Ysolde était tête en l’air ce temps ci, l’année commençait à peine et elle était déjà entrain de faire ses devoirs… c’était tellement elle, tellement elle de s’acharner au travail. Elle détestait avoir des mauvaises notes, elle détestait être en retard, dans son travail, ou dans la vie. Elle n’était pas maniaque, enfin… un peu quand même. Ysolde était toujours ponctuelle, c’était à se demander si en l’envoyant à serpentard le choixpeau n’avait pas commis une erreur : Ysolde était une bonne serdaigle intelligente, et futée, mais, elle était rusée et arrogante, c’était sans doute ce qui lui avait valu une place à serpentard. A serpentard, elle avait des amis, notamment Isaac, un serpentard et ami, d’ailleurs, au terme d’un échange de lettre ils avaient convenu de se voir au bord du lac noir. Ysolde aimait le lac, vraiment, c’était calme, et magnifique ; d’ici, on pouvait observer le château. Ysolde avait délaissé son uniforme pour un jean et un pull, elle était morte de froid à Poudlard, et ce toute l’année. Elle était incroyablement frileuse, en septembre la plupart des élèves se promenaient en t-shirt ou en chemise, pas elle, elle gardait un pull. Je vous laisse imaginer l’hiver, elle était emmitouflée dans son manteau, avec une écharpe des gants qui ne la quittaient presque jamais ; quoi qu’il en soit, aujourd’hui il ne faisait pas un froid polaire.

Ysolde arriva sur les berges du lac, et vit au loin assit dans l’herbe Isaac. Elle laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres, elle était de bonne humeur – ce qui soit dit en passant était rare – elle avait passé une bonne journée, avec le soleil, les cours – oui, elle adorait aller en cours. Elle arriva à pas de loup, et se laissa tomber en douceur dans le pelouse aux côtés du serpentard qui lui dit alors : C'est donc vrai. Tu n'es pas portée disparue. Elle esquissa un sourire. Non, elle n’était pas portée disparue, elle avait juste désertée la salle commune de serpentard pour éviter de croiser son inhumaine de sœur, Bellatrix. Elle ne voulait pas avoir à faire à elle, non, elles n’étaient pas si sœur que cela quand on y pense, puis, il ajouta : Alors, raconte. Tu avais quelque chose à me dire, à ce qui parait? Ysölde s’installa alors dans l’herbe s’installant en tailleur, il n’y avait que comme cela qu’elle était bien. Elle leva un instant les yeux vers le château, puis posa son regard sur Isaac avant de dire : Non, je ne suis pas portée disparue, j’ai juste eut tendance à déserté la salle commune pour éviter de croiser mon idiote de sœur. Sa sœur, qu’est ce qu’elle ne l’aimait pas celle là, la rupture était désormais marquée, cette rupture qui pendant des années avait été incertaine était désormais irrémédiable. Oui, oui, oui ! dit-elle la voix douce et de bonne humeur : tu savais que j’avais des soucis de mémoire – bref, après les attentas et mon petit séjour à St Mangouste – j’ai « recouvré » la mémoire, mais, le pire – quoi que, le mieux – c’est que mon idiote de sœur n’est que ma demi sœur. C’était la première fois depuis un moment qu’Ysolde voyait les choses de façon positive. Elle avait découvert un tas de chose, mais elle préféra parler de sa sœur, enfin sa demi sœur. Ysolde esquissa un léger sourire, c’était la première fois qu’elle en parlait à quelqu’un c’était assez soulageant d’un côté, Ysolde se disait que si sa sœur et elle n’avait jamais été proche, c’est parce qu’elles n’étaient qu’à moitié liée par le sang. Elle regarda alors isaac et dit alors : Et toi, tu voulais me parler d’un truc ?

(...) Si je ne disais rien, les gens supposaient toujours le pire., fight club.

En voyant le sourire d'Ysölde après ma remarque, je compris tout de suite qu'elle était de bonne humeur, ce qui était un très bon signe : ça n'arrivait pas souvent, voire même vraiment rarement. Alors j'en profitai, et je le lui rendis avant de fixer l'horizon du Lac Noir, dont la surface brillait sous le soleil couchant. Il était vrai que l'on voyait de moins en moins Ysölde dans la salle commune de vert et argent, et ceux qui la connaissaient un minimum savait que la chose qui lui servait de sœur en était la cause. Il m'arrivait assez souvent de me demander comment elles pouvaient faire partie de la même famille. C'était tout bonnement incroyable. Elles étaient si.. Si.. Si différentes. Je ne pouvais d'ailleurs pas voir en peinture Bellatrix. Je demandai alors à Ys de me raconter ce qu'elle avait à me dire, lui prêtant une oreille attentive sans pour autant lâcher du regard cet horizon. “ Non, je ne suis pas portée disparue, j’ai juste eut tendance à déserté la salle commune pour éviter de croiser mon idiote de sœur. „ Bingo. J'avais, encore une fois, eut raison. La haine entre les sœurs Wilkes n'était un secret pour personne. Elles ne s'aimaient pas et le tout Poudlard était au courant de cette histoire. Les élèves adoraient se tenir au courant des derniers ragots, et les crêpages de chignons entre filles faisaient partie de leurs sujets préférés. Il fallait bien avouer que c'était on ne peut plus divertissant. Je n'eus pas le temps de répondre qu'Ysölde reprit, d'une voix douce, de bonne humeur, qui faisait plaisir à entendre. “ Oui, oui, oui ! Tu savais que j’avais des soucis de mémoire – bref, après les attentas et mon petit séjour à St Mangouste – j’ai « recouvré » la mémoire, mais, le pire – quoi que, le mieux – c’est que mon idiote de sœur n’est que ma demi sœur. „ Ceci explique cela, deux filles aussi différentes ne pouvaient pas être liées d'une telle façon par le sang et, d'un côté, ça me rassurait d'apprendre ça : Ysölde n'ayant qu'une partie de ses gênes en commun avec Bellatrix, elle avait donc moins de chance de finir comme cette furie et je n'aurais donc peut-être pas à la supporter avec un tel caractère de merde. Je pouvais souffler un peu. “ Je me disais bien qu'elle ne pouvait pas être aussi proche de toi, t'es trop bien pour ça. En tous cas, je suis ravi pour toi! Et je suppose qu'il faudra que l'on fête cette nouvelle d'une façon ou d'une autre, n'est-ce pas? „ Le 'ça' pouvait être interprété de deux façons : soit il s'agissait du lien de sang, soit de Bellatrix elle-même. Je serais plus tenté par dire que je visais la deuxième solution. Quant au fait de fêter cette nouvelle et bien.. C'était la meilleure chose que j'avais apprit ces dernières jours et puis, je devais bien avouer que j'en avais réellement envie, de mon Whisky. Je continuai de fixer l'horizon d'un regard vide, attendant qu'Ysölde continue -ou non- son discours sur ce qu'elle avait apprit d'autre. C'est alors qu'elle posa la question. “ Et toi, tu voulais me parler d’un truc ? „

En réalité, j'avais plusieurs choses à lui confier, en commençant par ma séparation, durant l'été, avec Remy. Encore. Et cette colère chronique qui m'habitait depuis que ça s'était passé. Mais il était vrai que je n'étais pas pour rien dans cette histoire : nous savions l'un comme l'autre ce qui allait se passer si nous nous remettions ensemble. C'était à chaque fois la même rengaine, comme une ritournelle qui n'en finit jamais. Et dire que j'aurais voulu faire d'elle ma femme.. Si ça venait à se faire, il y aurait des étincelles tous les jours à la maison, jusqu'à ce que le feu prenne et ravage tout. Venait ensuite cette histoire de baisers échangés avec Leven, qui ne m'adressait d'ailleurs plus la parole depuis alors que je n'en étais pas à la base. Dans les couloirs, dans la bibliothèque, et encore dans la bibliothèque. Des baisers dont on ne connaissait pas le pourquoi du comment, la raison pour laquelle nous avions fait ça. Et comme toujours, en dernier lui, cette envie de meurtre en apercevant Phineas dans les couloirs. Je lançai un faible sourire, droit devant moi, qui était en réalité adressé à ma meilleur amie. “ Et bah écoutes.. Remy et moi avons rompu cet été. Encore une fois, et ça me tue de plus en plus ce petit jeu. Comme si elle ne savait pas ce qu'elle représentait pour moi. Après Leven m'a embrassé dans les couloirs, et je l'ai embrassé dans la bibliothèque. Et je compte tuer Phineas. D'ailleurs, si tu veux m'aider pour le dernier point, je suis totalement d'accord. „ Je détournai enfin les yeux de l'eau, et regardai Ysölde. Je lui souris à pleine dent, dévoilant une mâchoire parfaite, totalement blanche. Au fond, j'espérais qu'elle ne relève pas pour Leven, ou du moins qu'elle ne pose pas trop de question. Mais c'était Ysölde Wilkes alors, forcément, j'étais presque certain que j'allais subir un interrogatoire sous peine de torture si je refuse. Soit. [/size]

Ysolde se sentait bien, tellement bien. Elle se sentait comme libéré depuis qu’elle avait retrouvé sa mémoire, elle semblait privée de ce poids qui l’oppressait, et qui lui coupait l’envie de sourire. Maintenant elle se souvenait de tout, des rires avec son frère Ramsey, des Noel en famille, de sa mère. Elle remarquait qu’aussi loin que remontait ses souvenirs, son père était un monstre, insensible, inhumain, elle se demandait comme une femme aussi caractérielle que sa mère, aussi forte pouvait s’être inclinée devant lui à ce point. Je me disais bien qu'elle ne pouvait pas être aussi proche de toi, t'es trop bien pour ça. En tous cas, je suis ravi pour toi! Et je suppose qu'il faudra que l'on fête cette nouvelle d'une façon ou d'une autre, n'est-ce pas? Ysolde avait longtemps essayé de ressembler à Bellatrix, elle avait longtemps voulu être comme elle, avoir les cheveux ébènes. Elle avait essayé d’être aussi méchante qu’elle, en vain. Bella ressemblait à leur père, insensible, inhumaine, un monstre. Aujourd’hui, elle ne regrettait pas d’avoir échoué à lui ressembler. Je suis fière de ne pas lui ressembler. Elle et ses cheveux noirs aussi cassants que de la paille, et son regard de hiboux égaré fou à lier. Sa sœur n’était plus sa sœur désormais. Elle la détestait, si elle avait eut un soupçon d’égard pour Ysolde, qui pendant un temps aurait tout donné pour avoir la reconnaissance de sa chère et tendre grande sœur. Sa voix était cassante, elle adorait critiquer, et casser les gens dans leur dos, et elle savait qu’isaac ne l’appréciait pas, chouette. Elle esquissa ensuite un sourire avant de dire : Sûr qu’on va fêter ça, je ne suis qu’à moitié apparenté à cette folle. A la prochaine sortie à Pré Au Lard, je paie ma tournée ! A moitié, hélas, son père restait son père, elle n’avait en commun avec lui que sa mesquinerie et sa capacité à élaboré des plans complexe, Ysolde était stratège, un vrai napoléon.

Elle lui demanda alors ce qu’il avait la lui dire, car dans sa lettre il semblait avoir des choses à dire. Elle était toujours très curieuse, elle aimait régulièrement connaitre les derniers potins, connaitre les petits secrets des gens, une vraie commère ; mais elle savait respecter ses amis, et leurs secrets, cela lui paraissait essentiel. Isaac était son ami, elle respectait les secrets, ou les choses qu’il lui confiait, c’était normal : c’était la confiance. Et bah écoutes.. Remy et moi avons rompu cet été. Encore une fois, et ça me tue de plus en plus ce petit jeu. Comme si elle ne savait pas ce qu'elle représentait pour moi. Après Leven m'a embrassé dans les couloirs, et je l'ai embrassé dans la bibliothèque. Et je compte tuer Phineas. D'ailleurs, si tu veux m'aider pour le dernier point, je suis totalement d'accord. Elle le fixa, et bien dit donc, dans sa vie il se passait bien des choses. Elle le regarda, d’un air intéressé par ce qu’il venait de dire. Son vilain défaut était sa curiosité, et là il venait de la poussé à poser des questions, une redoutable inquisitrice quand elle le voulait, elle lâcha alors : Et bien mon cher Rosier, permet moi de te dire que ta vie est un sacré bordel. Elle s’assit confortablement, et repris : Bien, on va reprendre tout ces sujets brûlant un par un, et je précise que pour Phineas, tu te démerde, vous avez vos histoires de familles, j'ai les miennes, j'ai ma soeur à tuer avant. Sa voix était douce, et enjouée. Elle aimait parler potin, une vraie gonzesse comme on dit. Sujet numéro un… notre chère Remy. Vous êtes impossible tous les deux, vraiment. Si un jour vous vous mettez réellement ensemble, je serai surprise – agréablement cela va se soit. Ça vous ait jamais venu à l’idée de… parler, de faire des concessions ? Je sais que je ne suis pas la mieux placée pour parler d’histoire de cœur, mais bon. Un sujet à la fois, c’était amplement suffisant, sinon, ils allaient s’emmêler les pinceaux. Mais avant de porter un jugement, explique-moi ce qui s’est passé, histoire que je puisse être objective !