Je grimpais lentement à l'échelle pour monter sur le toit de la maison, une idée farfelue je vous l'accorde, mais j'avais seulement six ans et je ne rêvais que d'une chose: monter au ciel. Plus j'étais en hauteur et plus un sentiment de sécurité m'entourait, les gens avaient trop peur pour venir me chercher des ennuis là-haut. A cette âge là, je grimpais n'importe où, toujours sur la branche d'un arbre. J'étais donc sur la toiture de ma maison, sans surveillance, seul une voisine affolée criait à en perdre la raison... Mais je savais bien qu'il n'y avait aucun risque, j'étais montée sur ce toit des milliers de fois sans que personne ne me voie. Le vent me soufflait dans les cheveux, mes yeux se laissaient vivre, et soudainement je glissa sur une tuile qui m'entraina vers le bas de la toiture. J'étais prise dans une roulade, essayant de m'agripper à n'importe quoi je sentis plusieurs fois la fin me sauter aux yeux. La bonne vieille voisine criait et elle partit dans un mouvement d'hystérie appeler les secours. Je me rattrapa à la gouttière, du bout des doigts, je tenais et mes yeux se concentrèrent dans le vide. J'ai toujours su que je n'étais pas comme tous le monde, mais ce jour là fut le début d'une longue suite de péripéties. J'étais donc suspendue, dans le vide, si je lâchais, le choc serait sans pitié et pourtant je voulu lâcher, comme pour me tester moi même. Décrochant un à un mes doigts de la gouttière, je me laissa tomber et je pria très fort pour ne pas finir en morceau. Il devait bien y avoir un étage et pendant ma si rapide chute je me sentis ralentir pour finalement atterrir sur les fesses, juste avec un ou deux bleus. " C'est ici ! C'est ici Mr. L'ambulancier. La jeune fille est tombée !! " dit la vieille voisine en voyant les urgences arrivées... Mais moi, je voulais garder ma dignité et je ne voulais pas me faire gronder par mes parents, alors je nia toute l'histoire. Par ma faute, la voisine fut placée dans une maison de retraite sous haute surveillance, elle jure encore aujourd'hui m'avoir vu tomber du toit, chose complétement surréaliste dans un monde rationnel: celui auquel je n'avais jamais réussi à m'adapter.
A L'école, mes camarades me qualifiaient d'"étrange" et de " bizarre ". Je restais toujours, indépendante dans mon coin et je me faisais sans cesse punir car je montais sur les murettes et tous ce qui se trouvaient en hauteur. Je n'ai jamais réussi à me faire accepter de ce monde, ce monde de moldus qui m'a méprisé jusqu'au bout. Même les parents disaient que j'avais mauvaise influence et que j'allais finir dans un asile de fous. Pourtant, j'étais très douée, j'étais la première de ma classe, les instituteurs me qualifiaient de surdouée car je ne m'intéressais à rien et pourtant je réussissais brillamment. Mais maintenant, je sais, que ce monde là manquait de fantaisie, de rêve et d'illusion. Il était refermé sur lui même, les gens niaient l'impossible pour se rassurer et le monde tournait rond. Malheureusement, rien ne se passe vraiment comme on le souhaite. Mes parents m'ont toujours défendu, ils disaient que j'étais une enfant introvertie mais très prometteuse. C'est là que je reconnais bien le proverbe " L'amour est aveugle ". Enfin, passons, tout ça pour dire que le monde des moldus, c'est pas mon truc, aujourd'hui, je les déteste tous : à l'exception de mes parents.

Dans l'année de mes dix ans, je reçu plusieurs lettres étranges qu'on ne lut jamais. Mes parents disaient que c'était une farce, que un courrier venant d'une sois disant école des sorciers ne méritait même pas d'être lu. Je manqua à plusieurs reprises de rater ma vie, si jeune ... Mais un jour, mes parents quittèrent la maison pour aller faire des courses et oublièrent le courrier sur la table de la cuisine. Ma curiosité prenant le dessus, je m'asseye sur une chaise, pris le courrier entre mes doigts et j'hésitai à plusieurs reprises de l'ouvrir. J'avais un pressentiment. Téméraire, je me lança, mais à peine de je déchira l'enveloppe, le courrier s'envola dans les airs et se mit à parler. Je vous le jure, je ne suis pas folle même si à ce moment, malgré mon jeune âge, j'étais convaincue de l'être. " Bonjour Muse Jacque Williams ! C'est ton cinquième courriers ! Il était peut-être temps de l'ouvrir... Enfin bref ! J'ai l'honneur de t'annoncer que tu es une sorcière. Non ce n'est pas une blague, tu n'as jamais remarqué que tu étais spéciale ? [...] Bon, à bientôt à Poudlard. ", le courrier parlait d'une voix féminine et rassurante, on pouvait même discerner des lèvres rouges. A la fin de ce long message, le courrier se déchira en morceau et je resta coller sur ma chaise. J'y croyais, c'était certain mais comment annoncer à mon âge, à mes parents, que je suis une sorcière. " Mais oui,tu es une mignonne petit sorcière. La plus belle de toutes ... Si tu veux je t'achèterais le costume. " était le discourt de ma mère à chaque fois que je lui en parlais. Et puis tous s'enchaîna très vite, un monsieur de poudlard vint expliquer et prouver l'existence de poudlard à toute la famille. De file en aiguille, j'achetai une baguette, un chat noir, des tas de bouquins étranges, et je traversa un mur de la gare pour pouvoir prendre un train qui me conduira jusqu'à Poudlard.

J'étais une odieuse personne, tout comme aujourd'hui. Dans le train, je ne sympathisai qu'avec les sangs purs et mêlés, je compris très vite comment marchait cette histoire de sang. Je me réserva le droit de dire à tous que j'étais moi aussi un sang mêlé même si aujourd'hui tout poudlard s'est que je suis une moldue. Mais ma réputation est bien au dessus de ça, je suis celle qui fait connaître les pires horreurs à celui qui osera me rappeler que je suis moldue ou parler de moi de la sorte. C'est une part de moi même que j'ai renié, et encore aujourd'hui je suis dans l'incapacité de montrer une preuve de gentillesse à un moldu.