Nom : Wilkes, comme dans Brigid Wilkes, cette héritière de sang-pur ayant cruellement assassiné son moldu de mari après la naissance de leur fille. Wilkes, comme dans cette dynastie incroyable où ne coulait, jusqu'à tout récemment, que du sang pur dans les veines de ces sorciers puissants. Wilkes, donc, comme dans pureté, honneur et fidélité. Tout ce que n'est pas Jack.
Prénom : Jackline Brynn Laika.
Surnom : Jack, Jackie, ou encore Jay.
Âge : 17 ans.
Curus, option(s) : Cursus normal.
Année scolaire : Septième.
Nature du sang : De sang-mêlé, même si la nature de son sang est généralement cachée. Il faut dire que les mots Wilkes et impureté résonnent très mal, ensemble.

« Je n’ai jamais aimé l’automne. D’accord, c’est peut-être bien joli, les feuilles qui tombent, mais il n’y a rien de plus désagréable que l’humidité et l’air froid de cette saison. Cette sensation de morsure glaciale qui nous fait frissonner de la tête aux pieds, cette morosité qui flotte dans l'âme de chacun, ces nuages gris qui surplombent nos têtes en permanence... Je n'ai jamais aimé l'automne. Et je déteste cette saison encore plus, depuis que j'ai douze ans. Parce que le dix octobre, il y a cinq ans de cela, ma mère a assassiné mon père. Je n'ai jamais aimé l'automne, non. Mais aujourd'hui, je le hais avec une puissance rare.

Tout ça, c'était une histoire de sang, encore une fois. Du sang, toujours et encore, partout autour, le sang, juste le sang. Comme si rien d'autre n'avait d'importance que ce liquide rouge qui nous maintient en vie, mais qui est un prétexte pour tuer. Le drame de ma famille fut que ma mère ait été allergique à tout ce qui était différent d'elle. Ma mère qui, dans un accès de folie, a décidé d'épouser un moldu. Je ne pourrais dire à quoi elle pensait. Vues les valeurs conservatrices de ma mère et de sa famille en général, il est plus qu'étonnant qu'elle se soit amourachée d'un vulgaire sans-pouvoir. Elle également, a fini par remarquer l'absurdité de la situation. Et comme s'il n'était pas suffisant de simplement fuir et de nous laisser en paix, mon père et moi, elle a décidé de s'attaquer à lui de façon plus drastique. Nous nous trouvions dans la salle à manger de réception. Je trouvais étrange que ma mère décide d'y faire servir le repas, puisque cette pièce servait habituellement aux rencontres de familles et aux dîners de fêtes. Pour Brigid Wilkes, ce soir-là était décidément une fête. Elle allait finalement se débarrasser de cette vermine moldue qui polluait la maison de ses ancêtres depuis trop longtemps déjà. Ce que l'histoire de raconte pas, c'est si Brigid avait l'intention de purifier sa demeure du sang-mêlé également.»

Je me tus et posai mon regard d'acier dans celui du jeune homme qui me faisait face. Tout déballer ainsi, avouer toutes ces choses qui me pesaient dans le coeur, ce n'était décidément pas dans mes habitudes. On me disait réservée, et parfois même tout simplement détestable. En aucun cas les mots sensible, fragile ou blessée n'étaient utilisés pour me décrire. J'imagine que c'est ce qui se produit lorsque l'on vit en tant que monstre au sein d'une famille qui vous déteste. J'imagine que c'est ce qui se produit lorsque, toute votre vie, vous entendez que vous n'êtes qu'une moins que rien. Tout cela, encore une fois, à cause de ce sang qui coule dans vos veines, ce sang que vous feriez tout pour modifier, ce sang que personne ne voit mais qui importe tant...

Je me laissai tomber sur le dos, les yeux vers le ciel. Nous nous trouvions dans le parc de l'école, loin des yeux, loin des langues de vipères. Mon ami s'allongea près de moi et me fixa longuement, mais je ne m'en souciais guère. Mon regard était plongé dans les milliers d'étoiles qui nous surplombaient, entourant la lune qui avait une nuit de plus triomphé sur le soleil. Quelques instants plus tard, après avoir laissé régner le silence suffisamment longtemps, je me suis retournée vers le sorcier qui était près de moi, et lui souris. Il répondit à mon sourire et entrouvrit les lèvres, cherchant sans doute quelque parole réconfortante à prononcer. D'un vif geste de la main, je lui fis signe de se taire.

« C'est loin d'être la fin du monde, tu sais. Pas besoin de te montrer compatissant ou de pleurer avec moi. Parce qu'en fait, j'avais juste besoin d'en parler, pas d'être écoutée.
-Si tu le dis, Jay, si tu le dis... Et de toutes façon, comme tu dirais, c'est trop compliqué pour mon cerveau de crevette, non?»

J'éclatai d'un rire franc et il fit de même. Ma manie de me considérer supérieure face aux autres était forcément énervante, mais j'éprouvais beaucoup de difficultés à faire autrement. Il faut dire que j'étais intelligente. Un peu trop, même. Et la connerie des gens m'exaspérait au plus haut point, si bien que comparer leur cerveau à celui d'une crevette m'arrivait assez fréquemment, ce qu'avait visiblement remarqué mon interlocuteur. Reprenant mon sérieux, je pointai les étoiles et murmurai doucement.
«Parfois, j'ai envie de partir d'ici, de m'envoler loin, très loin... Tu crois que c'est mal, de vouloir tout quitter comme ça?
-Je crois que c'est surtout mal si tu ne m'amènes pas avec toi, Jay. »
Je lui souris doucement. Lui, un sang-de-bourbe, mais un héros dans mon coeur, d'une force inégalable. Et si, pour quelques secondes, juste le temps d'une profonde inspiration, on oubliait tout? Et si on laissait tout tomber, et si on reconstruisait le monde sur de nouvelles bases? Si tout avait été différent... Mon père ne serait pas mort, ma mère ne serait pas à Azkaban. Ma mère, tout simplement, ne serait pas folle. J'aurais pu me marier avec lui, avec ce né-moldu si charmant mais ô combien impur, et nos enfants n'auraient pas subi les railleries de leurs camarades. Je n'aurais pas vécu dans l'ombre de mon nom, un nom si terrifiant, si majestueux, si sombre. Et surtout, si tout avait été différent, je n'aurais pas eu à mentir au monde entier, à me mentir à moi-même. Mais je vis dans ce monde tel qui est. Tout réinventer ne servirait à rien, absolument.
«T'amener avec moi... Dois-je te répéter mon nom pour que tu comprennes que c'est impossible?
-Impossible? Ta mère était la plus cinglée de tous les sang-purs existant sur cette misérable planète, mais elle a tout de même épousé un moldu. Alors, impossible? Je n'y crois absolument pas.»

Même si sa ténacité me plaisait bien, je dois reconnaître qu'il avait tort. Parce qu'avec Voldemort, avec mon oncle, mon cousin, avec tous ces dépendants à la pureté qui détenaient tous les pouvoirs, ou presque, avec eux, donc, impossible était un mot plus que présent dans mon vocabulaire. Je me levai vivement et époussetai les brindilles qui s'étaient accrochées à ma robe de sorcière. L'humidité du sol était entrée en profondeur dans le tissus, mais je ne l'avais point remarqué avant de me lever. Mon ami se leva à son tour et me bloqua lorsque je tentai de le contourner afin de rejoindre l'école. Nous avions sans doute dépassé le couvre-feu, et en élève modèle que j'étais, cette perspective m'effrayait. Je posai mes mains sur mes hanches, un air furieux au visage. Étant plutôt petite, je n'arrivais pas à impressionner un garçon de sa taille. Par contre, la menace de ma baguette, que je venais tout juste de retirer de ma poche, était plus importante que n'importe quoi d'autre.
«Tu sais ce qui t'attend si tu ne me laisses pas passer, alors je te laisse le choix.
-Oh, madame, j'ai peur!»

Il me fit l'un de ces petits sourires en coin qui faisaient craquer toutes les filles du château, puis posa sa main dans mes cheveux en bataille. Son sourire s'effaça lentement, et je ne pourrais dire combien de temps dura cet instant. Une seconde, deux heures, dix ans? Mon horloge interne était complètement chamboulée, mais lorsque je repris mes esprits, je réussis à m'éloigner de lui et à regagner mon dortoir.

Il aurait pu s'agir d'une soirée comme les autres. Mais lui, sa simple présence, suffisait pour tout compliquer. Et Dieu sait que je déteste les choses compliquées.

Pseudo : Lavande, mais vous pouvez m'appeler Chloé. Ou Jackline, bien plus simple.
Âge : 16 ans.
Comment avez vous connu le forum ? : Sur Bazzart.
Avatar souhaité : Kaya Scodelario (:
Présence : Je peux venir assez souvent, presque tous les jours. La seule chose, c'est que je suis au Québec, donc je ne peux pas garantir d'être là en même temps que mes futurs compagnons de RP.
Le mot magique ? : dobby président!