Après le mariage nous avons décidé de prendre quelques vacances et nous sommes allés à Djerba. Là bas j'ai passé des vacances de rêves parce que j'étais avec l'homme de ma vie. J'étais devenue sa femme. J'étais devenue Madame Timothy Sweetlove. Je n'avais jamais été aussi heureuse de ma vie et ces vacances étaient vraiment les bienvenues. D'une part elle nous a permis d'être seuls tout les deux en amoureux sans élève autour de nous, pas comme à Poudlard et d'autre part, elle nous a permis de nous remettre de l'attentat de Poudlard. Je n'avais pas eu de séquelles physiques heureusement d'ailleurs sinon je crois que Timothy aurait fait un malheur mais maintenant j'avais une peur bleu de l'eau, encore plus peur que des chiens et pourtant Dieu sait combien j'ai peur des chiens ! Durant ce séjour nous avons fait beaucoup de chose ! Nous sommes allés à la plage – où j'ai refusé de mettre un pied dans l'eau – nous avons également visité la ville nous avons passé beaucoup de temps à la bibliothèque pour en apprendre un maximum sur la ville en résumé des vacances de rêve. Puis nous sommes rentrés parce que toute bonne chose à un fin et nous avons emménagé dans notre cottage à Godric's Hollow. Nous avons mis beaucoup de temps avant de tout mettre en place. En fait, le plus dur c'était de caser tous les meubles pourtant la maison est très grande ! Enfin tout ça pour dire que nos vacances ont été très fatigante mais une bonne fatigue bien entendu. La rentrée à Poudlard arrivait à grand pas et je voulais renouveller mon stock de livre. Nous étions donc allés au chemin de traverse pour aller à Fleury et Bott la librairie plus grande librairie magique de Londres. Nous avons passé de nombreuses heures dans ce magasin. Bien entendu les bouquins sont une passion aussi bien pour moi que pour lui... C'est pour vous dire dans le cottage on a transformé une pièce en bibliothèque parce qu'on ne savait pas où mettre tous nos bouquins et encore j'en ai une partie à Paris et à Beaubaton. Donc nous étions au chemin de traverse et je commençais à fatiguer. Ça m'inquiétait vraiment de plus en plus. Je n'avais toujours pas reçu les résultats de mon analyse de sang et je ne voulais pas raté la rentrée. Après tout, je suis une professeur et je dis toujours à mes élèves qu'il faut qu'ils soient à l'heure en cours alors il faut que je sois à l'heure à la rentrée. Cependant j'avais envi de rester encore avec mon mari seul à seul. Je voulais passer le plus de temps avec lui et je savais qu'à Poudlard on aurait un peu plus de mal pour se voir. En plus de cela, il faudra que nous soyons plus discret alors qu'en dehors de l'école nous pouvions nous tenir par la main sans risquer d'entendre des élèves parler dans notre dos. Tout était plus simple en dehors de l'école... Mais le pire dans tout cela c'est que j'avais peur de l'école maintenant. Et étant directrice de la maison Gryffondor, je devrais surveiller mes élèves qui vont aller dormir dans le parc chez les grindelmonks. J'en voulais aux commendataires de l'attentat mais j'étais encore en vacances pour quelques jours alors je voulais en profiter. J'aurais le temps de me faire du soucis pour Poudlard quand j'y serais. Je marchais main dans la main avec Timothy, je regardais les magasins. Au final j'avais un peu dépensé de l'argent. J'avais acheté des livres, beaucoup de ivre, mais aussi deux ou trois robes. Quand nous somems passés devant le marchand de glace une envie subite me prit. Je voulais une glace maintenant. Je regardais mon mari en souriant, en lui faisant les yeux doux aussi. On peut s'arrêter manger une glace, j'ai faim et en plus j'ai mal aux pieds avec mes talons. Je lui fis un sourire avant de l'entraîner à une table. Une serveuse arriva rapidement nous voir et je pris la parole comme si c'était la commande que j'allais passer était banale. Alors j'aimerais une glace fraise chocolat vanille caramel framboise et abricot je vous prie. Grazie. Timothy me regardait comme si je sortais de la lune. Je levais un sourcil avant de lui dire. Quoi qu'est-ce qu'il y a ? Je ne trouvais pas cela bizarre ou anormal. J'avais envie de glace tout simplement.

L'été avait été éprouvant et chargé. Mais j'étais heureux, comme jamais je ne l'avais été. Pourtant, la fin de l'année précédente avait failli virer au cauchemar. Des attentats avaient eu lieu à Poudlard. Des élèves étaient morts et Sofia avait failli aussi perdre la vie. Le dôme du lac avait été détruit et ma vie avait failli partir avec lui. Grâce au ciel que louait les moldus, tout était rentré dans l'ordre et presque personne n'avait été blessé gravement. Presque, parce que deux élèves avaient été retrouvé mort. Imogen Londubat, une de mes meilleures élèves qui j'affectionnais beaucoup, ainsi qu'Ange (Weber) un petit garçon de Grindelmonk qui avait laissé derrière lui un frère jumeau orphelin. C'est sur cette tragédie que l'année c'était terminée. J'avais alors voulu prendre du recul, par rapport à Poudlard, à la société magique, les sorciers, Hayes, même Aurora, parce qu'elle en avait besoin. Il s'était passé tellement de choses dans ma vie cette année-là et pas que des bonnes choses. J'avais rencontré l'amour, mais j'avais aussi cru le perdre. J'avais voulu protéger ma petite soeur et elle avait été blessé. Je m'en étais voulu et j'avais eu encore plus de mal à m'en remettre lorsque j'avais du affronter mes parents et le regard de ma mère. Elle avait eu tellement peur... C'est donc pour oublié tout ça que j'avais quitté le pays en compagnie de Sofia. Nous avions été en Italie voir sa mère, qui allait mieux et j'avais officiellement demandé à son beau-père la main de Sofia. Pour notre plus grand plaisir, il avait accepté. Nous avions donc fait un premier mariage intime en Italie en compagnie de la famille de Sofia. Puis nous étions revenu en Angleterre pour faire un grand mariage en compagnie de ma famille et des amis. Sofia était si belle et moi si heureux. Ma mère m'avait pardonné et était fière de « son grand garçon ». Pour moi, c'était la plus belle des bénédictions. C'était sur ce sentiment rassurant que Sofia et moi avions décollé pour Djerba pour y passer notre lune de miel. C'était un voyage magnifique. C'était si bon de se retrouver en tête à tête tout les deux, loin de tout, dans l'immensité d'un pays inconnu. Le soleil, la chaleur, les trésors de la Tunisie et nous deux l'un contre l'autre. Durant ce voyage, je m'étais encore plus rapproché de Sofia, j'avais été encore plus doux et plus attentionné avec elle. Je ne l'avais pas lâché d'une semelle, tenant sa main quoiqu'il arrive. Je crois que j'en avais besoin. J'avais changé. J'avais grandi, muri et avait pris conscience de certaines choses. Surtout de la valeur des gens. Les personnes que vous côtoyez, que vous aimez sont là aujourd'hui, mais qu'en est-il du lendemain ? Tout peut se finir en une fraction de seconde. Je l'avais compris dans le dôme. Depuis, j'avais changé, en bien ou en mal, je ne le savais pas. J'avais toujours ce sourire, cette bonne humeur, cet enthousiasme indéfectible qui faisaient ma réputation. Mais dès à présent, j'avais cette peur, cette boule au ventre, ce point qui pesait sur moi, qui à chaque bruits, chaque hiboux qui passaient ma fenêtre, retournait tout mes entrailles. Je ne voulais plus qu'une personne que j'aime soit en danger, ni même aucunes autres personnes, d'ailleurs. Je crois que Sofia l'avait compris. J'avais pris très à coeur notre emménagement au cottage à Godric's Hollow. Une maison pour moi et Sofia, notre maison. Un endroit où je me sentais en sécurité où je me sentais bien. Le soir assis sur le canapé, Sofia allongé contre moi, je sentais que je possédais quelque chose, que j'avais fait quelque chose de ma vie. Je ne voulais perdre cela pour rien au monde.

La rentrée arrivait à grands pas et la fameuse après-midi au Chemin de Traverse s'imposait. Sofia m'avait tenaillé une soirée entière pour aller y faire un tour chez Fleury&Bott pour dévaliser la librairie. Elle achetait encore plus de livres que moi, c'était fou. La bibliothèque de la maison était presque pleine. Mais Sofia était quelqu'un qui avait du goût et qui était passionnée. C'était donc avec des poches remplis de livres magiques que je me promenais dans le Chemin de Traverse, Sofia serrant ma main. Je la sentais trépigner et se coller à moi. Je déposais un baiser sur son front. « Tu veux rentrer Mia Bella ? » demandais-je avec douceur. Nous passâmes devant le marchant de glaces et je vis Sofia le suivre des yeux. Elle se retourna vers moi les yeux et la mine suppliante. « On peut s'arrêter manger une glace, j'ai faim et en plus j'ai mal aux pieds avec mes talons » me dit-elle en me trainant directement vers une table. Je n'eus pas le temps de répliquer que je me retrouvais déjà assis et la serveuse arrivait déjà. Je m'attendais à ce que cette dernière nous énumère la liste des parfums disponibles, mais elle fut devancée par Sofia. « Alors j'aimerais une glace fraise chocolat vanille caramel framboise et abricot je vous prie. Grazie » demanda-t-elle comme si de rien n'était. A partir du quatrième parfum énuméré, j'avais déjà ouverts de grands yeux surpris. La serveuse avait la même réaction que moi et bizarrement Sofia aussi. « Quoi qu'est-ce qu'il y a ? » s'étonna-t-elle en voyant ma réaction. Je fis une moue et plongeais mon regard dans le sien avec intérêt. « Non rien. Tu...avais vraiment...envie d'une glace » confirmais-je dans un sourire. Je me retournais alors vers la serveuse. « Apportez ce qu'elle a dit, avec deux cuillères s'il vous plait. Ce sera tout » demandais-je poliment avant de me retourner vers mon épouse qui avait une fringale plus qu'étrange. J'avais demandé deux cuillères pour sa commande, car je doutais que Sofia engloutisse toute cette glace à elle seule. Bien qu'elle soit italienne et habituée à cuisiner de gros plats et à les manger sans problèmes, elle n'était pas du genre à manger autant. Je posais ma main sur la sienne et la regardais avec curiosité. « Tu vas bien mon amour ? » demandais-je en levant un sourcil interrogateur. Avoir des...envies ? Non, ça ne lui ressemblait pas du tout. Sofia n'était pas du genre capricieuse. C'était assez surprenant de sa part.

Tu veux rentrer Mia Bella ? Je trépignais depuis un moment à ses côtés. J'avais besoin de me reposer. J'étais de plus en plus fatiguée. En fait depuis notre retour de Djerba je passais beaucoup de temps à dormir. Je mettais cela sur le compte du décalage horaire. D'après moi je n'avais pas récupérer tout simplement. Il n'y avait rien d'autre, rien du tout. En plus j'avais passé la journée à marcher dans les rayons de la boutique Fleury & Bott pour trouver la perle rare. J'avais finalement craqué pour une dizaine de livre. Et en ayant marché pendant près de trois heures sur des talons de dix centimètres je ne pouvais pas m'empêcher d'être fatiguée. Ce que je trouvais bizarre c'était que j'étais fatiguée rapidement. Il n'y avait pas tant de décalage horaire entre Djerba et Londres quand même. Je passais ma main sur ma nuque pour détendre mes muscles endoloris par la chaleur et par la fatigue. Je savais que Timothy ne résisterait pas à mes yeux de biche. D'ailleurs je n'attendais pas sa réponse avant de l'entraîner avec moi à une table du glacier. Etant italienne, je ne pouvais pas m'empêcher de manger de la glace. L'italie est le pays des pâtes et de la glace, je voulais juste en manger une parce que un j'avais fin et deux je voulais savoir si ces glaces étaient vraiment aussi bonne que ce qu'on disait. Je m'étais assise en face de mon amour et je lui tenais la main. Je le trouvais vraiment encore plus beau qu'avant. Oui je suis amoureuse et oui je ne suis pas vraiment objective mais je trouvais que ce petit teint bronzé lui allait vraiment bien. Je me mordais la lèvre inférieure avant que la serveuse n'arrive. J'étais toujours en train de vouloir le charmer. Pourtant nous étions marié mais je voulais toujours lui plaire comme ci chaque jour était le premier jour de notre vie ensemble. Quand la serveuse arriva je lui fis ma commande. Je vis ses yeux s'ouvrir en grand tout comme ceux de mon mari. Qu'est-ce que j'avais fait de mal ? J'avais simplement demandé une glace, ce n'était pas la lune quand même. D'accord j'avais demandé beaucoup de parfum mais je les voulais tous tout simplement. Non rien. Tu... avais vraiment... envie d'une glace. Je me mis à sourire. Oui je voulais une glace je ne trouvais pas cela très exceptionnel mais ça semblait être vraiment quelques choses d'extraordinaire. Je levais un sourcil, mon sourire toujours aux lèvres mais je ne pouvais rien dire. J'avais un peu l'impression d'avoir fait une grosses bêtise. Apportez ce qu'elle a dit avec deux cuillères s'il vous plait. Ce sera tout. Je souriais à la serveuse qui partie nous préparer notre glace avec une moue presque dépitée. Je regardais Timothy puis je baissais les yeux en pinçant mes lèvres presque de honte. C'est vrai que j'avais passé une grosse commande mais j'avais vraiment envie de beaucoup de glace... Il posa sa main sur la mienne et je lui fis alors un sourire. Oui j'ai vraiment envie de glace darling... Je n'aurais peut être pas dû en commander autant... Je rougissais un peu beaucoup avant de serrait sa main dans la mienne. Tu vas bien mon amour ? Je le regardais totalement surprise par cette question. Bien entendu que j'allais bien. Je voulais juste une glace, je ne voyais pas le mal dans cette envie. C'était à mon tour de le regarder avec de grands yeux. Bien entendu que je vais bien pourquoi cette question ? Non je n'allais pas l'embêter avec mon analyse de sang ni même ma fatigue. Je trouvais mon état de santé pas du tout alarmant bien au contraire. C'était normal après tout, nous ne nous étions pas vraiment reposés et donc j'avais accumulé de la fatigue tout simplement. Je voyais de nouveau la serveuse arrivait devant nous et un large sourire s'afficha sur mon visage. Je remerciais la serveuse et je prenais la cuillère pour manger de suite un morceau de la glace. Je fermais les yeux un instant pour la savourer. J'avais l'impression de me retrouver en Italie tout simplement. Je regardais mon mari qui me trouvait certainement vraiment bizarre depuis quelques jours. Je le regardais en souriant et en essayant d'être le plus calme et le plus rassurant possible je lui répétais : Je veux bien. Ne t'inquiète pas ! Qu'est-ce que tu veux que j'ai ? Je lui souriais avant de mettre de la glace dans ma cuillère et de la lui tendre en lui disant en souriant en coin. Tu en veux darling ? Je ne voulais pas qu'il s'inquiète parce qu'il n'y avait vraiment pas de raison qu'il s'inquiète, vraiment aucune... du moins pour le moment. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve comme surprise.

Depuis quelques jours je trouvais que Sofia avait légèrement changé. Je ne serais dire quoi en elle exactement, mais elle était légèrement différente. Elle était plus détendue. Vous allez me dire, qu'y a-t-il d'alarmant dans cela ? Vous savez, Sofia est une femme très spontanée, très vive, qui rit et réagit pour un rien. Elle est pétillante et toujours enjouée, alors la voir si sage et se fatiguer pour un rien était étrange. J'espérais sincèrement que rien de mal était en train de lui arriver. Je mettais sa fatigue sur le compte du voyage. Il est vrai que nous n'avions pas vraiment beaucoup dormi durant le dernier mois. Tout s'était enchainé à une folle cadence. Djerba, l'emménagement, la rentrée à préparer. Les retours au cottage rimaient souvent avec épuisement. Je ne me faisais pas tellement de soucis pour Sofia. Il faut dire que je n'avais pas envie de m'en encore plus pour elle que je le faisais déjà. J'essayais de me convaincre qu'elle allait très bien en réalité. S'était peut-être lâche d'un côté, mais je me disais que j'étais déjà bien assez protecteur avec elle pour ne pas rajouter le poids de mes craintes sur les épaules de mon épouse. Car, lorsque l'un de nous n'allait pas bien, généralement l'autre allait très mal aussi. Chez les Sweetlove, on se fait souvent du mauvais sang pour rien, Sofia qui en était devenue une n'avait pas échappé à la règle. J'étais quelque peu surpris par son comportement, mais savoir qu'elle avait de l'appétit me rassurait. Cela ne pouvait pas être une mauvaise chose, n'est-ce pas ? Les gens malades sont rarement envies de manger en grande quantité, ce serait même plutôt le contraire. J'avais donc laissé faire lorsqu'elle avait commandé six boules de glaces aux parfums différents. Je savais que cela lui faisait plaisir et j'arrivais rarement à refuser quelque chose à Sofia. Lorsque vous avez une créature de rêve, qui plonge son regard bleu perçant dans le votre et vous montre le plus éclatant des sourires, je peux vous dire que vous avez du mal à lui refuser la moindre chose. Mais bien que Sofia n'était irrésistible, la curiosité ne faisait que me titiller, comme lors de notre premier rendez-vous. Parfois la femme de ma vie avait des réactions assez étrange auxquelles je ne pouvais m'empêcher de sourire et auxquelles j'étais toujours curieux. Je le sais rassurez-vous, la curiosité est un vilain défaut. Mais lorsque votre femme vous dit qu'elle a fantasmé sur vous ou alors qu'elle commande un wagon de crème glacé, je suis sûr que vous vous posez des questions. Et bien voilà, j'étais comme tout les hommes. Enfin comme la plupart des gentlemen anglais. J'essayais donc de savoir la raison de cette soudaine envie et Sofia se mit à sourire. Qu'est-ce que cela signifiait ? Sofia sourit de plus bel et baissa les yeux en se mordant la lèvre inférieure. Je connaissais par coeur cette expression. Elle l'avait fait tellement de fois depuis que nous nous connaissions. Elle était gênée. Par la situation ou par quelque chose qui la préoccupait. Je posais alors une main rassurante sur le sienne. « Oui j'ai vraiment envie de glace darling... Je n'aurais peut être pas dû en commander autant... » avoua-t-elle en devenait rouge comme une pivoine et en serrant ma main. J'esquissais un sourire et me retenais de rire. Elle paraissait tellement honteuse. Je n'allais pas lui en vouloir pour une simple glace, même une énorme glace. Je posais sur elle une regard rassurant, comme pour lui signifier que ce n'était pas grave et lui demandais si tout allait bien. Sofia ouvrit alors de grands yeux étonnés. « Bien entendu que je vais bien pourquoi cette question ? » s'insurgea-t-elle alors que la serveuse arrivait. Cette dernière posa l'énorme coupe de glace devant nous avec les deux cuillères et je la remerciais. Sofia s'empressa d'en saisir une et pris un bon morceau de glace pour le porter à sa bouche. Je le regardais fermer les yeux lorsque le solide glacé rencontra ses papilles et la fit sourire de plaisir. « Je ne sais pas, tu es plus fatigué que d'habitude et tu as des envies de glaces inopinées... » fis-je remarquer avec humour. Sofia sourit une nouvelle fois puis se calma un petit peu. « Je vais bien. Ne t'inquiète pas ! Qu'est-ce que tu veux que j'ai ? » tenta-t-elle de me rassurer. C'était stupide de s'inquiéter autant pour si peu, je le savais. Mais j'étais incorrigible que voulez vous. Sofia plongea sa cuillère dans la coupe de glace pour en prendre un nouveau morceau puis me le tendit avec un petit sourire en coin. « Tu en veux darling ? » me proposa-t-elle avec malice. J'esquissais un sourire et m'approchais pour engloutir le morceau de glace sucrée. Ce n'était pas désagréable. Je me pinçais les lèvres et passais discrètement le bout de ma langue sur le rebord pour en essuyer les traces de glace. « C'est délicieux » approuvais-je dans un sourire. Le glacier du Chemin de Traverse avait toujours tenu ses promesses et je défiais n'importe quel glacier moldu de faire mieux. Je m'emparais de la deuxième cuillère et commençais à découper quelques morceaux de glace pour les manger par moi-même. Je regardais Sofia déguster les bouchées de glaces les unes après les autres avec plaisir. Je ne l'avais jamais vu manger comme cela, avec autant d'appétit. C'était vraiment étrange. Je sais ce que vous pensez. Pourquoi faire autant une histoire pour une simple glace ? Vous ne connaissez pas assez Sofia pour vous en rendre compte. Etre aussi fatigué, avoir des envies comme cela ne lui ressemblait pas. Une idée me traversa alors l'esprit. Mais pourquoi je pensais à cela tout à coup ? Timothy tu es ridicule. Je goutais une dernière cuillerée et posais un regard sérieux sur Sofia. Je posais ma cuillère dans le coupe et me rapprochais de Sofia pour tenter quelque chose. « Si je te dis fraise, tu me réponds quoi chérie ? » demandais-je comme si de rien n'était. Je ne souriais et restais calme pour ne pas me trahir.

Très sincèrement, j'avais toujours pensé que je finirais ma vie en France ou alors en Italie auprès de ma mère. Au final, je me retrouvé dans un pays froid – l'Angleterre – auprès d'un homme parfait. Je me demandais chaque jour ce que j'avais fait pour mériter cela. Je voulais penser que pour une fois j'avais droit au bonheur. Après tant d'année de pleurs et de tristesse j'avais enfin droit au bonheur. Et pourtant j'avais eu la sensation de le perdre plus d'une fois au cours des huit dernier mois. J'avais eu l'impression que je mourrais à chaque fois qu'il détournait son regard du mien ou qu'il était en colère après moi. Je me demandais bien comment les anglaises avaient pu le laisser aussi longtemps tout seul. Elles devaient avoir les yeux bandés pour passer à côté d'un homme aussi parfait que lui. Et aujourd'hui j'étais madame Sweetlove. J'étais sa femme. Je me mis à sourire alors que j'étais en face de lui assise à une table du glacier du Chemin de Traverse. J'avais eu envie d'une glace. En fait depuis quelques jours, j'avais des envies bizarres. Je me disais que c'était parce que je n'avais pas passé autant de temps en Italie que je ne l'aurais voulu ou bien alors c'était parce que j'avais mangé épicé durant près d'une semaine. Au final, je ne savais pas vraiment mais en ce moment je ne faisais que dormir courir manger courir manger et dormir. Je me demandais vraiment pourquoi il me demandait si j'allais bien. Au final, je me sentais bien, j'étais juste un peu fatiguée. Disons, un peu beaucoup mais pas au point de m'affoler. J'avais toujours été comme cela. Je m'occupais de la santé des autres mais pas de la mienne. On dit souvent que les médecins sont les personnes les moins proches de leur santé et je suis bien d'accord avec cela. J'attendais la glaces avec impatience. J'étais tellement gourmande à la base mais aujourd'hui j'avais vraiment envie d'une glace et ce n'était pas un caprice. J'en faisais de temps en temps mais pas à propos de la nourriture. Je ne sais pas, tu es plus fatigué que d'habitude et tu as des envies de glaces inopinées... Je le vis sourire et moi même je ne pus m'en empêcher. En quoi c'était étrange ? Il faisait très chaud et j'avais faim. Autant allier le plaisir à l'agréable non ? Et bien c'est ce que j'avais pensé faire en commandant de la glace. Même si j'en avais commandé beaucoup Mais il fait chaud c'est normal de manger de la glace non ? Je levais un sourcil en souriant. Je serais sa main. J'avais toujours autant besoin de lui. Je l'aimais tellement, j'espérais qu'il s'en rendait compte. Je lui donnais une fois la béquet avant de m'engloutir plusieurs cuillères de crème glacée. C'est délicieux. Bien sur que c'était délicieux. Mais je connaissais un autre glacier en Italie encore meilleur que celui-ci mais celui-ci était vraiment sympa aussi et puis la glace était excellente. Il semblait pourtant toujours aussi suspicieux avec moi. Il semblait vraiment croire que je lui cachais quelque chose alors que ce n'était pas du tout le cas. Pour une fois que j'étais limpide avec lui il semblait vouloir absolument croire que je lui mentais. Il se rapprocha de moi. Je m'approchais moi aussi de lui enlaçant sa taille. Je posais ma tête sur son épaule un instant. J'aimais quand nous étions comme cela. Je voulais profiter de chaque instant à ses côtés. J'avais déjà eu beaucoup de chance de ne pas le perdre l'année passée, je voulais juste passer du temps avec lui. Si je te dis fraise, tu me réponds quoi chérie ? Ce que je répondais ? C'est un fruit. C'est bon. Je me mis à rire. Sur le coup je ne savais pas quoi faire d'autre que voulait-il que je réponde ? Et bien je te réponds, c'est un fruit et c'est bon... Et j'en ai bien envi, on en achètera vu que c'est la saison dit ? J'allais lui voler un baiser du bout des lèvres. Je l'enlaçais et le serrais dans mes bras. Il voulait jouer avec les fruits et légumes alors moi aussi je voulais jouer. Et toi si je te dis chou ? Moi je répondrais fleur mais peut être qu'il pensait à autre chose. Je prenais la cuillère et j'engloutissais encore pas mal de cuillère. J'avais presque mangé la moitié de la glace à moi tout seule. Je le regardais avant de poser mon front contre le sien. Je commençais à m'inquiéter. Pourquoi me posait-il autant de question ? Chéri pourquoi tu me poses toutes ces questions ? Ah quoi tu penses mon coeur ? Je lui caressais le visage du bout des doigts. Je voulais tellement savoir ce qu'il avait dans la tête. Et puis je voulais savoir pourquoi il restait aussi calme. Normalement il était plus joueur, plus charmeur avec moi. Je lui souriais de toutes mes dents. Je me sentais bien. Je me sentais différente mais bien, tellement bien avec lui et avec notre vie.

C'est peut-être stupide à dire, mais j'avais mis trente cinq ans à trouver le bonheur. Trente cinq longues années pendant lesquelles j'avais connu de nombreuses choses, quelques femmes et un peu de malheur, avant de rencontrer Sofia. Aujourd'hui, j'étais un homme marié. Cela me faisait encore bizarre de le dire, même si j'en étais incroyablement heureux et fier. Lorsque je posais ma main gauche sur quelque chose, je pouvais désormais voir un anneau doré à mon annulaire. C'est affolant comme un simple petit objet, pas plus grand qu'un galion, pouvait avoir autant de signification. Je ne pouvais m'empêcher de revoir Sofia dans sa magnifique robe blanche, aussi éblouissante et aussi pure qu'en ange le jour de notre mariage lorsque mes doigts rencontraient son alliance lorsque je serrais sa main. C'était encore frais dans mon esprit et l'émotion était toujours présente. Certains trouverons cela peut-être fleur-bleue, féminin ou étrange, mais je pense qu'à un moment dans sa vie, un homme a envie de se poser avec quelqu'un et fonder une famille. Avoir un endroit stable pour vivre et se créer un petit cocon. Tout simplement faire partie de quelque chose avec des gens qu'on aime par dessus tout. Cela devait faire plusieurs années que j'étais prêt pour cela, mais je n'avais pas encore rencontré la perle rare, celle avec qui j'allais réaliser tout cela et passer ma vie. Sofia était la bonne, la femme parfaite, celle qu'il me faillait et qui me rendait heureux. Elle n'était pas une simple femme que certains hommes choisissent par dépit pour ne pas être seul, non loin de là ! C'était mia bella, la femme la plus parfaite, celle qui faisait battre mon coeur, me rendait heureux et avec qui chaque seconde était plus délicieuse que la précédente. Non, contrairement à ce que l'on pourrait croire, il est possible d'être heureux et je l'étais avec Sofia. Je savais que je ne pourrais jamais arrêter de l'aimer, c'était peut-être cela le problème majeur dans notre relation : un trop plein d'amour. C'est qui me rendait jaloux par moment et qui faisait douter trop souvent Sofia. Mais au final, même nos rares disputes nous rapprochaient toujours un peu plus. Je ne voyais donc rien qui pouvait me prédire une fin malheureuse avec Sofia. Pour moi, une seule chose comptait, je l'aimais plus que tout au monde et dès à présent je savais que j'allais passer le reste de mes jours au près d'elle pour la protéger. Sofia était devenue ma femme et j'avais une responsabilité envers elle. Les voeux que j'avais prononcé pour notre mariage n'était pas de jolies paroles écrites pour faire beau. Je l'accompagnerais, la chérirais, la protégerais et l'aimerais quoiqu'il arrive, dans la santé comme dans la maladie... D'ailleurs, j'étais légèrement inquiet pour elle. Je n'aimais pas la voir aussi fatigué et commander six boules de glaces pour une simple fringale était assez inhabituel. « Mais il fait chaud c'est normal de manger de la glace non ? » dit-elle en levant un sourcil. Elle sourit et serra ma main comme pour me rassurer. C'est vrai que le temps était clément pour une fin d'août en Angleterre. Depuis que nous habitions à Godric's Hallow, je devais avouer que nous avions eu beaucoup de chance avec le temps. Je n'étais pas du tout habitué à cela. Pour un anglais, trois de suite sans pluie c'est assez exceptionnel. Je devrais même dire que c'est...perturbant. Je n'ai pas besoin de vous dire l'étrange sensation que j'avais en Italie sous un soleil radieux, mais ce n'était rien comparé à Djerba. Bien entendu, j'avais été très content de prendre un peu de soleil. Sofia avait une peau entre or et bronze qui ne faisait qu'embellir son teint et ressortir la couleur de ses yeux. Elle ressemblait à une reine du désert comme cela. Elle décala de quelques centimètres sa chaise et se plaça à côté de moi pour poser sa tête sur mon épaule et passa une main autour de ma taille. Ce que je trouvais curieux chez elle à ce moment-là n'avait pas l'air de l'alarmer. De la fatigue, des envies, cela devait cacher quelque chose pourtant. Non, je me faisais sûrement des idées et puis Sofia n'avait pas de nausées, un signe assez significatif de...grossesse. Pourquoi pensais-je à cela ? Je ne le savais pas vraiment. Je tentais alors une phrase pour vérifier mon intuition et Sofia se mit à rire. « Et bien je te réponds, c'est un fruit et c'est bon... » répondit-elle en souriant. Je fis une moue légèrement déçu. Ce n'était faux, mais ce n'était pas réellement la réponse que j'attendais. Je devais vraiment me faire des idées après tout. « Et j'en ai bien envie, on en achètera vu que c'est la saison dit ? » demanda-t-elle d'un ton enjoué avant de déposer un baiser sur mes lèvres. Je posais alors sur elle un regard intéressé. Certes nous étions encore l'été, mais elle aurait pu manger des fraises tout l'été si elle l'avait voulu alors peut-être que je ne me trompais pas. Peut-être que Sofia était...enceinte. Et si toutes ses choses bizarres étaient des signaux que Sofia m'envoyait pour savoir si j'étais prêt à être père ? Et si elle essayait de tester mes réactions ? Non, si Sofia était enceinte, je ne vois pas pourquoi elle me le cacherait. Si elle était enceinte, elle serait la première à le savoir, elle était médecin après tout. Je lâchais quelques instants son regard pour prendre un morceau de glace. Je portais la cuillère à mes lèvres, c'est vrai qu'elle était délicieuse. « Et toi si je te dis chou ? » dit-elle tout à coup en reprenant de la glace. J'avalais alors ma glace de travers et failli m'étouffer. Je toussotais, essayant de reprendre ma respiration et regardait Sofia avec de grands yeux ébahis qui trahissaient ma surprise. Que voulait-elle dire par chou ? Je la regardais quelques instants sous le choc sans pouvoir articuler quoique cela soit. « C'est...c'est un garçon ? » réussis-je finalement à articuler. C'était vrai. Selon les moldus, les garçons naissent dans les roses et les garçons dans les choux. Devant l'incompréhension que je pouvais lire sur le visage de Sofia, elle ne devait pas du tout penser à la même chose que moi. Je me faisais trop d'idées. « Oublies ce que je vient de dire » dis-je précipitamment en détournant mon regard du sien pour ne pas paraître ridicule plus longtemps. J'espérais qu'elle n'est pas entendu ce que je venais de lui dire ou qu'elle n'est pas compris. Vu sa réaction, ce devait être le cas. J'avais vraiment été stupide de penser que Sofia pouvait être enceinte. Sa fatigue et ses envies devaient sûrement s'expliquer par des causes beaucoup plus simples. Après avoir engloutis quelques autres cuillerées de glace, elle se serra contre moi et posa son front contre le mien. « Chéri pourquoi tu me poses toutes ces questions ? Ah quoi tu penses mon coeur ? » dit-elle en me caressant tendrement la joue. Je baissais les yeux et esquissais un sourire. Si elle savait... Elle serait hilare je pense ou alors paniquerait totalement, ce que je voulais à tout prix éviter. Ce n'était pas le moment de l'ennuyer avec mes idées saugrenues et surtout la rentrée qui approchait. Il fallait qu'elle se repose et se détende avant de revoir tout ses élèves. Elle en avait besoin. « A rien » mentis-je en la regardant tendrement. Je déposais alors un baiser sur ses lèvres pour la rassurer. Nous avions tout le temps de penser à cela. « Je t'aime » avouais-je en lui adressant le plus beau des sourires et en la regardant droit dans les yeux. Cela faisait à peine deux mois que nous étions mariés, nous avions bien le temps de penser aux enfants. Ah, des enfants...

Je n'avais jamais été aussi heureuse. Je n'avais jamais ressenti un truc pareil. Ça fait très fleur bleue mais je peux vous assurer que jamais je ne pourrais aimer comme je l'aime lui. Il faut dire que j'avais eu déjà quelques petits amis mais je n'avais jamais connu le véritable amour. C'était lui mon véritable amour, lui et lui seul je le savais et j'avais mis assez de temps pour m'en rendre compte pour ne plus laisser filer ma chance. Le jour de notre mariage j'avais eu la peur de ma vie. J'avais peur d'être allée trop, j'avais eu peur qu'il ne veuille plus m'épouser. Au final c'était vraiment des conneries. J'avais passé la soirée toute seule dans ma chambre me retenant pour ne pas aller dans la sienne et passer une nouvelle nuit dans ses bras. Il a toujours su me rassurer même quand il ne s'en rendait pas compte. Ce soir là j'aurais eu besoin de lui, qu'il me prenne dans ses bras et qu'il me murmure un je t'aime mais ça n'avait pas été possible bien au contraire. Ma mère voulait qu'on respecte la tradition, foutue tradition elle pensait quoi ? Enfin, je ne voulais pas contrarier surtout qu'elle était malade et qu'elle savait en jouer avec moi. Elle me faisait culpabiliser à chaque fois que je l'avais fait crier. Au final, je me rends de plus en plus compte que je suis exactement comme elle, aussi forte que faible. Elle m'avait fait remarqué que j'étais fatiguée et elle me trouvait bizarre aussi. Moi je mettais cela sur le compte du mariage. Les préparatifs m'avaient épuisée. Je ne savais pas comment procéder, je m'éparpillais toujours. Quand j'étais en Italie je n'étais plus la même personne. Dans mon pays natal, je devenais une femme espiègle et je redevenais une véritable italienne. Je ne compte plus les nombres de fois où j'ai crié après ma mère en italien et où elle aussi m'a crié dessus. Mais nous nous aimons et c'est toujours mon beau-père qui mettait un peu de hola. Heureusement qu'il était là et que ma mère avait retrouvé le sourire grâce à lui sinon elle m'aurait interdit de faire ma vie avec un homme et je peux vous dire qu'elle est vraiment très persuasive quand elle le voulait. Et puis ma mère avait fait passer des tonnes de test à Tim comme si elle voulait s'assurer qu'il était vraiment un homme bien. Mais bon pour le mariage elle n'a pas dit qu'elle s'y opposait et c'était bien le principal. Ensuite tout avait recommencé sur les chapeaux de roues. Le deuxième mariage, la lune de miel mais aussi l'emménagement tout ceci m'avait complètement épuisé et je n'avais pas encore retrouvé toutes mes forces. C'est pour cela que j'avais voulu m'arrêter aujourd'hui pour me restaurer et j'avais commandé beaucoup de glace, beaucoup, beaucoup parce que j'avais très faim. Il me posa ensuite une question vraiment bizarre, je me demandais vraiment ce que des fraises pouvaient bien avoir à voir avec notre sortie. Ma réponse semblait le décevoir et en même temps de le ravir. Je ne savais pas vraiment ce qu'il pensait mais ça avait l'air de le rendre plutôt heureux alors je ne pouvais pas m'empêcher de lui sourire. Je l'aimais vraiment énormément. Moi même je me mis à jouer le jeu des fruits et légumes mais il s'étouffa à ma réponse. J'ouvrais de grands yeux. Est-ce que j'avais dit quelques choses de mal ? Je le regardais sans comprendre et je le tapotais gentiment dans le dos pour qu'il puisse reprendre sa respiration. C'est... c'est un garçon ? J'ouvrais de grands yeux. Je ne savais pas vraiment ce qu'il voulait dire par cela. Je ne connaissais pas toutes les expressions anglaises et je ne comprenais pas pourquoi il me demandait si c'était un garçon. Je ne savais pas pourquoi il réagissait comme cela. J'avais besoin de savoir. J'avais besoin de savoir. Oublies ce que je viens de dire. Oublier ? Mais non, je ne savais pas de quoi il parlait et je voulais savoir ! Je fis une moue à sa phrase, je voulais savoir pourquoi me cachait-il des choses. Je me consolais alors en engloutissant une nouvelle cuillère de crème glacée. Mais je veux savoir... Je lui faisais les yeux doux mais il ne semblait pas vouloir me dire de quoi il s'agissait. Je me serais contre lui parce que je voulais le sentir contre moi. Je l'aimais et je voulais vraiment qu'il me dise à quoi il pensait mais maintenant, je ne voulais pas non plus l'obliger, je lui demandais alors à quoi il pensais. A rien. Il déposa un baiser sur mes lèvres comme pour m'empêcher de répliquer quelques choses. Je t'aime. Je le regardais avec tendresse avant de passer mes bras autour de son cou et de l'embrasser longuement. J'étais totalement amoureuse de lui. Je posais mon front contre le sien. Je t'aime aussi tu sais. Je lui fis un sourire en coin avant de retourner m'avaler quelques cuillères de crème glacée. Je m'end électais quelques secondes avant d'ajouter : Tu peux m'expliquer à quoi tu pensais ? Je lui prenais la main et j'attendais qu'il m'explique. J'avais tout mon temps et j'étais plutôt bornée comme fille.

Ce petit break avant la rentrée nous faisait du bien à Sofia et à moi. Après un été chargé, nous avions enfin quelques jours pour nous poser, nous reposer et prendre un prendre soin de nous. C'était aussi les premiers jours que nous passions en tête à tête tout les deux au cottage. L'emménagement avait pris du temps et de l'effort. Heureusement pour nous, la magie et le coup de main généreux de Julian avait été d'un grand secours. Cela faisait plus de sept ans que je n'avais pas eu de chez moi. Depuis que j'étais enseignant en faite, je vivais à Poudlard où soit chez mes parents les étés. Cela faisait plaisir à ma mère, bien entendu, mais je crois que j'avais un petit peu abusé de leur hospitalité. Il était temps que je retrouve un vrai chez moi et je l'avais trouvé avec Sofia. Le cottage était grand et toutes les pièces n'étaient pas encore remplis. Quatre chambres restaient encore vide et certaines pièces étaient encore vierges de meubles. Nous en avions achetés quelques uns avec Sofia en plus de ceux que nous possédions, mais cela ne suffisait pas. La seule pièce qui était la plus vivante et la plus remplie était la bibliothèque. C'était une petite pièce qui débordait déjà de livre. J'avais même du rajouter des étagères pour loger tout les livres de médicomagies de Sofia. Livres très lourds qui m'avait valut de me casser le poignet gauche pour la...attendez voir...quatrième fois. Vous savez quand vous êtes maladroit comme moi, vous ne comptez plus vraiment le nombre de bosses que vous vous faites ou d'os que vous vous cassés. La première fois c'était en maternelle, parce que j'étais descendu un petit peu trop vite du toboggan, la deuxième fois c'était parce que j'avais voulu me prendre pour Indiana Jones en escaladant les falaises près de la maison de mes parents. La troisième fois c'était Béatrice qui m'avait lancé un souaffle en pleine figure pendant un cours de vol. J'étais tombé de mon balai et avait passé trois jours à l'infirmerie. Aujourd'hui c'était des livres qui étaient responsable de ma blessure, un comble pour un passionné de lecture comme moi. Heureusement, j'avais une médicomage personnelle à la maison. Sofia avait soigné mon poignet, mais une petite attelle restait toujours nécessaire. Cependant aujourd'hui, c'était Sofia qui m'inquiétait et n'étant pas médicomage, si elle n'allait pas bien, je ne voyais pas comment j'allais faire pour l'aider. Je ne dirais pas qu'elle allait mal, mais sa baisse de régime et ses envies de glace surdimensionnées m'inquiétaient. En réalité, je commençais à me demander si Sofia n'était pas...enceinte. Pourquoi pensais-je à cela ? Etais-ce une certaine forme d'optimisme ou un réel souhait de ma part ? Je n'étais pas encore sûr de la réponse. Peut-être que c'était juste mon imagination après tout. Il était trop tôt pour cela, nous étions tout juste marié, les enfants pouvaient bien attendre. De plus, Sofia ne devait pas être prête si cela se trouvait. C'était ridicule si j'étais le seul à penser à cette possibilité. Je tentais tout de même de poser quelques petites questions implicites à Sofia pour voir sa réaction. Peut-être que si elle savait quelque chose, elle en parlerait d'elle-même. Je ne voulais pas aborder le sujet comme cela, sans aucunes raisons particulières en prenant le risque de faire peur à la femme que j'aimais ou pire, lui mettre la pression. Mais Sofia fit la moue et commença à me questionner pour savoir ce que j'avais en tête. Et mince, c'était raté. J'avais épousé une femme têtue. « Mais je veux savoir... » répliqua-t-elle en me faisant les yeux doux. Oh, combien de temps allais-je encore pouvoir tenir avant d'être obligé de lui dire ce que j'avais en tête. Je ne pouvais pas lui résister lorsqu'elle me regardait comme cela et elle le savait parfaitement. Elle se rait contre moi le sourire aux lèvres comme pour me faire culpabiliser et je déposais un baiser sur ses lèvres pour faire diversion. Un tendre baiser accompagné d'un je t'aime sincère. J'étais toujours sincère lorsque je lui disais. Mais cette après-midi, cela ne semblait pas suffire à calmer sa curiosité et je voyais dans ses yeux qu'elle ne lâcherait pas l'affaire tant que je ne lui aurais pas révélé ce que j'avais en tête. « Je t'aime aussi tu sais » dit-elle avec un sourire en coin avant de reprendre de la crème glacée. J'esquissais un sourire. Le sourire tendre que je ne pouvais m'empêcher d'avoir lorsque je posais mon regard sur elle. Sur les traits de son visage, ses yeux bleus, ses cheveux ébènes et ses lèvres rosées. « Tu peux m'expliquer à quoi tu pensais ? » ajouta-t-elle soudain d'un ton malicieux en me prenant la main. Je pris une profonde inspiration. Tu avais raison Timothy, tu n'allais pas y coupé. Pourquoi ne m'étais-je pas tu tout simplement ? Stupide, stupide, je suis parfois vraiment stupide, pensais-je. Elle allait se moquer de moi, c'était évident. Mais de toutes façons, je savais que je ne pourrais quitter cette chaise avant de lui avoir dit, donc il fallait mieux que je ne tarde pas trop. Je posais alors un regard sérieux, limite sévère sur Sofia et commençais. « Sofia, ne te moque pas de moi chérie, mais...est-ce que tu as des nausées le matin où durant la journée ? » demandais-je d'un ton très sérieux. J'avais vu ma mère enceinte d'Aurora, j'avais treize ans à cette époque et je m'en souvenais encore très bien. Je savais que rien n'était général pour les femmes enceintes, mais certains signes ne trompent pas. « Tu ne...enfin...tu ne crois pas que... » bafouillais-je en posant mon regard sur son ventre pour qu'elle le voit. Je relevais les yeux vers elle pour voir sa réaction, puis je mordais les lèvres et continuais. « Tu ne crois pas que...tu pourrais être...enceinte ? » finis-je par lâcher en articulant à peine le dernier mot. Je détournais alors mon regard d'elle et le posais sur la coupe de glace. C'est fou ce qu'elle était intéressante tout à coup. Pauvre de moi et pauvre de Sofia qui allait me prendre pour un fou ou pire...

Timothy était vraiment un homme bizarre quand il s'y mettait. Pourquoi ne me disait-il pas simplement ce qu'il avait derrière la tête ? Il me disait souvent que j'étais très compliquée comme fille mais lui aussi savait tourner autour du pot. Je crois même qu'à cet instant il me battait à plat de couture. Je levais un sourcil interrogateur tandis que lui me regardait bizarrement. En plus, il ne voulait pas me dire à quoi il pensait. J'étais obligée de le charmer – bien que ça ne me gêne pas du tout – et je le serais dans mes bras histoire de le faire craquer plus vite. Les femmes obtiennent toujours ceux qu'elles veulent et en général j'obtenais toujours ce que je voulais avec Timothy. Alors que je le serrais dans mes bras il se pencha sur moi, m'embrassa et me murmura un je t'aime. Je ne pus m'empêcher de baisser les yeux et de rougir. Je pinçais mes lèvres pour cacher mon sourire avant de relever des yeux pétillants d'amour vers lui. Cependant ce stratagème ne suffirait pas. Je voulais absolument savoir pourquoi il faisait allusion à un garçon. Je ne pensais pas du tout qu'il puisse penser à un enfant. Après tout, je n'avais aucun signe qui me montrait que j'étais enceinte. D'accord j'étais fatiguée et il m'arrivait d'avoir envie de vomir mais bon, je n'avais qu'à pas manger autant moins aussi. J'étais en surmenage, je courrais partout et c'était ça qui me rendait fatiguer tout simplement. Non, je ne voyais vraiment pas à quoi il pouvais penser. Malgré son baiser, je voulais absolument savoir à quoi il pensait et c'est pour cela que je n'oubliais pas ma question et que je la lui reposais une nouvelle fois. Je pensais bien qu'il ne me répondrait pas de lui même alors je la lui reposais tout simplement. Il était en train de sourire avant que je ne lui repose la question à un million de dollars. Enfin il prit une profonde inspiration et semblait chercher ses mots pour m'expliquer à quoi il pensait. Sofia, ne te moque pas de moi chérie mais... est-ce que tu as des nausées le matin où durant la journée ? Je levais un sourcil. A quoi pouvait-il penser ? J'ouvrais de grands yeux et je tentais une réponse concrète. Euh... Oui parfois ça m'arrive... Quand je mange un truc que je ne supporte pas très bien... Je ne voyais toujours pas où il voulait en venir. J'attendais d'autres explications parce que là, je ne voyais vraiment pas mais alors vraiment pas où il voulait en venir. Il savait bien que j'étais malade parfois mais ce n'était pas anormal. Je haussais les épaules en finissant presque toute la glace. Tu ne... enfin... tu ne crois pas que... Tu ne crois pas que... tu pourrais être... enceinte ? Là c'était à mon tour de m'étouffer avec un morceau de glace. J'avalais de travers et je me retournais vers lui pour le regarder. Il détourna son regard du mien mais j'avais pu voir qu'il avait regardé mon ventre. Que devais-je comprendre ? Il serait heureux si j'étais enceinte ? Est-ce qu'il était prêt ? Et si j'étais enceinte qu'est-ce que je ferais ? Qu'est-ce qu'on ferait ? Je.. Non... Enfin... Je ne sais pas... Voyant qu'il semblait déçu j'ajoutais très vite. Mais j'ai fait une prise de sang pour savoir ce que j'ai et si... Si tu veux un bébé on peut toujours essayer d'en avoir un... Je baissais les yeux puis les relever vers lui. Je posais alors ma main sur sa joue mais je n'osais pas le regarder. J'avais peur qu'il me prenne pour une folle. J'enfouissais ma tête dans son cou et je lui murmurais : Si tu veux un enfant, on en fera un... Ca me rendrait plus qu'heureuse... Je restais un long moment dans son cou sans rien dire. Je n'osais pas bouger. Je l'aimais, mais je ne voulais pas qu'il me prenne pour une folle ou pire encore.

Avoir des enfants, j'y avais pensé. Fonder une famille, même pour un homme, lorsque vous vous rapprochez de la quarantaine, vous y pensez. Serais-je heureux si Sofia était enceinte ? Oh par Merlin, c'était dur à dire...ou plutôt dur à admettre. Enfin, je ne savais pas trop. Il y avait le pour et le contre. Si l'on partait de la simple supposition que Sofia était vraiment enceinte, à première vue je dirais que cela me ferait plaisir. Mais en même temps, j'étais effrayé par cette idée. Pourquoi ? Mais parce que c'était soudain, c'était nouveau, c'était peut-être trop tôt aussi ! Bien sûr que je voulais des enfants, bien sûr que j'aimais Sofia, mais c'était tellement plus compliqué. Comment réagiriez-vous si l'on vous annonçait comme cela, du jour au lendemain que vous allez être père ? Même si vous voulez des enfants, je pense que vous aurez aussi un peu peur. Je ne savais pas si moi j'étais prêt. C'était effrayant. Je m'étais occupé d'Aurora étant adolescent, mais là ce n'était pas pareil. Je savais que je voulais être père, mais je ne savais pas si je le voulais réellement maintenant. D'un côté, j'étais marié, j'avais une maison, j'avais une situation stable et une vie correcte. Tout était parfait pour accueillir un enfant. Mais en même temps, étais-je prêt moi-même ? Et si je n'étais pas un bon père ? Et si je réalisais que les enfants ce n'était pas pour moi ? Mais, non c'était stupide comme idée, j'étais professeur et passais mes journées à faire la classe à des enfants. J'adorais les enfants. Mais là, ce n'était pas pareil, ça allait être les mieux. De plus, les élèves que j'avais étaient grands, là nous parlions de bébé. Maladroit comme j'étais, comment allais-je faire ? Et puis, Poudlard ? Sofia et moi y étions durant presque une année entière, comment allions-nous faire si nous avions des enfants ? Comment ferions-nous avant qu'ils atteignent l'âge de venir à Poudlard ? Devenir père, cela impliquait tellement de chose. Des bonheurs, mais aussi des contraintes. C'était une épreuve, y étais-je préparé ? … Oh par Merlin, attendez, mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Sofia ne m'a même pas dit qu'elle était enceinte. Alors pourquoi me posais-je toutes ses questions ? Il fallait que j'arrête de m'emballer. Rien n'était fait...enfin pas que je sache. Je sortais de ma rêverie pour poser mes yeux sur Sofia. Elle me regardait étrangement et levait un sourcil interrogateur. Que m'avait-il pris pour lui demander si elle avait des nausées ? Cela n'était vraiment pas le moment adéquat pour parler de ce sujet. « Euh... Oui parfois ça m'arrive... Quand je mange un truc que je ne supporte pas très bien... » dit-il le plus simplement du monde en haussant les épaules. Elle semblait intriguée, mais reporta son attention sur la coupe de glace qui était déjà presque vide. Je la regardais en coin, sans bouger, pour voir si elle ne me cachait une autre réaction. J'étais véritablement stupide. Mais après tout une grossesse était peut-être une possibilité. Sofia sembla s'étouffer à son tour et fit volte-face vers moi, les yeux grands ouverts, de la crème glacée sur le menton. Je détournais mon regard d'elle et me pinçais les lèvres pour cacher ma honte. Elle m'avait connu moins direct que cela. Percevant le blanc qui s'était installé dans la conversation, je tentais un regard dans sa direction et essuyais de mon pouce, la crème glacée qui avait coulé sur son menton. « Je.. Non... Enfin... Je ne sais pas... » se mit à bafouiller Sofia, toujours aussi surprise. Je baissais alors les yeux et soupirais. L'idée que Sofia soit enceinte était vraiment ridicule. Cela devait être le stresse avant la rentrée qui me faisait penser n'importe quoi. C'est sûrement ce même stresse qui devait avoir cette effet sur Sofia. « Mais j'ai fait une prise de sang pour savoir ce que j'ai et si... Si tu veux un bébé on peut toujours essayer d'en avoir un... » ajouta-t-elle toute honteuse. Je relevais alors subitement la tête vers elle. Je n'entendis même pas la fin de sa phrase. Quoi, comment cela une prise de sang ? Si Sofia en avait fait une, c'est qu'elle devait savoir que ce qui lui arrivait n'était pas normal. D'habitude, lorsqu'elle était malade, elle ne disait et ne faisait rien. Elle préférait s'occuper des autres. Alors là, cela devenait préoccupant. « Une prise de sang ? Quand ça ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit plutôt ? » demandais-je inquiet. Par Merlin, mais pourquoi tout le monde me cachait toujours tout ? C'était insensé ! Sofia posa sa main sur ma joue, puis déposa sa tête sur mon épaule pour se cacher dans mon cou, comme elle le faisait souvent. « Si tu veux un enfant, on en fera un... Ca me rendrait plus qu'heureuse... » me murmura-t-elle doucement. Mon visage se ferma et je regardais Sofia avec intérêt. Elle voulait vraiment un enfant alors... Ce n'était que j'étais contre, mais sa phrase m'avait soudain mis face à une certaine réalité. Je dirais même qu'elle m'avait mis la pression. Avoir un enfant la rendrait plus qu'heureuse, mais cela voulait-il dire qu'il en faire un dans les mois à venir ? Je ne savais pas. Je me sentais soudain pressé par le temps, ce qui était assez déstabilisant. Je ne répondis rien, je déglutis simplement et silencieusement. Je passais un bras autour de Sofia et caressais tendrement sa main. Je ne pus m'empêcher de poser mon regard sur son ventre et de soupirer. « Quand as-tu les résultats de ton analyse ? » demandais-je d'un ton sérieux. Si elle était enceinte, si elle était malade, de toutes façons il ne fallait qu'attendre pour l'instant. S'inquiéter, se torturer l'esprit, ce n'était pas encore le moment. Le jour des résultats nous serions fixés, mais pas forcément plus avancés, ni moins effrayés...

J'avais la désagréable impression qu'il changeait. Pourtant je n'avais rien dit de mal. Je m'étais simplement confiée. Il me disait souvent que j'avais trop de secret et quand je lui parlais maintenant il semblait se forger une carapace comme s'il ne voulait pas que je puisse savoir ce qu'il avait au fond de son coeur. C'était la première fois qu'il me faisait ce coup là et je n'aimais pas du tout ce Timothy là. Tandis qu'il me regardait, je détournais la tête pour ne pas croiser son regard. Je ne voulais pas le regarder, je commençais à être en colère. Pourquoi réagissait-il comme cela ? Une prise de sang ? Quand ça ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit plutôt ? Je posais ma main sur sa joue avant de détourner les yeux. Je le regardais et je plantais mon regard dans le sien. Je fronçais les sourcils, je sentais une barre me monter au front ce qui était le réel signe de mon énervement. Oui une prise de sang. Je l'ai faîte il y a une semaine. Et je ne te l'ai pas dit plus tôt à cause de ça ! Je le montrais à lui, je montrais son anxiété. Je l'aimais pour cela, je l'aimais plus que tout mais là j'avais du mal. Je me faisais déjà assez de sang d'encre sans qu'il en rajoute une couche. Je me décalais de lui. J'étais vraiment méchante à cet instant je le savais mais je ne savais pas comment j'aurais pu réagir autrement. En plus de cela je lui proposais de faire un bébé et il ne prenait même pas la peine de me répondre. Je m'étais quand même cachée dans son cou comme je le faisais toujours. Mais habituellement, il me serrait dans ses bras. Mais là il ne le faisait pas, du moins pas aussi rapidement que normalement et ça me faisait mal. J'avais l'impression de sentir mon coeur se craqueler en des milliers de morceaux. Il passa enfin son bras autour de ma taille et je sentais les larmes me montrer aux yeux. Cette journée avait été magnifique jusqu'à ce que je veuille une glace. Je me détestais, je gâchais toujours tout. Il soupira même avant de me dire : Quand as-tu les résultats de ton analyse ? En fait il ne pensait qu'à cela. Il ne voulait que savoir si j'étais ou non enceinte et le reste il s'en fichait. Je me décalais de lui et je répondais assez froidement : Béatrix me les apportera dès qu'elle les aura dans la semaine de la rentrée. Je n'ajoutais rien d'autre, il n'y avait rien d'autre à ajouter. Au final, je me sentais ridicule parce que je voulais avancer avec lui alors que lui ne le voulait pas ou alors il cachait vraiment bien sa joie. Je me retournais pour ramasser mes sacs et je mangeais la dernière cuillère de glace avant de me lever et de me retourner vers. Je disais d'un ton que je voulais normal mais qui était très dur. On rentre ? J'ai encore beaucoup de chose à la maison. ma voix était sans appel. Je ne comptais pas reparler de cette journée ni du sujet plus jamais. Je ne voulais plus me sentir aussi ridicule devant l'homme que j'aimais de tout mon coeur. Je n'attendais même pas une réaction de sa part. Je me levais et je commençais à marcher en direction de la maison. Je sentais les larmes au bord de mes yeux et je savais que ce soir je ne m'endormirais qu'après lui et après avoir pleuré.