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la tempête, isaac.

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la tempête, isaac. Vide
MessageSujet: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyVen 8 Juil - 23:48

Le calme, un calme étrange régnait dans la salle commune où le serpentard bouquinait sagement. Alors qu'il faisait des recherches pour son devoir en droit magique, Leven releva soudainement la tête de ses livres, comme s'il venait de saisir toute la théorie de Nietzsche. Mais ce qui l'inquiétait véritablement, c'était cette étrange sensation que quelque chose s'était passé pendant qu'il travaillait. Comme si le monde avait cessé de tourner normalement. Ce calme ne présageait vraisemblablement rien de bon ; et le susceptible Leven commença à être agacé de ne pas avoir vu les autres quitter la pièce, de ne pas savoir pourquoi un calme si imposant, et de trouver ce devoir ennuyeux, lui qui aimait tant travailler. Ruminant en son for intérieur, le jeune homme commençait à s'impatienter. Il fallait que quelque chose se passe, ou il allait devenir fou.

S'acharnant sur sa plume, Leven ne prêta pourtant pas la moindre attention à ceux qui rentrèrent alors dans la salle commune, préférant de loin continuer de batailler avec ce devoir insipide. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, continuant de gratter des mots qui comblaient le vide sur le blanc de la page, il se mit à entendre des gens discuter entre eux. Il avait horreur des gens qui parlent trop fort, ou plutôt, il avait horreur d'être contrarié, même pour si peu. Relevant la tête, préparant un discours incendier pour remettre ces ignobles individus à leur place, Leven se figer aussi rapidement qu'il leva les yeux sur le monde qui l'entourait.

Que faisait Isaac ici à une heure pareille ? Il n'était sûrement pas là pour travailler. Mais aussi vite qu'il le vit ici, installé en face de lui, Leven se sentit regagné par son calme habituel ; peu importait le bruit, peu importait le devoir, il avait enfin quelque chose à faire d'intéressant : s'occuper de son ami. Enfin, s'occuper était un bien grand mot. Ce qui l'inquiétait le plus était de voir Isaac sagement installé dans ce fauteuil, lui qui n'était pas d'une humeur si calme ces derniers temps. Et puis... depuis combien de temps était-il ici ? D'une voix hésitante, Leven finit par l'aborder, puisqu'il ne semblait pas en voir l'intérêt. « Et... tu... va bien ? ».

(ok, c'est minable, je voyais pas du tout comment commencer oups )
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptySam 9 Juil - 23:59


leven yeats et isaac rosier


Pourquoi, en ce moment, ma vie était un putain de ramassis d'emmerdes? Tout aller mal. Remy, Maddie, et l'autre cruche de Jillian, sans compter Phineas. Je m'étais de nouveau séparé de la première, tandis que la deuxième savait son fils -et donc mon neveu- en France sans pouvoir rien faire, la troisième me cassant les couilles à tout va et le dernier de plus en plus exaspérant. J'en avais assez, j'aurais voulu me claquer la tête contre l'un des murs de l'école. C'était une horreur. Je me surprenais de plus en plus à espérer que tout cela ne soit qu'un simple mauvais rêve, un cauchemar, et que j'allais me réveiller, Remy auprès de moi, Noah avec sa mère, Jillian et Phineas où bon leur semble, pourquoi pas dans la fosse commune. Mais c'était faux. Je ne rêvais pas. J'allais devoir me démerder pour régler tout ça et, le pire dans cette histoire, c'était que j'étais seul. Ou presque. Dans tous les cas, j'allais avoir du mal à tout arranger. J'avais beau avoir toujours été un homme ingénieux, qui trouve facilement une solution à chaque soucis, que ses proches -ceux qu'il appréciait- venez voir pour lui demander son aide. Mais là, c'était moi qui en avait besoin. Ainsi que d'un Whisky Pur Feu, si possible.

Je n'avais pas fermé l’œil de la nuit et, dans les alentours de cinq heures du matin, j'avais enfilé un jean et un t-shirt et j'étais sorti. J'avais monté les escaliers menant au hall, désert à cette heure de la nuit, et j'avais gagné un des raccourcis que l'on avait trouvé, Leven et moi, lors de nos premières années à l'école, durant nos nombreuses escapades nocturnes. Ils menaient tous à un endroit spécifique du château, et nous permettaient de ne pas nous faire voir et ainsi de nous déplacer tranquillement. J’empruntai alors celui qui se trouvait vers la Grande Salle et qui menait à la cour du château. Il s'enfonçait sur une distance de quelques mètres dans un souterrain et donnait à côté de la serre. Je marchai ensuite dans la direction de la Forêt Interdite avant de finalement changer d'itinéraire et d'aller jusqu'à la volière. Comme si les oiseaux allaient arranger quelques choses à mes problèmes. Je vis Érinyes, la chouette que m'avait offert mon père lors de ma quatrième année, quand mon rat, Jobs, décéda. Elle était sur l'un des perchoirs, endormie au milieu des autres hiboux et chouettes qui volaient autour de moi. Je n'eus qu'à faire un petit bruit avec ma bouche, celui dont les gens se servent pour rappeler leur chien, et elle était venue jusqu'à moi. Je m'étais alors posé sur les marches de l'escalier de pierre, Érinyes sur l'épaule, et j'ai passé une bonne partie de la matinée comme ça, me fichant des cours. J'avais réellement besoin de penser à autre chose.

J'ignore combien de temps j'ai pu passé là haut, dans la volière, à caresser les plumes de ma chouette. J'eus l'occasion de croiser quelques élèves, de chaque maison, qui tous me regardèrent de façon étrange. Comme si je leur faisais peur. Tant mieux. C'était mon but, après tout. Au moins, quand ils flippaient, ils me foutaient la paix. Quoi qu'il en soit, dans les alentours de midi, d'après le placement du soleil dans le ciel, je laissai la chouette des neiges regagner l'endroit d'où je l'avais enlever quelques heures auparavant. Essuyant mon jean, je me levai et descendis les marches quatre par quatre, ne sachant pas réellement où aller. Après m'être retrouvé au beau milieu de la cour, je décidai de retourner dans la salle commune, où je passerai sûrement mon après-midi. Dans les cachots, sous le Lac Noir, personne ne parlait. A vrai dire, la seule silhouette qui s'y trouvait était celle de Leven, entrain de bouquiner en silence. Sans faire le moindre bruit, je m'assis en face de lui et fixai droit devant moi. Au bout d'une vingtaine de minutes, deux Serpentards arrivèrent et commencèrent à parler. Exaspéré, mon meilleur ami leva la tête et m'aperçus. Il mit cependant quelques instants avant de prendre la parole, tandis que je le regardai avec insistance. “ Et.. tu.. va bien? „ En réalité, j'étais d'un calme olympien, ce qui était un très mauvais présage. J'étais le genre d'homme à être constamment sur les nerfs, toujours à vif et, contrairement aux autres personnes, me voir calme signifiait que je n'allais pas tarder à dégénérer encore plus, d'où l'inquiétude de Leven. Je soupirai. “ Non. „ Je lui souris avant de sortir ma baguette, comme pour l'examiner. Cependant, les deux élèves présents commençaient à réellement me taper sur les nerfs. Craquant mes phalanges, je dirigeai ma baguette vers eux et, tout aussi calmement que je le pouvais, je dis d'une voix claire et forte : “ Silencio. „ Au fond de moi, je mourrais d'envie de leur lancer un sortilège de Doloris. Mais me faire renvoyer de l'école n'était pas la meilleure solution à mes problèmes. Quoi que.
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyDim 10 Juil - 13:32

Leven était perdu. Il restait stupidement assit en face de son ami, silencieux comme jamais, le fixant d'un regard interrogateur. Perdu, il se demandait depuis combien de temps il était, pourquoi il était là, ce qu'il comptait faire et qui expliquerait un tel calme ; Isaac le prenait de court et Leven détestait ça, ne sachant plus quoi dire, quoi faire. « T'es arrivé depuis quand ? », « T'as prévu de faire quoi ? », « T'as tué quelqu'un pour être aussi calme ? », toutes les questions possibles défilaient dans son esprit, et il prit le temps d'y répondre pour lui-même, évaluant ainsi la situation. Il supposa qu'Isaac n'était pas là depuis si longtemps, il était incapable de rester calme plus de quelques minutes. La seule chose qui l'inquiétait encore était ce qui avait pu le pousser à un tel calme ; après tout, il aurait été capable de tuer quelqu'un dans un excès de colère. « Silencio ». Au son de sa voix, rompant ce silence quelque peu gênant, Leven comprit qu'Isaac était loin d'être véritablement calme ou détendu, il avait surtout l'air d'être sur le point de plonger dans une profonde colère marquée par quelque dépression.

Ravi de voir que son ami n'était pas totalement inerte, Leven eut du mal à réprimer un sourire à la vue de sa réaction ; agacé lui aussi par les piaillements des autres élèves, il aurait mis encore quelque temps avant de les intimer au silence, mais même en pleine inertie, Isaac anticipait toujours. Sentant alors que c'était à son tour de faire quelque chose, il se contenta d'empiler les livres au pieds de son fauteuil, essayant vainement de paraître à l'aise devant son ami qui le fixait toujours. Il n'avait rien à dire, rien à faire, il était totalement perdu et détestait ça. La journée était vraiment mauvaise. Il aurait voulu rester ainsi, assit, à le dévisager, à essayer de le comprendre, à prendre son temps. Il aurait voulu rester en silence face à lui. Mais cette sensation grandissante lui disait d'agir vite, d'agir à son habitude, sans quoi il risquerait d'agacer un peu plus Isaac, et c'était bien la chose à éviter.

Improvisant du mieux qu'il pouvait, il se leva calmement, se plaçant derrière le fauteuil d'Isaac, il commença à faire les cents pas. Lui qui se trouvait plus ou moins intelligent, il ne s'était jamais autant détesté de réfléchir aussi lentement qu'en cet instant. Il savait bien qu'il ne pouvait pas agir n'importe comment avec Isaac, sans quoi il risquait de l'énerver encore plus et il supposait qu'il était déjà près du burn out, il risquait alors une une crise planétaire. Soupirant face à un spectacle aussi absurde, Leven s'arrêta derrière Isaac qui ne semblait pas vouloir bouger d'un pouce. Il ne voulait pas prendre partie dans les histoires d'Isaac, du moins, pas ce genre d'histoire. Il se répétait quotidiennement qu'il ferait mieux de ne jamais intervenir dans tout ce chaos, mais il n'avait pas imaginé qu'il aurait à supporter un Isaac aussi proche de ce qu'il prenait pour du désespoir. Il se rassit alors en face de lui, repiochant un livre qu'il posa sur ses jambes avant de l'ouvrir, et d'une voix bizarrement calme en comparaison de ce qu'il pensait, le jeune homme prit la parole. Il savait qu'Isaac aurait toute les chances de s'énerver contre lui, de passer ses nerfs sur lui, de reprendre son masque habituel de colère, mais il préférait sans doute ça que de voir un personnage comme Isaac se montrer soudainement calme et le fixant aussi bizarrement pendant des heures.

« Bon, Isaac, va falloir que ça change. T'as conscience que t'as l'air d'être un putain de psychopathe en pleine crise existentielle ? Je sais vraiment pas où ça va te mener... T'es Isaac Rosier, pas une larve qui passe la journée dans un fauteuil en broyant du noir. Ce ne sont que des fiançailles, ça doit bien pouvoir se rompre d'une manière ou d'une autre... Et puis... Tout le monde sait que Remy doit t'aimer. Il est temps que tu fasse quelque chose, qu'on fasse... »

Leven était véritablement agacé, il parlait d'une voix assez calme et plutôt douce, laissant transparaître toute l'affection qu'il avait pour Isaac ; mais il aurait été prêt à provoquer leur mort à tous si ça pouvait ramener le calme d'antan tant il était exaspéré par cette situation. Il plongea alors la tête dans son livre, tournant violemment les pages, ne sachant même plus ce qu'il était censé lire, attendant seulement qu'Isaac se mette en colère une énième fois et sorte de sa torpeur pour l'engueuler méchamment.
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyDim 10 Juil - 17:31


leven yeats et isaac rosier


Après mes phalanges, ce fut à mon cou de craquer. D'un côté, puis de l'autre. Je continuai de fixer Leven en silence, attendant qu'il réagisse. Je savais parfaitement que les deux gamines qui commérait sur les autres élèves lui tapaient également sur le système. Je clignai doucement des paupières. Ma nuit blanche commençait à se faire sentir, et j'avais l'impression que mon lit m'appelait. Mais je ne voulais pas bouger. C'était étrange, cette sensation. Comme si j'étais cloué au fauteuil. Je soupirai et, sans quitter mon meilleur ami des yeux, je laissai vagabonder mes pensées. Mon regard devint vide. Vide de tout. De sens, de sentiments, de vie presque. Et je pensai. A Madeline et Noah, que l'on devait récupérer au plus vite. A Remy. Remy. Je ne pouvais m'empêcher de revoir les moments que j'avais passé avec elle. Les bons moments. Ceux où nous n'étions pas ensemble, généralement. Quand on sortait. Quand elle prenait ma main. Quand ses cheveux volaient derrière elle. Quand elle me souriait. Inconsciemment, un léger sourire se dessina sur mes lèvres et je desserrai mon poing. Je ne voulais qu'elle, je ne pouvais vivre qu'avec elle, et même si cela incluait que l'on se détruise à petit feu. Parce que pour cette fille, je l'aurais fait. J'aurais tout fait. Plonger dans le Lac Noir, au milieu des Strangulots, me faire tuer, renier ma famille, mon sang. Partir, elle dans mes bras. Mais je savais qu'au final, ça n'arriverait pas. A cause de lui.

Lorsque le visage de Phineas m'apparut, la main qui s'était ouverte quelques instants plus tôt se referma instantanément. Mes ongles, aussi courts furent-ils, s'enfoncèrent de plus en plus dans ma peau. Je bouillonnai. Si ça ne tenait qu'à moi, si nous n'étions que tout les deux, lui et moi, je me ferais un plaisir de lui ôter la vie, de jouer avec lui et de balancer son corps à des Inféris. Mon sourire s'effaça au fur et à mesure qu'il m'apparaissait de plus en plus net. Comme un démon que l'on doit chasser. Je sentis un de mes ongles perforer mon épiderme et une légère goutte de sang rouler le long de ma paume. Les muscles de mes bras se contractait, faisant légèrement ressortir la Marque des Ténèbres qui m'avait été fraichement attribuée. Et j'en étais vraiment fier. Je savais que Finn allait être fou de rage et, à chaque fois que j'y pensai, je jubilai. Mais je n'avais pas fait cela pour lui. C'était pour moi, mes convictions, mes opinions. Parce que je voulais, tout comme le Seigneur des Ténèbres, éradiquer les sangs impurs. Je sortis alors de ma torpeur, et revis clairement Leven. Lui aussi, était un sang impur. Machinalement, je ramenai mon bras vers moi. Je ne pourrais pas le tuer, lui. C'était le seul qui faisait exception à la règle. J’inspirai.

Leven se leva et se mit derrière moi, commençant à faire les cents pas. J'ignorai ce qui se passait dans sa tête, tout comme il devait sûrement se demander ce qu'il y avait dans la mienne. Il marcha comme ça un moment. Je ne me retournai pas, apportant ma main vers mon visage pour examiner la trace de sang qui en découlait. La goutte qui s'était échappée de l'entaille avait continué sa course le long de mon poignet, puis de mon avant bras, allant jusqu'à la Marque. Mouillant mon autre pouce, je commençai à l'enlever, sans trop penser à ce que je faisais. Je devais trouver quelque chose ou quelqu'un qui me permettrait de me calmer, de retrouver mon état de colère constante. Ses envies de meurtres qui me tiraillaient depuis un moment, je pensai de plus en plus à les mettre à exécution. Mais je devais attendre le signal du Seigneur des Ténèbres avant de bouger. C'est alors que mon meilleur ami reprit la parole, calme, après s'être rassit en face de moi et avoir reprit un de ses bouquins. “ Bon, Isaac, va falloir que ça change. T'as conscience que t'as l'air d'être un putain de psychopathe en pleine crise existentielle ? Je sais vraiment pas où ça va te mener... T'es Isaac Rosier, pas une larve qui passe la journée dans un fauteuil en broyant du noir. Ce ne sont que des fiançailles, ça doit bien pouvoir se rompre d'une manière ou d'une autre... Et puis... Tout le monde sait que Remy doit t'aimer. Il est temps que tu fasse quelque chose, qu'on fasse... „ Je penchai alors légèrement la tête, sans le lâcher du regard. Il n'avait pas tout à fait tort : j'étais Isaac Rosier, et je ressemblais à un psychopathe. Mais pour tout le reste, il se trompait. D'une voix calme, presque douce, je répondis : “ Que l'on fasse quoi, Leven? Je te rappelle que le chef de famille, ça n'est pas moi. C'est Phineas. C'est donc lui qui décide de rompre ou non des fiançailles. Et, rien que pour me faire chier, (je fis de nouveau craquer mes phalanges et mon regard se durcit) je suis certain qu'il épouserait Remy. „ Je croisai mes jambes, m'humectant les lèvres avant de regarder autour de nous et, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je repris. “ Alors j'aimerais vraiment savoir ce que tu me proposes, sur ce coup. Parce que tu vois, c'est pas la seule merde qui me tombe dessus, et je vais finir par faire comme Maddie l'autre jour, quand tu es venu me chercher : menacer de me barrer. Sauf que moi, ce ne serait pas que des menaces. „ Je déglutis. Dans ma voix, il avait sûrement pu détecter une chose étrange. Comme si elle tremblait, ou était cassée. Comme quand j'étais sur le point d'exploser.
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyLun 11 Juil - 0:28

Je n'osais pas le regarder. J'avais tourné en rond pendant je ne sais combien de minutes à attendre, espérer, la moindre réaction de sa part, et maintenant qu'il me parlait, je restais tête baissée dans mon livre. Je n'avais pas envie qu'il me parle, je n'avais pas envie d'entamer la moindre discussion avec lui. Du moins, pas en ce moment, pas tant qu'il jouait le rôle du pauvre Isaac en pleine dépression. Je ne voulais pas l'entendre parler, il avait besoin d'exploser et j'avais besoin qu'il explose et redevienne lui-même. Mais je l'écoutais. Je l'écoutais sagement me dire à quel point tout était déjà joué d'avance, à quel point il était désespéré. J'écoutais sagement ces absurdités. Il ne pouvait pas se montrer aussi lâche et aussi désemparé, c'était contre-nature. Je savais qu'il n'était pas une personne très enthousiaste, qu'il ne voyait jamais les côtés positifs des événements, mais il n'était pas du genre à lâcher prise, il se battait continuellement, contre tout et rien, pour ce qui lui semblait juste je suppose. Est-ce que c'était une dépression ? Peut-être était-ce un comportement dû au cœur brisé ? Cette perspective aurait l'avantage d'être réconfortante. Comme les choses auraient été plus simples si, comme la rumeur le veut, il était dépourvu de cœur et de sentiments. Je n'aurais pas eu à subir cette dernière réplique des plus dramatiques.

“ Alors j'aimerais vraiment savoir ce que tu me proposes, sur ce coup. Parce que tu vois, c'est pas la seule merde qui me tombe dessus, et je vais finir par faire comme Maddie l'autre jour, quand tu es venu me chercher : menacer de me barrer. Sauf que moi, ce ne serait pas que des menaces. „ Ce que j'avais à lui proposer ? Rien. Tout ce que je pouvais lui proposer c'était une bonne claque, un retour à la réalité. Tout ce qu'il lui fallait, c'était se ressaisir et laisser toute cette négativité digne d'une jeune adolescente de côté. Mais aussi sûr de moi que je voulais bien me le faire croire, la réalité me revint en pleine figure : je ne savais pas s'il était sérieux. Je trouvais cette réponse absurde et ridicule au possible, je prenais ça pour un problème d'égo, de confiance, de cœur ; je supposais qu'il lui suffirait d'être remis sur la bonne voie pour qu'il redevienne lui-même... Mais je ne l'avais jamais entendu parler ainsi, sa voix, sa posture, son calme, tout commençait à m'inquiéter. Ce que j'avais lui proposer ? Redevenir lui. Mais puisqu'il ne semblait pas si intéressé par cette perspective, il ne me restait plus qu'à jouer les pseudo Isaac, espérant que ça le pousse à reprendre ses esprits.

D'un calme insolent, je l'ignorais totalement. Je laissais échapper un “ Très bien. Pense à me prévenir. „ sans même lui jeter le moindre regard. Je prenais le temps de lire le plus lentement une page entière de ce livre sans intérêt, lui prêtant une trop grande attention, allant jusque griffonner de vagues notes dans la marge. Je le refermais calmement, attrapant les notes pour mon devoir, ajoutant quelques notions qu'il faudrait citer. Je donnais le parfait spectacle de Leven en plein travail, accentuant mon désintérêt pour sa crise existentielle. Mais lorsque j'attrapais un autre livre, mon regard finit par croiser celui d'Isaac, toujours aussi inquiétant. D'un geste ample, j'ouvrais le livre, soupirant en même temps. “ Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Isaac ? Sincèrement, tu es mon meilleur ami. Mais là, je peux plus rien pour toi. Tu gémis comme une petite fille ? Tu veux partir ? Tu veux abandonner en assurant que c'est à cause du méchant Phineas ? Eh bien, abandonne, pars, joue le lâche, le pauvre petit malheureux que sa copine a quitté. Combien de fois vous avez rompu ? Est-ce que tu t'en souviens seulement ? Tu te rends compte qu'elle t'aime ? Que t'as toutes tes chances de pouvoir la récupérer ? De quelle manière ? J'en sais rien. J'en sais foutrement rien, Isaac. Tu sais pourquoi ? Parce que le Malin Génie dans notre duo, c'est toi. T'es censé être le gars malin qui s'en sort toujours. Pas par son incroyable intelligence, ni par chance, mais parce que t'abandonne jamais, que tu vas contre à peu près toutes les règles, que tu ose tout et n'importe quoi. Mais alors, c'est sûr que si t'es décidé à broyer du noir jusqu'à la fin de tes jours, je peux plus rien pour toi, et plus personne je suppose. Mince alors, quand est-ce que tu as oublié que tu étais Isaac Rosier et pas un pauvre geignard qui se laisse abattre sans rien essayer ? „ J'étais littéralement épuisé, ce qui expliquait sans doute ce dernier soupir un peu trop marqué. Mais j'en profitais pour marquer un peu plus mon agacement, levant les yeux au ciel et replongeant dans ce qui était censé être mon devoir. J'espérais profondément qu'une tirade aussi mièvre réussirait à le faire réagir, à ce qu'il se réveille, qu'il se souvienne de qui était censé être Isaac Rosier. Ou qu'il s'en prenne à moi, à la limite, tant qu'il faisait quelque chose de normal...
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyLun 11 Juil - 2:16


leven yeats et isaac rosier


Je n'aimais pas ce calme que j'avais en moi. Comme mes porches, je savais que c'était mauvais signe, mais j'étais totalement impuissant face à ça. La plupart du temps, je réussissais à contrôler mes émotions, mes 'sentiments' -même si sentiments reste un bien grande mot pour quelqu'un comme moi. Mais par moment, je me laissai aller, dans un total oubli de moi-même. Et, dans un cas comme ça, ça n'était vraiment pas bon. Ma colère chronique, j'arrivais à la gérer comme quelqu'un d'autre réussi à contenir sa joie. Mon allégresse était mon aigreur. Mon état de joie, ma rage. Mon enthousiasme, ma fureur. J'avais toujours été -ou presque- comme ça et ça n'était pas prêt de changer. Alors, cet état à la frontière de celui de légume, je n'arrivais pas à m'en défaire. Cependant, je reçu la réponse de Leven comme un claque. “ Très bien. Pense à me prévenir. „ Je lâchai un bruit, entre le grognement et le râle plus humain, et ne répondit pas. Mes doigts se posèrent de nouveau sur la Marque, nettoyée de toute trace de sang. Je la caressai, doucement, inconsciemment. C'était un geste dont j'avais pris l'habitude depuis qu'elle m'avait été attribuée. Un mélange entre l'émerveillement, la reconnaissance, comme pour m'assurer que je ne rêvais pas. Parce que d'avoir cette trace sur le bras, c'était comme un rêve. Un rêve de gosse. Et je l'avais enfin accompli.

Leven gribouillai sur son livre, l'air absent, comme à chaque fois qu'il travaillait. Je l'avais toujours connu studieux, et je devais bien avouer que c'était en partie grâce à lui que j'avais pris mes études autant au sérieux. Ironie du sort, gamin, je voulais être auror. Aujourd'hui, devenu homme, j'étais mangemort. Mon présent me plaisait beaucoup plus que mes ambitions passées. Et pourtant, j'avais continué mon cursus de Sécurité Magique, dans le but de devenir garde de sécurité du ministère. Je sortis de nouveau ma baguette, et commençait à lancer des sorts tout autour de moi, faisant exploser un objet par-ci par-là, la plupart appartenant à d'autres élèves. Une boîte à musique, un vase, une bouteille de verre, un miroir.. La salle commune se remplie alors rapidement d'éclats de verre, de cristal, de bois parfois même. Dès que l'on faisait un pas, le sol devait crisser sous nos pieds. Après avoir pulvérisé la plupart des petits ou moyens objets présents, je reposai mes yeux sur Leven, la tête toujours dans ses bouquins. Je soupirai, encore. Il se décida alors à lever la tête et, de nouveau, m'envoya une baffe verbale à la figure. “ Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Isaac ? Sincèrement, tu es mon meilleur ami. Mais là, je peux plus rien pour toi. Tu gémis comme une petite fille ? Tu veux partir ? Tu veux abandonner en assurant que c'est à cause du méchant Phineas ? Eh bien, abandonne, pars, joue le lâche, le pauvre petit malheureux que sa copine a quitté. Combien de fois vous avez rompu ? Est-ce que tu t'en souviens seulement ? Tu te rends compte qu'elle t'aime ? Que t'as toutes tes chances de pouvoir la récupérer ? De quelle manière ? J'en sais rien. J'en sais foutrement rien, Isaac. Tu sais pourquoi ? Parce que le Malin Génie dans notre duo, c'est toi. T'es censé être le gars malin qui s'en sort toujours. Pas par son incroyable intelligence, ni par chance, mais parce que t'abandonne jamais, que tu vas contre à peu près toutes les règles, que tu ose tout et n'importe quoi. Mais alors, c'est sûr que si t'es décidé à broyer du noir jusqu'à la fin de tes jours, je peux plus rien pour toi, et plus personne je suppose. Mince alors, quand est-ce que tu as oublié que tu étais Isaac Rosier et pas un pauvre geignard qui se laisse abattre sans rien essayer ? „ Au fur et à mesure que son discours avançait, mon visage se ferma, se figea. Mes phalanges ne craquaient plus, mes mains s'ouvraient petit à petit. Il avait tord. Parfaitement tord. Je n'étais pas un lâche, loin de là. Sinon, je n'aurais pas la Marque des Ténèbres sur le bras. Je n'abandonnais pas, je ne jouais pas. J'ignorais combien de fois nous avions rompu, Remy et moi, depuis le jour où nous avions commencé à sortir ensemble. Mais à chaque fois c'était de plus en plus douloureux. Peut-être qu'elle m'aimait, oui. Assez pour que l'envie de nous détruire mutuellement nous habite. Et, même si d'après lui j'avais toutes mes chances de la récupérer, je devais m'avouer une chose, une vérité pour l'instant inchangée : je ne pourrais pas l'épouser, faire d'elle la mère de mes enfants comme je le souhaitais. Et ça, c'était pire que de supporter une attaque de Strangulots. Mais c'était vrai, je devais me battre.

Je me levai alors dans un mouvement franc, rapide et, à mon tour, je commençai à faire les cents pas avant de m'arrêter en face de la grande cheminée de pierre. Mains derrières le dos, je regardai l'édifice en silence quelques secondes avant de me retourner brusquement et de fixer Leven. Je dis : “ Je m'occuperais de Phineas à la prochaine réunion de famille. Ce petit con va s'en prendre plein la gueule. „ Le sourire sadique qui trouvait automatiquement sa place sur mon visage me redonna mon air vil, et cruel. Je fixai Leven, tout en élaborant des plans pour faire tomber Phineas. Tous plus horribles les uns que les autres. C'était comme une résurrection. Ma résurrection. Je recommençai à marcher le long de la pièce sombre, faisant de nouveau exploser les petits objets qui se trouvaient sur mon passage. J'avais encore deux gros problèmes à régler : Remy, et Noah. Le premier, seul moi pouvait trouver un moyen de le régler, c'était évident. J'enverrais donc un hibou à la jeune femme dans l'après-midi, voire la soirée. Cependant, je savais que pour le deuxième, l'aide de Leven me serait précieuse. Un étudiant en justice magique était tout ce dont j'avais besoin à ce moment précis. Rangeant ma baguette, je revins m'asseoir en face de lui, coudes sur les genoux, mains liées, le fixant encore quelques secondes. Il semblait pris au dépourvu. Je souris. “ Comment tu ferais pour faire revenir un gamin de France? „ Je fis une légère pause pour le laisser réfléchir à la question avant d'ajouter : “ Et pas n'importe lequel. Mon neveu. „ Isaac Rosier, le vrai, le fort, était de retour.
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyMar 12 Juil - 16:12

J'avais baissé la tête et je n'étais pas prêt à la relever. J'écoutais toujours aussi sagement Isaac, un peu déçu qu'il ne s'énerve pas contre moi comme je l'avais prévu, mais, au moins, j'avais réussi mon coup. Je relevais un œil de temps en temps, pour voir où il en était. Je connaissais ses habitudes par cœur depuis le temps, je savais qu'il n'allait s'arrêter qu'une fois qu'il aurait cassé la plupart des objets à sa portée. Et on se mettrait encore les autres élèves à dos. Soupirant, je me rendais compte qu'Isaac commençait à m'ennuyer profondément. Je n'avais plus envie d'assister à ses carnages, il ne prenait même pas la peine de s'occuper des conséquences ; je devrais encore le défendre face à ces jeunes serpentards arriérés, réparer les choses après son passage. Refusant de prendre part à ses excès de bêtise, je restais le nez dans les livres, trouvant enfin un intérêt à ce que je lisais.

“ Je m'occuperais de Phineas à la prochaine réunion de famille. Ce petit con va s'en prendre plein la gueule. „ Je lui avais prêté si peu d'attention que je n'avais pas remarqué qu'il s'était installé de nouveau face à moi. Je lui jetais un rapide coup d’œil amusé avant de littéralement prendre note de sa réaction ; il serait utile pour plus tard de savoir que les longs discours avaient un effet positif sur Isaac. Je repartais aussitôt dans ma lecture, après lui avoir adressé un sourire qui voulais dire « oui, oui, fait ce que tu veux mon grand, t'as raison. ». Je passais mon index sur des lignes importantes traitant de diverses lois moldus qui ne me serviraient sans doute jamais lorsque je pris enfin conscience du ton malsain qu'avait emprunté la voix d'Isaac. Évidement, quoi que disait Isaac devenait étrangement plus malsain que dans la bouche de quelqu'un d'autre. Même Phineas ne semblait pas aussi pervers et malsain que lui. Mais cette fois, quelque chose ne collait pas. Peut-être était-ce parce qu'Isaac nourrissait une haine trop grande envers Phineas pour que cette phrase puisse se permettre d'emprunter un ton aussi malsain. Depuis le temps que je le connaissais, Isaac arrivait toujours à aller plus loin dans le supplice ; depuis quelques temps, je me disais que la prochaine limite qu'il risquait de franchir était celle du meurtre. Et bizarrement, cette idée me revint soudainement à l'esprit en cet instant, m'arrachant un étrange fou rire en imaginant Isaac tuer son cousin lors d'une banale réunion de famille. Après tout, ce ne serait pas une grande perte, ce serait même grandement utile pour l'humanité entière. Devant le regard interrogateur d'Isaac, et saisissant que mon comportement devait paraître quelque peu décalé avec la situation, je me ressaisissais un instant ; redevenant instantanément le calme Leven au sourire amusé. “ Tu comptes... t'en occuper ? Ma voix trahissait beaucoup trop mon amusement pour que j'arrive à lui paraître sérieux. Tu ne va tout de même pas le tuer ? Ce serait... dommageable. „ Bizarrement, je commençais à me dire que ce serait bien plus amusant si Isaac en venait véritablement à le tuer, ça changerait enfin de nos habitudes. Mais cette pensée commença à me travailler, me laissant penser que je devenais vraiment trop malsain avec le temps. Et, presque honteux, je retombais aussitôt dans ma lecture, ne prêtant déjà plus réellement d'attention au monologue d'Isaac. J'essayais vainement de me détacher de mon livre, je ne pensais même plus à mon devoir, mais cette lecture me semblait tellement plus intéressante que la discussion à laquelle j'étais censé prendre part. Je venais de réussir un énième exploits social, j'avais redonné naissance au monstre Isaac, et, encore une fois, personne ne relèvera cet étonnant don de manipulation que je semblais développer avec le temps. Légèrement frustré, j'essayais de saisir au moins de quoi me parlait Isaac. M'agitant dans mon siège, je cru comprendre qu'Isaac voulait récupérer un enfant français. Mon attention prenant un temps considérable avant de se reconcentrer sur Isaac, j'essayais de chasser les images d'un Isaac pédophile de mon esprit, avant de répondre d'un air des plus sérieux que je pouvais. “ Oh, Isaac, non, soupirais-je, ne m'embarque pas dans ce genre d'histoire. Les français sont vraiment tordus, et il faut faire terriblement attention quand il s'agit d'enfants. „ J'essayais vainement de cacher la lassitude qui transparaissait dans ma voix. “ Bon, je suppose que d'abord tout dépend de pourquoi il est là-bas, de qui veut le ramener ici – le père ? La mère ? Les deux ? Il me faut d'autres informations, toutes les informations. Je replongeais aussitôt dans mon livre, lâchant avec un vague intérêt, dès que j'ai toutes ces informations, je planche sur le sujet. „
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyMar 12 Juil - 19:13

Félicitations tu vas bientôt toucher le fond, c’est bien., fight club.
J'avais des plans plein la tête, mon imagination débordait comme jamais. Je cherchais le pire moyen d'anéantir mon cousin tout en observant les quelques flammes vaciller dans la cheminé de pierre verte. Me recréer l'idée que j'avais de sa chute me faisait jubiler, et j'affichai alors un sourire carnassier, comme si j'étais sur le point de commettre un meurtre. C'était presque le cas car, depuis le temps que j'attendais de pouvoir m'en prendre à lui comme il se devait, mes pulsions violentes envers Phineas n'avaient cessé d'être nourries non seulement par ses gestes mais également par ses mots, sa façon de marcher, de me regarder. Tout en lui me donnait la nausée. Le simple fait que je portais désormais la Marque des Ténèbres, signifiant que j'étais devenu un Mangemort, allait le mettre dans tous ses états. Cette pauvre petit chose qu'il était avait passé un pacte avec le Seigneur des Ténèbres pour éviter qu'il lui prenne un des membres de sa famille. Dommage pour lui, Ambriose et moi-même avions juré allégeance à Lord Voldemort. Jusqu'à la tombe. Je regagnai ma place en face de Leven, légèrement penché en avant et les jambes quelque peu écartées, mes mains droits devant moi. Je lui demandai alors s'il connaissait un moyen de ramener en Angleterre un petit garçon séjournant en France, loin de sa mère. Lui qui étudiait le droit devait bien le savoir après tout, non? Ou du moins n'avoir qu'une brève idée de ce que je pourrais faire pour rapatrier Noah jusqu'au manoir des Rosier et lui permettre ainsi une véritable enfance, aurpès de Madeline. Cependant, je remarquai tout de suite le peu d'intérêt qu'il portait à ce que je lui demandais et, serrant les dents, je m'assis au fond de mon siège. La mâchoire crispée, je le regardai lire et gribouiller son bouquin, comme s'il le faisait exprès pour m'énerver. Je le fixai, intensément, espérant qu'il le sentirait et relèverait ainsi la tête vers moi pour m'aider. Car ce n'était pas une blague, j'avais braiment besoin de lui. Peut-être que selon lui j'étais le cerveau du groupe que nous formions, Leven, Marcus et moi, mais ses connaissances allaient m'être d'une grande aide. Encore fallait-il que ce cher Monsieur Yeats se décide à bien vouloir prendre en compte ma requête. C'était le seul que je connaissais et qui pourrait m'aider. Vraiment. Et s'il ne voulait pas le faire pour moi, il devrait accepter de le faire pour Maddie. Il n'était pas aussi vil et cruel que moi. J'avais bien une idée de comment faire pour le récupérer. Je pouvais parfaitement essayer d'entrer au Ministère de la Magie français et essayer d'aller fouiller dans leur dossier sur les familles de sang-pur. Si nos parents avaient fait tout cela dans les règles de l'art, le nom de Noah Rosier devait bien être quelque part. J'entendis alors Leven soupirer, avant qu'il ne se décide enfin à prendre la parole. “ Oh, Isaac, non, ne m'embarque pas dans ce genre d'histoire. Les français sont vraiment tordus, et il faut faire terriblement attention quand il s'agit d'enfants. „ Je fronçai les sourcils. Il ne comprenait donc pas l'enjeu de ce qu'il me refusait? Je serrais mes doigts autour de l'accoudoir du fauteuil. Sa voix laissait clairement entendre que je l'ennuyais, le lassais. Ce fut à mon tour de soupirer, tandis qu'il reprenait, la tête de nouveau plongée dans son livre. “ Bon, je suppose que d'abord tout dépend de pourquoi il est là-bas, de qui veut le ramener ici – le père ? La mère ? Les deux ? Il me faut d'autres informations, toutes les informations. Dès que j'ai toutes ces informations, je planche sur le sujet. „

J'étais réellement énervé, à présent. Je ne lui demandais pas la lune, à lui qui aimait fouiller dans les livres à la recherche d'une solution autant que j'aimais me casser le crâne pour en trouver une à ma façon. Mais, cette fois-ci, si je suivais mes idées, je risquais de perdre gros, encore plus que ce que je jouais. Comme lorsque l'on étale ses dernières cartes au poker. Passant ma main sur mon front, me tenant la tête avec mon pouce et mon index, j'essayais de me contrôler comme je le pouvais. Et puis vint le moment où je craquai, tellement je n'en pouvais plus. D'une voix étonnement calme, je le regardai et dit, sèchement : “ Tu sais, si je te fais chier, dis le moi. Parce que là je remarque bien que c'est le cas, je suis pas con. „ Je soupirai et laissai passer quelques secondes, continuant d'observer Leven entrain de gratter son papier comme un bon élève, un premier de la classe. Il était bon élève, oui, mais l'attitude qu'il adoptait là n'était pas réellement celle d'un type qui cherchait à bosser. J'avais, en réalité, plutôt l'impression qu'il tentait de me faire comprendre que je le faisais grandement chier. Je donnai alors un violent coup dans la table pas qui ne séparait, la faisant voler latéralement à l'autre bout de la pièce. Je recommençai à faire les cents pas, à fusiller du regard la moindre source de bruit, dont un élève de première année qui, me voyant, a prit ses jambes à son cou et a remonté aussi vite qu'il le pouvait les escaliers. Je ressortis ma baguette et, dans un mouvement rapide, j'explosai les derniers objets, miroirs et autre verres qui étaient encore intacts dans la salle commune. Je savais que j'allais me faire recevoir pour ça, mais j'avais besoin d'extérioriser ma colère. Je lui lançai alors un regard noir. “ Je te demande juste de m'aider, putain de merde! hurlais-je. Arrêtes trente secondes de griffonner ton bouquin à la con et aides moi à récupérer mon neveu! Leven, s'il te plait! Tu peux bien comprendre ça, au moins, non? „ Je devais être rouge de colère, je le sentais. J'avais la respiration légèrement saccadée, je sentais mon sang battre dans mes tempes, les veines de mes bras ressortaient, accentuant encore plus la Marque.
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyMar 12 Juil - 21:38

Félicitations tu vas bientôt toucher le fond, c’est bien., fight club.
Le regard concentré sur ces lignes extrêmement serrées, je me bornais toujours à ne pas jeter un seul coup d’œil à mon ami, mon meilleur ami. Je ne comprenais même pas d'où me venait cette soudaine lassitude ; moi qui étais connu pour n'être que son double totalement asservi, d'un calme détonnant, je ne pouvais même plus lever le regard jusque lui sans me dire que j'allais perdre ce calme légendaire. Pourquoi est-ce que je m'étais donné la peine de lui faire reprendre ses esprits ? Avais-je oublié à quel point il pouvait être irritant ? Même pour moi. Alors qu'il se détendait en laissant son éternelle colère exploser autour d'eux, je me contrôlais du mieux que je le pouvais, m'accrochant si lamentablement à mon livre que je m'en écorchais la main. Peut-être que je me serais habitué à un Isaac dépressif, peut-être qu'on se serait bien plus entendu au fond, peut-être qu'il serait tombé dans une charmante inertie qui l'aurait calmé, qui l'aurait empêché de tout casser sur son chemin. Peut-être qu'en devenant une loque en manque d'amour de sa trop chère Remy, Isaac aurait enfin reconnu toute son utilité. Peut-être qu'il aurait enfin compris que je pouvais en avoir marre de devoir tout réparer, tout gérer, tout faire à sa place. Peut-être même qu'il aurait commencé à me remercier pour tout ce que je faisais pour lui. Après tout, c'était mon meilleur ami, il ne pouvait pas simplement se rendre compte de temps en temps du mal que je me donnais pour lui faciliter la vie ? Lassé par tous ses caprices, tous ses problèmes relationnels, je me raccrochais de plus en plus violemment à ma plume. Alors que je tentais de passer outre son agitation, il m'adressa malheureusement la parole. “ Tu sais, si je te fais chier, dis le moi. Parce que là je remarque bien que c'est le cas, je suis pas con. „. Même en étant un homme des plus raisonnables, d'un calme et d'un contrôle étonnant, j'étais actuellement dans l'incapacité de contrôler, de refréner ce rire et ce sourire des plus ironique. S'il me faisait chier ? Qu'est-ce qu'il en avait à faire ? Il n'en avait jamais rien eu à faire de moi, des autres, tout ce qu'il attendait de moi était de ne pas trop le déranger, de le servir au mieux possible et que tout se déroule selon ses propres envies, ses éternels caprices et qu'on se fasse à ses insatiables accès de colères que je devais inlassablement réparer à sa place. S'il me faisait chier ? Bien sûr que oui. Bien trop souvent. Mais il serait incapable de comprendre cela, il prendrait ça pour une espèce d'affront puisque je n'étais pas à la hauteur d'un Rosier, même si c'était à moi de le faire vivre, le faire revivre. Mais je ne pu m'empêcher de lui répondre tout aussi durement que lui. “ Oh, non, tu n'es pas con. T'en as juste absolument rien à foutre des autres, alors, oui, ton comportement a tendance à me faire chier. T'as conscience que je suis censé être ton ami, ton « meilleur ami » comme tu te plaît à le dire – enfin, ton seul ami je crois. T'as conscience que je suis un être humain ? Que j'ai un semblant de vie en dehors de toi ? Tu t'es jamais dis que j'étais pas ton homme à tout faire ? Un remerciement de temps en temps, un peu de reconnaissance, ça te tuerait bordel ? Alors, oui, tu me fais chier. Mais je suis pas sûr que même en te le disant tu puisse le comprendre... „. J'avais explosé, c'était ma manière d'explosé et je ne me serais jamais permis une telle réplique en temps normal. Mais j'étais resté incroyablement calme, me surprenant moi-même. Ma voix était d'une neutralité inquiétante, tout en devenant plus ou moins sifflante par instant. Et, à l'image de mon air parfaitement détaché, de mon sourire presque tendre, je retombais dans mon livre dont je ne comprenais plus le moindre mot. Alors que je commençais à regretter mes paroles, à me dire que j'aurais du prendre sur moi, ne pas trop le brusquer, lui qui sembler vivre tellement de choses en si peu de temps. Au fond, je ne pensais pas à mal, mais Isaac ne pourrait jamais le comprendre, il pourrait jamais comprendre que malgré tout ce que je venais de lui sortir, il restait mon meilleur ami, le seul pour lequel j'acceptais de me donner autant de mal. Mais il était trop tard pour revenir sur mes paroles, et je comptais sur ma capacité de concentration et de contrôle pour ne pas réagir à l'explosion de fureur à venir. J'attendais sagement cette explosion, afin qu'il puisse redevenir fréquentable et que l'on retrouve nos agréables habitudes. Je m'amusais à essayer de deviner ce qu'il ferait, ce qu'il exploserait, ce qu'il anéantirais. Et j'étais désolé d'avance à l'idée des personnes qui croiseront son chemin une fois que sa fureur serait à son comble. Cette réflexion finit cependant à me rassurer : je n'étais donc pas devenue aussi ignoble qu'Isaac. Sauf que cette idée ne dura pas très longtemps. À entendre Isaac envoyer valser la table basse, je ne pu m'empêcher de laisser exploser un fou rire malsain qui le dérangerait encore plus, et qui dérangeait considérablement mon égo – moi qui me considérait comme l'être raisonnable et doux de notre trio. Je relevai alors la tête vers ce jeune homme totalement dérangé, un sourire des plus chaleureux, amical, trônant majestueusement sur mon visage lumineux. Je n'était pas amusé, je savais seulement parfaitement comment tout allait se dérouler. Je savais qu'Isaac ne resterait pas bien longtemps en ma compagnie, qu'il ne supporterait pas mon calme, qu'il hésiterait à tuer quelqu'un, peut-être même moi. Mais il finirait par prendre la fuite, détruisant tout sur son passage, jusqu'à ce qu'il ait laminé une assez grande partie des jeunes de Poudlard. J'avais au moins ce pouvoir sur lui, j'en étais presque fier et je le savourai pleinement à cet instant. “ Arrêtes trente secondes de griffonner ton bouquin à la con et aides moi à récupérer mon neveu! Leven, s'il te plait! Tu peux bien comprendre ça, au moins, non? „ Je ne pouvais plus me calmer, me contrôler. Ou peut-être que j'y prenais un étrange plaisir à le voir sortir de ses gonds, à devenir presque fou par mon simple comportement. Isaac, le grand Isaac Rosier n'était donc pas aussi supérieur. J'avais parfaitement réussi à le saisir au fil du temps, je le comprenais donc aussi bien que toutes les autres personnes que je manipulais, malgré son air insaisissable. “ Bien évidement que je peux comprendre, tu sais bien, je suis quelqu'un d'extrêmement compréhensif, je lui répondais terriblement amusé, mais, Isaac, est-ce que tu saisis que si je ne griffonnais pas mes livres jours et nuits, je serais dans l'incapacité de t'aider de quelque manière que ce soit ? Et même si je suis flatté d'avoir eu le droit à un s'il te plait, je crois que tu va devoir me laisser faire si compte revoir ton neveu un jour ou l'autre. Et, tu sais, rajoutais-je en attendant de voir exploser la tempête Isaac, tu devrais arrêter de tout casser sur ton chemin, ça fait trop enfantin désormais, tu as vingt-trois ans, tu es censé être mature. Surtout que je suis un peu las de tout réparer et de m'expliquer avec les autres à ta place. „
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MessageSujet: Re: la tempête, isaac.   la tempête, isaac. EmptyMer 13 Juil - 9:59

T’as rien à savoir toi, tu devrais oublier c’que tu sais voilà ton problème ! Oublie c’que tu crois savoir à propos de la vie, à propos de l’amitié et puis tout spécialement de toi et moi., fight club.
“ Oh, non, tu n'es pas con. T'en as juste absolument rien à foutre des autres, alors, oui, ton comportement a tendance à me faire chier. T'as conscience que je suis censé être ton ami, ton « meilleur ami » comme tu te plaît à le dire – enfin, ton seul ami je crois. T'as conscience que je suis un être humain ? Que j'ai un semblant de vie en dehors de toi ? Tu t'es jamais dis que j'étais pas ton homme à tout faire ? Un remerciement de temps en temps, un peu de reconnaissance, ça te tuerait bordel ? Alors, oui, tu me fais chier. Mais je suis pas sûr que même en te le disant tu puisse le comprendre... „ Prends ça dans la gueule Isaac. Prends ça et va te faire foutre avec. Parce que tu vois Isaac, t'es qu'un salop. Un gros con. La pire des enflures que l'école puisse avoir en son sein. T'es un salopard ingrat, qui ne sait pas dire merci, qui ne pense qu'à lui. Tu es égoïste, et fourbe. Et putain, qu'est-ce qu'on a put me le sortir tout ça. Je n'y avais pourtant jamais fait gaffe. Les gens m'ayant déclarer leur mépris de cette façon n'était pas rare, loin de là. Mais surtout, c'était des personnes qui me haïssait, voulant parfois même ma mort. Certes, j'exagérais peut-être. Il n'empêche que ces personnes ne pouvaient pas me voir. Alors, je prenez ces propos venant de leur part comme un compliment. Sauf que là, celui qui venait de me dire tout ça, de l'insinuer, n'était pas censé me détester. Il était pour moi, comme il l'avait si bien dit, mon meilleur ami. Je le considérais même comme un frère. Alors entendre ça sortir de sa bouche avait été pire qu'une claque, pire qu'un sort jeté entre mes deux yeux. Comme si je m'étais pris une rafale de Conjonctivite en plein dans la figure. Et ça me mettait en rage. Une colère monstrueuse qui faisait battre mon sang dans mes tempes, qui contractait mes muscles et qui faisait ressortir chaque détail de mes bras. “ Arrêtes trente secondes de griffonner ton bouquin à la con et aides moi à récupérer mon neveu! Leven, s'il te plait! Tu peux bien comprendre ça, au moins, non? „ J'avais hurler. Je n'en pouvais plus d'entendre le bruit de sa plume sur le papier. Le sourire satisfait, amusé qu'il me lança me fit grincer des dents. J'avais envie de tout foutre en l'air, de tout démolir et de me barrer. Loin de tout. Loin de Poudlard. Partir. Il me poussait tellement à bout que mon poing vint se planter dans le premier objet -que je n'eus le temps d'identifier- qui passa sous ma main. Je serrai poings et dents, essayant de ne pas exploser totalement, de ne pas démolir plus que ce que j'avais déjà fait. Je tentai, en vain, de respirer et de reprendre le contrôle de moi-même. Mais je n'avais jamais été doué à ce jeu là. Le calme du trio c'était Leven, pas moi, ni même Marcus. Lui, il était plutôt celui qui bougeait tout le temps, virevoltant autour de nous comme un moucheron. Au final, Leven ne comprenait pas l'enjeu. Il ne se doutait pas de l'importance de ce que je lui demandais. Je voulais récupérer Noah, pour Madeline, pour le garçon de trois ans qui ne devait pas comprendre ce qui se passait ni où il était. Il fallait que je le retrouve, que je le ramène. Et, évidemment, la seule personne pouvait m'aider refusait obstinément. Au fond, bien plus que tout le reste, c'est ça qui m'énervait. Ça, et son fou rire. Il se foutait de ma gueule et je ne pouvais pas le supporter. Je ne pouvais plus rien supporter, en fait. J'étais sur les nerfs, à vif. Et pourtant, je l'écoutai quand même dire ce qu'il avait à dire. “ Bien évidement que je peux comprendre, tu sais bien, je suis quelqu'un d'extrêmement compréhensif, mais, Isaac, est-ce que tu saisis que si je ne griffonnais pas mes livres jours et nuits, je serais dans l'incapacité de t'aider de quelque manière que ce soit ? Et même si je suis flatté d'avoir eu le droit à un s'il te plait, je crois que tu va devoir me laisser faire si compte revoir ton neveu un jour ou l'autre. Et, tu sais, tu devrais arrêter de tout casser sur ton chemin, ça fait trop enfantin désormais, tu as vingt-trois ans, tu es censé être mature. Surtout que je suis un peu las de tout réparer et de m'expliquer avec les autres à ta place. „ Faux, il ne comprenait pas sinon il ne ferait pas autant d'histoire pour quelques morceaux de verre et de cristal brisés, quelques portes enfoncées ou ce genre de chose. Il est vrai que j'avais toujours admiré Leven pour son calme incroyable. Il n'explosait pas, ou du moins il n'avait pas besoin de le faire en hurlant comme moi. Dans un sens, je l'enviais. Cependant, ça ne suffisait pas à me calmer, bien au contraire. Je ne supportais pas son petit air amusé, satisfait. De nouveau, je saisis ma baguette et, dans un mouvement que je ne contrôlais pas totalement, j'envoyais valser ses bouquins, faisant ainsi voler les pages dans toute la pièce. Je le fusillai du regard. Pourquoi est-ce que, tout à coup, tout partait en live? Pourquoi les gens prenaient ce malin plaisir à me rajouter des emmerdes sur le dos? Pour se venger? Pour tout simplement me faire chier? Pour me montrer quelque chose? Oh et puis de la merde. Je n'avais pas envie de me mettre à essayer de comprendre les gens, c'était peine perdue, une perte de temps incroyable et d'un ennui mortel. J'avais d'autre chats à fouetter. Je marchai alors d'un pas rapide vers lui et, une fois à son niveau, je m'arrêtai. Je le fixai, droit dans les yeux et, secouant légèrement la tête, je dis : “ Va te faire foutre. J'me démerderais. „ Lui jetant un regard méprisant, je sortis de la salle commune et, énervé comme jamais, je montai les escaliers. Un groupe de quatrième année passa à côté de moi, me bloquant partiellement le passage. J'étais tellement à vif que je les envoyais tous dans le mur. J'entendis l'un d'entre eux crier, sans comprendre pourquoi. Je savais juste que j'allais encore avec des emmerdes.

SUJET TERMINE.
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