcher seule dans l'un des nombreux couloirs de Poudlard. Il adorait la pousser à bout, voir son visage prendre une douce teinte rouge alors qu'elle lui crachait des insultes à la figures, des insultes qu'il écoutait d'une oreille distraite. Depuis qu’elle était rentrée en première année, dès qu’il l’avait vu assise, fière, à l’imposante table des Gryffondor, il avait su qu’elle était différente. Et le blond avait eu raison, elle l'était, elle avait su l'impressionner comme aucune jeune fille n'avait réussi à le faire. Se dressant contre lui dès que l'occasion le lui permettait, jouant les robins des bois quitte à se brûler les ailes. Et il l'avait encore plus hait pour cela, son courage à toute épreuve lui filait l’urticaire et l'envie de la gifler. Alors il s'était appliqué à briser tous ses espoirs, à la briser elle. Il voulait la voir flancher, le suppliant tel un elfe de maison l'aurait fait, mais rien à faire. Elle restait et resterait toujours l'impétueuse rouge et or qu'il haïssait. Pourtant il s'était appliqué comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Elle occupait toutes ses pensées, dès qu'il osait fermer les yeux c'est son visage, à elle, qui lui apparaissait. Et tout avait fini par basculer, il l'avait embrassé, sonnant leur fin à tous les deux. Alors qu'il avait toujours été élevé avec un destin tout tracé. Il serait mangemort, il porterait fièrement la marque des ténèbres sur son avant bras gauche, se marierait avec une fille de bonne famille ayant un sang tout aussi pur que le sien, détestera les nés moldus et tout ce qui se rattache à eux. Voilà ! C'était ça sa destinée et rien d'autre, pourtant il ne pouvait s'empêcher de douter, et tous ces sentiments qui s'entrechoquaient dans sa tête lui donnait envie de vomir. Tout ça c'était de sa faute à elle, Dahlia. Elle avait su faire naitre le doute en lui, et il la détestait encore plus pour ça. Au début, ça devait être son rôle, à lui, de faire valser, de briser ses foutus idéaux. Elle s'était toujours opposée aux injustices et ça l'énervait de la voir comme ça, se tuant à la tâche pour quelque chose que lui méprisait. Tous ces sentiments contradictoires qui se bousculaient dans sa tête lui donnaient des maux de crânes insupportables. Son père devait s'être retourné plus d'une fois dans sa tombe, et c'était le seul point positif résultant de tout cela. Il avait toujours éprouvé une haine sans non envers son paternel. Son père s'était la violence et la rudesse, Il ne se rappelait pas l'avoir regardé un jour dans les yeux. Il suffisait qu'il sente l'odeur de tabac mélangé au whisky-pur-feu ou qu'il entende sa voix rauque résonner dans tout le manoir pour qu'il coure se terrer dans sa chambre. Le jeune homme avait été éduqué sous les coups des Endoloris, comme d'autres se faisaient réprimander pour avoir désobéit. Néanmoins, la création de la maison Grindelmonk, destinée au né moldu avait propulsé Dahlia au premier rang des accusés et cela avait finit par mettre fin à leur relation.

Aujourd’hui, il accomplissait sa destinée. Il était fiancé à Azaela Black, portait fièrement la marque des ténèbres, vouant un culte sans nom à Voldemort. Ces vacances passées loin de Poudlard, lui avaient fait prendre un tournant décisif dans sa vie. Il s'était rendu compte de l'importance de la guerre qui pointait le bout de son nez. Il avait muri, bien plus vite quand vingt ans d’existence, il avait arrêté de se comporter tel un adolescent pré-pubère mais comme l'héritier de la famille Wilkes. « Attends-un peu, espèce de... Je... je pensais que t'étais mort » la voix douce le sorti des souvenirs qu'il avait de ses vacances alors qu'un frisson lui parcourait l'échine. Et ce n'était pas dû à la légère bise qui venait de se lever. Il s'était arrêté net alors qu'il lui tournait toujours le dos. « Du moins, je l'espérais. Qu'est-ce qui t'es arrivé ? » un sourie en coin se dessina sur son visage alors qu'il se retournait pour lui faire face. Elle était belle, il ne pouvait le nier. Ce n'était pas un canon de beauté, mais elle dégageait un charme incontestable. Ses longs cheveux auburn encadraient son doux visage, elle n'était pas très grande et Theo la dépassait facilement de deux têtes. « Désolé de te décevoir Weiser ! Mais ma vie privé ne te regarde pas le moins du monde... Nous ne sommes plus ensemble après tout » fit-il de sa voix doucereuse tout en se rapprochant d'elle. Et plus il s'approchait d'elle, plus la marque des ténèbres le brûlait « Alors je te conseille d'aller voir ton cher Sìdhe, lui au moins peut supporter l'odeur putride d'une sang-de-bourbe telle que toi ! »


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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyJeu 7 Juil - 21:21



L'année de ses huit ans, Dahlia avait attrapé une pneumonie foudroyante qui avait failli lui coûter la vie. Elle se rappelle aujourd'hui encore à quelle point cette maladie était malsaine, s'attaquant aux poumons petit à petit en diminuant leurs capacités respiratoires. Plus l'infection gagnait du terrain plus l'arrivée en oxygène s'amenuisait, chaque bouffée d'air devenait un calvaire et elle se souvenait avoir régulièrement craché du liquide et du sang. Les parties du corps n'étant plus correctement approvisionnées en oxygène, le malade était cloué au lit incapable de se mouver correctement. Mais Dahlia avait vaincu cette pneumonie, échappé à une issue fatale comme elle avait échappé au rhume des foins, à la grippe ou même aux sérieux problèmes de coeur dont une génération sur deux de la famille Weiser héritait.
Mais Théodore Wilkes était bien pire que toutes les maladies au monde, plus pernicieux que n'importe quels virus ou bactérie et ça, elle en avait parfaitement conscience. Il l'avait infectée dès le premier jour de la première année qu'avait passée Dahlia à Poudlard. Il lui avait suffit d'un regard appuyé, d'un misérable contact impalpable pour s'insinuer en elle. Elle avait onze ans, elle n'était encore qu'une enfant et pourtant, sans le savoir elle s'était elle-même condamnée, maudite et faite victime du pire des maux qu'est l'amour. Depuis, il avait pris place dans son système sanguin, son système nerveux. Il l'obsédait, s'était imprégné en elle lorsqu'il avait posé ses lèvres sur les siennes en un geste violent, parfaitement dénué de tendresse. Pourtant, elle avait accepté de vivre une relation cachée avec lui et ces quelques mois n'avaient pas été des plus idylliques. Ils s'étaient cachés, avaient menti, blessé toutes les personnes qu'ils connaissaient mais au fond d'elle, la née-moldue savait qu'elle n'aurait échangé ces moments pour rien au monde bien qu'elle aurait préféré que ce soit tout le contraire. Quand elle essayait de l'oublier, de se perdre dans les bras d'un autre, elle ne faisait que penser à lui. Quand elle pleurait l'état de son père, elle s'imaginait perdre le sang-pur à son tour et s'effondrait intérieurement. Et c'était ça qui était le plus terrible, Dahlia avait beau le haïr du plus profond de ses entrailles, lui vouloir tout le malheur du monde et souhaiter qu'il souffre comme il l'avait fait souffrir; s'il venait à disparaître, s'il l'abandonnait sans jamais se retourner, elle se laisserait dépérir, se détruirait inexorablement, elle ne serait plus rien.

Les rayons du soleil l'aveuglait mais ce n'était pas pour cela qu'elle avait du mal à le regarder dans les yeux. Elle venait de remarquer que ses pupilles étaient aussi froides que du bitume, comme dénuées de toute humanité. Elle se remémora leurs échappées furtive au détour d'un couloir et le regard à la fois malsain et bestial qu'il lui jetait auparavant, mais de cet élan de vie, de cette chaleur aussi malfaisante fut-elle, n'existait plus rien. Il était devenu l'être froid, effrayant et presque démoniaque qu'elle avait toujours refuser de voir. « Désolé de te décevoir Weiser ! Mais ma vie privée ne te regarde pas le moins du monde... Nous ne sommes plus ensemble après tout. » Elle émit un soupir de dédain, le jaugeant d'un air arrogant et tentant d'élever son taux de condescendance encore plus haut que le sien. Il crachait son venin mais ça ne l'atteignait pas, elle avait toujours su lui tenir tête, elle avait toujours su briser ses défenses une à une, le repoussant dans ses derniers retranchements et à chaque fois, il répliquait plus mesquin et vil qu'auparavant. « Ne parle donc pas de malheur, ces mois passés avec toi furent une véritable perte de temps. » fit-elle en le regardant s'avancer. Il s'approchait doucement, comme un loup tournerait autour d'un mouton, mais en l'occurrence le mouton sortait les crocs, aussi impétueux et intraitable que son prédateur. Elle se tenait droite, le menton haut car son adversaire était beaucoup plus grand qu'elle et elle tentait de ne pas fléchir en sentant son parfum titiller ses narines. Elle continua d'un ton sarcastique : « Mais ne te jette pas trop de fleurs, je ne m'intéresse aucunement à ta vie privée, tout ce que je cherche à savoir c'est pourquoi le grand et fameux Théodore Wilkes n'a-t-il pas fait parler de lui durant tout l'été ? Elle posa l'index sur son torse pour le repousser, et augmenta la pression à mesure qu'elle posait ses questions, elle voulait lui transpercer le coeur, le voir céder. « Es-tu donc devenu triste et insipide à en mourir ? As-tu donc épousé ta chère fiancée et mènes-tu maintenant une vie de parfait sang pur comme ton père l'avait toujours souhaité ? » Son père, le sujet qui fâche. Elle était sure de le faire réagir. Ces attaques semblaient gratuites mais en réalité, Dahlia n'avait qu'un seul but, savoir ce qu'il avait fait de tout l'été, ce qu'il était devenu car elle était ... inquiète. Elle sentait que quelque chose n'allait pas et même si elle aurait souhaité l'ignorer et passer son chemin, il fallait qu'elle sache, il fallait qu'il lui dise de lui-même. La rousse ôta son doigt pour se détourner de lui feignant de savourer sa joute verbale et effleura au passage l'avant-bras du jeune mangemort ignorant alors qu'elle venait de mettre la main sur ce qui était à l'origine de tout, la chose qu'il avait fait tatoué sur sa peau à jamais et qui désormais, avait bâti un mur insurmontable entre eux. « Et je t'interdis de parler d'Elias, ce que nous faisons lui et moi ne te regarde pas ! »


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Dernière édition par Dahlia Weiser le Mar 12 Juil - 16:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyLun 11 Juil - 13:54


Ils avaient vécu leur relation dans le secret le plus total. Ils se voyaient en cachette car leur relation n'aurait jamais été comprise et accepté, autant par la famille du jeune homme que par le monde entier. Elle était née moldue, c'était un sang pur destiné depuis sa naissance à se marier avec Azaela Black. Ils étaient damnés d'avance, ils aimaient se foutre en l’air, se bousillant le cœur en jouant un jeu dangereux dans lequel le gagnant serait celui qui ferait le plus souffrir l'autre. Et Theo était bien décidé à gagner. Il avait tout fait pour la détruire, se montrant au bras des plus belles filles de tout Poudlard, alors qu'il n'avait d'yeux que pour elle, et ça le rendait béat de la voir sortir de ses gonds, et ça le tuait à petit feu de ne plus pouvoir toucher sa peau, de ne plus pouvoir poser ses lèvres sur les siennes. Il l'avait regardé tellement longtemps, des heures à apprendre les moindres détails de son corps alors qu'elle dormait blotti dans ses bras. Et quand il fermait les yeux et qu'il se concentrait, il pouvait encore l'entendre chanter des comptines moldues que sa mère lui avait apprises quand elle était petite. Tous ses souvenirs lui donnent envie de vomir alors qu'il se souvient avec amertume qu’il ne lui a jamais dit qu’il l’aimait, car un Wilkes ne tombe pas amoureux, n’est-ce pas ? Idiot. Il voulait jouer au jeu du plus fort, mais il s’est avéré que tout s’est retourné contre lui et que sa défaite avait été cuisante. Maintenant, il étouffe, il suffoque sous les regards de haines quelle lui lance, et il a envie de crier, de hurler au monde entier qu’il l’aime. Car oui, il est amoureux, car il reste un humain avant d’être un Wilkes, et les humains sont faibles. Il est faible.

« Ne parle donc pas de malheur, ces mois passés avec toi furent une véritable perte de temps. » Et Bam. Coup envoyé droit dans le cœur. Et il étouffe un peu plus. Comme elle était courageuse, impétueuse et tête brulée, s'attaquer ainsi à un serpentard, à un sang-pur, en le regardant droit dans les yeux, une lueur de défi dans le regard. C'est pour toutes ces raisons qu'il était littéralement tombé pour elle, car elle lui résistait, se dressant face à lui et le poussant toujours à bout. Ils avaient vécus quelque chose de destructeur, de malsain qui les avait rongé jusqu'à la moelle, qui les avait déglingué à en devenir fou. La douleur que la marque des ténèbres exerçait sur son avant-bras le sorti de ses réflexions. Il pouvait facilement sentir le serpent se mouvoir sur son bras, lui ordonnant dans un discours muet de la tuer, car elle était l’abomination du monde sorcier, car elle croyait être une sorcière alors qu’elle n’était et qu’elle resterait une simple moldue. « Mais ne te jette pas trop de fleurs, je ne m'intéresse aucunement à ta vie privée, tout ce que je cherche à savoir c'est pourquoi le grand et fameux Théodore Wilkes n'a-t-il pas fait parler de lui durant tout l'été ? Es-tu donc devenu triste et insipide à en mourir ? As-tu donc épousé ta chère fiancée et mènes-tu maintenant une vie de parfait sang pur comme ton père l'avait toujours souhaité ? » fit-elle en frappant le torse du jeune homme avec son index. Ce simple geste lui donna envie de lui arracher la main. La colère monta encore un peu plus en lui si cela était possible, alors que dans un geste brusque il l'attrapa par le coup à l'aide de sa main gauche, laissant tomber son balai à terre. « Je t'interdis de parler de mon père sale sang-de-bourbe ! Tu ne sais rien de moi et de ce que je suis capable de faire ! Mais en parlant de paternel, comment va le tien, j'ai entendu dire qu'il va bientôt rejoindre le mien. » il avait dit cela en accentuant sa prise autour du cou de la jeune fille, alors qu'il s'était encore rapproché, tellement, que leur nez se touchaient presque. Le corps inerte de Cornelius Rookwood avait été retrouvé par son fils dans l'un des nombreux salons du manoir des Wilkes, Theodore en avait éprouvé une joie sans nom, telle qu'il aurait pu danser en riant sur le corps robuste du paternel. Plusieurs années après cela, il s'était demandé s’il n'était pas comme son père. Il avait eu une joie morbide à la vue de son père mort. Tout enfant normalement constitué aurait pleuré tous les larmes de son corps, mais non, il avait juste esquivé un sourire en coin avant de trottiner dans les couloirs pour prévenir sa mère. Était-il un monstre ? Qui ne ressentait rien face à la mort ? Qui en éprouvait même un plaisir malsain ? Et Dahlia savait quand lui parlant de son père, le jeune homme verrait rouge, mais elle avait oublié qu'ils étaient tous les deux dans la même situation. Il la relâcha brutalement, comme si le contact de sa peau l’avait brulé. « Et je t'interdis de parler d'Elias, ce que nous faisons lui et moi ne te regarde pas ! » Voulait-elle mourir sur ce terrain de Quidditch? Il se le demanda alors qu’il tournait autour d’elle tel un vautour autour d’un animal mourant. « Je n’ai jamais dit le contraire, tu pourrais te faire sauter par tout Poudlard que j’en aurais toujours cure. Mais avoue-le. Que je te manque... Que tu étais morte d’inquiétude pendant ces vacances, que tu attendais de mes nouvelles avec impatience, je le sais Dahlia, ne le nie pas. Je te connais mieux que tu ne te connais toi-même... » murmura-t-il à son oreille, susurrant son prénom alors qu'il respirait son odeur. Un mélange de fruits rouges et de fleurs.


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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyMer 13 Juil - 14:35




Dahlia s'était jetée dans la gueule du loup. Son regard fébrile passait nerveusement du château de Poudlard au visage -en apparence- impassible de Théodore Wilkes. Elle s'attarda sur ses traits comme si elle voulait s'imprégner de lui, comme si elle avait peur qu'il disparaisse bien plus longtemps que durant deux mois et qu'elle ne finisse par l'oublier. Ses cheveux blonds presque blancs que le soleil rendait affolants de beauté, ses yeux d'un gris glacé dans lesquelles elle avait aimé plonger, sa bouche sanguine qui semblait l'appeler, la supplier de poser ses lèvres sur elle encore une fois, en un dernier adieu. Elle commençait à paniquer, elle ne devait pas être là, encore moins avec cet être infâme qui semblait sur le point de l'anéantir sur place, sans aucune pitié. Oui, elle avait peur comme chacune des fois où il l'avait prise au piège, au détour d'un couloir, à l'abri de tous. Elle craignait les gestes violents qui pouvaient s'abattre sur son corps, les mots pleins de hargne, les menaces qu'il pouvait proférer sans ciller. Elle le regardait s'approcher presque trop calmement alors qu'elle lui balançait sa tirade à la figure, l'effroi lui mordant l'échine. Si elle n'était pas aussi pressée de fuir et faire comme si rien ne s'était passé, elle aurait remarqué le trouble graduel qui s'emparait du sang pur, trouble causé par les simples paroles qu'elle prononçait. La née-moldue avait plus d'emprise sur lui qu'elle ne le pensait et elle était visiblement incapable de l'utiliser correctement, afin de le briser de la façon la plus absolue qui soit. Il réduisait la distance entre leurs deux corps et soudain, d'un geste dénué de tendresse, il lui attrapa le cou, la forçant à le regarder tandis qu'il déversait son venin. « Je t'interdis de parler de mon père sale sang-de-bourbe ! Tu ne sais rien de moi et de ce que je suis capable de faire ! Mais en parlant de paternel, comment va le tien, j'ai entendu dire qu'il va bientôt rejoindre le mien. » Elle le regardait offusquée, interdite, la bouche entrouverte pour lui cracher à la figure les pires insultes qui soient mais celles-ci se bousculaient dans sa tête. Elle vit une lueur démente s'animer dans ses yeux, il était tombé dans l'obscur. « Comment oses-tu ? Mon père est dans cet état à cause de ce que des déséquilibrés, des êtres déments comme toi lui ont fait. Il était sans magie, sans défense et pourtant ces lâches s'en sont pris à lui. Les sans purs... Tous autant que vous êtes, vous me dégoûtez. » Elle avait prononcé ces phrases d'une traite, serrant les dents pour contrôler la rage qui la prenait aux tripes. Elle avait la paume de sa main droite posée contre sa baguette mais ne se décida pas à la dégainer de suite, tandis que son regard plein de défi, ne quittait pas le sien. Ils étaient si proches l'un de l'autre qu'elle sentait son souffle chaud et saccadé par la colère sur sa peau. Exquise brise.

Il la relâcha soudain, et le corps de Dahlia se détendit. La rousse continuait de le fixer, partagée par la haine et le désir. Il répondit ensuite à la provocation faite au sujet d'Elias Sidhe, le sang mêlé de Serdaigle avec qui elle était sortie et dans les bras de qui, elle se réfugiait souvent lorsqu'elle allait mal. « Je n’ai jamais dit le contraire, tu pourrais te faire sauter par tout Poudlard que j’en aurais toujours cure. » Elle répondit au tac au tac, sans qu'il ne l'entende clairement toutefois : « C'est bien à toi de dire ça, toi qui a couché avec la moitié des filles de Poudlard pour peu qu'elle prétendait être de sang pur.... Mais il n'en avait pas fini avec elle, il continua dans sa lancée, d'une voix écœurante de douceur, il murmura à son oreille : « Mais avoue-le. Que je te manque... Que tu étais morte d’inquiétude pendant ces vacances, que tu attendais de mes nouvelles avec impatience, je le sais Dahlia, ne le nie pas. Je te connais mieux que tu ne te connais toi-même... » " Oui, c'est vrai ! " avait-elle envie de hurler mais elle n'allait pas lui faire le plaisir d'abattre ses défenses en première. Qu'attendait-il d'elle exactement ? Qu'elle se mettre à pleurer à genoux en lui disant combien il lui avait manqué et combien elle l'aimait de tout son être ? Elle se préparait déjà à attaquer de nouveau, on ne pouvait plus l'arrêter, le rouge aux joues et les émotions à fleur de peau, elle s'écria : « Il est vrai que j'ignore bien des choses à ton sujet. Mais ce que je sais, c'est que tu n'es pas à la hauteur de ta réputation, tu es bien trop faible pour servir le Seigneur des Ténèbres. Et tu sais pourquoi ? Tu sais pourquoi Wilkes ? » Elle prit son visage entre ses mains, le plaçant de sorte qu'il la regarde droit dans les yeux pendant qu'elle lui plantait un pieu en plein cœur, si seulement il en avait encore un. « Parce que tu m'as laissé m'insinuer en toi à la minute même où nos lèvres se sont touchées. » Elle joignit le geste à la parole, en approchant sa bouche tout juste à la surface de la sienne pour qu'elle l'effleure sans pourtant s'y poser. Une véritable torture pour elle, un contact électrique. Et d'une voix brisée par la colère et ce qui semblait être de la tristesse, elle lâcha, presque inaudible : « Tu t'es souillé, corrompu lorsque nous avons fait l'amour pour la première fois, en osant même y prendre plaisir. Qu'as-tu à répondre pour ta défense ? » Sa voix s'éteint alors, lorsque sans avoir plus aucun contrôle sur son corps, faisant taire toute raison, elle s'empara de ses lèvres, en un baiser fiévreux, déroutant de passion.
Venait-elle de baisser les armes ou ce baiser était-il le cadeau le plus empoisonné afin de le faire flancher ?


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Dernière édition par Dahlia Weiser le Jeu 14 Juil - 15:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyMer 13 Juil - 15:24


Le terrain de Quidditch s'étendait, verdoyant sous un ciel bleu qui s'assombrit brusquement. Les cercles de par et d'autre du terrain n'étaient plus que de petits points dorés alors que le tonnerre commençait doucement à gronder au-dessus de leur tête. Il aurait tellement aimé que toute cette histoire soit un mauvais rêve, qu'elle n'existe pas et que leur relation n'ait jamais vu le jour. Tout serait beaucoup plus simple, il n’aurait pas à s’inquiéter constamment pour elle, il vivrait sa vie comme elle lui était destinée. Mais elle était arrivée dans sa vie, tel un boulet de canon, détruisant tout sur son passage. Elle n'abandonnait jamais, se jetant dans la gueule du loup, le sourire aux lèvres. Elle lui faisait penser parfois à une Serpentard, dans sa façon de lui briser le cœur avec ses paroles et ses regards plus que glacials. Oui, face à elle, il était faible, et il détestait ça. Il ne contrôlait plus rien, même le cours de ses pensées était continuellement entravé par le visage de la jeune fille. Le sol tremblait sous les pieds des deux élèves, l'orage gonflait dans l'air et ne semblait pas vouloir se calmer, parallèlement aux sentiments que le jeune Wilkes ressentait à cet instant. Une fine pluie commençât alors à s'abattre sur l'école de sorcellerie, trempant rapidement la lionne et le serpent. Les cheveux auburn de Dahlia commençait à prendre de plus en plus de volume, coiffé ainsi, elle représentait parfaitement son ancienne maison alors que ses yeux s’obscurcirent à l'écoute des paroles qu'avaient proféré le Serpentard. Elle resta là plusieurs minutes, la bouche entrouverte, choquée par ses paroles. Lui, demeurait droit comme un "i", fier, son visage n'exprimant que colère et dégout. Elle savait pourtant qu'il n'était pas un tendre, qu'il ne savait pas maitriser ses émotions ni les paroles qui pouvaient s'échapper de ses lèvres. « Comment oses-tu ? Mon père est dans cet état à cause de ce que des déséquilibrés, des êtres déments comme toi lui ont fait. Il était sans magie, sans défense et pourtant ces lâches s'en sont pris à lui. Les sans purs... Tous autant que vous êtes, vous me dégoûtez. » fit-elle d'une traitre en l'affrontant du regard. Il laissa échapper un grognement en plaquant ses cheveux blonds trempés en arrière. Il la pointa du doigt, la regardant de haut en bas avec dédain avant de lui cracher au visage des gentillesses que lui seul pouvait vociférer: « Moi ce sont des êtres comme toi qui me dégoute ! Tu te prends pour une sorcière mais tu n'es rien ! Toi et tes amis les sang-de-bourbes vous ne méritez même pas vivre ! Et entre nous... ton père n'a ce qu'il mérite et j'espère sincèrement que tu pourriras en enfer avec lui. » Les ténèbres s'étendent dans son regard anthracite, alors quelle doit se demander comment elle pu un jour aimer un être tel que lui. Lui, encore plus impitoyable et machiavélique depuis son recrutement dans les rangs du Seigneurs des Ténèbres.

La pluie était devenue encore plus forte pendant leur échange. Néanmoins, Theodore continuait de tourner autour de la jeune fille, se moquant de la météo et des éclairs qui perçaient le ciel noir. Les cheveux mouillés de la jeune fille lui titillait les narines, alors que son odeur sucrée le frappa en plein visage. Il souvenait encore très bien de ce parfum qu'il humait avec plaisir en plongeant sa tête dans ses cheveux, un sourire en coin sur le visage. La chaleur qui les enveloppait, amplifiait cet effluve de fruits de rouges et de fleurs, lui faisant tourner la tête. Elle lui faisait littéralement perdre la tête. Il secoua vivement son visage de droite à gauche pour chasser tous ces souvenirs qui lui revenait par flache. « Il est vrai que j'ignore bien des choses à ton sujet. Mais ce que je sais, c'est que tu n'es pas à la hauteur de ta réputation, tu es bien trop faible pour servir le Seigneur des Ténèbres. Et tu sais pourquoi ? Tu sais pourquoi Wilkes ? Parce que tu m'as laissé m'insinuer en toi à la minute même où nos lèvres se sont touchées. » elle avait dit ça en prenant son visage entre ses paumes et en plongeant ses yeux chocolats dans le bleu des siens. Il avait eu envie de s'éloigner d'elle et de la traiter de tous les noms, comment osait-elle dire ça ?! Il avait eu envie de lui montrer sa marque, lui prouvant ainsi qu'il était bien le digne représentant de la famille Wilkes, que malgré ce qu'il s'était passé entre eux, il est et serait toujours le petit serpentard prétentieux et conservateur. Mais quand ses lèvres avaient effleurées les siennes, il avait tout oublié: la guerre, les morts, sa famille, les mangemorts et son maître. « Tu t'es souillé, corrompu lorsque nous avons fait l'amour pour la première fois, en osant même y prendre plaisir. Qu'as-tu à répondre pour ta défense ? » Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, qu'elle l'embrassa dans un baiser dénué de toute tendresse. Il re-gouta à ses lèvres alors que leur langue s'affrontait dans un ballet empli de passion. Brusquement, il défit la ceinture de son blouson noir, caressant ses hanches avant de se faufiler sous ses vêtements, alors qu'elle frissonna sous les paumes froides et expertes du Serpentard. Brutalement, une douleur le foudroya sur place, il se courba sous la force qui assaillait son avant-bras, libérant les lèvres rougit de Dahlia. Il pouvait sentir le sang battre contre ses tempes puis aussi vite qu'elle était apparue, la douleur disparue. Il chancela quelques instants sur ses jambes alors qu'il pouvait encore ressentir la sensation de milliers d'aiguilles s'enfonçant rageusement dans sa peau. Il se redressa difficilement avant de fusiller la lionne du regard, tout était de sa faute ! « Pour ma défense, j'ai à répondre que tu es autant souillé que moi ! Toi qui t’évertue à protéger les nés moldus des sang-purs tels que moi, tu as été la première à te jeter dans la gueule du loup, alors qu'as-tu à répondre pour ta défense ? »


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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyVen 15 Juil - 20:22



Un éclair déchira le ciel et éclaira les deux anciens amants qui, étant bien trop occupés à se planter des couteaux en plein coeur, ne se souciaient aucunement de la pluie qui tombait de plus en plus fort. Dahlia était trempée des pieds à la tête et elle commençait à greloter de froid. Sa bouche délicate virait au bleu, et sa peau rougie par le vent et par les émotions que lui insufflait Théodore était à vif. Elle resserra ses bras autour de son corps en scrutant du coin de l'oeil le sang pur qui rodait comme un vautour. Il semblait sur le point de fondre sur elle d'un moment à l'autre, près à dégainer sa baguette et la planter au creux de son cou, cou qu'il avait maintes fois embrassé auparavant. Elle rougit un peu plus encore en y repensant, avec honte et peine toutefois. Elle se maudissait intérieurement d'éprouver autant de choses à son égard : amour, colère et passion dévorante, parce qu'elle aurait voulu être capable de l'ignorer, de le rayer de sa vie totalement comme il l'avait fait durant tout cet été. L'ignorance était la plus pire des violences. « Moi ce sont des êtres comme toi qui me dégoute ! Tu te prends pour une sorcière mais tu n'es rien ! Toi et tes amis les sang-de-bourbes vous ne méritez même pas vivre ! Et entre nous... ton père n'a ce qu'il mérite et j'espère sincèrement que tu pourriras en enfer avec lui. » Elle serrait son poing pour ne pas asséner une gifle cinglante à son visage suffisant. Elle avait osé le défier, clamant haut et fort son dégoût pour les conservateurs et, comme prévu, il lui avait répondu. Mais depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu, son antipathie à l'égard des né-moldus s'était accrue, multipliée par mille, exacerbée au point que ses tempes semblaient sur le point d'exploser. Avait-il participé à un séminaire "Comment pourrir la vie d'un né-moldu en le faisant souffrir le plus longtemps possible." durant l'été ?
La voix du serpentard résonnait dans sa tête, elle ne réagit pas tout de suite, un sourire sournois et mauvais s'étirant sur son visage angélique. L'impétueuse Dahlia aurait pu démarrer au quart de tour comme elle aurait fait d'habitude mais non, à la place, elle décida d'entrer dans une danse dangereuse. Quand il fut suffisamment près d'elle pour qu'elle puisse le toucher, elle saisit son visage entre ses deux mains afin de réduire la distance qui les séparait de façon périlleuse. Puis elle posa ses lèvres bleutés sur les siennes, lui murmurant quelques gentillesses de son cru, les yeux dans les yeux, et finalement, elle l'embrassa fougueusement, prenant les rênes de leur passion. Et étonnamment, il lui rendit son baiser, prenant possession de sa bouche et de son être tout entier. Toute violence, toute haine semblait avoir disparu. Il ne restait qu'appétit charnel dans leurs gestes, les mains adroites de la rousse se baladait allègrement sur le corps qu'elle connaissait que trop bien, fruit défendu qu'elle gardait jalousement. Elle frissonnait au contact de ses paumes pendant que la chaleur de la vie remplit bientôt leurs deux corps. Leurs souffles se mêlaient tandis qu'ils perdaient mutuellement la raison.

Le contact ne dura que l'espace de quelques minutes intenses qui lui parurent être des heures quand brusquement, il se détacha de son étreinte. Elle cligna plusieurs fois des yeux en le regardant s'éloigner d'elle d'un pas mal assuré. Le visage du blond arborait une grimace de douleur et elle esquissa un mouvement dans sa direction, dans le but de le relever mais elle fut stoppée net dans son élan par la voix rageuse d'une Théodore Wilkes bouleversé. « Pour ma défense, j'ai à répondre que tu es autant souillé que moi ! Toi qui t’évertue à protéger les nés moldus des sang-purs tels que moi, tu as été la première à te jeter dans la gueule du loup, alors qu'as-tu à répondre pour ta défense ? » Très bonne question, comment pouvait-elle expliquer les sentiments qu'elle éprouvait à son égard ? Elle était perdue. Tout ça n'était-il qu'un jeu, une immense mascarade pour lui ? Il n'avait de cesse de se jouer d'elle, sautant du coq à l'âne dans ses réactions et dans ses actes. Un coup, il l'ignorait complètement lorsqu'elle passait dans les couloirs, la fois d'après, il lui faisait le défilé de toutes les demoiselles de Poudlard qu'il avait mis dans son lit, se pavanant comme un paon là où elle l'attendait le moins. Parfois, il la bousculait ou l'insultait un peu pour se défouler mais à chaque fois, il la faisait passer pour une moins que rien. Pourtant, elle ne pouvait empêcher son coeur de battre dangereusement quand il était à ses côtés. Elle ne pouvait s'empêcher de le dévorer du regard à cet instant précis, alors qu'ils étaient tous les deux trempés jusqu'aux os. « Nom d'une gargouille ! Comment peux-tu être aussi lâche Théodore ? Comment peux-tu sans cesse te dédouaner de tes actes ? Pur, sang pur, tu n'as que ces mots dans la bouche... Mais qui est le plus à plaindre dans l'histoire ? Qui est le perdant ? Car si comme tu le dis, toute mon existence ne vaux rien, me souiller en me jetant dans tes bras n'a que peu d'effet sur une sang-de-bourbe telle que moi. Je perdrais mon crédit auprès de mes pairs, c'est vrai... » commença-t-elle d'une voix perçante. Elle s'égosillait presque car la pluie avait redoublé d'intensité et elle grelottait, de rage plus que de froid. Elle poursuivit : « Mais de ton côté, tu as commis la pire infamie. Tu n'as donc pas plus de valeur que moi dans l'échelle de la pureté et quand ta famille, tes amis le sauront, que feront-ils de toi ? A coup sûr, tu perdras la vie comme tu as vendu ton âme ! » Elle dégaina sa baguette d'un geste théâtral et le pointa sur le blond : « Et je t'interdis de parler de mon père ! S'il lui arrive malheur, je te jure que... que je pourrais te tuer sans pitié et sans remords ! » La or et rouge ne savait plus ce qu'elle disait, furieuse contre elle-même pour avoir perdue la face et avoir succombé à la tentation.


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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptySam 16 Juil - 18:24


Il pouvait encore sentir la sensation de ses lèvres pressées sur les siennes, de ses paumes effleurant sa peau délicate et brulante. Il n’avait plus ressenti cela depuis si longtemps, qu’il eu l’impression de renaitre pendant les quelques minutes qu’avaient durées leur échange. Il avait rêvé de pouvoir à nouveau faire cela, sans que personne ne les voie, sans que la guerre ne soit là pour tout gâcher... Qu'il était naïf. La marque n'avait pas mis longtemps à le remettre à sa place, lui consumant l'avant-bras d'une douleur sans nom. Il pouvait encore ressentir la sensation de milliers d'aiguilles s'enfonçant rageusement dans sa peau mais ce n'était rien face au regard glacial que lui lançait Dahlia à cet instant. Il ferma les yeux quelques secondes, essayant en vain de calmer la douleur lancinante de son bras, lui permettant également de ne plus regarder les deux orbes chocolat qui, s’ils avaient pu, lui auraient volontiers jetés un Avada Kedavra. Comment pouvait-elle faire cela ?! Le regarder droit dans les yeux, trempée de la tête aux pieds, avec cette assurance et ce foutu courage de gryffon. Elle aurait du être morte de peur, car elle savait que lui, n’hésiterait pas une seule seconde si on lui ordonnait de la tuer. « Nom d'une gargouille ! Comment peux-tu être aussi lâche Théodore ? Comment peux-tu sans cesse te dédouaner de tes actes ? Pur, sang pur, tu n'as que ces mots dans la bouche... Mais qui est le plus à plaindre dans l'histoire ? Qui est le perdant ? Car si comme tu le dis, toute mon existence ne vaux rien, me souiller en me jetant dans tes bras n'a que peu d'effet sur une sang-de-bourbe telle que moi. Je perdrais mon crédit auprès de mes pairs, c'est vrai... Mais de ton côté, tu as commis la pire infamie. Tu n'as donc pas plus de valeur que moi dans l'échelle de la pureté et quand ta famille, tes amis le sauront, que feront-ils de toi ? A coup sûr, tu perdras la vie comme tu as vendu ton âme ! » fit-elle d'une traite. Et la voir comme ça, lui rappelait le franc parler qu'elle avait quand tout avait commencé. Il ne l'avait jamais trouvé aussi belle que lorsqu'elle s'énervait, que son visage prenait une jolie teinte rosée et que ces cheveux ne semblait plus répondre d'eux-mêmes. Il avait toujours adoré la mettre en colère, dépassant les limites plus qu'il ne le fallait. Mais elle était devenue comme une drogue pour lui, elle occupait toutes ses pensées, il avait besoin de la voir pour pouvoir respirer normalement. Néanmoins, il ne pouvait contre dire ce qu'elle venait d'éluder, on le tuerait à coup sur si on apprenait un jour qu’il avait une relation avec une sang-de-bourbe. Il ne put s’empêcher de penser à Azaela, sa fiancée, qui les avait une fois surpris dans la salle du miroir du Riséd et qui avait consenti à garder le secret. Il ne savait toujours pas pourquoi elle avait fait cela. « Il est vrai que je perdrai la vie sans plus de préambule si quelqu'un apprenait le genre de relation qui nous a lié dans le passé. Mais je tiens à clarifier quelque chose: tu es autant en danger que moi. Tu crois que ma famille et mes amis comme tu dis hésiteraient un seul instant à tuer une sang-de-bourbe telle que toi ?! Qu'ils laisseront ta famille tranquille ?! Arrête de te faire des illusions ! » hurla-t-il presque pour pouvoir se faire entendre face au tonnerre qui grondait toujours au-dessus de leur tête. La chaleur qui les avait enveloppés lors de leur baiser avait rapidement laissé la place à un froid à s'en glacer les os. Il pouvait facilement voir ses lèvres viraient au bleu et il aurait aimé à nouveau les embrasser pour les réchauffer, il aurait voulu la prendre dans ses bras et ne plus jamais la lâcher, mais la marque le faisait toujours souffrir, le punissant pour toutes ses pensées qui lui traversait l'esprit et qu'il n'aurait jamais dû avoir.

« Et je t'interdis de parler de mon père ! S'il lui arrive malheur, je te jure que... que je pourrais te tuer sans pitié et sans remords ! » sa voix claqua dans l'air tel un fouet, alors qu'il s'était plongé dans la contemplation de ces lèvres qui devenaient de plus en plus violacées. Cependant, la baguette qu'elle pointait rageusement vers lui finit par le ramener sur terre. Il aurait très bien pu attraper sa baguette qui se trouvait dans la poche de sa cape, mais il n’en fit rien, car il savait qu’elle n’oserait jamais le tuer. Il s’approcha de sa démarche féline, si près qu’il s’enfonça lui-même la baguette dans la torse. Néanmoins il ne cessait d’avancer, accentuant la pression de la baguette sur son cœur, faisant imperceptiblement reculer la jeune fille. « Qu’est-ce que tu comptes faire avec cette baguette Dahlia, hein ?! » fit-il en insistant sur son prénom « Tu comptes me tuer de sang froid sur ce terrain de Quidditch ? Tu es sûre que tu en es capable ? Si tu as tellement envie qu’il n’arrive rien à ton père, ne t’approche plus de moi, arrête de toujours t’imposer quand on n’a pas besoin de toi ! » fit-il d'une voix étonnamment calme. Et même si sa lui déchirait le cœur de lui dire ça, il savait qu'il avait raison, il était devenu beaucoup trop dangereux pour elle depuis qu'il avait rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres.


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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyMar 26 Juil - 14:14




Le vent s'engouffrait dans ses poumons en les lacérant impitoyablement. Elle avait froid et elle avait peur. Des milliers de petites aiguilles venaient se planter dans son coeur et la douleur qui en résultait augmentait à mesure que le regard du serpentard se durcissait à son encontre. Elle détestait cela, se sentir impuissante, plus faible qu'une enfant sous ses deux orbes azurs presque gris, il la tenait en joug et il lui fallait un effort monstre pour s'en détacher. Le décor de la scène était chaotique : la pluie brassait l'herbe à leurs pieds et rendait le sol boueux, les éclairs déchiraient le ciel et les aveuglaient et le grondement sourd du tonnerre empêchait leur conversation d'être audible. Au moins étaient-ils sur de ne pas être dérangés ou surpris par un quelconque badaud passant par là. Dahlia le dévisageait longuement alors que le souffle lui manquait de plus en plus. Était-ce la vue d'un Théodore trempé jusqu'aux os et plus beau que jamais qui la rendait toute chancelante ? Une lueur sauvage semblait illuminer le visage du sang pur et c'est d'un ton rageur qu'il vociféra : « Il est vrai que je perdrai la vie sans plus de préambule si quelqu'un apprenait le genre de relation qui nous a lié dans le passé. Mais je tiens à clarifier quelque chose: tu es autant en danger que moi. Tu crois que ma famille et mes amis comme tu dis hésiteraient un seul instant à tuer une sang-de-bourbe telle que toi ?! Qu'ils laisseront ta famille tranquille ?! Arrête de te faire des illusions ! » Elle balbutia un instant, surprise par son ardeur, lui qui gardait toujours son sang-froid et son pragmatisme insolent. Elle ne sut quoi répondre parce que la réponse était évidente : elle pouvait mourir pour la cause des né-moldus s'il le fallait ; mais elle pensa à sa mère, puis à son père malade, prisonniers d'une guerre qui n'était pas la leur, condamnés pour avoir mis au monde une fille... trop spéciale. Un monstre. Elle aurait préféré mille fois être tuée par Théodore lui-même que laisser un de ces conservateurs toucher à sa famille une fois de plus. Elle, comme ses semblables, étaient rejetés par le monde des sorciers mais également dans l'impossibilité de dévoiler leur pouvoir aux moldus. Ils n'avaient leur place nulle part. Si seulement ils ne s'étaient jamais croisés, si le blond avait aimé Azaela et comptait l'épouser sans rechigner, tout aurait été plus simple. Mais la simplicité n'est pas toujours synonyme de bonheur. Pour rien au monde Dahlia n'échangerait la volupté, le plaisir intense qu'elle ressentait lorsqu'il lui murmurait quelques douceurs à l'oreille pendant que ses mains agiles se baladaient sur sa peau délicate, lorsque la chaleur de leurs deux corps se mêlaient et lorsque portés par la passion, ils ne faisaient plus qu'un.

La pointe de sa baguette plantée dans la poitrine du blond, la rousse tentait tant bien que mal de maintenir sa prise, elle grelottait, tremblait et un coup de chaud l'envahit soudainement. « Qu’est-ce que tu comptes faire avec cette baguette Dahlia, hein ?! Tu comptes me tuer de sang froid sur ce terrain de Quidditch ? Tu es sûre que tu en es capable ? Si tu as tellement envie qu’il n’arrive rien à ton père, ne t’approche plus de moi, arrête de toujours t’imposer quand on n’a pas besoin de toi ! » Il la regardait d'un air serein, comme ennuyé de ces éternels va-et-vient, de ces joutes verbales vaines et inutiles, alors que ses mots étaient aussi aiguisés que des lames de rasoirs. Plus il parlait et plus elle avait mal. Il ne voulait plus d'elle, elle ne voulait plus de lui et pourtant, elle avait besoin de lui pour tenir, pour pouvoir la pousser au bout de ses limites, pour pouvoir se battre encore et encore. Elle se remémorait leur rupture, dix ou peut-être cent fois pire et fut prise d'un doux vertige. Elle voyait la silhouette grande et élancée du serpent valser, tanguer, le visage fermé et le regard glacé. Dahlia se concentra et attendit que le chaos dans son crâne se calme. « Très bien Wilkes. » Sa voix était douce mais résignée. Elle baissait les armes littéralement, rangeant sa baguette dans une poche à l'intérieur de sa cape et se tournant pour ne plus avoir à lui faire face. Elle se décevait, comment avait-elle pu tomber amoureuse d'un être aussi vil, cruel et pourtant si impuissant face à toutes les pseudo-responsabilités qui pesaient sur ses épaules ? Parce qu'il avait beau jouer les grands méchants insaisissables, il n'était qu'une victime lui aussi et au fond, elle avait essayé de le sauver, lui lançant inlassablement toutes les bouées, les secours, les aides possibles. Elle aimait follement le sang pur et était condamnée à n'aimer plus que lui. « Si l'en est ainsi, je crois qu'il est temps que je parte. Je te préviens, je vais disparaître de ta vie et ... je ne reviendrais pas. Plus jamais. Tu pourras m'oublier, vivre comme bon te semble, te marier à qui tu veux mais il n'est pas question que tu t'en prennes à ma famille ou à mes amis ou indéfiniment je reviendrais à la charge. Oublies-moi, ignores-moi. Et si nos chemins seront amenés à se recroiser, cela voudra dire que l'un de nous deux court à sa per... » Et soudain le noir le plus total. Elle venait de perdre connaissance dans les bras du jeune homme, le front brûlant de fièvre et la respiration haletante.



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MessageSujet: Re: « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia   « love me hate me kiss me kill me » - ft. Dahlia EmptyMar 2 Aoû - 10:06

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