Maxence-Beryl venait de quitter sa sœur aînée appartenant à la maison verte lorsqu’elle la vit s’approcher d’un étudiant avec un sourire charmeur aux lèvres. Elle faisait toujours cela, draguer, manipuler, détester. La jeune blonde se demandait même si sa propre sœur ne la détestait pas. Peut-être qu’en apparence oui, mais qu’au fond non. Après tout, Maxence-Beryl était la seule du trio Huntington-Dallaway à ne pas être détestable. Comme si, entre la sœur aînée et la cadette, il y avait eu un raté. Une blonde qui ressemblait à un ange, déchu bien entendu. Une femme généreuse et amicale. Elle ne ressemblait en rien à ses deux sœurs qui, même si elles ne l’avoueront jamais, se ressemblait en beaucoup de choses. Elles étaient garces, toutes les deux, sans exception. Regardant sa sœur chuchoter quelque chose à l’oreille du jeune serpentard sourire mi charmeur mi sournois aux lèvres, elle ne put s’empêcher de soupirer. La jeune rouge ne ressemblait en rien à cette panthère qui ne faisait qu’une bouchée des hommes. Reprenant comme il faut les deux livres qu’elle tenait dans ses mains, elle se rendit à la bibliothèque pour les rendre.

Les couloirs étaient bondés. Des rires se faisaient entendre, des voix graves, d’autres plus douces, ce doux tumulte rendait Maxence-Beryl heureuse. Poudlard c’est ça qu’elle aimait. Cette joie de vivre des étudiants et lycéens qui se perdait petit à petit. Les couloirs étaient en fait, l’un des seuls endroits vivants. Depuis peu, Poudlard se transformait en véritable champs de bataille. Les sangs mêlés et les sangs de bourbes étaient traqués. Depuis quand jugeait-on un bon sorcier par la pureté de son sang ? Complètement ridicule. Ce bonheur passager rendait simplement Maxence-Beryl heureuse. Mais elle ne se perdit pas dans la masse, elle devait rendre les livres à la bibliothèque avant que cette dernière ne ferme. Se perdant dans la masse, elle en ressortit très vite, évitant de croiser ses connaissances qui pourraient la retenir et la faire louper l’heure de la fermeture de la bibliothèque. Courant dans les escaliers menant à la grande pièce. Arrivée au quatrième étage, Madame Pince, la bibliothécaire, ne put s’empêcher de féliciter Mlle Huntington-Dallaway, dix minutes plus tard, elle aurait été retrouvée pétrifiée n’ayant pas rendu les livres à temps. La bibliothécaire était impitoyable et avait ensorcelé tout les livres empêchant qui qu’onc de les voler. Mais ça, c’est ce qu’elle disait, puisque Maxence-Beryl possédait deux livres de la bibliothèque non rendu depuis des mois. La blonde lui fit un sourire des plus hypocrites avant de sortir de la salle murmurant un « connasse » entre ses dents. C’est à ce moment là qu’on se rendait compte que finalement, la plus parfaite des Huntington-Dallaway avait un lien avec cette famille où les membres étaient connu pour être sans scrupule, égoïste et garce à souhait. Il n’y avait aucun doute sur ses liens familiaux lorsque, dans les rares fois, la blonde s’énervait. D’ailleurs, note à vous-même, ne jamais intervenir dans une dispute où les trois sœurs Dallaway sont en conflit. Elles peuvent très vite en venir aux baguettes. Mais ça, c’est rare, puisque Maxence-Beryl fait en sorte que cela n’arrive jamais. Passant ses mains sur son jean et son débardeur accompagné d’un gilet noir, la jeune femme décida d’aller rejoindre le réfectoire pour manger.

Il était tard, les élèves devaient déjà être dans leur dortoir et pourtant, on pouvait en apercevoir quelques uns dans les couloirs. La plupart était des étudiants donc moins contraignant que les lycéens qui devaient déjà être dans leurs lits. Passant ses mains dans les cheveux, Maxence-Beryl rejoignit l’extérieur de Poudlard avec un gros pull sur le dos pour vaincre la fraicheur de la nuit. Zaïna, le fléreur de Maxence-Beryl était à ses pieds. Elle l’avait obtenu à ses huit ans, cadeau offert par son père, un parmi tant d’autres excepté que celui là était le plus beau qu’elle n’ai jamais reçu. Maxence-Beryl s’en contre fichait des cadeaux de son père achetés une fortune. L’argent ne faisait pas le bonheur, la preuve, aucune de ses filles ne l’aimait. S’asseyant au bord du lac, la jeune blonde aimait la nature et l’eau. Elle voudrait d’ailleurs travailler dans le domaine des créatures magiques. Elle colla ses jambes contre son torse tout en caressant son fléreur. Elle resta ainsi durant une dizaine de minutes avant que, justement, les narines de Zaïna ne se délitèrent, signe qu’une personne peut recommandable était à la ronde. Maxence-Beryl regarda son animal de compagnie dans les yeux et l’absence de crainte dans son regard n’indiquait aucune menace la mettant en danger, une personne seulement peu recommandable faisait son approche. Des pas lourds se firent entendre derrière elle. Elle ne prit même pas la peine de se retourner, elle savait déjà qui était derrière elle.

« Ta masse se transmet dans tes pas, t’es reconnaissable à des kilomètres à la ronde Montgomery »