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The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy.

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MessageSujet: The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy.   The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. EmptyMer 6 Juil - 9:51

„ the ashes after the fire have a bitter taste “


Il marchait dans un long couloir envahi par des ombres qui léchaient les murs qui s'élevaient autour de lui. Des torches jetaient des lueurs oranges qui ne faisaient pas le poids face à l’appétit d'ogre des ténèbres qui l'entourait. Sous ses pieds, le sol n'était que de la terre boueuse qui semblait gronder de vie. Il s'avança prudemment. Il n'avait pas d'autre choix que d'avancer. A sa droite, tout le long du mur qui semblait s'étirer à l'infini, des dizaines de portes différentes étaient entrouvertes. Des portes d'un bois noir, des portes blanches, des portes qui ne tenaient plus sur leurs gongs, des portes en fer... Des chuchotements se faisaient entendre à l'intérieur des pièces à sa droite. Des voix ténébreuses et glaciales, à peine perceptible. Quelques fois, il pouvait entendre la voix d'un enfant qui criait au loin. Incapable... Inconscient.... Elle est morte ! Morte !... Aidan se mit à courir, loin de ces voix. A mesure qu'il avançait, les torches s'éteignaient, mais les voix se faisaient plus pressantes. Incapable ! Elle est morte ! Il accéléra sa cadence. Loin des voix. Aurora ! Ma petite Aurora... Endoloris ! Aidan vint s'écraser contre une porte et il tomba. Le sol n'était pas boueux, mais une herbe grasse et épaisse le recouvrait. Les voix s'étaient tues. Il resta couché pendant quelques secondes, essayant d'oublier ce qu'il s'était passé dans le couloir. Mais il y avait de l'activité, près de lui, et quand il releva la tête, il vit une jeune fille à la chevelure rousse dans les airs, frappée par un flash de lumière verte. Aurora ! La clairière s'évapora en une fraction de seconde, et il se retrouva dans une pièce ovale soumise aux flammes. A l'intérieur du brasier, une jeune fille criait de douleur. A l'aide ! Mais il était impuissant. Les flammes l'avaient rapidement entouré et commençaient à le consumer. Incapable ! La salle s'évapora dans une explosion assourdissante et il se retrouva dans une antichambre plongée dans les ténèbres sous un silence pesant. Il parvenait à distinguer les traits d'un homme, assis en face de lui. « Vous êtes un incapable, Hempstead-Hayes ! »

Il se réveilla en sursaut et la lumière qui perçait à travers les stores vint agresser ses yeux. Il se frotta les yeux et ses doigts se posèrent ensuite sur son front moite et essuya la sueur qui coulait du revers de sa main. Il se leva en titubant. Il s'était endormi sur le canapé, des bouteilles d'alcool vides de plusieurs semaines et de la veille partageant son sommeil troublé. Il n'arrivait plus à dormir et son visage portait les marques de ces nuits d'insomnie et de cauchemars. Il passa sa main sur sa joue et se gratta les poils qui avaient poussé jusqu'à produire une barbe épaisse. Aidan ne s'était pas rasé depuis qu'il était revenu de Poudlard pour les vacances, ce qui faisait déjà deux longs mois. Il se mit assis sur une chaise, autour de la table à manger qui trônait au milieu du salon. Il se pencha en avant pour attraper un verre qui traînait et se versa quelques centilitres de ce liquide qu'il trouva dans la bouteille qui était à sa portée. La table était remplie de bouteille vide, mi-remplie et encore vierge. Il but d'un trait l'alcool qui lui brûla la gorge. Il toussa pendant quelques secondes et déglutit afin de forcer l'alcool à descendre dans son estomac. Il était six heures treize du matin et Aidan venait de boire le premier d'une long série de verre, comme il le faisait depuis maintenant plusieurs semaines.

Parsemées sur le sol se trouvaient des unes de la Gazette du Sorcier qu'il continuait de recevoir pour garder un semblant de contact avec la communauté magique, bien qu'il s'arrêtait rapidement à la première page, incapable de lire la suite. Après plusieurs verres, les lignes commençaient à se confondre et ses lunettes ne lui étaient d'aucune aide. Sous sa chaise, Voldemort souriait, ou du moins, semblait sourire, alors que les journalistes prenaient en photo le nouveau ministre de la magie. Ses yeux parcourut la pièce du regard. Sur un fauteuil près de la porte-fenêtre, par laquelle on accédait au balcon, Aidan avait posé les lettres qu'il avait reçu d'Arya, lettres qu'il n'avait jamais ouvert ni lu. Il voulait qu'elle l’oubli... Rien ne s'était passé encore entre eux, même si l'attirance était irréfutable et que la sensation qu'il ressentait dans son ventre était loin d'être désagréable et ne signifiait qu'une chose simple, qu'il était amoureux d'elle. Il ne la méritait pas. Il se versa un nouveau verre, puis s'approcha des stores. Le soleil se levait et baignait le balcon d'une lumière vacillante. Les plantes qui poussaient sur son balcon étaient toutes mortes, faute d'entretien. Aidan, l'amoureux de la nature, de la botanique, avait laissé tombé ses plantes comme il avait abandonné l'envie de retourner à Poudlard. Il regarda l'horloge. Six heures trente. Il y a un an, jour pour jour, il serait en train de se préparer, de faire ses valises pour ensuite se rendre à King's Cross, comme tous les premiers de septembre depuis plusieurs années maintenant. Il aurait monté dans le Poudlard Express après avoir passé la barrière magique et à onze heures pétantes, il se serait mis en route vers le château. Mais aujourd'hui, il n'irait pas. Seul son hibou y ira, pour délivrer sa lettre de démission.


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MessageSujet: Re: The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy.   The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. EmptyJeu 7 Juil - 10:41

The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. 185020timandaidan2
1 septembre 2011. Un rayon de soleil traversa les rideaux de la chambre et vint éclairer la petite horloge qui se trouvait sur la table de nuit. Le jour venait de se lever et réveillait douement la ville de Londres. Il était six heures du matin passé. Comme toujours, j'étais déjà éveillé, comme à chaque rentrée. J'avais gardé cette excitation de petit garçon qui est pressé de trouver son école et tout ses copains de classe. Mais aujourd'hui, ce petit garçon avait bien grandi. Il était différent, il était devenu mature et avait vécu. Une nouvelle année allait commencé et je priais pour qu'elle soit bonne, si ce n'est meilleure que la précédente. Je souhaitais simplement qu'elle soit moins mouvementée, que les erreurs et les horreurs du passé ne se répètent pas. Il avait eu trop de morts, trop de blessés, trop de traumatisés depuis ses deux dernières années. J'avais failli perdre plusieurs de mes élèves, ma soeur et la femme de ma vie. Je ne voulais pas revivre cela, pas encore une fois. L'été m'avait été bénéfique. J'avais fait le point sur moi-même, sur ma vie, sur mes relations. J'avais compris beaucoup de choses et j'avais changé. Pas en mal, mais le Timothy Sweetlove gentleman, excessivement gentil, patient et compréhensif avait évolué. Je n'étais plus l'homme naïf d'autrefois. Je savais maintenant ce que je valais et ce que valait les gens. Je voyais dès à présent où était le mal et où était le bien, tout du moins je l'espérais. Je ne me ferais plus avoir, ni par un élève, ni par un professeur, ni même par un ministre. J'avais pris position dès à présent.

Dans le lit, je me retournais vers Sofia pour l'enlacer et déposais un baiser sur une de ses épaules. Je caressais doucement sa peau quelques secondes puis l'embrassais dans le cou avant de déplacer le drap pour sortir du lit. Je sentis alors la main de Sofia me retenir. « Chérie, pourquoi tu te lèves, il est trop tôt » me dit-elle d'une voix douce. Je me retournais et croisais alors les magnifiques traits de son visage, encore plus rayonnant au réveil, sublimé par la lumière du jour. Je lui offrais le plus beau des sourires et m'approchais d'elle pour l'embrasser. « Ce n'est rien mia bella. J'ai quelque chose à faire. Ne t'inquiète pas, je serais de retour avant que tu es fini de te préparer » assurais-je dans un murmure. Je caressais ses cheveux et déposais un dernier baiser sur ses lèvres. Sofia sourit puis sembla se rendormir paisiblement. Je sortais du lit et me dirigeais vers la salle de bain afin d'y prendre une douche. Une fois celle-ci prise, je retournais dans la chambre et attrapais les affaires déjà préparé sur un fauteuil. J'enfilais un pantalon noir, puis une chemise couleur prune que Sofia avait choisi pour moi chez le petit tailleur où j'avais l'habitude d'aller à Londres. J'esquissais alors un sourire en attachant le dernier bouton. Habillé, un minimum coiffé, je passais la porte de la cuisine qui était baignée dans le soleil. La pendule affichait six heures vingt. Je fis chauffer de l'eau et me servit un thé. J'étais trop pressé et stressé pour avaler quoi que cela soit de consistant. Pourtant Poudlard était encore loin et il me restait une chose à faire. Je préparais un plateau complet pour le petit-déjeuné de Sofia et allait le déposer à côté d'elle sur la table de chevet accompagné d'une rose blanche et d'un petit mot. Deux minutes plus tard, je sortais du cottage avec une veste sur le dos et une lettre dans la poche intérieure.

Je marchais jusqu'à la station de métro la plus proche et me fondais parmi les moldus. J'avais pris plusieurs fois ce moyen de transport avec ma mère, lorsque nous venions à Londres. Entre deux stations, coincé par quelques travailleurs et clochards, je relisais la lettre que j'avais emmené. C'était une lettre que Sofia avait reçu de son assistante Arya durant l'été. La dernière d'une bonne série de lettres où l'inquiétude grimpait crescendo. Hempstead-Hayes semblait s'être transformé en fantôme. Il ne répondait à aucuns hiboux et ne donnait aucuns signes de vie. Si il ne pointait pas le bout de son nez à King's Cross, Poudlard se retrouvait sans professeur de Botanique et ce n'était pas ma petite Malloree qui allait pouvoir assurer tout les cours à elle seule. Je ne savais pas si j'avais pris la bonne décision ce matin en décidant de me rendre chez Hayes. J'étais d'ailleurs persuadé d'être totalement fou et que j'allais rencontrer un mur là-bas. L'ancien Timothy aurait d'ailleurs envoyé baladé cette idée, car depuis l'épisode de la forêt Hayes était pour moi un abruti fini. Mais malheureusement c'était un abruti qui avait du talent en tant que professeur de Botanique. Les évènements de fin d'année, l'avait peut-être assez puni pour ce qu'il avait fait.

Sept heures moins cinq, je sonnais à la porte d'Hempstead-Hayes. Je n'espérais pas vraiment de réponse, peut-être était-il encore endormi ? Je sonnais à nouveau, écrasant le bouton quitte à réveiller les voisins. J'attendis trois bonnes minutes et appuyais une dernière fois sur la sonnette. Je m'apprêtais à partir lorsque la porte s'ouvrit timidement. Je vis alors le visage mortifié d'un homme dans entrebâillement de la porte. J'eus un mouvement de recul et portais mon regard sur le bâtiment. Non, pourtant je ne m'étais pas trompé d'adresse apparemment. « Hayes ? » demandais-je sans être sûr. Je le détaillais quelques secondes avec attention. Il avait les yeux à demi-clos, les traits tirés et jaunâtres comme si il n'avait pas vu la lumière du jour depuis longtemps. Des valises bleuâtres s'étaient incrustées sous ses yeux et commençaient à prendre sur ses joues livides. Une barbe sauvage parsemait son visage et une odeur nauséabonde émanait de lui. Non, ce n'était pas possible, ce n'était pas lui ? Il esquissa alors un petit sourire furtif et je reconnus alors l'air malicieux de Hempstead-Hayes, celui qui me faisait sauter au plafond l'année précédente. Je déglutis. Par Merlin, qu'était-il advenu de lui ? « Je suis sûr que je suis la dernière personne de laquelle vous pensiez pouvoir recevoir une visite » dis-je dans un sourire sérieux et sincère. Je le dévisageais, attendant une réponse de sa part. Moi aussi, je ne savais pas réellement ce que je faisais ici. J'avais probablement mit l'orgueil dans la poche pour une fois. Le passé était le passé après tout, même si rien n'était pardonné. « Est-ce que je peux entrer ? » demandais-je poliment en mettant le pied sur une marche.



Dernière édition par Timothy John Sweetlove le Jeu 11 Aoû - 23:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy.   The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. EmptySam 9 Juil - 12:01


Il recula sa chaise et se leva. Ses jambes étaient engourdies et sa tête fut pris de vertige. Il dut s'allouer quelques secondes afin de reprendre ses esprits. Sa main était refermée sur la lettre qu'il venait de finir, adressée au directeur de Poudlard, la marionnette Snicklepitch qui allait sûrement se réjouir de voir un de ses opposants démissionner. Il traversa la pièce d'un pas maladroit et hésitant jusqu'au perchoir de Bouh, son hibou. Il se pencha et mit sa main sur sa tête et le gratta entre les deux yeux, et le grand volatile déploya ses ailes de plaisir. Il hulula fortement et vint mordillait amicalement la main de son maître. Il battit des ailes et s'envola quelques centimètres en l'air avant de reprendre sa place et de regarder Aidan avec ses grands yeux jaunes. Bouh était un hibou massif, à la face presque ovale et au plumage noir et blanc qui accompagnait le professeur de botanique depuis presque deux ans. Il l'avait vu grandir à une vitesse étourdissante, jusqu'à ce que le volatile, qui pouvait auparavant tenir dans la paume de sa main, devint l'énorme hibou qui le dévisageait avec ses yeux hypnotisant. Il hulula et ses cris avaient presque l'air d'être un reproche. Aidan voyait son reflet dans les pupilles de Bouh et il comprit rapidement ce que son ami voulait lui dire. « C'est vrai que j'ai besoin d'un petit coup de rasoir, mais je suis toujours le même » dit-il d'une voix rassurante en lui souriant, mais le hibou était loin d'être dupe. Il déploya une nouvelle fois ses ailes pour se montrer intimidant et il claqua plusieurs fois son bec vers son maître. Aidan, agacé, se redressa et tendit la main vers les serres de Bouh. « J'ai une lettre pour toi, apporte là à Snicklepitch, l'homme qui sert de directeur à Poud- ». Il se retourna vers la porte.

La sonnette avait retentit dans l'appartement. Bouh déploya une nouvelle fois ses ailes. Le hibou allait pour une fois sortir pour délivrer une lettre, chose qu'il n'avait pas fait depuis des semaines, et la fichue sonnette déférait le moment où il allait enfin pouvoir prendre son envol. Il hulula, mais Aidan ne s'en préoccupa pas. Ses yeux étaient posés sur la porte. Qui pouvait venir à cette heure ? Peut-être que s'il feignait d'être toujours endormi, il pourrait éviter d'ouvrir la porte et le visiteur indésirable s'en irait aussi rapidement qu'il était venu. Il s'approcha de la table, y posa la lettre et s'approcha de la porte. Il plaça son œil délicatement contre le judas mais se redressa rapidement. Il mit les mains sur sa tête et jura silencieusement. Sweetlove ! Son visage se tourna dans une mimique agacé. Il se retourna et posa son dos contre la porte. Son appartement était dans un état pitoyable. Il plaça une main contre son front, alors que l'autre se referma autour de sa baguette qui se trouvait dans sa poche. La sonnette retentit une seconde fois : Sweetlove avait laissé son doigt appuyé sur l'interrupteur et tout l'appartement fut plongé dans un bruit strident. Bouh battait des ailes. Aidan leva sa baguette. Les stores s'ouvrirent en un fraction de seconde et la pièce fut aussitôt plongée par la lumière du soleil levant. D'un nouveau geste du poignet, les bouteilles d'alcool, vides et pleines, se mirent à trembler avant de disparaître dans des petits bruits sourds comparables au bruit qui retentissait après qu'une personne eut transplanée. Un troisième coup de sonnette et Aidan comprit que Timothy ne céderait pas. Il ouvrit la porte. Il s'était occupé de son appartement, mais pas de son apparence.

Le professeur d'histoire de la magie eut un mouvement de recul. Aidan ne s'en préoccupa pas et il plongea ses yeux dans celui de Sweetlove qui regardait autour de lui. « Hayes ? » Oui, c'est bien moi, pensa Aidan en souriant rapidement, amusé par la situation. « Je suis sûr que je suis la dernière personne de laquelle vous pensiez pouvoir recevoir une visite » dit-il dans son ton habituel, trainant et sérieux. « Je rajouterai même que vous êtes la dernière personne que je désirais voir, Sweety » trancha Aidan sèchement. « Est-ce que je peux entrer ? » demanda-t-il. Il avait déjà un pied sur une marche. Aidan lâcha la porte et recula sans dire un mot, invitant implicitement Timothy à entrer. Il traversa une nouvelle fois la pièce et se mit assis sur une chaise. Sa main se tendit mécaniquement vers la bouteille d'alcool qui se trouvait toujours sur la table, mais il se rappela qu'il les avait toutes fait disparaître. Sa main se referma et s'abattit sur la table. Il allait devoir boire les paroles de son collègue plutôt que le liquide qui était son ami le plus proche depuis deux mois. Il aurait tout donné pour un verre de vodka. Il tourna la tête Sweetlove qui était entrer dans l'appartement. « Que me vaut cette … charmante visite ? » demanda-t-il en agitant sa baguette. Une tasse de thé brûlant apparut dans sa main. Il sourit. « Je ne vous propose pas de thé, ni de vous asseoir » dit-il sèchement en pensant à une autre visite de son collègue, qui avait eu lieu plusieurs mois auparavant. Il avala quelques gorgées de thé. Le goût était si différent de l'alcool qu'il dut prendre quelques secondes avant de s'habituer à l'arôme. Ses yeux se posèrent sur Bouh qui faisait calquer son bec et qui regardait avec envie la lettre qu'Aidan avait posé sur la table. Il regarda Sweetlove une seconde fois et soupira. « Posez vos fesses, Sweety » l'invita-t-il en pointa une chaise avec sa baguette. Celle ci recula de quelques centimètres. Un autre geste du poignet et une tasse de thé apparut sur la table. « Quoi que vous ayez à dire, dépêchez vous » dit-il.





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MessageSujet: Re: The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy.   The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. EmptyJeu 14 Juil - 16:49

L'année précédente avait été plus que mouvementée pour moi et il faut dire que Hempstead-Hayes en avait été en grande partie la cause. Il avait tout d'abord obligé ma petite soeur à se battre, il avait ensuite insulté Sofia avec qui il s'était battu, puis il avait emmené Aurora en retenu dans la forêt interdite où elle avait été torturé et gravement blessé. Autant dire que nos relations n'étaient pas des plus amicales. C'était même tout le contraire. Pourtant aujourd'hui, j'étais venu frapper à sa porte pour essayer de le faire revenir à Poudlard. Moi non plus, je ne savais pas réellement pourquoi je faisais cela. Mais malgré tout ce que je pouvais penser, des gens se souciaient de Hempstead-Hayes et avaient besoin de lui. Même si cela me donnait encore la nausée, Poudlard avait besoin de lui. C'était un professeur compétent dans sa matière, après pour la pédagogie...il lui restait encore quelques progrès à faire. Il fallait qu'il continue d'enseigner à Poudlard, même si j'avais tout fait l'année précédente pour qu'il soit renvoyé. J'avais changé et peut-être que lui aussi. Même si le sourire qu'il affichait ne me donnait guère cette impression. Comme disent les moldus : seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, alors venir chercher Hayes n'était peut-être pas une mauvaise idée. Aussi stupide que cela puisse paraître, je me disais que si Hayes ne voulait pas écouter ses amis, il accepterais peut-être d'écouter ses ennemis. Dérangé comme il était, il était possible que j'arrive à le convaincre...

Au bout de mon troisième essai sur la sonnette, la porte s'ouvrit enfin et je découvris alors un Hempstead-Hayes méconnaissable. On aurait dit qu'il avait bu une potion de vieillissement tellement ses traits étaient devenus tirés et lourds. Sa peau semblait refléter deux longs mois de laissé-allé. En venant sonner à sa porte, je m'attendais à trouver un Hayes fringuant, moqueur, amusé de la situation et trop heureux de sa nouvelle vie loin de Poudlard et du Directeur Snicklepitch qui méprisait tant. Mais c'était tout le contraire... J'étais très surpris de le voir ainsi et lui semblait d'autant plus surpris de me voir sonner à sa porte un premier septembre à une heure pareille. « Je rajouterais même que vous êtes la dernière personne que je désirais voir, Sweety » trancha-t-il d'un ton sec. Je baissais les yeux quelques instants et soupirais silencieusement. Il est vrai que ma présence ne l'avait jamais vraiment enchanté et c'était réciproque. Mais un été était passé et le « Sweety » de la fin de sa phrase me donnait bonne espoir pour la suite. Je mettais un pied sur une marche et le questionnais pour savoir si je pouvais entrer. Contre toutes attentes, Hayes s'écarta de la porte, me laissant la voie libre. J'entrais dans l'appartement à sa suite et refermais la porte doucement. Je fus pris d'un haut le coeur lorsque je respirais pour la première fois l'intérieur de celui-ci. L'appartement était à l'image de son locataire. Il était triste, sombre et désordonné. L'odeur de refermé prenait à la gorge et se mêlait avec une vieille odeur d'alcool. La table qui trônait au beau milieu du salon était tachetée de cercles blanc, ocre et rouge, témoignant de la présence continue et récente de bouteilles d'alcool. Il avait du boire sans compter. C'était...pitoyable. « Que me vaut cette...charmante visite ? » demanda soudainement Hayes en faisant apparaître une tasse de thé dans sa main et sourit. « Je ne vous propose pas de thé, ni de vous asseoir » dit-il sèchement en prenant une gorgée de thé. Je souris et baissais les yeux quelques instants amusés en repensant à la visite que je lui avais faite dans la serre et dont les répliques d'Hayes ressemblaient fortement à celles-ci. Je plongeais alors mon regard dans le sien et affichais un étrange sourire. « Non, j'ai l'habitude » déclarais-je franchement amusé. Il y a six mois de cela, sa réplique m'avait fait lever les yeux au ciel et soupirer, aujourd'hui elle me faisait rire. Tout le contraire de Hayes qui semblait franchement énervé par ma présence, comme toujours d'ailleurs. Pourtant, je n'étais pas venu lui faire la leçon...enfin par directement.

Je posais mon regard sur l'appartement et commençais à inspecter attentivement la pièce, qui était dans un état misérable. Aussi désordonnée que l'était son bureau ou même ses serres à Poudlard. Le sol était jonché de Gazette du Sorcier donc les gros titres mouvants donnaient un semblant de vie à la pièce. « Où sont passés vos plantes ? » demandais-je intrigué en balayant la pièce des yeux. Hempstead-Hayes l'amoureux des plantes et de la nature, celui qui chouchoutait ses mandragores, ne possédait pas une plante dans son appartement. Il ne semblait pas aimer ma remarque, qui n'avait rien de personnel, ni d'agressif. Hayes soupira. « Posez vos fesses, Sweety » dit-il d'un ton sec en pointant sa baguette sur vers la table. Une chaise bougea et une tasse de thé fumante apparut sur la table. J'ouvris alors de grands yeux surpris par tant d'attention. « Quoi que vous ayez à dire, dépêchez vous » siffla Hayes sur le même ton sec qu'il avait adopté depuis qu'il avait ouvert la porte. Je me dirigeais vers la table et m'emparait de la chaise pour m'y asseoir. Je jetais alors un regard sombre sur le professeur de Botanique. « Où est passé votre humour Hayes ? Je ne vous connaissais pas ce ton sec. J'ai l'impression de m'entendre il y a encore quelques mois » demandais-je avec un sourire malicieux aux coins des lèvres. Je m'emparais de la tasse de thé et y trempais mes lèvres. Il n'était pas mauvais. Je reposais la tasse sur la table et effleurais machinalement mon alliance du bout des doigts. « Vu votre apparence, la lettre sur la table et l'heure déjà bien avancée, vous n'avez aucunes intentions de retourner à Poudlard cette année » déclarais-je de façon rhétorique. Je pris une autre gorgée de thé et pris une profonde inspiration. Ce que j'allais lui dire n'était pas facile à prononcer pour moi. « Cela tiendrait juste de moi ou même du Directeur que vous aimez tant, je vous dirais simplement de reprendre un verre d'alcool et de vous saouler comme bon vous semble, mais nous savons tout les deux que c'est bien plus compliqué que cela. Des gens...comptent sur vous à Poudlard et ne pas y retourner serait probablement la VRAIE plus grosse erreur de votre vie Hayes » déclarais-je avec une certaine difficulté. Je m'étais fait violence pour prononcer ses mots et mon inconfort s'était fait ressentir par mon habituel ton sérieux que Hayes détestait, qui avait réapparut.


Dernière édition par Timothy John Sweetlove le Jeu 11 Aoû - 23:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy.   The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. EmptyJeu 4 Aoû - 11:37


« Où sont passées vos plantes ? » demanda-t-il d'un air intrigué, en parcourant la pièce du regard. Mécaniquement, Aidan regarda lui aussi la pièce, essayant de se rappeler son état d'antan. La pièce avait une odeur de renfermé, alors qu'elle était habituellement inondée d'un parfum de fleurs et d'air frais. Là où des bouteilles d'alcool se tenaient il y a encore quelques secondes, des plantes et des fleurs de toutes sortes auraient dû baigner dans le soleil et répandre les senteurs. Aidan aurait du s'en occuper, comme il le faisait à Poudlard. Au lieu de cela, les seules plantes qu'il avait ramené de ses serres étaient mortes assoiffées sur le balcon. Il ne pu s'empêcher de se sentir coupable pendant une fraction de seconde. « Mortes, à première vue » répondit-il en regardant les pots à travers la porte fenêtre. « Je n'ai eu que rarement le temps de m'en occuper, malheureusement », j'étais trop occupé à me noyer dans l'alcool, pensa-t-il en se grattant la joue. Il n'avait jamais fait poussé sa barbe à ce point. « Où est passé votre humour Hayes ? Je ne vous connaissais pas ce ton sec. J'ai l'impression de m'entendre il y a encore quelques mois » Il étouffa un rire nerveux et plongea ses lèvres dans sa tasse de thé. Le liquide était à nouveau difficile à avaler, l'alcool fort aurait passé beaucoup plus facilement les nœuds de sa gorge. Même si l'odeur de l'alcool n'avait pas échappé à son collègue, il ne voulait pas que Sweety le voit en train de se saouler. « Je ne pensais pas que mon humour vous manquerait, Sweetlove, et de vous à moi, je ne pense pas vous ressemblez, je ne pourrais jamais attendre votre niveau d'austérité » dit-il en prenant davantage de thé dans sa bouche, espérant que le liquide se transforme en whisky.

Sweetlove avança de quelques pas et se mit assis sur la chaise qu'Aidan avait reculé pour lui. Ses yeux se posèrent sur la tasse de thé, puis sur la lettre qu'Aidan avait oublié de ranger. Il jura intérieurement. L'adresse n'avait pas échappé à Sweetlove. Pr. Snicklepitch. Il connaissait l'inimitié qu'Aidan ressentait pour le pantin de Poudlard et l'homme intelligent qu'il était avait sûrement deviné le contenu de cette lettre, qui n'avait rien d'amical. C'était une lettre de démission, Sweetlove le savait. Peut-être l'avait-il deviné bien avant, peut-être était-il venu pour cette raison et tenter de le convaincre de revenir à Poudlard ? C'était peine perdue. « Vu votre apparence, la lettre sur la table et l'heure déjà bien avancée, vous n'avez aucunes intentions de retourner à Poudlard cette année » Aidan se leva, attrapa la lettre et se dirigea vers Bouh, son hibou, qui claquait toujours son bec. « Vous êtes si perspicace, Sweetlove. Vous en êtes venu à cette conclusion tout seul, si rapidement, vous m'étonnez. » Au dernier moment, il changea de direction et se dirigea vers le fauteuil où les dizaines de lettres qu'il avait reçu s’empilaient. Il en tira une, blanche comme la neige avec une écriture arrondie et harmonieuse. Il mit sa lettre de démission dans sa poche, ce qui lui valu une hululement réprobateur de la part de Bouh et reprit sa place sur sa chaise. Sweety touchait l'alliance que Sofia lui avait mit à l'annulaire. Aidan sourit.

« Cela tiendrait juste de moi ou même du Directeur que vous aimez tant, je vous dirais simplement de reprendre un verre d'alcool et de vous saouler comme bon vous semble, mais nous savons tout les deux que c'est bien plus compliqué que cela. Des gens...comptent sur vous à Poudlard et ne pas y retourner serait probablement la VRAIE plus grosse erreur de votre vie Hayes » Aidan ouvrit la lettre. Sweetlove l'avait sûrement reconnu. « Les seules personnes qui comptent sur moi à Poudlard sont mes plantes, mais ce ne sont pas des personnes, hmm, j'ai beau cherché, je ne pense que je suis très attendu à Poudlard. Ne pas y retourner serait plutôt une bonne chose pour moi. Refaire ma vie sans avoir à entendre vos discours ennuyeux et ce ton si sérieux, ce serait une incroyable opportunité » dit-il sans réelle conviction. Bien sûr qu'il voulait retourner à Poudlard, s'occuper de ses plantes, enseigner à ses élèves la magnifique discipline qu'était la botanique. Mais après l'épisode de la forêt, l'épisode de la fin d'année, les morts, les blessés qu'il n'avait pas pu éviter, pourquoi y retourner ? Il était un incapable, un inconscient. Il enleva la lettre de l'enveloppe qu'il posa sur la table. « Félicitations pour votre mariage, Sweety, vous exprimez mes chaleureuses condoléances à Sofia. Désolé de ne pas avoir répondu à votre faire-part, je pense que mon absence n'a pas été noté » dit-il en jetant le faire-part sur la table en direction de son collègue.

« Vous êtes venu me convaincre à retourner à Poudlard. Pourquoi ? Ne me dîtes pas que des gens comptent sur moi, je n'y crois pas. Pourquoi ? Je pensais que vous penseriez que ma démission serait la chose la plus intelligente que je n'ai jamais fait, moi qui voulait vous rendre heureux... ». Bouh vint se percher sur l'épaule d'Aidan et le volatile lui mordilla le lobe de l'oreille. « Bouh n'attend qu'une chose : délivrer cette lettre. Pourquoi ne devrais-je pas la lui donner ? » demanda-t-il. Bouh fut d'accord et hulula en direction de Sweetlove en déployant ses ailes et en claquant son bec.





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MessageSujet: Re: The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy.   The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. EmptyLun 8 Aoû - 17:34


The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. 676435timandaidan1
Hayes semblait avoir dépéri depuis deux mois. J'avouais que que je m'attendais pas à le trouver dans un tel état, noyé dans l'alcool et le dégoût. Je ne pensais qu'il pourrait autant être affecter et qu'il finirais par tout prendre à coeur. Même si après tout, j'avais pour fait pour cela. Son état actuel était en partie ma faute. Sa torture mentale, c'était moi qui l'avait provoqué. Elle était facile à deviner. C'était sans aucuns doutes la même qui hantait mes nuits. Celle qui me réveillait en age, après avoir rêver du corps d'Aurora ensanglanté. Mais son état ne me faisait pas culpabiliser. C'est peut-être dur à entendre, mais quelque part il le méritait. Cependant, je n'aurais jamais parié que cela l'affecte autant, car visiblement il l'était. Le grand Hempstead-Hayes n'était plus. Il avait même délaissé ses chères plantes qui lui tenaient tellement à coeur d'habitude. Elles avaient disparues. « Mortes, à première vue » répondit-il en regardant les pots à travers la porte fenêtre. « Je n'ai eu que rarement le temps de m'en occuper, malheureusement » ajouta-t-il en se grattant l'immense barbe qui avait poussé sur son visage. J'esquissais un sourire. Pourtant, d'après ce que j'avais pu voir, il n'avait pas été très occupé cet été. Le temps, c'est lui qui ne l'avait pas prit. Il étouffa un rire lorsque je fis une remarque sur son humour. C'est bien, c'était l'effet voulu. Son humour ne m'avait pas manqué, mais je m'étonnais juste de ne plus l'entendre. C'était sa marque de fabrique en quelques sortes. Pour qu'il soit si sérieux et menaçant, il fallait qu'il est beaucoup changé. Cela en était presque inquiétant. « Je ne pensais pas que mon humour vous manquerait, Sweetlove, et de vous à moi, je ne pense pas vous ressemblez, je ne pourrais jamais attendre votre niveau d'austérité » dit-il en prenant une gorgée de thé. J'échappais alors un rire et me mit à sourire. J'avais parlé trop vite indubitablement. Hayes ne devait simplement pas être assez en confiance, voilà tout. Mais cette remarque, me laissait entrevoir le professeur que j'avais connu quelques mois plutôt dans la serre. « Heureux de vous retrouver Hayes » dis-je d'un ton joyeux en levant ma tasse de thé comme pour porter un toast.

Une lettre trônait sur le rebord de la table centrale. Sur l'enveloppe l'ont pouvait apercevoir le nom du Directeur de Poudlard écrit par une main tremblante. C'était celle d'Hayes, cela ne faisait aucun doute et son contenu non plus n'était pas difficile à savoir. Une lettre de démission prête à être envoyée et rendre heureux deux individus. Hayes se leva et s'empara de celle-ci pour se diriger vers son hibou qui ne cessait de claquer du bec. « Vous êtes si perspicace, Sweetlove. Vous en êtes venu à cette conclusion tout seul, si rapidement, vous m'étonnez » déclara-t-il d'un ton sarcastique. Son hibou hulula en apercevant la lettre, mais au dernier moment Hayes changea de direction et mit la lettre dans sa poche. Il se fit demi-tour et alla chercher une lettre dans le tas qui se trouvait dans un fauteuil. Je me redressais sur ma chaise et étouffait une respiration. C'était le faire-part de mariage que Sofia et moi avions envoyé aux invités. Hayes avait dû bien rire lorsqu'il l'avait reçu. J'avais moi-même hésité à lui envoyer, mais Sofia avait fini par avoir le dernier mot. Forte heureusement, Hayes n'était pas venu à la cérémonie. Ce qui n'avait d'ailleurs rien d'étonnant. Nos rapports avaient toujours été plus que conflictuels, surtout ses derniers mois. L'inviter à mon mariage, c'était carrément de l'ironie. Mais, malheureusement Aidan était le meilleur ami de Sofia. Pour cette raison et pour un tas d'autres (valables), il devait revenir à Poudlard cette année. Même si cela ne m'enchantait pas, il le fallait, des gens comptaient sur lui. « Les seules personnes qui comptent sur moi à Poudlard sont mes plantes, mais ce ne sont pas des personnes, hmm, j'ai beau cherché, je ne pense que je suis très attendu à Poudlard. Ne pas y retourner serait plutôt une bonne chose pour moi. Refaire ma vie sans avoir à entendre vos discours ennuyeux et ce ton si sérieux, ce serait une incroyable opportunité » dit-il sans réelle conviction. Je baissais les yeux et me pinçais les lèvres. S'il trouvait mes discours ennuyeux, ce que j'avais à lui dire allait le faire s'endormir. Hayes était bien la seule personne sur Terre à me trouver ennuyeux, mais il savait que cela pouvait être réciproque. Je relevais les yeux vers lui et fronçais les sourcils. Ce qu'il disait était totalement faux. « Et vos élèves ? En tant que professeur, vous ne croyez pas que c'est une motivation suffisante pour retourner à Poudlard ? » fis-je remarqué d'un ton qui sonnait faussement provocateur. Si il y avait une chose que je ne comprenais pas dans la décision de mon collègue, c'était son renoncement à l'enseignement. Je ne savais encore pas comment il faisait pour aimer son métier. Aussi misanthrope qu'il était, l'enseignement était incompatible avec sa personnalité. Hayes ouvrit alors le faire-part et posa l'enveloppe sur la table. « Félicitations pour votre mariage, Sweety, vous exprimez mes chaleureuses condoléances à Sofia. Désolé de ne pas avoir répondu à votre faire-part, je pense que mon absence n'a pas été noté » dit-il en me jetant le faire-part sous le nez. Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel à l'entente du mot condoléances, mais en même temps, je n'en attendais pas moins de lui. Il devait penser que j'étais le dernier homme sur Terre qu'une femme pouvait avoir envie d'épouser ou de passer sa vie avec. C'est vrai qu'une vie en ma compagnie devait être affreusement ennuyeuse. Étrangement, il semblait l'avoir en travers de la gorge. Pourtant c'était lui qui n'était pas venu. Je portais la tasse à mes lèvres et bus une nouvelle gorgée avant de la reposer sur la table. « Je dois avouer que ma femme n'a malheureusement pas eu le plaisir d'avoir son meilleur ami à ses côtés le jour de son mariage... » répondis-je en me saisissant du faire-part. Il était absolument intacte. Oui, c'était une attaque direct. Hayes devait le prendre en tant que tel. Un simple non sur un bout de parchemin, aurait été mieux qu'un silence de deux mois et de faux espoirs pour Sofia.

Hayes se retourna et se dirigea vers son hibou. Il sortit la lettre de sa poche d'un air résigné. « Vous êtes venu me convaincre à retourner à Poudlard. Pourquoi ? Ne me dîtes pas que des gens comptent sur moi, je n'y crois pas. Pourquoi ? Je pensais que vous penseriez que ma démission serait la chose la plus intelligente que je n'ai jamais fait, moi qui voulait vous rendre heureux... » dit-il énervé. L'oiseau massif qui lui servait de messager vint alors se poser sur son épaule, manifestant son impatience. « Bouh n'attend qu'une chose : délivrer cette lettre. Pourquoi ne devrais-je pas la lui donner ? » demanda-t-il paraissant excédé. Le hibou déploya ses ailes montrant une inhabituelle envergure et claqua du bec comme pour donner raison à son maitre. Il voulait des raison, j'allais lui en donner. Aussi étrangement que cela puisse paraître j'en avais des tas. « Pourquoi vous ne devriez pas la lui donner ? » demandais-je d'un ton sérieux. Je fis une moue réflexive, puis me levait d'un bon. L'expression de mon visage changea soudainement, se transformant en une certaine forme de malice. « Non, moi je crois qu'il faudrait plutôt prendre le problème dans l'autre sens : Que se passerait-il si vous lui donniez cette lettre ? » assurais-je en esquissant un sourire. Je tournais tout à coup le dos à Hayes pour ne balader dans pièce, un air comique assez inhabituel sur mon visage. Je me retournais vers lui et m'emparais du faire-part poser sur la table pour le ranger dans une de mes poches. « Hum...asseyez-vous Hayes, ce que j'ai a vous dire, risque d'être très ennuyeux » dis-je dans un sourire avec une pointe de sarcasme. Je posais mon regard sur l'appartement, puis sur son propriétaire qui semblait ne plus savoir ce qu'il se passait. « Que se passerait-il si vous donniez cette lettre à votre hibou ? Si vous la lui donniez, j'aurais à expliquer à vos élèves pourquoi leur professeur de botanique n'a pas souhaité revenir cette année. J'aurais à expliquer à notre chère Malloree pourquoi elle se retrouve avec une double charge de travail cette année. La pauvre, elle qui a déjà du mal avec ses propres élèves... J'aurais ensuite à expliquer à ma femme pourquoi son meilleur ami n'a pas daigné revenir à Poudlard cette année, ni même lui donner de ses nouvelles. J'aurais également à expliquer cela à ma petite soeur – même si vous ne me croyez pas – j'avoue ne pas avoir su quoi lui répondre lorsqu'elle m'a demandé où vous étiez lors de mon propre mariage... » déclarais-je en croisant le regard de mon collègue. Je contournais la table et plongeais la main dans la poche intérieure de ma veste tout en me dirigeant vers Hayes. J'en sortais une lettre. Sur l'enveloppe une écriture féminine et fluide qu'il devait sûrement connaître. « J'aurais à expliquer à une talentueuse jeune femme pourquoi l'homme...à qui elle pense a disparu du jour au lendemain... » ajoutais-je en lui présentant la lettre signée de la main d'Arya. Je m'arrêtais alors quelques instants de parler pour l'observer. Le hibou sur son épaule ne cessait de manifester son mécontentement à mon égard. « Pour une personne qui n'est pas attendu, je trouve que cela fait beaucoup de raisons de retourner à Poudlard vous ne trouvez pas ? Oh et pendant que j'y pense. Aux vus du jeu des chaises musicales qui se déroule dans le corps enseignant de Poudlard, cette année la maison Poufsouffle se retrouve sans directeur. Etrangement, le pantin qui nous sert de headmaster avait pensé que vous auriez pu reprendre ce poste. Mais, vu que vous avez l'air si pressez de lui envoyer cette lettre, je pense que vous pourrait lui transmettre de votre part qu'il aille se faire voir... » achevais-je avec un grand sourire sarcastique et moqueur. Voilà, toutes les cartes étaient dans ses mains. Si avec cela il n'était pas convaincu, je ne voyais pas vraiment ce que j'allais pouvoir faire de plus.
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MessageSujet: Re: The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy.   The ashes after the fire have a bitter taste FEAT Timothy. EmptyMar 16 Aoû - 22:34


A chaque fois que Timothy commençait à parler, il se mettait souvent à prononcer des discours longuets qui avaient un pouvoir hypnotique sur Aidan non négligeable. C'était comme si le monde autour de lui entrait dans une léthargie infinie. Il tentait de le convaincre de rentrer à Poudlard : chose perdue. « Hum...asseyez-vous Hayes, ce que j'ai a vous dire, risque d'être très ennuyeux » Aidan n'en crut pas ses yeux et changea de place sur sa chaise, l'air amusé. « Je ne vous fait pas dire. La façon dont vous dîtes cette phrase est déjà ennuyeux. » Il sourit et se tut, écoutant à moitié ce que son collègue disait, ne répondant que ponctuellement... « ...j'aurais à expliquer à vos élèves pourquoi leur professeur de botanique n'a pas souhaité revenir cette année... » Mes élèves. « Pauvres élèves » murmura-t-il. « J'aurais à expliquer à notre chère Malloree pourquoi elle se retrouve avec une double charge de travail cette année. La pauvre, elle qui a déjà du mal avec ses propres élèves... » Hayes soupira. « Surveillez la bien, dans ce cas, elle risque de commettre l'irréparable » dit-il en cherchant mécaniquement son verre sur la table. Il avait toujours un verre d'alcool près de lui, mais cette fois ci, sa main se resserra sur du vide et il du serrer le poing pour faire passer l'envie. « J'aurais ensuite à expliquer à ma femme pourquoi son meilleur ami n'a pas daigné revenir à Poudlard cette année, ni même lui donner de ses nouvelles. J'aurais également à expliquer cela à ma petite soeur – même si vous ne me croyez pas – j'avoue ne pas avoir su quoi lui répondre lorsqu'elle m'a demandé où vous étiez lors de mon propre mariage... » Nom du ciel, il m'avait prévenu pourtant. Aidan bailla de toutes ses forces, sans pour autant mettre une main devant sa bouche. Il n'allait pas manquer à Sofia : elle avait son mari, sa sœur, ses amis à Poudlard. Un de moins n'allait pas la rendre malheureuse. Aurora n'allait pas non plus se demander bien longtemps ce qu'il est advenu d'Aidan : elle avait elle aussi son amour d'adolescence, son frère, sa belle sœur, toutes ses amies. Et après ce qu'il s'est passé dans la forêt... L'envie d'alcool se fit plus forte. Il sentit une bouffée de chaleur s'emparer de lui et se sentit soudainement mal à l'aise.

« J'aurais à expliquer à une talentueuse jeune femme pourquoi l'homme...à qui elle pense a disparu du jour au lendemain... » Il ignora la lettre que son collègue lui tendait. L'envie fut plus forte. Il attrapa sa tasse de thé et prit sa baguette magique, aussi discrètement que possible. Il abaissa sa tasse afin que Timothy ne suspecte rien et un léger filet de brandy s'échappa de l'extrémité de sa baguette. Il sourit durant tout le processus, ne quittant pas des eux son collègue. « Mon dieu Sweetlove, le mariage ne vous arrange pas. Vous n'êtes pas qu'ennuyeux, vous êtes ennuyeux à mourir ! » Bouh acquiesça en claquant du bec et en se posant sur la table. Il déploya ses ailes en direction de Sweetlove et hulula. Il avala son thé mélangé à l'alcool cul sec. « Pour une personne qui n'est pas attendu, je trouve que cela fait beaucoup de raisons de retourner à Poudlard vous ne trouvez pas ? » Il posa la tasse de thé et sourit. « Non, je ne trouve pas, effectivement. » Il croisa ses jambes, les décroisa et changea une énième fois de place. « Oh et pendant que j'y pense. Aux vus du jeu des chaises musicales qui se déroule dans le corps enseignant de Poudlard, cette année la maison Poufsouffle se retrouve sans directeur. Etrangement, le pantin qui nous sert de headmaster avait pensé que vous auriez pu reprendre ce poste. Mais, vu que vous avez l'air si pressez de lui envoyer cette lettre, je pense que vous pourrait lui transmettre de votre part qu'il aille se faire voir... »

Il se leva, si soudainement que Bouh sursauta et tomba de la table dans un fracas assourdissant. Il hulula et traversa la pièce en sautillant, ailes déployées, afin de se cacher derrière un meuble. Le hibou était tellement imposant qu'il dépassait de chaque côté. Aidan était bouche bée. « Nom d'un Scroutt... Directeur de Maison ? Direction de Maison ! Champagne ! » s'écria-t-il. Il tourna son poignet dans les airs et une seule coupe de champagne apparut. Il s'en empara, sourit en direction de son collègue et but le liquide d'un trait. « Snicklemachin peut se montrer intelligent quant il essaye ! » dit-il d'un air enjoué. En quelques secondes, Aidan semblait avoir repris goût à la vie. Directeur de Maison ! Cela l'excitait tellement ! Il posa sa lettre de démission sur la table. Il la toucha du bout de sa baguette et celle-ci s'embrasa et se consuma devant les yeux effarés de Bouh. « Prends tes affaires, Bouh, on part pour Poudlard » dit-il en souriant.

THE END


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