Les vacances s’étaient déroulées à une rapidité effrayante puisque nous en étions déjà à plus de la moitié, ce qui signifiait que la reprise des cours était de plus en plus proche. Les événements qui avaient eu lieu cet été n’enchantaient pas réellement la née-moldue pour son retour à l’école de sorcellerie. Tout cela était tellement stupéfiant. Lorsque les nouvelles lui étaient parvenues, la jeune fille avait eu énormément de mal à le croire. Poudlard, dévasté par un attentat. Elle avait presque failli ne plus pouvoir revenir à l’école de sorcellerie après cela, tellement cela avait inquiété ses parents. Elle avait eu la mauvaise idée de leur raconter et voilà qu’ils s’étaient mis en tête de garder leur petite fille avec eux et de ne plus la laisser aller dans ce monde magique qu’ils ne connaissaient pas réellement. Heureusement que sa tante était intervenue pour les remettre sur le chemin de la raison. Cela faisait plus d’un an à présent qu’elle se battait pour avoir autant de droit que n’importe quel sorcier de sang-mêlé ou de sang pur. Elle était une battante et elle n’abandonnerait probablement jamais. Même si elle savait qu’après ce qui s’était passé cet été, sa vie dans l’école de sorcellerie Poudlard risquait d’être encore plus difficile que l’année passée, elle ne comptait pas se laisser abattre. Ce n’était vraiment pas son genre.

Scarlet avait donc choisi cet après-midi ensoleillée d’Août pour aller acheter ses nouvelles fournitures scolaires au Chemin de Traverse en compagnie de sa tante. Malgré le fait que la rentrée était dans quelques semaines, beaucoup de parents avec leur enfant venaient déjà acheter leurs fournitures scolaires. C’est pourquoi, la jeune fille avait du faire la queue pendant près de trois quart d’heure dans le magasin de Fleury&Bot pour pouvoir acheter son matériel. Le fait qu’il y avait une séance dédicaces amenait également beaucoup de monde et la durée d’attente n’en était que plus longue. Scarlet en avait profité pour acheter plusieurs livres sur la magie pour sa lecture personnelle, ainsi que ceux qu’elle devait avoir à sa disposition pour sa septième année d’étude. Elle avait également fait le plein de rouleaux de parchemins, plumes et encres, puis avait quitté le magasin après avoir payé. Au moins une bonne chose de faite. Scarlet n’avait rien d’autre à faire de particulier pour sa journée et elle n’avait pas particulièrement envie de rentrer chez elle immédiatement. Comme sa tante avait des choses prévues pour terminer sa journée, elle décida de lui laisser les fournitures qu’elle venait d’acheter et de rester un peu sur le Chemin de Traverse. Après tout, c’était bien l’un des rares endroits où elle pouvait encore se rendre depuis les décrets sur les nés-moldus et passer toute ses vacances enfermée chez soi n’était pas très intéressant. Sortir avec des amis moldus n’était plus aussi intéressant qu’autrefois et ses amis sorciers lui manquaient réellement. Elle aurait peut-être la chance d’en croiser un au Chaudron Baveur.

Après avoir embrassé sa tante, elle se dirigea d’un pas pressé vers le Chaudron avec espoir. Malheureusement, une fois qu’elle eut pénétrer dans la petite auberge, elle ne repéra personne qu’elle ne connaissait ou qu’elle appréciait. Un petit soupir s’échappa de ses narines alors qu’elle se rendait résignée vers une table libre. Elle commanda un jus de citrouille pour se rafraichir et commença à regarder les clients aux alentours, en attendant que sa commande arrive. Alors qu’elle fixait une vieille harpie à l’autre bout de la salle, une jeune fille passa rapidement à coté d’elle et fit tomber un bout de parchemin. Elle avait l’air très pressée de s’installer et bousculait presque tous ceux qui se trouvaient sur son passage. Scarlet se contenta d’hausser un sourcil avant de ramasser l’objet au sol et de se retourner pour interpeller la jeune fille. « Hé ! Tu as fait tomber quelque chose ! »

J'avais passé un été médiocre. Mon frère n'avait pas arrêté de m'énerver et le pire quand tout cela c'était quand il y avait ces des crétins de meilleurs amis. Je n'avais pas l'intention de rester plus longtemps avec eux et je commençais vraiment à manquer de livre. Je me décidais donc à me rendre dans la salle à manger de notre maison pour me téléporter au chemin de traverse. Je pris une poignet de poudre de cheminette et je dis clairement haut et fort devant les yeux de mon frère qui me défiait presque de partir sans l'accord de nos parents : Chemin de Traverse. Les flammes vertes se mirent à tournoyer autour de moi et je fus immédiatement transporter dans la cheminée du chaudron baveur. Cet établissement était le passage du monde moldu au monde des sorciers. Je détestais les moldus. Je les haïssais du plus profond de mon être. Enfin ça c'était ce que devait penser les sorciers sangs purs et les mangemorts. Moi je trouvais que ma famille était bien bête de se laisser faire comme cela alors qu'elle avait quand même beaucoup d'influence dans le monde des sorciers. Non vraiment c'était très ridicule. Je sortais de la cheminée en brossant ma robe rouge des saletés qu'elle pouvait avoir. Il faut dire que le transport par cheminée est vraiment pratique mais qu'est-ce que c'était salissant ! Heureusement que maintenant je n'ai plus la marque des mineurs. J'utilisais donc ma baguette magique pour paraître un peu plus présentable. Je marchais rapidement vers la porte qui venait au monde moldu. J'allais souvent y faire un tour mais je prenais toujours la précaution de ne pas me faire surprendre. Encore aujourd'hui j'avais pu faire le tour de Trafalgar Square sans me soucier de savoir si quelqu'un m'avait vu. J'avais acheté un livre moldu, une histoire d'amour entre un homme d'affaire et la meilleure amie de sa fille, une histoire à l'eau de rose, mais c'était ce genre d'histoire que j'aimais lire le plus. Je marchais tranquillement dans les rues de Londres sans pour autant me soucier du fait qu'on puisse me reconnaître. De toutes les façons je tenais mon rôle à merveille alors pourquoi m'en faire ? Je retournais en fin d'après midi au Chaudron Baveur pour arriver à l'heure au diner que mes parents avaient organisé avec une famille de sang pur. Je savais que si j'arrivais à la bourre mon frère ne manquerait pas l'occasion de me rabaisser et disant que les femmes sont des moins que rien et bla bla bla bla ! Je passais une main dans mes cheveux, serrant mon livre sous mon bras pour que personne ne le voit. Il ne manquait plus que je me fasse démasquer. Je marchais donc en direction des cheminées pour repartir chez moi par le moyen de transport préféré des sorciers après le transplanage. Je marchais fièrement comme habituellement, la tête droite et le regard au loin. Prendre l'air hautain mettre un masque. Je bousculais même une personne sans prendre le temps d'excuser mon comportement désinvolte. Je voulais la plus belle table et une Herondales obtient toujours ce qu'elle veut. Hé ! Tu as fait tomber quelque chose ! Je me stoppais sur place et je me retournais vers la jeune fille lentement avec un sourcil levé. Un sourire mauvais s'afficha sur mes lèvres. Je n'aimais pas qu'on me parle aussi facilement. Dit dont c'est à moi que tu parles ? Je m'approchais d'elle et j'arrachais de ses mains le livre que j'avais acheté plus tôt. Je le portais à mon nez et je prenais ma baguette pour le faire brûler. Oh l'odeur moldu se répand partout, j'ai besoin d'air... Je riais vraiment méchamment et j'allais m'assoir à une table juste en face et je la regardais. J'espérais que le jeu allait être amusant. J'allais être en retard mais ce n'était pas grave. Je devais parfaire mon jeu de rôle et quoi de mieux qu'un petit entraînement.

La chance n’était pas de son coté en ce jour et elle serait probablement obligée d’attendre jusqu’à la réouverture de l’école de sorcellerie en septembre pour pouvoir retrouver ses amis, puisqu’elle n’avait pas eu la chance d’en croiser un seul aujourd’hui. Elle n’avait pas réfléchi. Elle aurait dû envoyer un hibou à l’un d’eux pour prévenir qu’elle serait au Chemin de Traverse cette après-midi là mais c’était bien trop tard maintenant. Le fait de devoir attendre encore un mois presque pour pouvoir retrouver la compagnie de ses amis eut le don de lui mettre un coup de blues. Ils lui manquaient tous énormément et avec les récents évènements, elle aurait bien aimé avoir des nouvelles un peu de tout le monde pour s’assurer qu’ils allaient tous bien. Mais ce n’est pas en ce jour qu’elle en aurait l’occasion, il faut croire. Scarlet se décidera sûrement à écrire une lettre à chacun de ses amis une fois rentrée, histoire de leur montrer qu’elle ne les oublie pas et d’égayer un peu ses vacances. Car même si sa vie à Poudlard n’était pas tous les jours facile, elle appréciait bien mieux y être que de devoir rester enfermé chez soi entre quatre murs. Certes, elle avait beaucoup de choses à faire comme lire des livres de magies, mais cela ne suffisait pas à combler le manque qu’elle ressentait loin de Poudlard. Si au moins elle avait pu s’entraîner à jouer de nouveaux tours avec sa baguette mais cela lui était impossible en tant que née-moldue.

Mais quand la chance n’est pas du coté de Scarlet Huntimpton, elle ne l’est vraiment pas. Vouloir aider quelqu’un lui aura encore une fois porté préjudice puisqu’à peine eut-elle interpellé cette fille pour lui signaler qu’elle avait perdu quelque chose que celle-ci se retourna d’un air mauvais. Scarlet ne connaissait point cette jeune fille mais elle était plutôt jeune, elle devait avoir environ le même âge qu’elle à vrai dire. La jeune brune la fixait avec dédain et Scarlet regretta immédiatement d’avoir voulu faire une bonne action. A chaque fois qu’elle voulait rendre service ou être gentille, cela lui retombait dessus. Mais cela était plus fort qu’elle. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’être gentille avec les autres, même avec ceux qui ne le méritent pas, c’est dans sa nature. En revanche, une fois qu’elle se rend compte que quelqu’un est contre elle, elle n’hésite pas à passer sous son coté plus méchant et légèrement impulsif, agressif même. « Dis donc c'est à moi que tu parles ? » Son impolitesse eût le don d’agacer la jeune Grindelmonk qui n’appréciait pas du tout qu’on lui manque de respect. La petite brune se rapprochait alors d’elle jusqu’à lui arracher le livre des mains. Scarlet ne pu s’empêcher de lever les yeux aux ciels devant ce comportement tout à fait pathétique. Quelques secondes plus tard, la brunette s’emparait de sa baguette pour mettre feu au livre. Tant pis pour elle. Ce n’était pas le problème de Scarlet après tout. « Oh l'odeur moldu se répand partout, j'ai besoin d'air... » La jeune fille suivit sa remarque d’un petit rire puis alla s’installer à une table face à celle de Scarlet. Alors que son jus de citrouille arrivait, elle remercia d’un petit signe de tête le serveur avant de reporter son attention sur la jeune fille qu’elle ne connaissait pas. Elle porta la boisson à ses lèvres puis afficha un large sourire. Même si elle ne connaissait pas cette jeune brune, elle n’avait pas besoin d’en savoir plus pour comprendre que celle-ci était totalement stupide. Probablement une sang-pur ou sang-mêlé bien trop fière, comme on en croise souvent. « Tu sais, si tu as besoin d’air, personne ne te retiens ici, bien au contraire. Cet endroit n’a pas besoin d’une idiote comme toi. »