Ambriose lisait un livre dans sa Salle Commune en compagnie de sa meilleure amie, travailleur, ils avait souvent été ceux qui rapportaient des points à leur maison de part leur boulot souvent parfaits. Le Serpentard se passa la main dans les cheveux avant de se remettre à écrire une nouvelle phrase dans son devoir. Les sourcils froncés, il vérifia la cohérence de l'ensemble avant de poser sa plume, satisfait de ce qu'il venait de faire. Il s'étira les bras et observa un instant Chasity qui bossait toujours.

Sa meilleure amie et lui avait connu une fin de semestre assez... spéciale. Ils étaient parti en Irlande et les maillots de la blonde avait mis à rude épreuve ses hormones pour la peine. Mais la mort suspecte de son oncle avait écourté leur vacance. Chas' était rentré avec lui et même s'il ne l'avait pas dit, avoir la main de Chas' dans la sienne tout ce temps lui avait fait du bien et il lui en était reconnaissant, il avait pu se reposer sur elle, elle avait été son pilier dans cette épreuve, il n'était pas le plus proche de son oncle, mais la famille restait la famille et il avait porté la peine de ses cousins qui eux avaient perdu un père.

C'était étrange d'avoir pu être de nouveau proche d'elle, il avait pu la serrer contre lui, l'avoir à son entière disposition sans qu'on tente de les éloigner et Ambriose avait sans doute trop apprécié ces moments. Il était conscient qu'il devait faire très attention, ils ne devaient pas jouer avec leurs sentiments. Ambriose reporta donc son attention sur ses livres, il se mit à les ranger calmement et sans faire trop de bruit, pour laisser Chasity à son boulot. Cela dit, un bruit de chouette lui fit redresser automatiquement la tête. Le jeune homme cligna des yeux en reconnaissant celle de Chasity et il fronça les sourcils. En la voyant se diriger vers la blonde, il eut comme un mauvais pressentiment. Cette scène avait un côté déjà-vu. Il se rappelait les vacances en Irlande avant que finalement, un hiboux ne vienne tout gâcher... quand finalement la blonde remarqua la chouette, elle prit la lettre et le Serpentard observa chacune de ses expressions faciales, pour être sûr de ne rien manqué, pour pouvoir rigolé de son stress idiot et... juste irrationnel. Tout ça, c'était uniquement à cause de ce qui était arrivé à son oncle. Chasity n'allait perdre personne.

Chasity était assise dans la salle commune son livre d’histoire de la magie avancé posé sur ses genoux. Les cours venaient à peine de reprendre qu’elle était replongée a fond dans les études. Dans deux jours, elle devait remettre 6 pieds de parchemins sur le décret du bannissement des baguettes de 1631, mais sa tête était très loin de tout ça et pour être honnête, elle ne pensait pas grande chose du fait que les elfes ou les sirènes n’aient pas le droit de pratiquer la magie. Elle commença par dessiner une feuille de vigne dans la marge de son livre, puis avec sa baguette, elle fit le dessin s’agrandir, des fleurs colorées s’y ajoutais et des feuilles. En peu de temps l’encre s’étala sur toute la page rendant la lecture du texte d’origine encore plus difficile. Elle repensait à cet été, à tout ce qui s’était passé depuis la fin des classes. Autant dans le monde que dans sa vie. Les choses bougeaient vite, des nouvelles différentes arrivaient chaque matin par dizaine. Les bonnes comme les mauvaises. Celle qui avait écouteur son voyage en Irlande avec Ambriose, comme les autres...

Les deux Serpentard avaient dû revenir en Angleterre de toute urgence quand l’once de son meilleur ami était décédée dans des circonstances nébuleuses. Elle aurait très bien rentré dans le Wales ou bien continué ses vacances seules, mais elle n’avait pas pu se résoudre a laisser Ambriose seule. Elle avait tenu à être à ses côtés durant les semaines pesantes pour lui et sa famille,lui tenir la main quand c’était nécessaire et s’occuper de tout pour qu’il ait le moins possible à faire. Et elle savait parfaitement qu’il n’aurait pas aimé qu’elle le laisse seul non plus. Ça avait été un moment stressant et lourd, elle ne connaissait en aucun cas l’homme, mais l’ambiance qui avait rêgner chez les Rosier pour la fin des vacances l’avait complètement abattue. Le seul point positif dans tout ça, c’était que si parfois elle avait l’impression que quelque chose c’était brisé entre elle et Ambriose quand il* avait décidé qu’ils seraient mieux amis, elle avait l’impression que les choses étaient revenues un peu dans l’ordre durant l’été. Elle avait presque eu un aperçue d’autre fois, avant même qu’ils essayent d’être en couple, avant que leurs gestes soit calculer et retenue, dans le temps où il était juste bien tous les deux.

Quand elle entendit une chouette faire son entrée dans la salle commune, elle ne leva même pas la tête. Ses derniers temps c’était tellement courant, à toute heure de la journée des chouettes, des hiboux, etc, faisait leur entrer un peu partout dans l’école. Peu importe le contenu de leurs missives, les réactions étaient toujours explosives. Ils amenaient avec eux soit une victoire, soit une défaite et affectaient l’humeur de tout le monde.
Elle prit un moment avant de se rendre compte que la chouette en question était en fait sa propre chouette hulotte, Daenerys, qui s’était posé près de son épaule, attendant sagement son tour. Elle ferma son livre pour de bon, sans avoir retenue quoi que se soit, et pris la lettre.

...
...

Oh.

La blonde fit de son mieux pour ne pas réagir, son visage était de marbre. Elle posa la lettre sur ses genoux et la replia soigneusement, trop soigneusement pour que ses gestes soient naturels. Les yeux rivés sur ses mains, elle n’osa pas bouger un peu plus et n’osa surtout pas regarder Ambriose. Du bout des lèvres elle souffla “Ma mère est morte.” Re-ouvrit son livre et essaya de se repencher sur son chapitre.

Ambriose se figea sur place. Il ne savait vraiment pas quoi faire ou quoi dire, pour une fois, il regrettait de ne pas être un de ces idiots de Poufsouffles, s'il avait été un jaune, il aurait sans doute une phrase rassurante, un mot doux à dire pour apaiser sa meilleure amie. A la place, il se trouvait juste là, droit à ne savoir quoi faire de ses mains, à ouvrir et fermer sa bouche.

Finalement, d'un pas hésitant il se rapprocha de la blonde et il prit place à côté d'elle, la présence de Chasity à ses côtés le rassura quelque part. Et il glissa sa main dans la sienne par automatisme, sous la table, là où les yeux ne pouvaient pas voir ce que les deux amis faisaient. Ce n'était pas grand chose, mais c'était la seule chose qu'il pouvait lui offrir en cet instant. S'il parlait, il avait peur de s'embrouiller, de dire ce qu'il ne fallait pas; Pour la peine, il s'en voulu, Chasity savait... parfaitement le consoler, le rassurer et dire les bons mots pour lui. Lui avait le sentiment de n'être qu'un boulet pour sa meilleure amie. Il ouvrit la bouche pour dire une parole mais il la referma aussi tôt. Qu'était-il supposé dire ? Il ne connaissait pas la mère de Chasity, elle lui en parlait rarement, il ne savait même pas la relation qui les unissait, étaient-elles proches ? Il ne savait pas non plus son âge... quant à sa mort... vu les circonstances actuelles... mais il ne pouvait pas en parler, il ne voulait pas vendre le secret de Chasity, il ne voulait pas non plus que de mauvaises langues l'entendent. Plus que jamais il voulait la protéger, veiller sur elle. Elle n'avait plus personne de sa famille pour veiller sur elle, avait-elle encore un endroit où rentrer ? Un endroit qu'elle pouvait appeler "home" ?

“ Chas... je suis là si jamais tu as besoin de parler ou de te défouler, je veux bien aller chercher des ingrédients pour une potion et être ton second, je veux bien... faire n'importe quoi. Demande juste parce que... je suis juste incapable de trouver quoi faire mais si tu as besoin de moi, je serais juste... là pour toi.” Ambriose avait la nette impression de n'avoir dit que des conneries, mais formuler ce qu'il ressentait n'avait jamais été son fort.

“ Et si t'as besoin d'une maison, la mienne t'es ouverte. Je ne te laisserais jamais seule Chasity. ” ajouta-t-il en serrant doucement sa main dans la sienne, pour lui faire comprendre qu'il était sérieux, qu'il le pensait véritablement. Il la regarda dans les yeux avec sincérité, signe de confiance, il n'avait ses yeux là qu'en la regardant, il ne mentait pas, n'essayait pas de se cacher sous un mur comme avec les autres. Parce que leur sincérité avait toujours été leur force. Et quand ils se mentaient ou se cachaient des choses, ce n'était pas pour se protéger mais toujours prendre soin de l'autre.

Chasity continua de fixer la même page de son devoir pendant plusieurs secondes. Elle avait arrêté de réfléchir, comme si le contenu de la lettre avait aspiré son esprit au complet, la laissant vide à la façon d’un détraqueur. Elle regarda la lettre, toujours pliée en face d’elle. Jamais elle n’aurait pensé... Enfin, elle aurait surement dû concevoir ... Elle eut un élan de colère. Sa stupide mère avait dû s’ouvrir la trappe face à son sang à quelqu’un, elle avait dû faire quelque chose. Bon sang, elle avait toujours été faible, elle avait dû s’apitoyer sur son sort devant la mauvaise personne. Est-ce que ça faisait d’elle la fille la plus indigne du monde si la première chose qu’elle fut capable de pensé concrètement était qu’elle espérait grandement que peut-importe la personne qui c’était occupée d’elle, qui avait fait apparaitre la marque de ténèbres au-dessus de sa demeure dans le Wales, n’avait pas pris le temps de retracer le lien de la femme avec Chasity. S’il fallait que ça se sache .... En tremblant un peu, elle attrapa sa baguette et sa prononcer un mot, elle fit disparaitre la lettre dans une flamme. Elle ne voulait pas courir le risque que quelqu’un tombe dessus, que des yeux curieux puissent lire les mots qui lui étaient adressés. Elle allait devoir inventer une histoire, éviter les questions, parce que c’était ça qui contait maintenant, se protéger elle. Plus le temps avançait, plus il devenait dangereux que l’on découvre son statut. Et elle ne voulait prendre aucun risque.
Elle sentit Ambriose glisser sa main dans la sienne sous la table et serra un peu ses doigts. Elle était contente qu’il soit là, même si elle n’était pas certaine de savoir comment elle se sentait présentement, elle n’aurait pas voulu être seule. Elle savait qu’elle aurait dut être en détresse, pleurer même peut-être, sa mère, la personne qui l’avait mise au monde, celle qui l’avait élevée venait d’être assassiner. Assassiner par les mêmes personnes que Chasity avait rejointes depuis peu, qui portaient la même marque qu’elle sur leurs bras et agissaient sous les mêmes ordres. Mais elle n’arrivait pas. Elle avait littéralement l’impression d’avoir une roche à la place du coeur. Elle avait un poids lourd dans la poitrine, mais ne ressentait rien d’autre. Elle avait toujours méprisé sa mère, cette petite femme trop faible, trop décevante, sans tête sur les épaules à toujours se plaindre de son sort donc le seul but dans la vie était de vivre en se fondant à la tapisserie. Elle avait toujours été répugnée par cette attitude, elle avait toujours eu peur d’être rejetée du monde magique comme elle, à cause de ses ascendants. Combien de fois dans sa vie l’avaient’elles traitée de sang de bourbe lors d’une de leurs disputes? Elle avait été ignoble en tant que fille. Et maintenant qu’elle était morte, elle restait une ignoble orpheline qui n’éprouvait rien devant son nouveau sort.

Quand Ambriose lui démontra son soutien, elle se contenta de hocher faiblement la tête. Elle regarda vite fais autour d’eux et déposa légèrement sa tête sur l’épaule du Serpentard. Ils n’étaient pas du genre à démontrer beaucoup d’affection en publique, surtout pas dans la salle commune où les gens se mêlait que très rarement de leurs affaires, mais en ce moment ce n’était pas vraiment un de ses soucis, elle était déboussoler, complètement sonner et sentait l’envie de se reposer complètement sur quelqu’un d’autre, même physiquement. “ Et si t'as besoin d'une maison, la mienne t'es ouverte. Je ne te laisserais jamais seule Chasity. ” Elle releva la tête pour mieux soutenir sn regard. Elle ne savait pas de ce qu’elle avait besoin, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devait faire. Est-ce qu’elle devait organiser des funérailles? Qu’est-ce qui arrivait avec la boutique de sa mère? Et leurs maisons? Elle n’avait aucune idée de ce qui allait se passer avec leurs biens. Elle devrait peut-être aller quelques jours chez elle pour s’occuper de tout ça ? Mais elle n’avait pas envie, elle n’en avait rien à faire, ses affaires à elle étaient tout ici. Dans son dortoir, bien rangé. C’était normal après tout, en dix ans elle avait passé plus de temps entre les murs du donjon que dans leurs propres demeures dans le Wales. D’ailleurs, elle avait depuis longtemps perdu l’habitude d’appeler l’endroit ‘sa maison’, se contentant de dire ‘chez sa mère’. Elle était quand même touchée par ce qu’Ambriose venait de lui proposé, elle réussie à lui sourire doucement pendant une demi-seconde. “Je sais. Merci.” C’était vrai, il n’aurait même pas eu besoin de le dire et elle l’aurait sue. Parce qu’elle lui aurait proposé la même chose, parce qu’elle non plus n’aurait jamais pu l’abandonner. Il était le seul a qui elle faisait entièrement confiance, elle lui confirait sa vie si elle devait et prendrait soin de la sienne. Until the very end.

Elle resta un moment à soutenir son regard sans rien dire, ça n’en valait pas la peine, il n’avait rien à dire. Ça la peinait un peu de ne pas pouvoir dire à son meilleur ami qu’elle avait plus peur que d’autres choses. Mais elle ne savait pas comment lui expliquer sans tout dévoiler son secret et ça... Elle ne saurait pas. Elle ne pouvait pas. Dans l’optique qu’Ambriose fasse l’impasse sur ses ancêtres, pas si ancêtre que ça, moldue il restait toujours le fait qu’elle lui mentait couramment depuis dix ans. Même si elle avait essayé d’être encore plus honnête et vraie avec lui qu’avec les autres, sa vie restait un mensonge et elle avait peur que tout éclate. Alors, elle ravala discrètement les mots qui s’apprêtaient à sortir de sa bouche et se tourna une nouvelle fois vers la table. “C’est vrai que j’ai besoin d’un second.” Elle poussa son devoir un peu plus loin et fit apparaitre son livre de potion. Elle l’ouvrit directement à la page dont elle avait besoin. Une potion de sommeil sans rêves. Elle allait en avoir besoin ce soir, surtout si elle ne voulait pas parler dans son sommeil. Elle glissa son doigt sur la liste des ingrédients et les faisait apparaitre a mesure. “Merde, il me manque de l’eau de cactus, il t’en reste toi?" Sa voix sonnait faux, elle se forçait pour parler, si elle arrêtait, elle avait l’impression que la salle se mettait à tourner trop vite. Elle glissa une main dans ses cheveux et se mit à lire les instructions ainsi que ses notes de bas de page personnelle. Et puis, sans aucun signe annonciateur, elle se tourna la tête et rendie son déjeuner sur le sol de la salle commune.

Ambriose était tout à ses réfléxions, il ne savait pas vraiment quoi penser de la situation, d'un geste négligé, il se passa la main dans les cheveux afin de se laisser le temps. Il savait que Chasity n'allait pas se mettre à pleurer, qu'elle n'allait pas faire une crise de nerf, elle était sa meilleure amie, il la connaissait et Chasity comme tous les Serpentards voulaient préserver les apparences plus que tout. Et Ambriose allait simplement devoir l'aider à cela, il allait devoir être une sorte de rempart, un appui, être là sans donner l'impression de la soutenir, sans donner le sentiment que Chasity était faible. Il redressa le regard et fixa les gens de sa Salle Commune, tous trop égoïste pour leur porter un regard trop long, ils s'intéressaient à leur petite personne et c'était tant mieux. Ambriose n'avait jamais fait de grands bruits, il refusait cela, de faire des vagues inutiles. Il n'était pas comme tous les autres qui en faisait trop, le jeune Rosier préférait jouer les mystérieux, et parce que Chasity jouait la même carte que lui cela aidait à faire de leur duo une équipe complémentaire. Depuis le début, jusqu'à la fin.

Le regard de son amie semblait penseur, il se demandait à quoi il pouvait apporter tant d'importance, sa mère, les apparences, la marque qu'ils partageaient depuis peu et qui parfois le chauffait, en guise d'avertissement ? Négligemment, il bougea une mèche de cheveux du visage de sa meilleure amie. C'était étrange comme il pouvait être distant et narquois avec certain, et tendre et à l'écoute avec la blonde. Elle faisait ressortir son humanité, sa faiblesse mais aussi sa force. Il l'aimait trop, certes, mais il ne pouvait pas non plus cacher ses sentiments, ce n'était pas comme s'ils n'avaient pas eu une relation intimes. Enfin, "intime", cela restait relatif, mais elle avait été la seule et réelle relation d'Ambriose, et c'était beaucoup pour lui. C'était la preuve quelque part qu'elle comptait réellement. Même s'il ne l'avait jamais dit et se l'interdissait de le dire à voix haute.

“C’est vrai que j’ai besoin d’un second.” Ambriose hocha la tête, prêt à obéir à une de ses demandes, aussi absurde soit-elle, au moins, elle pouvait réfléchir à quelque chose de différent que la mort de sa mère. “Merde, il me manque de l’eau de cactus, il t’en reste toi?" Ambriose prit la peine de réfléchir, il n'avait plus de potions dans son option, alors il n'avait pas non plus fait le plein d'ingrédients... mais peut-être qu'il en trouverait en fouillant dans ses sacs... toute plongée dans son livre de nouveau, il ne savait pas si elle l'écoutait vraiment mais il lui répondit tout de même. “ Je sais pas trop... mais je peux aller voir, tu me laisses cinq... ” mais il s'interrompit dans sa phrase quand il vit Chasity vomir sur le sol de la Salle Commune. Ambriose se leva aussi tôt pour lui attraper les cheveux et lui caresser le dos du bout des doigts, il ne savait ni quoi dire ni quoi faire d'autres. Mais quand il vit le regard curieux de ses condisciples il vit rouge et les foudroya du regard. Les autres le regardèrent quelques secondes avant de reprendre leur activité. Ambriose sorti sa baguette et d'un geste précis envoya un sort qui nettoya complètement le sol faisant disparaître toute preuve. “ Viens ! ” exigea-t-il en l'obligeant à se lever. Il fallait l'éloigner d'ici, l'emmener ailleurs dans le château était ridicule, que les Serpentards soient au courant de l'état de sa meilleure amie passe... mais s'il venait à s'apprendre que des Gryffondors ou des Sang-de-Bourbes aussi... il prit la direction de son dortoir, il était trop tôt pour que les autres garçons soient présent. Une fois à l'intérieur, Ambriose la dirigea vers son lit, il vérrouilla sa porte et lança un sortilège de mutisme sur la porte. ça allait jaser mais tant pis. “ Qui a tué ta mère ? Parle-moi Chasity ! ” exigea-t-il de savoir. Il avait besoin de comprendre et d'être mis au courant de la vérité. “ Et pas de mensonges, je sais la vérité ” avoua-t-il le regard rivé dans celui de Chasity.

Elle se leva pour suivre Ambriose, s’essuyant la bouche avec l’aide de son poignet, comme une gamine. Elle était encore trop étourdie pour comprendre où elle allait, mais de toute façon, elle aurait suivi son meilleur ami n’importe où sans poser de questions. Ils traversèrent la salle commune et elle du faire un effort pour ne pas croiser le regard de personnes, mais sans pour autant baisser la tête. Elle ne baissait jamais la tête devant les autres, peu importe la situation. Elle sentait les regards les suivent alors qu’ils continuaient leurs chemins. Les Serpentard, sa avaient beau se dire que sa se foutais du monde, ça avait beau chérir leur propre petit nombril avant tout autre, mais dieux qu’ils aimaient tout savoir sur les autres. Ils cherchaient les faiblesses, elle le savait. Ils voulaient savoir ce qui pouvait exploiter, en bon comme en mal, de tout ceux qui passaient devant leurs yeux. Elle ne pouvait pas leurs en vouloir, elle faisait pareille, elle se faisait rapidement son idée sur une personne et calculait comment elle pourrait s’en servir. Mais en ce moment, elle avait juste envie de se retourner et les envoyés se faires foutres et leurs dire leurs quatre vérités. Mais ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait faire. Pas maintenant, pas jamais. Elle ne faisait pas les m'as-tu-vue, elle ne cherchait pas l’attention. Elle ne s’amusait pas à provoquer juste pour provoquer. Les crises, ça ne la connaissait pas. Elle laissait ça aux autres. Tant pis.

Elle se rendit compte qu’une fois la porte passé qu’Ambriose l’avait amené dans son dortoir. Elle ne savait pas si elle devait être mal à l’aise ou pas, et honnêtement s’en fichait un peu. Elle savait par contre, surtout quand elle le vit verrouiller la porte qu’elle allait en entendre parler pendant encore longtemps. Elle se laissa tomber mollement sur le lit de son ami, s’assit en Indienne et regarda lentement la pièce autour d’elle. Il y avait un léger désordre de garçons, mais elle avait vue pire. Elle retourna la tête vers Ambriose en même temps que celui çi ouvrait la bouche. “ Qui a tué ta mère ? Parle-moi Chasity ! ” Elle crispa ses doigts autour des draps un petit peu. Elle n’avait pas eu le temps de mettre ses idées aux claires, elle n’avait pas encore eu le temps de pensée à un mensonge. Elle essaya de penser à toute vitesse. C’est vrai que ses temps si le meurtre était plus que courant. Mais elle ne se mettrait pas plus à l’abri si elle rependait que la mort de sa mère fût due à un accident ou bien une maladie? Elle pouvait toujours mettre ça sur le dos des révolutionnaires, mais les gens risquaient de lui demander plus de détails qu’elle serait capable d’en donner. Ou elle pouvait plaider la carte de l’innocence, dire qu’elle n’en savait rien, après tout, elle était à des milliers de kilomètres quand tout ça s’est produit. “Elle -”
“ Et pas de mensonges, je sais la vérité ” Elle soutient son regard pendant plusieurs longues secondes. Interdite. Elle savait qu’il ne mentait pas, qu’il savait de quoi il parlait. Elle aurait voulu protester, dire qu’il ne savait rien du tout, que quelqu'un s’amusait à salir la réputation de sa famille. Mais elle y voyait pas tellement l’intérêt. Elle se plaça les mains sur les tempes, certaines que sa tête allait exploser avec toutes ses questions. C’était pénible, elle avait de nouveau le gout de vomir. Elle essaya de se concentrer sur une seule chose à la fois. Voir la question initiale. Elle ferma les yeux, essayant de se rappeler la contenue de la lettre qu’elle venait de brûler. “Je ne sais pas son nom, il avait disparu avant qu’on la retrouve. Un des nôtres, sans aucun doute.” Elle haussa les épaules avant d'ajouter “La marque.”, comme seule explication. Une carte de visite géante, flottante dans le ciel européen, redouté de tous ceux qui rentraient à la maison. Elle était capable de la faire depuis peu...

“Depuis quand...” Elle n’avait pas vraiment pu s’en empêcher. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas pourquoi si Ambriose savait son secret, il était encore là. Elle ne comprenait pas non plus comment, mais si son secret était éventé, elle n’était pas pour autant en danger pour le moment. Après tout, elle n’était pas la seule Slytherin à être de sang-mêlé, probablement pas la seule mangemort non plus. Mais quand même, ce n’était pas quelque chose qu’on cherchait à faire savoir dans des temps comme ceux-là. Spécialement quand un proche venait d’être assassiner. Elle n’était pas fâchée, elle n’était pas apeurée, elle était juste perdue et confuse au maximum. C’était beaucoup trop de nouvelle en dix minutes et pour le coup, elle en voulut un peu à Ambriose de lui avoir lâché ça comme ça. Elle n’aimait pas que les choses changent, elle avait l’habitude que quand le jeu se mettait à changer, elle devait redoubler, voir triplé d’effort pour rester en ligne droite. Elle aurais aimer savoir comment il avait découvert la vérité aussi, qu’elle faille avais’elle à revoir. Elle aurait juré bien joué son jeu pourtant .. Mais c’était au dessus de ses forces là tout de suite, elle avait déjà beaucoup trop de choses à penser. Pourquoi Dieu avait-il levé le nez sur la pensine en solde qu’elle avait vue à Londres il y a quelques semaines.

Ambriose hésita, il n'aurait peut-être pas du dire les choses ainsi, il aurait peut-être dû attendre... mais jouer le jeu était de beaucoup en plus dur pour lui. Il lui mentait, elle le faisait aussi. Elle pour se protéger et lui... la protégeait également. Lui qui avait été élevé pour être égoïste pourtant... lui qui était le fils unique et gâté d'une famille de Sang-Pur se retrouvait à apprécier une Sang-Mêlée... mais avant de n'être que du sang, elle était Chasity, sa Chas', celle avec qui il avait partagé ses jeunes années, sa première amie, la première personne qu'il avait rencontré dans le train.

Chasity était sa meilleure amie mais et surtout sa faiblesse. Et pourtant, il ne pouvait se résoudre à l'abandonner, quand il avait appris la vérité il avait continué d'être auprès d'elle. Et quelques années plus tard... il ne regrettait toujours pas ce choix qui lui permettait quand même de pouvoir veiller sur elle et la soutenir dans les épreuves. Il ne pouvait pas l'aimer, mais l'avoir à ses côtés lui suffisait. “Je ne sais pas son nom, il avait disparu avant qu’on la retrouve. Un des nôtres, sans aucun doute.” il ne dit rien, elle était si froide, si éloignée, comme si elle n'apportait aucune importance à ses paroles, comme si toute cette histoire arrivait à une autre qu'elle. “La marque.” Ambriose se tendit aussi tôt et porta automatiquement sa main à sa marque. C'était étrange, parfois, le soir, il touchait les pourtours du serpent, pour que ce soit plus réel. Que ce soit plus tangible à son esprit. Ce serpent lui rappelait des convictions, les siennes, ce qu'il voulait. Et c'était ça, il voulait défendre son nom, son honneur, la mort de son oncle avait changé la donne, lui toujours réticent était devenu purement et complètement dégoûté par les Sang-de-Bourbe, ils voulaient les faire souffrir, il y avait eu assez de soucis entre les deux clans, et tôt ou tard, il fallait faire un choix et arrêter de tergiverser. Et pour Ambriose, cette marque représentait son choix définitif. “ Peut-être que si on fait des recherches... si tu le veux... on pourrait savoir... ” il ne formula pas clairement sa pensée, il ne savait pas ce qu'ils pouvaient ou non savoir. Ils ne savaient pas s'ils pouvaient poser des questions, mais si ça pouvait faire plaisir à Chasity, il pouvait toujours tenter quelque chose.

“Depuis quand...” Ambriose se tendit, il n'aurait sans doute pas dû lui avouer. Il aurait dû garder cette carte pour lui. Mais maintenant qu'elle savait il ne pouvait plus lui mentir. “ Depuis la 6ème... après la pause de Noël. ” il détourna le regard, il n'avait pas su lui dire clairement que c'était pour ça qu'il avait rompu avec elle... mais les dates ne mentaient pas. “ J'ai fait des recherches, ma mère me l'a conseillée alors j'ai posé discrètement des questions à un ami de ma famille qui travaille au ministère américain. ” il se rapprocha quelque peu de la blonde pour finalement la regarder dans les yeux, il releva sa main pour lui écarter une mèche de cheveux. “ Mais je suis resté, je n'aurais pas pu m'éloigner de toi en l'apprenant, tu as toujours été ma meilleure amie. ” il poussa un soupir, quelque part soulager de dire la vérité.

Elle avait joint les mangemorts sans hésiter, sans se poser d’éternelle question, sachant très bien qu’elle réduisait son espérance de vie de plusieurs années. Elle n’était pas une sang pur, vrai. Mais au moins, elle avait assez de fierté pour le cacher. Elle savait comment le monde marchait, qui le faisait tourner et elle voulait sa place auprès des plus grands. Elle devait déjà travailler dur pour crée son chemin, elle ne pouvait pas supporter l’idée que tous ses sangs de bourbe, ses petites choses faibles, réeussise mieux qu’elle. En joignant les mangemorts, elle se mettait sur un piédestal, elle aggravait encore plus la différence entre eux et elle. Elle valait plus, la magie coulait dans ses veines par ses deux parents, aussi faible et inutile sa mère sois-t’elle, ça faisait d’elle un être supérieur à tous les moldus qui l’entouraient. Elle le savait, c’était toujours quelque chose qui avait été clair pour elle. Elle avait donc tendu un bras et enfiler son masque, le plus naturellement du monde.

Mais leurs places n’étaient pas claires, les règles étaient brouillées. Elle pouvait être appelée n’importe quand et peu importe ce qu’on lui demanderait, elle devrait le faire. Ça, elle savait. Mais le reste... Qui était de leurs côtés, qui faisait quoi et pourquoi, c’était un mystère et elle n’avait pas l’impression que son nouveau patron était du genre à accepter qu’on lui demande quoi que se soit. Même si elle avait eu intérêt à trouver le meurtrier de sa mère, ce donc elle n’avait pas, ça aurait été trop dangereux. Elle hocha donc la tête vigoureusement. “Non. Je ne vois pas ce que je ferais de l’information. Le remercier de m’être débarrasseur de ma sang de bourbe de mère?” Les mots étaient sortis tout seuls, sans qu’elle puisse s’arrêter. C’était tellement rare qu’elle dise ce genre de chose à voix haute, de parler de sa mère en public. Elle eut l’impression qu’un poids se leva de ses épaules. Elle devait, cependant, faire attention de ne pas en faire une habitude. Elle se doutait qu’une fois sortie du dortoir, elle n’en reparlerait plus jamais. “Je dois faire attention, c’est tout. Je n’ai pas envie d’être la prochaine.” Elle eu un frison désagréable. Penser qu’il y avait peut-être, quelqu’un, quelque part qui avait son secret entre les mains et qui pourrais être potentiellement dangereux était épeurant. Elle secoua la tête encore pour chasser définitivement l’idée. Elle allait garder le profil bas.

Quelque part, la réponse d’Ambriose ne la surprenait pas du tout. Elle leva les yeux vers le plafond, pas certaine si elle était furieuse et dégouter ou bien simplement compréhensible. Elle n’avait jamais vraiment cherché à savoir pourquoi Ambriose l’avait laissé quatre ans plus tôt. Justement de peur que la réponse la dérange, la blesse trop et qu’elle ne soit pas capable de ravaler sa fierté d’un morceau et continuer l’amitié qui les avaient unis au départ. Parce qu’elle avait préféré la compagnie d’Ambriose à ses côtés qu’à l’ignorance totale. Le perdre pour de bon lui avait paru, et lui paraissait toujours insoutenable. Mais le fait qu’il avait attaché tant d’importance à son sang, bien que pas surprenant, la blessait plus qu’elle aurait voulu. Elle connaissait la famille d’Ambriose et savait que les Rosier était parmi les plus à chevaux sur leurs principes, mais elle aurait aimé quelques parts d’avoir suffisamment fait ses preuves aux yeux de son ami pour que ça ne compte plus. Il passa une main dans ses cheveux et elle ne put s’empêcher de la repousser et bouger la tête. “ Mais je suis resté, je n'aurais pas pu m'éloigner de toi en l'apprenant, tu as toujours été ma meilleure amie. ” Quelque chose dans la phrase la dérangeait. C’était rare - voir ce n’était jamais arrivé - qu’ils reparlent vraiment du moment où ils ont été ensemble. Le sujet lui avait toujours paru tabou, peut-être parce qu’elle avait tellement passé de temps à l’enterrer pour passé à autre chose, elle n’aimait pas vraiment y retourner, même en pensés. Mais maintenant que c’était lancé, elle se revoyait à seize ans, pleurés, enfermés à double tour dans son dortoir. Elle avait sincèrement eu de la peine à ce moment-là, Ambriose était le seul garçon qu’elle avait vraiment aimé et tout c’était terminer tellement rapidement et soudainement, elle avait pris quelque jours à s’en remettre. Elle était donc un peu amère pour le coup. “Très charitable, merci.” Elle se leva du lit et se mit à faire quelques pas dans la pièce. Elle essayait de se calmer, encore. Ça ne lui servait à rien d’être en colère contre quelque chose qui s’était passé des années avant. Parce qu’après tout, c’est vrai qu’il était encore là. Que quatre ans plus tard, il était toujours à ses côtés, qui lui offraient encore de l’aider... Elle s’adoucit un peu et reviens tranquillement vers lui. Elle pencha la tête et souris. “Tu dis quoi que se soit à quelqu’un, je serais obligé de t’éliminer tu sais.” Qu’elle soit honnête ou non, ça n’avait pas vraiment d’importance, elle savait qu’Ambriose ne la trahisserait pas. Elle fit une pause et détourna le regard pour un long moment. “Je suis désolé de t’avoir menti. Même si, apparement, j'ai bien fait.” Elle détestait s’excuser, mais ça avait le mérite d’être dit, aussi en colère sois’elle.