kiss me or kill me - A&S

Avalon faisait les cent pas dans son dortoir. Pour la première fois depuis longtemps, ou peut-être bien la première fois tout court, elle se posait la question la plus insignifiante qui soit, et pourtant, en ce moment même, elle lui paraissait horriblement importante. Qu’allait-elle mettre. Bien sûr elle aurait sa robe de sorcier par-dessus, mais elle ne voulait négliger les fringues qu’elle avait en dessous. Elle avait l’impression que ce rendez-vous avec Salvador sonnait comme le premier, et pourtant c’était loin d’être le cas. Elle aurait même dû totalement s’en foutre. Mais c’était loin d’être le cas. Elle était anxieuse. Savait-elle au fond d’elle qu’elle courrait à sa perte en le rejoignant ? Peut-être un peu, la jeune Parkinson était loin d’être bête, elle avait simplement quelques soucis lorsqu’il s’agissait de voir la vérité en face. Si quelqu’un la voyait ainsi, à se poser des questions pour une chose aussi insignifiante, il ne la reconnaitrait pas. Avalon n’était pas du genre à se prendre la tête sur des choses aussi futiles. Elle aurait très bien pu mettre l’une de ses robes-pull blanche affreusement courte mais qu’elle affectionnait particulièrement et sa robe de sorcier par-dessus. Mais elle n’avait pas envie de se trimballer avec cette espèce de cape sans forme. sa petite jupe noire ainsi que le pull de l’école reçu n début d’année, avec la cravate de sa maison, mais elle trouvait ça terne.
Après dix minutes, elle opta pour une petite jupe noire plissée ainsi qu’un pull de la même couleur, reçu en début d’année. Pas de chemise, elle se sentirait étouffée, et elle détestait ça. Et la cravate n’était pas de rigueur. Elle se regarda finalement dans le miroir. Elle poussa un soupir avant de sortir du repère des Serpentards.

Sept étages montés, et la voilà qui était devant la salle sur Demande qui s’ouvrit à son troisième passage. La jolie blonde avait découvert la salle lors de sa deuxième année après avoir royalement pété un câble sur un élève de sa promo. Elle avait fini par chercher un endroit où elle pouvait se calmer sans être dérangée. Et c’est là que la petite porte était apparue.
La salle était éclairée par des bougies, comme tout le reste du château, peu de meubles étaient présents, mais le principal y était. Elle était sobrement décorée, tant mieux, Avalon n’avait jamais aimé les grandes extravagances. Deux fauteuils, un canapé, une petite table, un grand tapis et Salvador assis dans l’un des fauteuils. Il était dos à elle, mais elle reconnaissait aisément sa tête qui dépassait du dossier. Elle le vit se lever et se retourner. Sa démarche assurée fut stoppée. Elle resta à quelques mètres, à le regarder. Alors ça y était. Le couple Avalon-Salvador était de retour, pour le meilleur comme pour le pire. Bien que les connaissant, il s’agirait sans doute du pire. Elle avait l’impression de se retrouver projeté plusieurs mois en arrière, lorsqu’ils se retrouvaient à l’abri des regards pour une soirée intense. Dans cette salle ou à l’extérieur, peu importe, ils n’étaient pas bien difficile. Finalement, un sourire malicieux se dessina sur visage de la jeune femme avant de se mordre la lèvre inférieure. Elle s’avança jusqu’à lui et pencha légèrement la tête « J’ai comme une impression de déjà-vu » lâcha-t-elle en faisant référence aux soirées qu’ils avaient passé tous les deux dans cette pièce. La seule chose qu’elle ne disait pas c’est qu’elle espérait qu’ils n’aient pas la même fin douloureuse qu’elle avait subi. Elle voulait vraiment que ça marche même si elle savait le chemin long. Rien que pour lui redonner sa confiance ça serait dur.

I shot my lover in the head.

HJ : J'ai effacé mon rp, désolé.

Salvador et Avalon… Une histoire qui remontait assez loin. Une histoire qui avait plus de vécu que ce qu’ils voulaient bien passer et admettaient. Ca avait commencé par une fin de soirée tumultueuse, une nuit mystérieuse et un réveil pour le moins nébuleux et surprenant. Pas très vieux et déjà enlacés comme des amants sans forcément comprendre ni comment, ni pourquoi. Le début de l’enfer, qu’ils le reconnaissent ou non. Le début de leur jeu malsain. « Pourquoi donc ? Parce que tu me fais encore faire des trucs illégaux ? Je fais des folies pour toi, moi qui suis un homme sans tords ni travers. » Un large sourire naquit sur les lèvres de la jeune Serpentarde, amusée par l’ironie du beau Davy. « Hum je ne suis pas sûre que j’aurais dit les choses comme ça… » répondit-elle amusée. Un homme sans tords ni travers, si on ne le connaissait, on pouvait se laisser berner par sa gueule d’ange, son regard irrésistible et son sourire charmeur… Seulement, elle le connaissait, et il n’avait rien d’un homme innocent ou même sain. C’était tout le contraire. Salvador était un véritable cinglé. Avalon en était consciente. Elle aurait pu prendre peur, mais ça ce n’était pas passé comme ça. Evidemment, elle restait sur ses gardes le plus longtemps possible, on n’était jamais à l’abri de rien avec le Grindelmonk, mais elle n’avait pas fui, bien au contraire. Elle s’était rapprochée, encore, puis encore, jusqu’à s’y bruler. Et même après, elle était revenue une de fois plus, comme si ça n’avait pas suffi, comme s’il ne l’avait pas assez amoché. Seulement avec lui, elle se sentait… disons moins cinglé. Sa propre folie passait pour le moins inaperçue lorsqu’elle était à sa côté.

Avalon glissa sa main derrière la nuque de Salvador, se mordant la lèvre inférieure une fois de plus, son regard planté dans le sien. « A vrai dire, je pensais plus que c’est parce qu’on se retrouvait là… Tous là. Parce que sérieusement… un homme sans tords ni travers, t’as jamais réussi à me le faire croire, c’est pas maintenant que ça va commencer… » dit-elle malicieuse en se hissant légèrement jusque dans son cou, l’y embrassant, puis remontant sur sa mâchoire avant de capturer sauvagement ses lèvres. Après quelques secondes, elle se dégagea machinalement de son étreinte, pour se diriger vers les fauteuils. Oh non, il ne fallait pas qu’il croit que ça allait être aussi facile. Qu’il allait réellement la récupérer si facilement, en un battement de cil et des mots bien prononcés. Elle lui en ferait baver. Elle le chercherait, elle l’exciterait, elle le ferait devenir dingue avant de le laisser en plan pour recommencer après. Et seulement lorsqu’elle en aurait vraiment envie, ou lorsqu’elle aurait décidé qu’elle l’avait assez ‘torturé’ qu’elle irait au bout de choses. Pour une fois, ça sera comme elle le décide et quand elle le décidera. Evidemment, elle ne s’attendait pas à ce que Salvador se laisse faire comme un petit chien bien dressé… Ca serait plus compliqué, plus conflictuel… Et elle aimait ça. Elle avait toujours aimé ça. Avec lui surtout… Parce que ça rendait les choses plus intenses.

La jeune Parkinson attrapa la bouteille de Whisky pur feu et la fit tourner dans ses mains, le sourire aux lèvres. « Ca devient de plus en plus dur d’en ramener dans le château » commenta-t-elle en leur servant deux verres. L’alcool avait toujours été interdit dans l’enceinte de l’alcool, mais contrairement aux drogues, aucun sortilège n’en contrôlait la circulation. Il fallait seulement user de ruse, de discrétion et d’habileté. Mais depuis qu’Ombrage avait fait son apparition, tout devenait plus… compliqué.

Our future foes scenarios.

Salvador avait toujours eut une très haute estime de lui-même. Sa confiance était inébranlable et son assurance en effrayait plus d'un. Il savait qui il était et ce qu'il valait. Il n'était pas le genre de mec que les insultes atteignaient et blessaient. Au contraire, il ne ressentait rien, comme à son habitude. Pire encore, qu'on le traite de connard, de sans cœur, d'homme cruel, il savait que c'était vrai. Il ne se cachait pas de dire qu'il était sadique et manipulateur. Pourtant, les gens tombaient encore dans ses pièges tordus. Comme Avalon, une autre jolie marionnette. Sa petite poupée était peut-être un peu farouche, mais c'était ainsi qu'il appréciait ses jouets. S'il n'y avait pas cette combativité, il s'en lassait et passait au numéro suivant. Pas avec Avalon, apparemment. Il avait toujours eut envie de revenir avec elle, rien que pour le plaisir de voir qu'elle lui donnait une deuxièmement chance et qu'il pourrait encore lui briser le cœur sans scrupule. L'aide nécessaire dans ses cours n'étaient qu'un argument de plus vers sa démarche infernal. Torturer les autres, les brûler petits bouts par petits bouts y avait-il sérieusement quelque chose de meilleur au monde ? Après tout ce qu'il avait fait subir à cette pauvre fille, elle se laissait encore berner. Conne ou masochiste, il n'en était pas certain. L'amour qu'elle lui portait était peut-être simplement trop puissant. Sentiment qu'il ne partageait pas et ne comprenait guerre. Peu importe la raison pour laquelle Avalon voulait encore de lui, le résultat était le même. Eux, dans la salle sur demande avec une bouteille d'alcool. Ça promettait. « Hum je ne suis pas sûre que j’aurais dit les choses comme ça… » Déclara la jeune femme en agrippant la nuque du jeune homme de ses fines mains. Mordillant sa lèvre inférieur. Quelque chose se disloquait en lui lorsqu'elle faisait ce petit geste anodin. Quelque chose de bestial dans son corps y ressentait une invitation à la faire basculer sauvagement dans l'un des fauteuils et à lui faire sa fête. Le visage du jeune homme surplombant celui de sa petite amie alors qu'il n'avait qu'envie de l'embrasser plutôt que de l'entende radoter. Il n'était pas un sain, point final, qu'on passe à autre chose. Salvador trouvait que toutes les femmes parlaient trop, mais il savait comment les prendre et les écouter à moitié pour ensuite les faire taire. « A vrai dire, je pensais plus que c’est parce qu’on se retrouvait là… Tous là. Parce que sérieusement… un homme sans tords ni travers, t’as jamais réussi à me le faire croire, c’est pas maintenant que ça va commencer… » Était-ce un défi ? Il ne fallait pas lancer de défis à Salvador. Ce n'était pas seulement son côté joueur qui prenait partie, mais tout son être et sa soif de victoire personnelle. Il pouvait lui faire croire qu'il s'était réellement assagie s'il le voulait. Puis la dur réalité la frapperait au visage. Salvador ne savait pas encore comment ni pourquoi, mais il savait qu'ils finiraient de nouveau par rompre. Peut-être même que cela tournerait en un jeux malsain de qui quittera l'autre à bout de forces de leurs relations destructrice. C'est avec un sourire malicieux que la blonde s'était hisser jusqu'au cou du jeune homme pour l'y embrasser. Saisissant ensuite ses lèvres avec la fougue de tigresse qu'il lui connaissait trop bien. Salvador, en pauvre homme dominé par ses sens, s'était laissé emporté dans se baiser en glissant déjà ses doigts sous le pull noir de la jeune femme. À peine avait-il effleurer la peau de son dos que la Parkinson avait déjà déguerpit, ses dirigeant vers les fauteuils et la bouteille après s'être dégagée de lui. Il resta de marbre face à sa fuite. Si elle croyait résister bien longtemps, elle le connaissait mal. Le jeune homme se dirigea à sa suite, prenant place à côté d'elle sur le fauteuil. Il n'était pas collé contre elle. Il jouait l'indépendant adossé dans le coin de son canapé et attendant qu'elle lui serve un verre du Whisky qu'il avait si facilement introduit à Poudlard. « Ca devient de plus en plus dur d’en ramener dans le château. » Avait déclaré la jeune femme. Salvador laissa échappé un rire moqueur avant d'arquer un sourcil charmeur et de regarder la belle pour lui lancer un réplique dont seul lui avait le secret.

« Pas quand on s'appelle Salvador Angélus Davy. »

Il humecta rapidement ses lèvres comme il avait l'habitude de le faire. Élongeant son bras sur le dossier du canapé pour que celui-ci se retrouve juste derrière les épaules de sa petite amie. Il était étrange d'être revenue avec elle. Son corps ne croyait jamais recevoir d'autres caresses des mains de la belle, car il n'en voulait plus. Seulement, aussi fou soit-il, il avait changé d'avis. Son regard confirmait son choix alors qu'il dévorait la belle des yeux. Son visage angélique, ses yeux expressifs et ses lèvres fugueuses. Son corps si frêle sous le poids des muscles de Salvador. Il aurait pu la casser en deux à l'aide d'une seule main. Il le ferait peut-être, qui sait ? Pour l'instant, ce n'était pas cette communion des corps de son être souhaitait, mais bien l'inverse. Il voulait sa chaleur et savait très bien que le Whisky ne ferait qu'aider sa cause. Bestial, il n'allait tout de même pas lui sauter au corps comme un animal. Il savait comment s'y prendre avec les demoiselle, surtout alors qu'il l'avait déjà blessée et qu'il devait regagner sa confiance. Déjà, ne pas la toucher était signe d'un effort exceptionnel. Il n'avait pas fini de l'impressionner.

« Et puis ? Comment a été ta journée ma princesse ? »

Demanda-t-il avec un tendre sourire pour sa moitié. En réalité, il s'en fichait. Elle parlerait, elle boirait et ne se rendrait compte de rien et aurait bientôt terminé son verre et aurait l'impression qu'il se souciait d'elle. Le regard de Salvador posé sur elle, son attention était déjà loin. Il se ficherait de ce qu'elle pourrait bien lui dire sur sa journée. Il restait attentif aux interrogations qui pouvaient subvenir. Les femmes aimaient bien raconter leurs journées et que leurs copains le leurs demandent, mais elle revoyaient rarement la question par la suite. Trop satisfaites de se sentir écouté, chérie, aimées.

Avalon était folle. Tout le monde le savait. Et pour ceux qui avaient encore des doutes, elle leur prouvait en se remettant, de son plein gré, avec le beau Davy. Beau mais affreusement dangereux. Et elle était la première à le savoir. Elle et quelques autres. D’autres à qui elle ne parlait plus vraiment. A part Ysolde peut-être. Et elle avait accepté son invitation. Celle de le rejoindre là, ce soir, dans cette salle. Du pur suicide. Mais au fond d’elle, l’excitation était là. L’excitation face au danger, face à Salvador.
Servant deux verres de Whisky Pur Feu, elle tendit l’un d’eux au Grindelmonk. « Pas quand on s'appelle Salvador Angélus Davy. » Un sourire en coin s’afficha sur le visage de la jeune femme. Quel prétentieux. Et malheureusement, il n’avait pas tort. Elle ne savait pas tellement si c’était dû à son charme, son audace, son absence de peur, ou bien sa stupidité qu’il se permet tout, absolument tout. Mais dans tous les cas, elle devait admettre qu’elle était bien contente de trouver cette bouteille ce soir.

Alors qu’Avalon avait pris place sur le fauteuil, son verre de whisky pur feu à la main, Salvador s’installa à son tour, à côté, sans pour autant être collé à elle. Et c’est ce qu’elle appréciait avec lui. Elle détestait les mecs collants et étouffants. Au moins, avec le jeune Davy, ça ne risquait pas d’arriver. Quoiqu’elle était plus ou moins convaincue qu’il savait s’adapter à chaque situation. Dépliant son bras, il vint le placer sur le dossier, derrière les épaules frêles de la jeune femme. Elle sentait son regard sur elle. Perçant, comme s’il tentait de se souvenir de chaque détail. Elle finit par tourner la tête. Et effectivement, il détaillait la moindre parcelle de sa silhouette. Un regard dévorant, loin d’être discret. Mais Salvador s’assumait, tout comme il assumait ses envies et ses pulsions. Seulement ce soir, elle avait décidé d’être chiante. Horriblement chiante, et de ne pas lui donner ce qu’il désirait. Du moins, pas dans l’immédiat. Aussi folle soit-elle, elle aimait le voir se démener, s’énerver même, bien qu’il était totalement imprévisible et parfois effrayant. Avalon se contentait de le fixer, attendant qu’il est finit de la détailler de la tête aux pieds. « Et puis ? Comment a été ta journée ma princesse ? » Un léger rire sortit de la bouche de la jeune. « Sérieusement ? » demanda-t-elle avant de rire une nouvelle fois. « Depuis quand tu t’intéresses à mes journées ? » Avalon savait que ce n’était pas parce qu’ils étaient de nouveau ensemble que Salvador avait changé du tout au tout et qu’il s’intéressait un tant soit peu à sa journée ou à celle de qui que ce soit. Elle se rapprocha alors de celui qui était de nouveau son petit ami, et glissa sa main libre derrière sa nuque et l’approcha un peu plus d’elle. Cette fois, c’était elle qui avait un regard mauvais, limite vicieux. « Allez Salvy… Tu sais aussi bien moi que tu t’en fous complètement… » dit-elle avant de se mordre la lèvre inférieure et de se reculer brusquement. « … Mais… journée plutôt banale à vraie dire. Enfin jusqu’à ce que tu débarques pour m’annoncer que tu me voulais de nouveau dans ta vie… » lacha-t-elle en haussant les épaules avant de boire une gorgée de sa boisson. « … et je pense que tu me caches réellement quelque chose. » dit-elle avec un sourire sarcastique. Elle n’avait aucune raison de lui cacher ce qu’elle pensait. Il savait qu’elle était méfiante, désormais il savait à quel point. Finissant finalement sa boisson, elle s’en resservit un verre tout aussitôt. « Enfin… Et la tienne ? Qui a dû subir tes foudres ? » demanda-t-elle amusée en ne le lâchant pas du regard.

Salvador avala la moitié de son verre avant que sa petite amie ne se surprenne de son attitude. À quoi bon être gentil ? Chaque fois qu'il agissait ''bien'' avec Avalon, elle le soupçonnait d'avoir un couteau bien tranchant derrière lui, prêt à être planté dans le dos de la belle blonde. « Sérieusement ? » S'était-elle exclamée avant de ne rigoler. Sacrée Avalon, il se surprenait toujours de voir qu'elle n'était pas comme toutes les femmes. « Depuis quand tu t’intéresses à mes journées ? » Salvador restait de marbre devant sa question. Il avait cru qu'elle serait si contente qu'il s'intéresse à elle comme un petit ami normal, qu'elle ne verrait pas qu'il s'en fichait en réalité. Il oubliait toujours qu'Avalon n'était pas une femme comme les autres, mais bien une femelle aussi tarée que lui. C'est ainsi que la jeune femme s'approcha à nouveau de lui. Glissant sa main libre dans son cou et l'approchant d'elle. Salvador se laissait faire comme un véritable petit toutou se faisant tendre son os. Il avait les lèvres pendues près des siennes, attendant qu'elle vienne l'embrasser. Elle lui adressa un sourire qui n'annonçait rien de bon, surtout venant de la demoiselle. Elle reprenait alors la parole. « Allez Salvy… Tu sais aussi bien moi que tu t’en fous complètement… » Se mordant la lèvre inférieure, Salvador y cru une fraction de seconde. Après tout, leur relation précédente était basé presque uniquement sur les contacts physique. Peut-être qu'il lui avait manqué à ce niveau. Il retrouva rapidement la raison alors qu'elle se dégageait de lui. Il eut un sourire avant de terminer son verre d'une traite. « … Mais… journée plutôt banale à vraie dire. Enfin jusqu’à ce que tu débarques pour m’annoncer que tu me voulais de nouveau dans ta vie… » Avait-elle répondu. Oui, il était revenu dans sa vie comme un météorite tombe de nul part et il ne comptait pas disparaître de si tôt. Même si elle y semblait déterminée, il ne céderait pas à se faire plaquer et encore moins à la plaquer. « … et je pense que tu me caches réellement quelque chose. » Elle lui adressa un sourire sarcastique qu'il lui rendit en plus charmeur encore. Lui tendant son verre pour qu'elle le remplisse en même temps que le sien, qu'elle avait déjà terminé. Avec un peu d'alcool dans le sang, elle serait probablement plus docile. Quoi qu'il aimait bien que sa petite amie ait un côté farouche. Il le fallait bien avec lui, les poupées qui fermaient les yeux et ouvraient les jambes sans un mots l'écœurait. « Enfin… Et la tienne ? Qui a dû subir tes foudres ? » Il continuait de sourire, par habitude. Parce que lorsqu'il souriait, les gens autours de lui étaient plus faciles à berner et à détruire. Son regard ne quittait plus la jeune femme. Elle avait mit le feu au poudre et elle allait devoir en payer le prix. Par la volonté ou la force, peut importait à Salvador en cet instant.

« Personne... »

Répondit-il, surement un peu décevant comme réponse. C'était pourtant la vérité. Après s'être remis en couple avec la demoiselle, il n'avait croisé personne digne de mériter son attention. Aussi cruelle pouvait être l'intérêt qu'il aurai porté à cette personne. Salvador attendit qu'elle pose les deux verres sur la table pour terminer sa phrase en suspend.

« Jusqu'à maintenant. »

Un sourire sadique s'afficha sur son visage et avant qu'Avalon n'ait le temps de réagir, il l'avait déjà agilement basculée sur le grand sofa. Par dessus elle, il s'attardait à l'embrasser sauvagement alors que ses mains harcelaient déjà la taille de la belle. S'acharnant sur son ventre trop maigre. Oui, sa première victime de la journée s'avait été Avalon. Pourquoi donc ne pas terminé ce qu'il avait commencé. Après tout, elle ne pourrait pas se plaindre de quoi que ce soit au niveau du timing. Ils se connaissaient maintenant depuis trop longtemps. Même si leurs union était récente, ils étaient un très vieux couple. Ils étaient un vieux couple avant même de se mettre ensemble. Pourtant, il arrivait facilement à s'imaginer sans elle. Elle n'était pas indispensable à sa vie. Les femmes se croyant trop fortes, tout comme les femmes faibles, finissaient par lasser les homme comme lui. Des hommes de peu de coeur, sinon pour eux-même. Pour violer ainsi sa propre petite-amie, il ne fallait pas vraiment être sain d'esprit.

Avalon se demandait souvent ce qui n’allait pas chez elle. Ce qui faisait défaut, ou quelle erreur de fabrication il y avait pu avoir pour qu’elle soit aussi dérangée. Ces questions se faisaient plus insistantes lorsqu’elle pensait à Salvador. Il fallait avoir un sérieux problème pour être attiré par ce mec –enfin, en excluant son physique. Il fallait une case en moins pour sortir avec, et être bon pour l’asile pour lui redonner une seconde chance. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne croyait pas un mot de ce qu’il lui racontait… Qu’elle lui manquait, qu’il l’aimait et que tout ce qu’il désirait c’était elle. Foutaises.

« Personne... » répondit-il tandis qu’elle haussa les sourcils. C’était… décevant. Depuis quand Salvador n’avait-il aucune victime ou personne à emmerder ? Depuis quand n’avait-il personne à blesser ? Avalon posa alors leurs deux verres de Whisky Pur Feu sur la table. « Jusqu'à maintenant. » Elle n’eut pas le temps de réagir qu’il l’avait déjà basculé de manière à l’allonger sur le canapé, avant de se retrouver au-dessus d’elle. Elle aurait dû sans douter. C’était bien trop beau pour que Salvador ne reste là, sans bouger, sans la provoquer, à parler courtoisement. Rapidement, il se mit à l’embrasser. Il ne faisait plus preuve de douceur, la passion et la bestialité avait repris entièrement possession de son être. L’une de ses mains se glissa rapidement jusqu’à la fine taille d’Avalon, sur laquelle il resserra férocement son emprise. Elle aurait pu avoir peur, se sentir effrayer par sa brutalité. Mais elle était loin d’être saine d’esprit. Une part d’elle oui, infime, savait qu’elle devait effrayée par ce monstre, et elle l’était sans doute, mais l’autre part, celle totalement dérangée, était excitée par la bestialité de son petit-ami. Sans réellement qu’elle ne s’en rende compte, elle avait glissé ses jambes de chaque côté du corps du né moldu, encerclant pas la même occasion sa taille. Ils détachèrent leurs lèvres l’espace de quelques secondes, leur regard se croisant, Avalon en fut presque troublée. Bizarrement, elle avait l’impression de se voir dans ses yeux, et pourtant, les yeux du brun exprimaient bien souvent perversité et sadisme. Mais là, c’était différent. Peu importe. Elle glissa sa main jusqu’à sa nuque pour retrouver brutalement ses lèvres. Elle sentait les mains de son copain glisser sur sa peau délicate. Il était loin d’être tendre, et elle ne le lui avait jamais demandé. Chaque ‘caresse’ de Salvador l’excitait un peu plus.
Finalement, elle le repoussa légèrement, tant bien que mal. Elle avait beau avoir un minimum de force –on ne devenait pas batteuse en n’ayant rien dans les bras- le beau Davy restait plus massif et plus fort qu’elle. Du moins, physiquement parlant. Elle se redressa quelque peu sur ses coudes, à quelques centimètres des lèvres du Grindelmonk qu’elle mourrait déjà d’envie de réembrasser. « Pourquoi moi ? » demanda-t-elle à bout de souffle. Question conne, mais à laquelle elle avait besoin d’une réponse. « Pourquoi c’est vers moi que t’es revenu ? Tu t’fous de moi Davy, on le sait tous les deux. Tu pouvais avoir n’importe quelle petite conne plus facilement. Alors pourquoi moi ? » Etrangement, de la sincérité émanait de son regard. Ca n’arrivait pas souvent. L’ambiance était redevenue sérieuse en un rien de temps. C’était peut-être bien la première fois qu’elle lui posait une question avec autant de sincérité, sans sarcasme, sans ironie.

Les retrouvailles du vieux couple. Ils n'avaient eut droit qu'à l'entrée alors qu'ils s'étaient sagement embrassé dans la salle de défense contre les forces du mal. Maintenant leurs caresses étaient plus sauvages, plus vraies, comme ils en avaient l'habitude. C'était ainsi avec Avalon. Ils avaient des habitudes, mais jamais de routine. La routine tuait les couples. Salvador ne laissait pas son couple mourir, c'est lui qui le tuait quand il en avait marre. Les jambes interminables de la serpentard s'étaient glissées autour de lui alors que la chaleur augmentait inévitablement à force de baisers échangés. Ils s'arrêtèrent un moment. Leurs regard se croisaient alors que quelque chose de réellement étrange se produisait. Salvador eut l'impression qu'ils étaient connectés. Il avait l'impression de pouvoir lire à travers Avalon et qu'elle pouvait lire en lui également. Pas les gens qu'ils prétendaient être, mais les gens qu'ils étaient réellement, les vrais eux. Il avait l'impression que leurs âmes étaient sur le point d'entrer en communion. À supposer que Salvador avait une âme. Ce fut elle qui rompit ce moment de trouble. Agrippant sa nuque comme une tigresse. Leurs lèvres se retrouvèrent alors que Salvy se faisait plus passionné que jamais. Ses mains se baladaient brutalement sur le corps de la belle. Pressant sa peau sous le désir qu'il sentait monter en son corps. Son corps ne lui mentait jamais. Si l'esprit humain pouvait jouer des tours à l'homme. Le corps de Davy avait toujours su lui être fidèle. Salvador avait si chaud qu'il était sur le point de retirer sa chemise. Pourtant, Avalon le stoppa en le repoussant doucement. Cette dernière se redressa sur ses coudes tout en le regardant. « Pourquoi moi ? » Lui avait-elle demandé avec ce regard auquel il ne pouvait tout simplement pas dire des conneries qu'elle avalerait. Avalon voulait des vraies réponses. Des réponses que Salvy ne savaient pas lui-même. Il était revenu vers elle sous prétexte qu'il voulait des cours de défenses contre les forces du mal auquel il n'avait plus accès. Et si c'était des balivernes qu'il tentait de se faire croire à lui-même ? Si quelque chose de plus le poussait à retourner sans cesse vers Avalon. Quelque chose poussait Parkinson à retomber dans ses bras également. Avec une facilité déroutante. Il ne répondit pas immédiatement, reprenant son souffle et cherchant une réponse tandis qu'elle continuait. « Pourquoi c’est vers moi que t’es revenu ? Tu t’fous de moi Davy, on le sait tous les deux. Tu pouvais avoir n’importe quelle petite conne plus facilement. Alors pourquoi moi ? » Le jeune homme avait ses prunelles fixées dans celle de la demoiselle. Son beau visage. Il avait envie de lui faire mal. C'était plus fort que lui. Salvador ne ressentait rien pour qui que ce soit. Pourtant, Avalon déplaçais des montagnes en lui, dans son corps. Ses jambes devenaient molles, son cerveau ne savait plus réfléchir. Il aurait beau être avec n'importe quelle fille avec qui il jouait la comédie dur comme fer. Si Avalon débarquait, il perdait toute crédibilité. Pour ça, il la détestait. Pour ça, il avait de la détruire. Il aurait pu lui répondre que c'était parce qu'il avait eut envie de détruire quelque chose de beau, mais ce n'était pas digne du charmeur qu'il était.

« Parce que tu n'es pas n'importe quelle petite conne. »

Un sourire différent s'était dessiné sur les lèvres du jeune homme. Quelque chose qui ressemblait à un sourire de tendresse. Le jeune homme amena l'une de ses mains vers le visage de la jeune femme. Caressant sa joue avant de l'embrasser avec cette douceur mielleuse qui les écoeuraient habituellement tous les deux. Ce fut pourtant bref comme échange affectueux. Il ouvrit ses yeux et se recula pour la fixer. Salvador refusait de se l'avouer, mais il ne comprenait pas très bien l'effet que Avalon avait sur lui. C'était physiquement, pas de doutes, mais ça restait très étrange. Aucunes autre femmes ne pouvaient faire de lui son pantin comme Avalon le pouvait. Le pire était qu'elle n'en était même pas consciente. Une seule caresse du bout des doigts de la blonde sur sa joue et il aurait déplacé des montagnes. Il se conservait bien de lui dire qu'elle avait se pouvoir et il serait silencieux tant qu'il le pourrait. Surtout qu'il n'arrivait pas à croire qu'elle était la seule dans ce cas alors que même les vélanes ne l'atteignaient pas.

« Pourquoi est-ce que tu m'as dis oui ? » Demanda le jeune homme au regard perçant, sans une geste de plus. Simplement que de fixer la demoiselle sous lui. Leurs lèvres toujours beaucoup trop près pour que Salvador n'y soit pas pendu comme un loup assoiffé devant une jeune vierge au sang pur.

Leurs retrouvailles étaient pour le moins chaleureuses. En fait, elles étaient plus que ça. Elles étaient chaudes, charnelles. Leurs corps se manquaient et se désiraient. C’est comme s’ils avaient été privés de leur drogue pendant un temps. Un temps beaucoup trop long. Et maintenant, ils ne souhaitaient plus qu’une chose : récupérer leur dose. Seulement Avalon stoppa Salvador brusquement, voulant des réponses à ses questions, et hors de questions qu’il lui raconte des conneries, elle le saurait. « Parce que tu n'es pas n'importe quelle petite conne. » Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la Serpentarde, tandis que Salvador en affichait qui semblait… sincère. C’est d’ailleurs ce qui intrigua tant la jeune femme. Depuis quand les sourires du beau Davy étaient-ils aussi vrais ? Elle resta alors silencieuse, à le contempler. Ca lui allait plutôt bien en fait. Pour ce qui était d’elle, il n’avait pas tort. Elle était loin d’être n’importe qui, n’importe quelle conne. Elle était celle qui le laissait revenir peu importe sa cruauté… Peu importe ses paroles, ses actes, elle le laissait inlassablement revenir dans sa vie. Certes, il pouvait lui arriver de se venger et de lui en faire baver, mais au final, il revenait quand même. Une fille saine d’esprit l’aurait fui autant que possible. Elle aurait couru le plus loin possible tant qu’elle le pouvait encore. Mais non, Avalon ne faisait définitivement rien comme tout le monde. Etait-elle à ce point, si folle ? Son comportement était désormais plus proche de la folie pure que d’une simple attitude déraisonnable.

Salvador glissa alors sa main sur la joue de la belle Parkinson. Délicatement, sans la moindre trace de bestialité. Elle y était tellement peu habituée que ça la fit frissonner. Puis il déposa ses lèvres sur les siennes, dans un baiser doux et tendre. Ce genre de tendresse qu’ils n’avaient connu que très peu ensemble. La raison ? C’était le genre de douceur qui avait tendance à les écœurer au plus haut point. Le genre de geste qu’ils repoussaient plus que ne les voulaient. Et pourtant, ils ne pouvaient visiblement pas s’en empêcher. Quelque chose changerait-il dans ce nouveau couple pourtant, déjà, si vieux. Ils se redécouvraient mais ils avaient un passé. Et pas des moindres. Un passé plutôt sombre mais qu’ils ne pouvaient oublier, et qui, au final, les rendait tels qu’ils étaient aujourd’hui.
Répondant à son baiser avec la même douceur, Avalon se laissait à aller, son esprit vagabondant paisiblement, ses mains retrouvant naturellement le chemin du corps du né-moldu. Le contact fut pourtant rompu rapidement par le jeune homme. Ce fut lui, cette fois, qui la fixa avec ce regard auquel elle ne pouvait résister. « Pourquoi est-ce que tu m'as dit oui ? » La jolie blonde ne put s’empêcher de sourire. Elle ne s’attendait pas franchement à cette question, mais sans savoir pourquoi, ça l’amusa. Le grand Salvador Davy aurait-il eu un doute de ses charmes ? Aurait-il douté de pouvoir revenir dans la vie de la jeune Parkinson ? « Parce que tu m’fais me sentir normale » répondit-elle simplement. « Ta folie… toi, j’ai l’air normale à côté. » ajouta-t-elle en souriant. « Je sais pas mais… ensemble je… » elle hésitait à le dire. Se confier sur ce qu’elle ressentait ou éprouvait était loin d’être facile, et elle ne le faisait que rarement. « J’ai l’impression qu’on peut tout faire ensemble. Que rien ne nous résiste. J’aime cette sensation. » C’était avoué. La sensation de pouvoir, d’être intouchable et de pouvoir faire ce qui lui chantait. C’était les choses qui lui faisaient ressentir. Celles-là parmi tant d’autres. C’était les seules qu’elle était capable de lui avouer à l’heure actuelle. Et puis, lui dire oui… Elle n’y avait pas franchement réfléchi, elle avait plutôt subi. Elle ne pouvait s’en empêcher. Elle était attirée tel un aimant, vers lui, et ce, qu’elle le veuille ou non. Comme si, malgré toutes les raisons qui pouvaient les séparer, l’univers ou Merlin seul sait quelle force supérieure, les voulait réunis. « J’t’ai dans la peau Davy. Et j’peux rien y faire. Malgré ton caractère de merde, malgré ce truc noir qui bouffe et détruit tout autour de toi, malgré ta démence… J’peux pas me défaire si facilement de ta gueule d’ange. » avoua-t-elle finalement. Au fond, il ne devait pas être surpris, il devait surement connaitre les grandes lignes, ou du moins s’en douter.

first Log-in : 18/09/2010 parchemins : 1510

(À ARCHIVER

)