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« I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias

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MessageSujet: « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias   « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias EmptyMer 6 Juil - 3:55


❧ ELIAS && CASTIEL
Une nouvelle année commençait, sous le soleil de septembre, mais ce renouveau laissait Castiel indifférent. Les choses ne semblaient pas vraiment avoir changé pour lui. Bien sûr, il n’avait pas oublié les évènements qui avaient clôturé l’année précédente, laissant une empreinte sombre et menaçante dans leurs esprits. Mais pour lui, ce n’était qu’une goutte de plus dans le vase qui débordait déjà. Depuis la mort de Katsa, il avançait déjà en plein chaos, alors franchement, il n’était plus à une catastrophe près. Cependant, il était épuisé et revenir à Poudlard lui laissait un goût amer. Comme s’il ne s’y sentait plus à sa place. Cela aurait pu être une réaction plutôt normale, au fond, s’il n’avait pas exactement ressenti la même chose lorsqu’il avait passé l’été chez ses parents… La demeure familiale regorgeait tout autant de mauvais souvenirs que l’enceinte de l’école. À croire que le passé s’entêtait le suivre partout où il allait. Et il n’était pas le seul dans cette situation. En effet, alors qu’il était assis sur les marches du hall, occupé à lire un livre sans vraiment parvenir à s’y intéresser, il aperçut Elias qui descendait vers les catacombes. Son camarade bleu et bronze semblait être dans le même état d’esprit que lui et contrairement aux autres élèves qui étaient encore dehors, recherchant le grand air et la foule pour se changer les idées, ils s’étaient tous les deux réfugiés à l’intérieurs, fuyant les cris et la présence envahissante de leurs compères.

Sans s’en rendre compte, Castiel referma son livre et se redressa sur les marches de l’escalier, comme si une force invisible l’avait poussé à sortir de son étrange léthargie. Son instinct l'incitait à suivre son ami dans les couloirs sombres des sous-sols de l’école. Peut-être parce que depuis qu’il le connaissait, il avait retrouvé le plaisir simple d’être avec quelqu’un sans chercher à le repousser, à se défendre en le poussant au conflit. Avec Elias, il retrouvait un peu du Castiel qu’il avait été autrefois. Parce que le jeune homme ne l’avait pas connu tel qu’il était avant et par conséquent, il ne lui répétait pas sans cesse qu’il avait changé et surtout, son comportement était exempt de la moindre pitié à son égard. Tout semblait naturel entre eux et à présent que le serdaigle semblait partagé une souffrance semblable à la sienne, il ne pouvait s'empêcher de se joindre à lui. Après tout, il parviendrait peut-être à lui changer les idées. Mais d’une manière bien différente de celle qu’il utilisait pour faire taire sa propre douleur. À vrai dire, il ne savait pas encore comment il allait s’y prendre, mais cela ne l’inquiétait pas vraiment. Il se contentait de traverser les longs couloirs déserts et humides, à la recherche d’un indice sur la direction que le serdaigle avait bien pu prendre. Et après avoir tourné en rond, il commençait à se décourager… S’il avait été plus rapide, il n’aurait pas si rapidement perdu sa trace, mais il avait hésité, l’espace de quelques secondes avant de se lancer à sa poursuite. Quelques secondes de trop, peut-être.

Soudain, un bruit attira son attention : Une porte venait de grincer lourdement et le gémissement des gonds avait percé le silence qui l’entourait. Profitant de cet indice, il courut dans ce qui lui semblait être la bonne direction et sans vraiment réfléchir, il ouvrit la porte à son tour. Cette dernière poussa la même plainte lascive et reconnaissant ce son déchirant, il sut qu’il ne s’était pas trompé. Cependant, à présent qu’il était à l’entrée de cette pièce inconnue, seul le bruit lancinant des gouttes d’eau se répercutant sur le sol de pierre accueillit son entrée. C’était étrange, il n’avait jamais vu cet endroit auparavant et il se demandait bien à quoi pouvait bien servir une salle où il pleuvait éternellement… Pas qu’il n’aime pas la pluie, au contraire, mais de là à lui dédier un lieu comme celui-ci, il y avait un grand pas. « Elias ? » Sa voix était presque recouverte par le cliquetis de l’eau. Alors, il se décida enfin et avança sous la pluie. Un frisson parcourut immédiatement son échine alors que les gouttes d’eau froide glissaient sur sa peau et imbibaient ses vêtements. C’était une sensation particulière mais ce n’était pas désagréable, au fond. Apercevant enfin la silhouette de son ami, il s’avança doucement vers lui, comme s’il avait peur de le brusquer. Pourtant, ce dernier ne pouvait même pas le voir, puisqu’il lui tournait inconsciemment le dos. Une fois qu’il fut derrière lui, il tendit la main et effleura légèrement sa taille, comme s’il s’apprêtait à l’enlacer. Mais il n’en fit rien, même s’il en avait ressenti le besoin. Il n’aurait pas su expliquer ce qui le poussait à agir ainsi. Peut-être parce qu’il se reconnaissait en lui. Sa douleur appelait la sienne et en se rapprochant ainsi d’Elias, il avait presque le sentiment qu’elles pourraient se confondre et s’alléger. Nénamoins, il ne savait pas encore comment son ami allait réagir. Après tout, il avait sûrement envie d’être seul… « Elias ? Est-ce que je peux... rester avec toi ? » Son ton était neutre et étrangement calme. Il ne voulait pas s’imposer, et si le jeune homme le lui demandait, il partirait. À sa place, il aurait aimé qu’il respecte son choix, alors il en ferait naturellement de même. Parce qu’il pouvait comprendre son état d’esprit. Alors que face aux autres, il perdait facilement le contrôle pour devenir cet emmerdeur qui provoquait tout le monde, juste pour le plaisir, juste pour oublier sa peine. Mais Elias faisait parti de ces personnes avec qui il n’avait pas besoin d’agir de la sorte. Pour être honnête, il avait encore du mal à comprendre pourquoi, mais il avait choisi de ne pas s’en soucier. C’était simplement différent, voilà tout. Immobile sous la pluie, il laissa sa main remonter le long du bras d’Elias afin de se poser sur son épaule avec douceur. En silence, il lui montrait qu’il était là et que s’il le fallait, il ne prononcerait pas le moindre mot car parfois, ces derniers perdaient parfois tout leur sens…
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MessageSujet: Re: « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias   « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias EmptyMer 6 Juil - 15:28

Ma vie elle était minable. Je ne dis pas ça pour me plaindre où quoi que ce soit, mais bien parce que c’était un fait. J’avais une vie minable parce que j’étais trop con et avait transformé mon paradis rêvé en enfer. En ouvrant les yeux ce matin, ce n’est pas Poudlard que je vis, mais bien la ligne MORT DIRECTE que l’on devait passer pour atteindre le domaine du dieu Hadès. Disons que j’errais comme une âme perdu dans l’Érèbe depuis quelques mois. Je n’avais plus l’air que d’un corps sans âme, comme si j’avais subis le baiser du détraqueur, chose qui risquait d’arriver si l’on découvrait que j’étais à l’origine de l’Asdenemo et des attentats à Poudlard. Sérieusement, dans l’état où je me trouvais présentement, ce genre de punition me ferait le plus grand bien. L’air désespéré? Moi? Voyons donc, où allez vous chercher une chose pareille, je suis en pleine forme mentale voyons. Aucune culpabilité vis-à-vis tout ce que j’ai bien put faire…

Alors que les étudiants semblaient heureux d’être de retour à Poudlard, moi, je me sentais sur le point de craquer. Toute l’été j’avais anticipé le moment où j’allais remettre les pieds sur les lieux de la mort de nombreux élèves au court le l’année précédente. En tout, huit jeunes avaient péris lors de « l’attentat », mot employé par la gazette pour désigner le geste que deux des défunts membres de l’association avait fait à l’encontre de mes instructions. Au début, je l’avais trouvé un peu fort, mais maintenant que je considérais pleinement ce qui c’était passé, je le trouvais faible. Autant dire que j’étais un meurtrier. Le comble dans tout ça c’est qu’on rejetait la destruction de la grande salle lors du bal de Noël sur mon dos. J’en étais totalement innocent. Je n’avais rien fait lors de cette soirée, l’Asdenemo n’était, à l’époque, même pas à l’état de plan, alors de là à dire que c’est de ma faute… Enfin, ils ne citaient pas directement mon nom, sinon ça ferait un bail que je ne serais plus de ce monde. Chance inouïe qu’ils ne connaissent pas l’identité des asdenemiens sinon on serait foutu.

Je fuyais la population. Voir autant de gens réunis me foutait la trouille. J’avais l’impression qu’ils savaient tous que c’était moi, qu’à un moment où un autre, quelqu’un allait apparaître de nulle part et me poignarder en plein cœur. Je préféré donc m’isoler, loin du soleil et du bruit. Les catacombes étaient l’endroit idéal. Personne n’y mettait les pieds lorsqu’il faisait beau, et puis, la quantité de salles inconnues était énorme. J’avais toute les chances de tomber sur un endroit qui reflétait bien mon humeur. Comme un zombie, je traversai un dédale de couloirs, descendit de nombreux escaliers avant de finalement à l’étage qui occupait toutes mes pensées. J’avais cette étrange capacité de focalisé sur un seul truc à la fois, ne pas accordé la moindre attention à ce qui ce trouvait autour. Du coup, je ne perçu pas la présence qui me suivait. Je me mis donc à la recherche de l’endroit idéal. Passant devant le puits des vœux, la salle de merlin et de nombreux amphithéâtre avant de finalement pousser une porte. Je n’avais jamais vu cette salle auparavant, mais je m’y étais senti attiré comme si ma présence en ce lieu était toute naturelle. À la réflexion faites, c’était le cas. Un endroit parfait, le miroir même de mon cœur. La pluie tombait inlassablement, comme si toute la douleur de la terre était enfermée en ce lieu. M’avançant, je laissai l’eau me couler sur la tête. Les gouttelettes imprégnaient mes vêtements, les rendant lourds et collant. Je fixais le fond de la salle complètement sidéré. Comment un tel lieu avait bien put pouvoir exister toute ses années sans que personne ne s’en aperçoive?

Perdu dans mes pensées, je n’entendis pas Castiel ouvrir la porte. Il appela mon nom, mais je ne réagis pas. Pourtant, je l’entendais, mais mon corps se refusait à bougé. Était-ce le choc qui me rendait si… étrnage? Peut-être, une chose est certaine, lorsque Castiel posa sa main au bas de mon dos, je ressentis un truc. Je ne saurais dire précisément s’il s’agissait de soulagement ou autre, mais c’était un truc puissant. J’aimais bien le sedaigle. Avec lui, tout était simple. Il ne me connaissait pas depuis des années, n’aurait pas put dire si j’avais changé ou pas, il était là. Il était toujours là lorsque j’avais besoin de quelqu’un, à croire que c’était la raison même de notre rencontre. « Elias ? Est-ce que je peux... rester avec toi ? » Je restai silencieux un moment, un très long moment. J’avais envie qu’il reste, mais je n’arrivais pas à la dire. Sa main sur son épaule faisait naître un flot de chocs électriques tout le long de mon bras. J’aurais eu envie de lui parler, de tout lui dire, mais c’était trop risqué. La pluie nous tombait sur la tête, triste et sombre. Soudainement, sans prendre conscience de la portée de mon geste, je me retournai et enlaçai mon ami comme si c’était la chose la plus naturelle. Les larmes qui coulaient sur mes joues se mêlaient à l’eau qui ruisselait déjà sur mon visage. Un bien triste tableau…


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MessageSujet: Re: « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias   « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias EmptyVen 8 Juil - 22:24


C’était étrange comme endroit. Cette impression d’être à l’extérieur sous la pluie, alors qu’il se trouvait dans les catacombes, cela avait quelque chose d’irréel. Pourtant, cette pièce aurait pu être faite pour Elias, pour lui, comme la salle sur demande, elle reflétait leur humeur. D’ailleurs, c’était peut-être ça le rôle de cette salle magique. Comment savoir, alors qu’il n’en avait encore jamais entendu parler auparavant ? À vrai dire, il ne comptait pas en parler à quiconque une fois qu’il remonterait dans sa tour, et ses prédécesseurs avaient sûrement eu le même réflexe, gardant cette expérience pour eux. Quoi qu’il en soit, cette eau de pluie, bien que magique, lui arrachait des frissons. En effet, elle avait à présent entièrement recouvert son corps, s’infiltrant dans ses vêtements, se frayant un chemin jusqu’à sa peau. Chacun de ses sens était en alerte, à l’écoute de ces gouttes qui parcouraient son corps. Il aurait pu avoir froid, ou être gêné par ce tissu qui lui collait à la peau, devenant de plus en plus lourd… Mais il n’en était rien. Il se sentait différent. Un vide s’installait peu à peu et il ne pouvait détacher son regard d’Elias. Ce dernier lui tournait encore le dos et il aurait voulu qu’il lui réponde, qu’il réagisse. Parce qu’il ne désirait pas partir, mais il s’était promis de ne pas s’imposer. Immobile, il attendait donc un geste, un mot de la part de son ami. Et ce dernier finit par répondre à son appel silencieux… Sans crier gare, Elias se retourna vers lui et l’enlaça sans aucune hésitation. Comme paralysé, Castiel laissa son bras retomber mollement contre son corps. Il ne s’attendait vraiment pas à une telle réaction. Et pour être honnête, il n’était plus habitué à une telle effusion et pour cause, depuis la mort de sa sœur, il n’avait supporté aucun élan de tendresse. Mais là, c’était différent. Il n’avait aucunement envie de repousser Elias, de s’énerver contre lui pour qu’il le lâche immédiatement. Au contraire, il se surprit à refermer ses bras autour du jeune homme afin de le serrer contre lui.

Troublé, il avait la gorge nouée, mais il n’avait pas besoin de prononcer le moindre mot. Pour le moment, ces derniers étaient obsolètes, vides de sens. Ils ne lui étaient pas utiles pour comprendre la tristesse de son ami, il la sentait, faisant écho à la sienne et les réunissant comme un lien fort et invisible. À cet instant, il reconnaissait la détresse d’Elias, si semblable à la sienne et pourtant si différente… Et il n’avait plus envie de se cacher, du moins pas avec lui. Instinctivement, il le serra davantage, comme pour lui faire comprendre qu’il n’était pas seul et sans même le regarder, il savait que le jeune homme pleurait. Il le sentait dans les faibles mouvements de son corps, si près du sien. Au fond, il ne savait pas exactement ce qui le blessait à ce point, il ne pouvait que le deviner. Mais il ne poserait aucune question, il n’était pas là pour ça. Bien qu’il n’ait pas vraiment réfléchit à la raison de sa présence auprès de lui, il en ressentait le besoin et c’était amplement suffisant.

Sans un mot, il remonta l’une de ses mains le long du dos du jeune homme. Son geste était un peu maladroit, comme s’il avait perdu l’habitude, même pour quelque chose qui semblait si naturel. Lentement, ses doigts effleurèrent le cou d’Elias avant de se perdre dans ses cheveux pour les caresser doucement. Il retrouvait ses marques peu à peu, esquissant à nouveau ces gestes qu’il n’avait pas fait depuis des mois. Pourtant autrefois, il avait consolé sa sœur de la même façon et son corps n’avait rien oublié. C’était gravé dans sa chair, et à présent son instinct prenait le dessus sans qu’il ne cherche à le retenir. Pour une fois, il baissait sa garde et contre toute attente, ses nouveaux réflexes ne venaient pas le freiner… Étrangement à l'aise, il murmura du bout des lèvres. « La haine. C’est ce qui m’aide à oublier. Quand je suis face à quelqu’un qui me déteste, j’ouvre une nouvelle porte, sur laquelle j’exerce un certain contrôle, puisque c’est moi qui est tout provoqué. C’est de cette façon que j’oublie ce qui me fait si mal, sans pour autant en oublier l’objet. » Comment aurait-il pu l’oublier ? Sa sœur avait toujours été le centre de son univers et s’il désirait oublier la douleur de sa disparition, il chérissait ce qui lui restait d’elle. Cependant, c’était justement ces souvenirs qui ravivaient la douleur. Comme un cercle vicieux, sans fin. Et pour s’y soustraire, ne serait-ce qu’un peu, il effaçait sa douleur derrière une autre qu’il pouvait influencer. « Tu trouveras ta propre échappatoire, celle qui te permettra de détourner ton attention lorsque tu auras l’impression d’étouffer… » Contrairement aux autres, il ne lui promettait pas qu’il irait mieux, ou encore qu’il allait oublier avec le temps. Parce qu’il ne prétendait pas avoir la clé du destin, et lui-même ne croyait pas trop à la magie du temps qui effaçait toutes les douleurs. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était partager sa propre vision des choses, à travers sa propre douleur. Peut-être parce qu’il pensait qu’Elias vivait quelque chose de similaire. Mais il pouvait se tromper et peut-être qu’au fond, il ne partageait pas cette connexion qui semblait les relier, au-delà des mots.
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MessageSujet: Re: « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias   « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias EmptyMar 19 Juil - 3:48

Je ne sais pas ce qui m’avait pris de me jeter dans ses bras comme ça. Certes, il était un très bon ami, et s’avait mieux écouter qu’Atlance. Ce dernier avait tendance à s’enflammer lorsque le sujet devenait trop… injuste. Je ne dis pas qu’Atlance ne sait pas prendre soins de ses amis, au contraire, mais avec Castiel c’était une toute autre affaire. Il ignorait une partie des bêtises que j’avais put faire, une partie de moi que je voulais enfouir bien loin. De leurs côté, Atlance et Arabella savaient tout sur moi. Ils me connaissaient jusqu’au bout des doigts bien que par moment, ils ne pouvaient comprendre tout ce que je ressentais. C’est comme s’il manquait une infime petite chose dans leur personnalité qui ne leur permettait pas d’être totalement sur la même longueur d’onde que moi en situation de crise. Atlance était un mec après tout. Certes, il avait l’oreille attentive et était toujours prêt à nous prêter son épaule pour que l’on pleure. Il nous consacrait autant de temps que nous voulions, que nous avions besoin, mais il avait encore un peu de mal avec le fait que je soies gay. Je ne le sentais pas tout à fait prêt à m’entendre parler de gars, de relations amoureuses avec eux et tout le tralala habituel. Je le sentais encore moins réceptif à m’entendre parler d’Amadeus, personne qu’il haïssait par-dessus tout. En ce qui concernait Arabella, disons que notre relation était plutôt tendue depuis qu’Amadeus était entré en jeu. Je ne m’étais jamais rendu compte des sentiments qu’elle avait pour moi jusqu’à ce qu’elle se mette à agir étrangement après que je lui aie confié mon histoire. Au début, j’ai cru qu’elle me prenait pour un traître, mais au bout d’un certain temps, j’ai fini par comprendre la vraie raison de son amertume. Disons que maintenant, j’évite les sujets délicats. Je n’ai pas envie de lui faire du mal, de nouveau, malgré moi.

Blottis dans les bras de Castiel, je suis bouleversé. Je ne me rends même pas compte de son hésitation, et j’ignore tout bêtement la pluie qui nous tombe dessus. C’est une tempête calme et apaisante. Le bruit de l’eau qui tombe sur le sol à l’effet d’une berceuse, de même que la main du Serdaigle qui me caressait les cheveux. Je me laissai aller à la sensation de sécurité que j’éprouvais à cet instant présent. Les bras de Castiel étaient chauds et réconfortant. Ses gestes doux et rassurants me donnaient l’impression d’être redevenu le gamin d’autrefois, celui qui allait se blottir dans ses bras de sa mère pour chasser le chagrin. Cet époque était bien loin...

Nous aurions put rester ainsi, silencieux dans les bras l’un de l’autre, mais Castiel décida de briser la mélodie que produisait la pluie tombant autour de nous. Ça aurait put me choquer, mais le ton de sa voix était plutôt apaisant et ses paroles comme un guide. L’étoile polaire. « La haine. C’est ce qui m’aide à oublier. Quand je suis face à quelqu’un qui me déteste, j’ouvre une nouvelle porte, sur laquelle j’exerce un certain contrôle, puisque c’est moi qui est tout provoqué. C’est de cette façon que j’oublie ce qui me fait si mal, sans pour autant en oublier l’objet. » La colère. La haine. Le mal. Comment pouvait-il utiliser ces sentiments destructeurs comme arme. Comme échappatoire à la souffrance qui l’habitait. Et cette souffrance, d’où venait-elle? L’histoire au sujet de sa sœur était-elle vraie? Ce que l’on racontait sur la tragédie de la famille Vargas était-il fondé? Tant de questions que je ne trouvais pas la force de poser. J’étais trop anéantis par le malheur qui s’abattait sur ma vie, celle que je croyais si parfaite, pour être assez attentif aux souffrances de mon ami. Au fond de moi, je me sentais égoïste. Je me sentais mal de profiter de lui ainsi, mais ce sentiment de mal aise était dominer par l’égarement de mon esprit. Par la tristesse. Puis, dans un dernier souffle, le Serdaigle me souffla : « Tu trouveras ta propre échappatoire, celle qui te permettra de détourner ton attention lorsque tu auras l’impression d’étouffer… » Voilà où il voulait en venir. Il n’avait pas l’intention de me dire que tout finirait pas s’arranger comme l’auraient fait Atlance ou Arabella voir même Lana si elle ne me faisait pas encore la tête. Non. Il tentait de m’aider à dompter se sentiment de vide. De vivre avec. Je m’efforçai de calme mes sanglots. J’étais assez pathétique à voir en se moment. En larmes comme une fillette. J’avais passé une bonne partie de l’été dans cet état, mais maintenant que je me laissais aller en présence de quelqu’un. Maintenant que Castiel me parlait d’échappatoire, je me trouvais ridicule. Relevant la tête de son épaule, je le regardai un moment. La pluie lui avait plaqué les cheveux devant les yeux, m’empêchant de voir ses iris bleus si rassurants. J’aurais bien aimé les dégagés, les apercevoir, mais je trouvais étrange de déplacé les mèches rebelles. C’était un geste si… tendre que j’avais du mal à m’imaginer l’effectuer auprès de Castiel. Après quelques secondes de silence durant lesquelles je tentais de d’évanouir les derniers soubresauts de mon corps causé par les sanglots, je finis par lui murmurer à mon tour. « Je ne crois pas que la colère soit une option pour moi. Je n’aime pas vraiment détester les gens, bien que ce sentiment s’impose à moi parfois. Je suis plus… pacifique. Plus doux… » Le regard perdu dans ce que je pouvais apercevoir du sien, je restai là sans bouger. Si quelqu’un nous aurait surpris ainsi, serrer l’un contre l’autre sous la pluie, il aurait trouvé la scène plutôt étrange. Moi-même j’avais de mal à me dire qu’être dans les bras de Castiel n’était pas particulièrement… curieux. Pourtant, je mis sentais bien. Je n’avais pas envie de quitter leur chaleur ainsi que la sécurité qu’ils m’apportaient…


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MessageSujet: Re: « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias   « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias EmptyDim 24 Juil - 3:16


Le temps semblait s’être figé et Castiel n’aurait su dire combien de temps s’était déjà écoulé depuis qu’il était entré. Mais cela n’avait aucune importance. Ici, il ne souffrait ni de l’ennui, ni de la solitude. La présence d’Elias palliait à tout ça. Sans savoir pourquoi, il se sentait calme avec lui, la colère ne montait pas et il ne désirait pas le repousser. Et c’était vraiment agréable. Il pouvait faire une pause et redevenir celui qu’il était avant, du moins l’espace d’un instant. Comme s’il se retrouvait un peu, en phase avec lui-même. Plutôt étrange qu’il ressente cela en compagnie d’une personne qui ne le connaissait pas avant l'incident, mais justement, Elias ne regrettait pas l’ancien Castiel, il ne cherchait donc pas à le retrouver, à réveiller toutes ces parties de lui, au même moment, comme c’était souvent le cas avec ses vieux amis. Avec lui, il n’avait pas besoin de réfléchir, ni même de se protéger, tout simplement.
Sentant Elias bouger, il baissa les yeux vers lui et le vit relever la tête. À travers les mèches de cheveux qui avaient été collées contre son front, retombant devant ses yeux, il capta le regard du jeune homme qui cherchait le sien. Sûrement ne pouvait-il pas vraiment l’apercevoir à présent, mais Castiel ne chercha pas à lui facilité la tâche, il aimait cette position où il pouvait à loisir se plonger dans son regard sans qu’il ne puisse le sonder de la même façon. Cela lui donnait le sentiment rassurant de voir sans être vu. Peut-être que de cette façon son ami ne remarquerait pas à quel point il était calme, se plaisant dans ce moment, lui qui n’en avait pas partagé une telle proximité depuis longtemps, simplement par choix. Et jusqu’à ce jour, cela ne lui avait pas vraiment manqué.

Depuis quelques secondes, le silence s’était installé entre eux et Castiel pensait qu’Elias n’osait peut-être pas le briser. Après tout, il avait l’air d’avoir le plus grand mal à calmer les sanglots qui le secouaient encore. Alors le jeune Vargas ne le pressa pas, comprenant trop bien le désespoir qui semblait l’habiter, même s’il n’en connaissait pas toutes les raisons. Puis, contre attente la voix de son cadet se fit enfin entendre, pour la première fois depuis qu’ils étaient entrés dans la pièce magique. « Je ne crois pas que la colère soit une option pour moi. Je n’aime pas vraiment détester les gens, bien que ce sentiment s’impose à moi parfois. Je suis plus… pacifique. Plus doux… » Sa voix n’était qu’un murmure, mais il n’eut aucun mal à entendre chacun des mots qu’il lui avait adressés à travers le rideau de pluie qui les enveloppait. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres, comme pour approuver les dires de son camarade. En effet, même s’il le connaissait depuis peu, la douceur d’Elias ne lui avait pas échappé, surtout en comparaison avec sa fougue brûlante. À ce titre, il aurait pu croire que tout les opposait et qu’ils n’étaient finalement pas vraiment fait pour s’entendre, parce qu'il étaient trop différents. Mais ce n’était pas le cas. À vrai dire, à ses yeux, ils se complétaient plus qu’il ne l’avait imaginé. Alors qu’il était la force tumultueuse, le rempart, son cadet était le calme et la douceur. Et peut-être que dans ces moments difficiles, ils avaient besoin de tout cela à la fois. C’était comme une alchimie qui émanait de leur lien.

Aveuglé par cet aparté, coupé du reste du monde, Castiel se pencha vers lui, posant son front contre le sien avant de prendre une inspiration, profitant de cette accalmie avant le retour à la tempête. « Je sais que tu es plus doux que moi. Tu trouveras ton propre exutoire, et si je t’ai parlé du mien, c’était pour te donner un exemple. Parce qu’au fond, je pense que je peux te comprendre, même si je ne sais pas tout ce qui t’a mis dans cet état. » Alors qu’il parlait, soufflant ces paroles du bout des lèvres, il laissait son nez effleurer doucement celui d’Elias, dans un geste innocent, qui n’avait aucun but précis. Au fond, il laissait simplement son corps s’exprimer sans barrière de sécurité et c’était terriblement agréable… Comme si un étrange sentiment de liberté s’emparait de lui, et il aurait pratiquement pu aller plus loin. S’il n’avait pas craint de perdre son ami suite à un geste malvenu et mal interprété. Parce que quoi qu’il arrive, il n’avait aucunement l’intention de le blesser d’une quelconque façon. Au contraire, il n’avait aucune envie de le voir partir. « Tu sais, je n’ai pas la prétention de pouvoir t’aider. Je suis même certain d’en être incapable… Mais on pourrait soigner nos plaies côte à côte, c’est plus facile de ne pas se sentir seul, de savoir que quelqu’un d’autre traverse une mauvaise passe. Et puis, je ne fais pas parti du passé que tu veux oublier, et tu ne fais pas parti du mien. » Et c’était sûrement ce qui faisait toute la différence. Leur amitié pouvait être une ouverture vers l’avenir qui les empêcherait de trop s’accrocher aux souvenirs de leur vie passée. Bien sûr, ce ne serait pas aussi facile que ça, mais c’était une lueur d’espoir, aussi infime soit-elle et il ne pouvait décemment pas la laisser s’éteindre sans avoir essayé de la suivre.
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MessageSujet: Re: « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias   « I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying. » ❧ feat. Elias Empty

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