« Ma fille, une Gryffondor ! » un large point s’abattit sur la table à manger des Malfoy. Le patriarche de la famille n’était pas content, pas du tout. Depuis quand la famille Malfoy dérogeait à la règle ? Tous devaient être de la maison Serpentard, cette règle c’était révélée tellement juste au fil du temps qu’on aurait pu croire la famille Malfoy reliée à celle de Serpentard. Moi, je ne bougeais pas, je regardais mon père, comme si il aurait pu être capable de me manger toute crue, ou pire. De me tuer sur le champs. Sa main droite était crispée si fort sur sa baguette que ses jointures blanchirent immédiatement. J’étais la honte de la famille et je le sentais bien, ce poids qui pesait sur moi. J’avais baissé les yeux, de peur que mon père ne prenne mon regard pour de l’insolence. Il se déplaça alors jusqu'à moi et m’attrapa par le bras pour me forcer à me lever. Il me faisait beaucoup trop mal à l’épaule et une larme perla au coin de mon œil gauche mais ne coula pas. Si une chose était sur c’est que je n’étais pas une faible fille. Je n’avais que douze ans, je revenais tout juste de Poudlard, ma première année était finie. Mon père me força alors à remonter dans ma chambre et je ne pus en sortir pendant quelques jours, ce fut l’elfe de maison qui m’apporta donc un peu de nourriture. Cet elfe était très gentil et je lui aurais bien donné un vêtement pour la peine mais je n’étais pas son maitre, c’était mon père qui devait le libérer, pas moi. Dommage. C’était la seule compagnie que j’aurais pu espérer avoir, puisque ma famille me traitait comme une pestiférée. Comme si le simple fait de m’approcher ferait d’eux des traites à leur sang. Finalement ma mère réussit à calmer mon père, en lui disant que la répartition ce faisait trop tôt et que je finirais bien par rentrer dans le rang, que la maison Gryffondor ne révélait peut être qu’un grand courage de ma part. Et ainsi la vie continua.

Si ma mère avait eu raison sur un point me concernant, c’est que j’étais une jeune femme pleine de courage. Je brulais d’envie de me battre pour les causes qui m’étaient chères comme l’égalité totale entre les sangs purs, les sangs mêlés et les né moldus. Pourtant je n’en faisais rien, parce que j’étais trop jeune ou que mon nom me retirai toute crédibilité. Je détestais devoir porter ce nom, pour certaines personnes de ma maison j’étais une intruse dans leur salle commune qui était pourtant autant la mienne que la leur. Puis pour les autres serpentards qui respectaient pourtant énormément ma famille, je n’étais qu’une traitre à son sang à qui il ne fallait pas adresser la parole. J’avais finalement trouvé quelques amis dont Bridget, la plus jeune des Weasley ? J’avais rencontré la jeune fille à la bibliothèque, étant toute deux très studieuse, il n’était pas étonnant que l’on se soit rencontré là-bas. La magie me fascinait totalement, j’avais lu une bonne dizaine de livres avant mon entrée en première année et lisait chaque livres que nous devions avoir pour l’année à venir durant l’été. C’était plus fort que moi, la lecture me reposait et me forçais à penser à autre chose alors c’était avec délice que je m’y plongeais.

Cet été là, j’allais le passé avec Bridget, j’avais 15 ans et elle 13 mais peut importe, la différence d’âge n’avait jamais été un problème pour moi, je n’avais pas forcement beaucoup d’amis alors si je devais en plus les trier selon leur âge, je n’en aurais vraiment plus. Les Weasley étaient des gens très accueillants et tolérants, je passai avec eux un de mes plus beau été. Ma famille n’avait d’abord pas approuvé que je passe l’été avec toute une famille de traitres à leur sang mais finalement j’y allai tout de même. Je pense que mon père était finalement bien content de ne pas avoir le vilain petit canard de sa famille dans ses pattes et moi j’étais plus qu’heureuse de ne pas avoir à subir ces éternelles remarques sur ma maison.

Septième année. J’avais 17 ans depuis peu et je savais que j’allais devoir passer mon A.S.P.I.C cette année. Je ne stressais pas du tout, j’étais une très bonne élève, du genre qui sait tout sur tout parce qu’elle à tout lu, mais je me fichais de ce que les gens pouvaient bien raconter, pour le moment je ne pensais qu’a avoir mon diplôme rapidement et de pouvoir commencer à me concentrer sur ce que je voulais faire de ma vie, plus tard. J’avais donc prévu d’étudier quelques semaines avant les épreuves et c’est ainsi que je me retrouvai assise à l’une des tables de la bibliothèque le nez dans un livre particulièrement volumineux. Une voix se fit alors entendre tout près de moi mais j’étais tellement dans ma lecture que je n’entendis rien. Je finis par lever la tête lorsque cette voix se fit plus insistante et vis un beau jeune homme me regarder. « Les potions te fascinent à ce point ? » me demanda le jeune homme, le livre que je lisais était en effet un livre sur les potions, je souris faiblement avant de poser une main sur le livre, sans regarder ce jeune homme. « Je.. Non. Je,.. C’est bientôt les examens. » dis-je en levant les yeux vers le garçon, il s’assit alors devant moi sans même me demander mon avis et souris à nouveau, il était vraiment beau… Il se présenta ensuite comme étant Daniel. Il devint rapidement un de mes meilleurs amis, c’est simple quand je n’étais ni avec Bridget, ni avec mes livres, j’étais avec lui. C’était un Grindelmonk, un né-moldus donc mais je m’en fichais complètement moi, c’était un très bon ami, voire plus…