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After the storm

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MessageSujet: After the storm   After the storm EmptyLun 30 Jan - 20:30


After the storm.


« Le sortilège d’Implosion est très difficile à maitriser, notamment parce qu’il faut savoir contrôler la force disponible, afin de créer une déflagration assez puissante pour être efficace, mais assez limitée pour éviter les débris, vous comprenez ? On peut aussi créer un petit effet de déformation assez sympathique. Prenons par exemple ce mignon petit oeuf de poule... » Le professeur piocha un oeuf bien rond dans le panier d’osier qu’il avait disposé à ses pieds, et le montra quelques secondes à l’assemblée silencieuse. Ensuite, il le posa bien en vue sur la table vide, et le cala à l’aide d’un petit cube de bois. Lorsqu’il fut assuré qu’il resterait immobile, il y pointa sa baguette, visiblement satisfait, ne cessant de jeter des petits coups d’oeil furtifs à ses cinquième année. « Vous allez voir...Implodium ! » Presque instantanément, l’oeuf se déforma et se mit à trembler, comme si quelque chose bougeait à l’intérieur. Il vacilla quelques instants, avant de se craqueler tout seul. Harlington interpella ses observateurs « Regardez comme je contrôle la force qu’il y a à l’intérieur ! Avec de l’entrainement, on peut le faire tenir des heures dans cette situation. Alors imaginez avec un crâne humain. Nettement moins agréable à voir hein ? Cette pratique est utilisée pour la torture... » D’un geste sec, il pointa à nouveau l’objet, qui fut secoué par des frissons intérieurs. La totalité de sa surface était fissurée, un souffle aurait suffit à le détruire, mais pourtant il tenait, retenu par la Magie. Phineus pinçait ses lèvres, concentré, il luttait pour contrôler son sortilège, et son visage avait viré au rouge. Puis, soudain, un craquement sonore avait retentit. Avant qu’on ne puisse le réaliser, les murs étaient tachés du liquide jaune gluant qui constituant l’oeuf. Certains élevés en avaient reçus sur leurs uniformes, et pestaient contre le professeur, dégoutés par l’odeur et la texture de la chose. L’ homme leur tendit à chacun des mouchoirs de papier, et s’épongea lui-même le front, visiblement essoufflé par sa démonstration. « La sonnerie ne va pas tarder à retentir. Je veux ving-cinq centimètres sur l’utilisation du sort d’Implosion pour Jeudi, c’est ramassé. Rangez vous affaires en silence et vous pourrez sortir. J’ai dit en silence Peterson ! » Il fit disparaitre les traces de l’expérience d’un coup de baguette et se laissa tomber sur la chaise la plus proche. Les derniers élèves, ceux qui avaient eu la politesse de ne pas ranger leurs affaires vingt minutes avant la fin du cours quittaient la salle en le saluant. Il leur répondait par un léger signe de la tête. Ah, il doutait qu’il tiendrait l’année, si jamais toutes les journées étaient comme celle-ci.

Apres quelques minutes de repos, Harlington se força de quitter sa place, et s’engouffra dans son bureau. Il posa sur le buffet la pile de parchemins rendus par ses Serdaigles, et jeta un coup d’oeil à son reflet dans la grande glace qui ornait le mur adjacent. La fatigue et l'anxiété avaient creusé son visage, et son regard flamboyant était beaucoup plus sévère. Ses yeux étaient injectés de sang, résultat de trois nuits sans sommeil, et son teint blême trahissait sa santé fragile. Il semblait sur le point de s’écrouler. Pourtant, Phineus ne ressentait rien d’autre qu’une immense fatigue, et de la frustration. Ombrage le fatiguait de plus en plus, et il supportait beaucoup moins qu’avant l’attitude de certains sang-purs à l'égards des Grindelmonks, ce qui se reflétait sur la liste des élèves collés. Oui, il était sur les nerfs, et avait visiblement besoin de se changer les idées. Le professeur attrapa son long manteau de laine et claqua la porte.

Les couloirs du sous-sols étaient sombres et silencieux. Au loin, on percevait le tic-toc des gouttes d’humidité sur la pierre. Les rares élèves qui étudiaient à ce niveau étaient tous en salle de potions, salle qui se trouvait à l’opposé du couloir. Les lieux étaient quasi-déserts, ce qui ne les rendaient pas particulièrement accueillants. Un froid glacial força Phineus à refermer son Millford. Il n’aimait pas particulièrement les cachots, mais n’avait pas omis d’objection lorsqu’on lui avait proposé de récupérer la vieille salle de Magie Noire. Apres tout, il avait évité un gros déménagement. L’endroit faisait froid dans le dos, et les rares sources de lumières diffusaient des rayons pales, rendus verdâtres par le lac. Glauque.
« Argh.. » Harlington tourna vivement sa tête, alerté. Il avait entendu quelque chose, une sorte de plainte, un grognement de douleur. Sa marche s'accéléra, et il traversa les couloirs en scrutant les parages. Etait-ce un élève ? Une créature blessé ? Au bout de quelques minutes, il déboucha finalement sur un couloir étroit, dans lequel il distinguait une silhouette adossée contre un mur. « Hey ! C’est vous qui avaient crié ? Venez par ici... » Il attrapa le bras et sortit l’individu de la pénombre. Au fur et à mesure que celui-ci avançait, il distinguait ses traits, ainsi que son uniforme. A cet instant, le professeur fut presque soulagé : c’était un Grindelmonk, et Cocoon McGallifrey ne s'attaquait pas aux Grindelmonks.


Dernière édition par Phineus Harlington le Sam 28 Avr - 16:49, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: After the storm   After the storm EmptyMar 7 Fév - 18:38

    Rory s’arrêta net devant la porte menant à la salle commune des Poufsouffle et se maudit intérieurement. Il n’arrivait pas à croire qu’il lui arrivait encore de rejoindre son ancienne Maison après plus d’un an passé à Grindelmonk. Pourtant Joan avait bien tenté de le prévenir, cela faisait dix minutes qu’elle chantait : « I was born with the wrong signs, in the wrong house, with the wrong ascendancy, I took the wrong road, which led to the wrong common room », la dernière partie surtout aurait dû lui faire tilt. Mais voilà, il n’était pas concentré, il pensait à son devoir d’Histoire de la Magie supplémentaire pour rattraper son Piètre aux examens, et puis à Coke. Lorsqu’il l’avait vu pour la première fois, elle lui avait fait une forte impression. Avec son visage fermé et ses grands yeux sombres au regard qu’il pensait à l’époque indifférent, sa veste en cuir trop grande mais qui lui allait pourtant tellement bien et ses vêtements parfois un peu transparent. Il la revoyait assise dans le fauteuil de la salle commune faisant face à la porte, dans l’uniforme de leur Maison et son Fléreur sur ses genoux, la stature droite et impérieuse. Il se souvenait aussi des regards parfois un peu perplexes de leurs camarades, certains se demandant sûrement comment une fille comme elle avait pu atterrir dans leur Maison. Elle avait une aura prédatrice, loin du blaireau de leur blason. C’était probablement le tableau qu’il s’imaginait voir en poussant la porte de la salle commune des Poufsouffle, et la raison pour laquelle ces pas l’avaient mené jusque là. A l’époque, il l’avait trouvé terriblement intrigante mais n’avait jamais eu l’occasion de lui parler. Il avait toujours voulu la connaître, mais il n’aurait jamais pensé qu’un jour il la connaîtrait autant. Il se rendit compte qu’il avait un sourire idiot sur le visage et il secoua légèrement la tête pour revenir dans le moment présent.

    Maintenant qu’il faisait de nouveau attention à ce qu’il se passait autour de lui il remarqua le bruit de pas et de conversation venant de derrière lui et il se retourna, soudain un peu inquiet. Il savait que le dortoir des Serpentards n’était pas loin, il était en territoire ennemi. Il eut à peine le temps d’apercevoir le visage au sourire arrogant d’un Serpentard et la baguette pointée vers lui qu’un sort le frappa de plein fouet. Il cligna des yeux, il ne voyait plus qu’un rouge très sombre et des larmes d’un liquide chaud et épais commencèrent à couler sur ses joues. Il secoua vainement la tête en clignant des yeux et s’appuya contre le mur du couloir. Il était complètement aveuglé, il sentait ses yeux essayer de pleurer de vraies larmes pour chasser le liquide qui les recouvraient et obstruait sa vision. Les Serpentards passèrent devant lui en riant victorieusement, mais à ce moment-là c’était le cadet de ses soucis. La substance avait rendu ses cils poisseux et ils commençaient à coller, il avait de plus en plus de mal à ouvrir les yeux. Le liquide continua à descendre le long de son cou, souillant ses vêtements. L’appréhension lui nouant la gorge et lui plombant l’estomac, il se décida enfin à l’essuyer de bout de son index pour le porter à son nez. L’odeur métallique et doucereuse qui empli ses narines confirma ses suspicions. Ses yeux saignaient. Il poussa un grognement de dégoût mêlé d’angoisse, qui se transforma très vite en rage. Son esprit conjura le visage du Serpentard qu’il avait eu le temps de graver dans sa mémoire et il visualisa à quoi il ressemblerait une fois qu’il en aurait fini avec lui. Le nez tordu, brisé, la mâchoire déboitée, l’œil noir et gonflé, la lèvre fendue et saignant profusément – tout comme les yeux de Rory – mais c’était loin d’être suffisant. Il imagina la main qui avait tenue la baguette tordue à un angle anormal, le poignet brisé. Il entendit la voix d’un professeur hélé quelqu’un « C’est vous qui avez crié ? Venez par ici » il l’ignora ne se sentant pas concerné. Il avait peut-être grogné, mais il n’avait certainement pas crié. Ce n’était pas son genre. C’est à ce moment-là qu’une grippe de fer se referma sur son poignet lui donnant un violent coup au cœur. L’homme le traîna à sa suite et Rory ressentit une bouffée de panique l’envahir malgré lui. Il se sentait terriblement vulnérable, incapable de voir qui l’emmenait et où. Est-ce que c’était ce que Coke ressentait tous les jours ? Pas étonnant qu’elle attaque d’abord et pose des questions ensuite. Il se calma, se forçant à réfléchir. Cette voix grave, elle lui disait quelque chose, pas seulement parce que c’était un professeur. Ce n’était pas un des siens, mais il était particulier, il en était sûr, Rory l’avait remarqué tout spécialement, mais pourquoi… Mais oui ! Phineus Harlington, professeur de Magie Noire ! Il donnait des cours privés à Coke après ses cours de potion, empiétant sur le temps qu’il pouvait passer ensemble. Brun, cheveux ébouriffés, un peu émacié, l’air souvent fatigué. Et pourtant toujours terriblement charismatique. Rory serra les dents, a panique moins incontrôlable maintenant qu’il savait à qui il avait à faire. « Oh, vous me trainez où là ? Et pourquoi, hein ? » gronda-t-il, son accent écossais à couper au couteau. Ce n’était pas dans ses habitudes de parler aussi brusquement à un professeur, mais à circonstances exceptionnelles… Rory n’arrivait pas à se souvenir de la dernière fois où il s’était senti aussi vulnérable. Et puis vu l'état dans lequel il était, il était clairement la victime. La victime ! Lui ! Quand il allait retrouver ce fichu Serpentard, il allait payer... Le voile rouge qui obscurcissait ses yeux s'éclaircit sans pour autant s'atténuer, ses yeux réagirent à cette nouvelle couleur en pleurant de plus belle - toujours aussi vainement. Ils devaient avoir atteint la partie plus éclairée du couloir.



Dernière édition par Rory Lanswood le Mar 7 Fév - 22:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: After the storm   After the storm EmptyMar 7 Fév - 21:49


Trop c’était trop. Ce devait être le troisième Grindelmonk que Phineus retrouvait blessé depuis le début de la semaine. Apres l’instauration du nouveau régime, les sang-purs avaient prit la fâcheuse habitude de se défouler sur ceux qui étaient désignés aujourd’hui comme «indésirables». Cela pouvait se traduire par des insultes, ou des violences physiques, ce qui avait le don d'inquiéter le professeur. La passivité flagrante du corps enseignant n’y arrangeait rien : il avait bien peur qu’un jour, un des élèves ne rentre pas chez lui.
Il tenait toujours fermement Rory, en lui adressant régulièrement des petits regards furtifs. Celui-ci semblait pleurer, malgré lui ou pas, du sang et des larmes. Son uniforme était maculé de taches écarlates, et sur son visage avaient séchées les traces poisseuses. Il était certain que le sortilège infligé (si par chance il s’agissait de magie) avait été lancé délibérément, et assez efficacement, Sa blessure ralentissait leur marche, et Harlington fut contraint de les mener jusqu’au couloir vide le plus proche. « Oh, vous me trainez où là ? Et pourquoi, hein ? » L'élève semblait plus intéressé par leur destination que par son état. Tant mieux, pensa Phineus, si on lui avait crevé les yeux, il n’aurait pas réagit de cette façon. Il ne répondit pas, trop occupé à guetter les environs. Si Ombrage l’attrapait à soigner un né-moldu, il en serait fini de sa couverture. Il avait une réputation à tenir, aussi ignoble était-elle. « Entrez là. Dépêchez vous. Ne faites pas de bruit. » Le professeur l’agrippa par un pan de sa cape, et poussa Rory dans un couloir fermé, avant de s’y engouffrer. D’un coup de baguette, il verrouilla la porte. Enfin tranquilles, personne ne viendrait les déranger ici. L’homme fit apparaitre deux chaises misérables, sur lesquelles ils s'installèrent. « Laissez moi voir. Ouh...on ne vous a pas raté mon garçon. » Il aimait appeler les élèves ainsi, soulignant un peu plus la différence d'âge qui les séparaient, et lui donnant l’occasion de se gonfler d'orgueil. Mais, il devait avoir une douzaine d’années de plus que lui, tout au plus. Les yeux du jeune homme étaient gonflés, injectés de sang. Ses pupilles étaient presque complètement rétractées et il ne cessait de couler des flots de larmes rougeoyantes. Aucun blessure visible, rien : il s’agissait vraisemblablement d’un mauvais sort. Apres l’avoir sommé de rester immobile, Phineus braqua sa baguette sur le nez de la victime. Un courant d’air frais sembla en sortir, faisant virevolter les cheveux de Lanswood. Le saignement avait été stoppé, ce n’était qu’une question de minutes avant que le né-moldu ne recouvre la vue. « Vous ne saignez plus, mais je vous recommande de ne pas vraiment forcer sur vos yeux dans la demi-heure. Essayez de les garder fermés le plus possible, ils sont fragilisés. » L’homme se cala confortablement sur sa chaise, et croisa les doigts sous son menton. Il attendait de voir Rory s’apaiser, avant de lui demander ce qu’il avait subit, et comment il l’avait subit.
De sa poche intérieure, il sortit une flasque métallique. Non pas qu’il était du genre à boire entre les cours, mais il aimait garder un peu d’alcool sur lui, en cas de besoin. Comme désinfectant des blessures physiques, comme psychiques. Il la tendit au Grindelmonk. « Buvez. Une gorgée, pas tout, ou vous finirez saoul avant de pouvoir vous relever. Il faut que vous retrouviez vos esprits avec quelque chose de fort. A présent, racontez moi ce qui s’est passé tout à l’heure. » Il glissa la bouteille dans la main de son interlocuteur, et lui tendit un mouchoir de tissu rayé, préalablement humidifié, pour qu’il puisse se nettoyer le visage. Le professeur lui adressa un sourire rassurant, avant de se préparer à l’écouter.


Dernière édition par Phineus Harlington le Mer 9 Mai - 14:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: After the storm   After the storm EmptyMar 21 Fév - 21:43

    Au lieu de lui répondre, le Professeur Phineus Harlington se contenta de lui lancer des ordres : « Entrez là. Dépêchez vous. Ne faites pas de bruit. » La mâchoire de Rory se crispa douloureusement, et si ses yeux n'avaient pas été couverts de sang ils auraient lancé des éclairs. Il prit une profonde inspiration et se retint à grand-peine de lui sauter au visage. S'il ne lui arrachait pas la tête, c'était seulement parce qu'il donnait des cours particuliers à une Grindelmonk, parce qu'il prenait des risques en l'aidant malgré l'interdiction. Il ne savait pas où il l'entraînait, ni pourquoi, mais dans le doute il se contenta d'obéir pour ne pas aggraver la situation. Mais Merlin que c'était douloureux ! Il l'entendit fermer la porte d'il-ne-savait-toujours-pas-où, puis faire apparaître deux chaises. Donc ils n'étaient pas dans une salle de classe, ni dans un bureau, ils étaient probablement dans un des vieux couloirs qui étaient presque condamnés. Mystère résolu. Ouais, bah il se sentait pas mieux pour autant. Il ne voyait toujours rien, et il avait l'impression que sans sa vue tous ses autres sens perdaient les pédales, comme un enfant qui panique. Sa peau sonnait l'alerte à la moindre petite brise, son oreille interne ne semblait plus savoir où était le haut du bas. Il vacillait presque sur ses jambes, et il s'assit sur sa chaise plus violemment qu'il ne l'aurait voulu. Et mal, en plus de ça, il avait la moitié d'une fesse qui dépassait. « Laissez moi voir. Ouh...on ne vous a pas raté mon garçon. » Oh, vraiment ? Il avait pas remarqué ! Rory gronda, articulant chaque mot avec difficulté entre ses dents serrés « Je ne... suis pas… votre garçon ! » Dans d’autres circonstances, Rory aurait pu laisser passer le terme. En Ecosse pratiquement tous les hommes de plus de 40 ans usaient du « fiston » à tout va. Sauf que voilà, Harlington l’avait appelé « mon garçon », pas « fiston », et qu’il devait avoir quoi, dix ans de plus que lui, grand max ! Il était bien trop jeune pour jouer les paternalistes. Il avait plus l’âge d’être son frère ou son amant. En plus il avait mis son doigt là où ça faisait mal, ce corniaud. Que le Serpentard, le corps-brisé-fracturé-laminé en devenir ne l’avait pas raté, il le savait. Ce qu’il ne savait pas, c’était la gravité de son état. Il se rassura en se disant que Béatrice n’était qu’à quelques mètres de là, elle l’avait déjà sauvé tellement souvent, une fois de plus ou de moins... Et puis au pire, Cocoon pourrait lui apprendre à vivre à l’aveuglette… ouais, non, ça ne le faisait pas rire du tout. Le Professeur Harlington lui ordonna de ne pas bouger – mais c’est qu’il aimait donner des ordres, celui-là !! Il était bien tenté de lui faire passer l’envie, voir s’il serait encore capable de lui ordonner quoique ce soit plaqué contre le sol par le corps de Rory. Sauf qu’utiliser une prise de Krav Maga sur un Professeur était une très mauvaise idée, surtout pour un Grindelmonk, surtout momentanément aveuglé, et surtout quand le Professeur enseigne la Magie Noire avec assez de dextérité pour donner des leçons à Cocoon McGallifrey. Il se contenta donc de serrer les dents et les poings à s’en faire mal, et de s’imaginer ouvrir sa grande gueule de loup pour planter ses crocs dans sa gorge. Fantasme complètement irréalisable, mais ça faisait du bien quand même. Il sentit un souffle puissant chargé de magie caresser son visage, et il dût se faire violence pour ne pas se jeter au sol. Qu'est-ce qu'il savait de cet homme, après tout ? Il aidait Cocoon, mais Ombrage l'avait à la bonne. Pourquoi devrait-il lui faire confiance ? Des images défilèrent dans sa tête, Poudlard en ruines après les attentats, les noms des nés-moldus assassinés dans les journaux, les visages translucides des élèves de Poudlard décédés... Joan se blottit tendrement contre lui, elle devait avoir senti sa tension. Il se força à se détendre, à attendre patiemment que Harlington ait fini. « Vous ne saignez plus, mais je vous recommande de ne pas vraiment forcer sur vos yeux dans la demi-heure. Essayez de les garder fermés le plus possible, ils sont fragilisés. » Rory fronça les sourcils. Comment ça, il devait attendre une demi-heure ? Le Docteur Windsor l'aurait complètement soigné, elle ! Il décida de l'ignorer et d'ouvrir les yeux. Il voyait ! Il voyait aussi bien qu'une taupe. Il plissa les yeux, essaya de distinguer plus que des formes et des couleurs floues, mais ne réussit qu'à se cramer la rétine. Il soupira, agacé, et referma les yeux. Visiblement, forcer dessus ne servirait à rien. « Buvez. Une gorgée, pas tout, ou vous finirez saoul avant de pouvoir vous relever. Il faut que vous retrouviez vos esprits avec quelque chose de fort. » lui conseilla Phineus en lui fourguant une fiole dans la main. Mais c'est qu'il commençait à lui courir sur le système, le petit anglais là ! « Je suis Ecossais. Je sais boire !» gronda Rory, piqué au vif, avant de prendre une bonne lampée de la fiole. Hmmm, du whisky écossais, il remontait dans son estime. « A présent, racontez moi ce qui s’est passé tout à l’heure. » Rory soupira et reprit une gorgée de whisky avant de répondre « Je me suis prit un sort de magie noire en pleine face » au cas où vous ne l’auriez pas remarqué « C’était quelque chose comme Sanguinem Oculare. Et si vous vous demandez pourquoi j’ai été attaqué… Vous n’avez pas vu le blason de mon uniforme ? »
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MessageSujet: Re: After the storm   After the storm EmptySam 25 Fév - 19:22


Le blessé attrapa la flasque que lui tendait Phineus d'un geste rageur. Il ne contenait pas son agacement, ce qui avait le don d'irriter le professeur de Magie Noire. Apres tout, il l'avait bien sauvé, non ? Néanmoins, il préféra se taire : l'alcool pouvait bien lui délier la langue, et énerver le né-moldu n'arrangerait pas les choses. « Je suis Ecossais. Je sais boire ! » L'homme ne put s’empêcher de contenir un petit rire moqueur. Bien sur qu'il était écossais, il suffisait de l'entendre parler pour s'en rendre compte : il avait un accent à couper au couteau. « Tiens, comme si je n'avais pas remarqué. » Il regarda le Grindelmonk – dont l'identité lui était toujours inconnue – boire son Whisky a grandes lampées. Chaque gorgée semblait le remettre un peu plus d'aplomb. Phineus n'en fut même pas étonné : ce n'était pas pour rien que les écossais étaient connus pour bien tenir l'alcool. Quoique, il avait rencontré quelques exceptions dans sa jeunesse...  « Je me suis prit un sort de magie noire en pleine face. C’était quelque chose comme Sanguinem Oculare. Et si vous vous demandez pourquoi j’ai été attaqué… Vous n’avez pas vu le blason de mon uniforme ? » Bien sur qu'il savait pourquoi avait-il été attaqué, les agressions sur les élèves nés moldus étaient presque devenues communes à Poudlard : le fatalisme évident de l’élève ne faisait que renforcer son idée : elles étaient à présent si nombreuses, qu'elles en étaient devenues banales. Sanguinem Oculare : un sortilège peu commun, mais pourtant familier au oreilles du professeur . Ce n'était surement pas le genre que l'on apprenait à Poudlard, néanmoins, il n'était pas assez complexe pour être étudié à l'université, c'était plus un sortilège que l'on apprenait de ses cousins, pour faire des farces. Le petit malin qui s'était ainsi amusé ne à devait pas être bien futé : ce n'était pas vraiment un sort dont on se vantait de savoir le maitriser. Le professeur reprit sa flasque, beaucoup plus légère qu'avant, et la rangea dans une de ses poches intérieures. « En vérité, ce n'est pas vraiment ce que j'attendais comme réponse. Savez-vous seulement qui vous a attaqué ? » Un lâche, c'était certain. Ce pouvait être une troisième année comme une treizième, il était si facile de blesser par derrière, surtout lorsque la victime était aveuglé. Rory avait la carrure athlétique : sans doute pratiquait-il le Quidditch, le Virenvol ou même le Quodpot. En tout cas, il était persuadé qu'il savait se défendre : oui, si il avait vu son agresseur, il ne se serait pas laissé faire. Phineus serra les poings : il ne supportait pas la poltronnerie, c'était sans doute le défaut qu'il avait le plus du mal à accepter.
L'homme se leva de sa chaise, et se mit à faire les quatre cents pas autour de son interlocuteur. Il réfléchissait, le regard rivé sur le Boursouf qui était blotti contre son maitre. Il n'avait pas remarqué la bestiole auparavant, mais elle lui rappelait étrangement le comportement du Fléreur de Coke, avec Coke elle-même. Il s'immobilisa à mi-chemin. « Comment vont vos blessures ? » Vu de l'extérieur, plus aucun signe ne trahissait l'état dans lesquels se trouvaient ses yeux : ses paupières closes ne tressaillaient plus, elles étaient immaculés, ne présentaient plus aucune trace de sang : au moins, ils avaient limités les dégâts. Harlington revint auprès de son blessé, et accorda quelques secondes à son visage. Il posa distraitement sa main sur son épaule, la tapotant frénétiquement, distrait. Il en avait assez de ce laxisme envers toute cette violence. L'administration n'était pas prête de la contenir. Tout cela les arrangeait, ces fascistes égocentriques : au moins, ils ne se salissaient pas les mains dans les écoles. Quelques fois, la situation lui rappelait même une heure bien sombre de l'histoire moldue. Une heure où les individus étaient triés selon leurs religions, leurs origines. Seulement aujourd'hui, il avait bien peur que la résistance sorcière ne soit pas aussi efficace que son équivalente moldue. Il avait peur que si personne n'agissait, le monde magique ne devienne plus que terreur et chaos. « En fait, je suis le professeur Harlington. Magie Noire. » Il lui tendit la main. Tant qu'a faire, mieux valait se montrer un peu compatissant.


Dernière édition par Phineus Harlington le Mer 9 Mai - 14:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: After the storm   After the storm EmptyDim 11 Mar - 17:25

    Indigné qu’un anglais puisse sous-entendre qu’il ne tenait pas l’alcool, Rory gronda : « Je suis écossais. Je sais boire ! » Le professeur répondit par un rire moqueur qui lui fit froncer les sourcils. Qu’est-ce qu’il avait dit de si amusant ? « Tiens, comme si je n’avais pas remarqué » railla le professeur. Rory laissa échapper un rire surpris, bien joué Professeur Harlington, un point partout. Visiblement, ils avaient tous les deux tendance à énoncer des évidences. La réaction de Harlington et l’alcool aidant, Rory pencha la tête de côté prêt à reconsidérer l’opinion qu’il s’était faite de lui. « A présent, racontez moi ce qui s’est passé tout à l’heure. » Rory secoua la tête, déçu. Il soupira, reprit une lampée d’alcool – au moins le Professeur avait-il bon goût, très bon goût même – et se décida à répondre. « Je me suis pris un sort de magie noire en pleine face. C’était quelque chose comme Sanguinem Oculare Et si vous vous demandez pourquoi j’ai été attaqué… Vous n’avez pas vu le blason de mon uniforme ? » Une réponse idiote, bien sûr, Rory ne lui avait rien apprit. En tant que membre du corps enseignant à Poudlard, Professeur de Magie Noire et favoris de Dolorès Ombrage, il savait déjà tout ça. Mais à question idiote… Il lui retira la flasque des mains, et Rory fronça les sourcils. Il ne résista pas, c’était un très bon whisky qui ne méritait pas d’être ainsi bu d’une traite… N’empêche que comme n’importe quel écossais il n’appréciait pas qu’on lui prenne sa boisson des mains, en particulier quand il était déjà sur les nerfs. Il serra la mâchoire avec agacement mais garda ses commentaires pour lui. « En vérité, ce n'est pas vraiment ce que j'attendais comme réponse. Savez-vous seulement qui vous a attaqué ? » Voilà que le Professeur le surprenait à nouveau. Pourquoi il s’y intéressait ? Etait-il vraiment de leur côté ? Il était clair qu’il jouait la comédie, la question était : pour tromper qui ? Cocoon et lui, ou Dolorès Ombrage et le Ministère qu’elle représentait ? Et qu’en tirait-il ? Il n’avait rien à gagner à prétendre être du côté des nés-moldus. Ou peut-être faisait-il partie de ces gens qui jouaient sur les deux tableaux, pour pouvoir toujours être du côté des vainqueurs quoiqu’il arrive ? Ah, rien que d’y penser, Rory en avait mal à la tête. Quant à sa question… Il n’avait aucune envie d’y répondre. S’il n’avait pas donné cette information de lui-même, c’était parce qu’il y avait une raison : il avait bien l’intention de se venger lui-même. Autant éviter de donner des raisons au corps enseignant de se méfier de lui. Si la nouvelle de cette altercation devenait publique, nul doute que les professeurs ne le laisseraient plus s’approcher du Serpentard sans épier ses moindres faits et gestes. Il l’entendit se lever et commencer à faire les cents pas. Décidemment, il n’en finissait plus de le surprendre : était-ce vraiment le fait que les Grindelmonks se faisaient attaquer à tout va en toute impunité (ou presque, Rory aimait beaucoup punir les coupables… et personne ne s’attaquait à Coke sans en subir les douloureuses conséquences) qui l’agaçait autant ? « Vous feriez quoi, si je vous disais qui c’était ? Ce n’est pas comme si vous pouviez punir un élève de Serpentard pour avoir attaqué un élève de Grindelmonk. Ombrage n’apprécierait pas du tout, et ce serait bien dommage. Elle a une très haute opinion de vous… » Le Professeur s’arrêta aussi brusquement qu’il avait commencé, et demanda : « Comment vont vos blessures ? » Etait-ce une note d’inquiétude qu’il entendait dans sa voix ?Qui était le Professeur Harlington, vraiment ? Rory entrouvrit les yeux, et fut soulagé de ne ressentir aucune douleur. Il voyait toujours un peu sombre, mais c’était suffisant pour découvrir son visage très proche du sien et aussi occupé à le détailler qu’il ne l’était. Eh bien, pour commencer, il était aussi beau et charismatique de près qu’il ne l’était de loin, malgré les yeux rouges et cernés qui trahissaient sa fatigue. Et peut-être était-il digne de confiance, après tout… Parce que ce n’était pas en se montrant « sympathique » avec deux trois Grindelmonks qu’il allait devenir la mascotte des révolutionnaires. Stratégiquement, cela n’avait absolument aucun sens. A moins que ce ne soit sincère, et qu’il n’accorde réellement aucune importance à la nature du sang. Rory sentit sa main lui tapoter l’épaule distraitement. Il ouvrit de grands yeux surpris : est-ce qu’il essayait de le réconforter ? Il se retint d’éclater de rire : non mais sérieusement ? Ca ne lui était plus arrivé depuis… il n’arrivait même plus à se rappeler de la dernière fois où on avait essayé de le réconforter comme ça. Comme s’il était un gamin inquiet qu’il fallait rassurer, lui promettre que tout irait bien. Dans sa famille, ça avait toujours été le rôle de Rory… Merde, il était touché. Il se racla la gorge pour se ressaisir, caressa distraitement Joan qui se blottissait contre lui sur son autre épaule. « Mes blessures vont bien mieux, merci. » « En fait, je suis le Professeur Harlington. Magie Noire. » Il lui tendit la main, et Rory commença réellement à l’apprécier. Ce n’était pas tous les jours qu’un Professeur proposait de serrer la main à un de ses élèves, comme à un égal. Rory la serra dans la sienne, il avait une très bonne poignée de main, ferme sans être douloureuse. Assurée, sans avoir besoin d’écraser son vis-à-vis. « Enchanté, Professeur Phineus Harlington. » répondit-il avec un petit sourire mutin. Il avait utilisé son prénom pour lui montrer que, bien sûr, il savait déjà qui il était. « Rory Lanswood, 9ème année, cursus Sport Magique, option Défense Contre les Forces du Mal et Soins aux Créatures Magiques »
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MessageSujet: Re: After the storm   After the storm EmptyLun 9 Avr - 16:33

Ce devait être assez déconcertant pour le jeune homme de se retrouver confronter à un professeur, qui plus est enseignant la Magie Noire, réputé comme s'étant mit Ombrage dans la poche, qui se montrait compatissant devant ses blessures. Phineus avait conscience du trouble qu'il pouvait générer pour certaines personnes : ami, ennemi, rien ne prouvait qu'il ne menait pas double-jeu et ce n'était pas son tempérament si méfiant qui allait le contredire. Il suffisait de se rappeler la réaction de Cocoon lors de leur dernier cours particulier.. « Vous feriez quoi, si je vous disais qui c’était ? Ce n’est pas comme si vous pouviez punir un élève de Serpentard pour avoir attaqué un élève de Grindelmonk. Ombrage n’apprécierait pas du tout, et ce serait bien dommage. Elle a une très haute opinion de vous… » Harlington ne put s’empêcher de sourire devant son ton impertinent : il n'avait pas tord, jusqu'ici la majorité des élèves le voyaient comme étant à la botte de l'administration, et il ne se souciait pas vraiment de contredire la pensée commune. C'était son choix, celui de ne pas prendre de risque, quitte à passer pour le vendu de service, mais au moins, ça avait l'avantage de lui apporter la tranquillité. Il les détestait, mais leur sympathie était nécessaire à son confort. Apres, c'était vrai qu'il s'avançait dans un sujet dont il ne connaissait sans doute pas tous les cotés obscurs : Phineus au grand jour ne se risquait pas à affronter la politique, mais dans le secret, c'était autre chose. Jamais il n'avait baissé la tête devant un élebe. « Vous vous croyez malin, mais tous les professeurs ne sont pas idiots. Chaque élève a un point faible, le tout est de savoir s'appuyer dessus en cas de besoin. Certains malheureusement, ne semblent pas avoir le cran pour le faire.. » Il se rappelait cette fille de Serpentard, celle qui avait été agressée par Coke, avant que celle-ci ne lui fracture tous les os de son corps : une fille de bonne famille, qu'il avait été facile de faire taire : prête à garder le silence pour ne pas que ses parents apprennent ses beuveries pendant Halloween. Ah, si arrogants, mais pourtant si fragiles ces sang-purs...Phineus jeta un coup d'oeil distrait au Grindelmonk : il semblait en effet bel et bien troublé. Néanmoins, son appréhension se dissipa quelque peu lorsque le professeur lui présenta sa main.  « Enchanté, Professeur Phineus Harlington. Rory Lanswood, 9ème année, cursus Sport Magique, option Défense Contre les Forces du Mal et Soins aux Créatures Magiques » Phineus fronça alors les sourcils : pour une fois c'était Rory qui l'avait prit au dépourvu : il ne lui semblait pas lui avoir donné son prénom, et pour être honnête, rares étaient les élèves qui connaissaient celui-ci. Le voilà qui en connaissait plus sur lui que lui-même n'en connaissait sur Lanswood. Comment ? Il l'ignorait : peut-etre avait-il deja entendu d'autres professeurs l'évoquer ? Tout était possible, à vrai dire, il n'y accordait pas vraiment d'importance. Son regard, momentanément perdu dans les vapeurs de ses pensées, revinrent sur le jeune homme. Il lui souriait, exprimant sa sympathie comme il le pouvait. il commençait à voir d'un bon œil l'étudiant : certes, il semblait un peu trop méfiant et faisait preuve de cynisme sans modération, mais une petite voix intérieure essayait pourtant de le persuader qu'il devait être sympathique dans un contexte normal. « J'ignorais que j'étais connu chez les Grindelmonks...avec les temps nouveau, plus tellement de nés-moldus n'assistent a mes cours. Alors comme ça, Lanswood, on vous a attaqué ? Ils devaient être plusieurs, vue votre carrure, vous n'auriez fait qu'un bouché d'un Serpentard...hein ? » Il esquissa deux petits crochets des poings, comme pour illustrer ses paroles. Rory devait sans doute faire du sport : il n'était pas vraiment massif, mais sa silhouette athlétique laissait deviner une certaine agilité. Le professeur ouvrit un pan de son manteau, et fouilla longuement à l'intérieur, la langue tirée. Au bout de quelques seconde, il mit enfin la main sur ce qu'il recherchait, et le tira de sa poche, un air triomphant sur le visage. « Madame Windsor m'a donné ça la dernière fois, je viens d'y penser. Je crois qu'elle en a assez de voir des élèves revenir tenant à peine debout de mes cours. Tenez. Vous devriez revoir maintenant. » Il lui tendit un flacon : un anti-migraine.
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MessageSujet: Re: After the storm   After the storm EmptyMar 22 Mai - 17:17

    Au lieu de répondre à sa question, Rory avait choisi de le provoquer. Il eut un petit instant de panique quand il se rendit compte qu’il était seul, dans un coin sombre et reculé de Poudlard avec le Professeur de Magie Noire. Et que si jamais il l’agaçait un peu trop, celui-ci n’aurait aucun mal à lui faire regretter le jour de sa naissance. Mais la curiosité était un vilain défaut auquel il était difficile de résister… Cet homme allait passer des heures en tête à tête avec Coke, il voulait savoir qui il était. Quelle meilleure manière de le savoir que de lui poser les questions qui fâchent ? Et s’il voulait être tout à fait honnête, il devait bien reconnaitre que cette provocation reflétait surtout le fond de sa pensée. Il ne pouvait s’empêcher de penser que le corps enseignant était impuissant face à Ombrage. Les Professeurs de Poudlard étaient incapable de protéger les nés-moldus, Rory savait très bien que les élèves de sa Maison ne pouvaient compter que sur eux-mêmes. Il vit le Professeur Harlington esquisser un petit sourire narquois, rien dans son langage corporel ne laissant sous-entendre qu’il s’apprêtait à attaquer. Alors comme ça, le Professeur aimait les élèves impertinents… « Vous vous croyez malin, mais tous les professeurs ne sont pas idiots. »…mais pas au point de les laisser s’en tirer sans rien dire. Rory retint à grand-peine un sourire amusé. « Chaque élève a un point faible, le tout est de savoir s'appuyer dessus en cas de besoin. Certains malheureusement, ne semblent pas avoir le cran pour le faire… » La réponse surprit Rory, il n’aurait jamais cru qu’un professeur de Poudlard userait de telle méthode pour punir des élèves sangs-purs. A ces yeux, il y avait toujours eut trois catégories de Professeur : ceux dont le sens de l’honneur les empêchaient de faire ce genre de chose, ceux qui pensaient que la fin justifiait toujours les moyens, mais qui soutenaient la cause sang-pur, et ceux qui ne voulaient pas s’en mêler parce que, après tout, pourquoi se fatigueraient-ils pour une cause qui n’était pas la leur ? Il regarda le Professeur avec un respect nouveau. Puis ce dernier se présenta en lui tendant la main et Rory resta un court instant stupéfait. Eh bien, il allait de surprise en surprise avec lui ! Le Professeur Harlington était clairement différent de ses condisciples… et il lui plaisait de plus en plus. Rory se présenta à son tour, et ne put s’empêcher de glisser le prénom du Professeur, ne voulant pas être le seul à être surpris. « J'ignorais que j'étais connu chez les Grindelmonks...avec les temps nouveau, plus tellement de nés-moldus n'assistent a mes cours. Rory eut une petite moue gênée, en fait il avait apprit son prénom par son oncle sur lequel le Professeur avait fait une forte impression lorsqu’ils étaient encore élèves… Phineus Harlington avait été un très bon Batteur pour son équipe de Quidditch, bien assez pour terrifier Ian. Il fut soulagé quand le Professeur Harlington reprit, lui épargnant ainsi l’obligation de répondre : Ian lui en aurait probablement beaucoup voulu si Rory l’avait balancé. « Alors comme ça, Lanswood, on vous a attaqué ? Ils devaient être plusieurs, vue votre carrure, vous n'auriez fait qu'une bouchée d'un Serpentard...hein ? » Rory vit rouge. Mais c’est qu’il se moquait de lui, le saligaud ! Alors comme ça, il se payait sa tête parce qu’il s’était fait avoir par un petit Serpentard à deux balles ? Et il en rajoutait en boxant l’air, comme pour lui montrer à quel point s’était ridicule de combattre la magie noire avec ses poings ! Rory fulminait. Parce qu’il ne doutait pas un seul instant que le Professeur savait qu’il avait été rétamé par un Serpentard aux résultats médiocres… « Madame Windsor m'a donné ça la dernière fois, je viens d'y penser. Je crois qu'elle en a assez de voir des élèves revenir tenant à peine debout de mes cours. Tenez. Vous devriez revoir maintenant. » Rory sortit du mutisme dans lequel sa rage l’avait plongé et lui arracha le flacon des mains en feulant entre ses dents serrés : « Il m’a attaqué en traître, dans le dos, comme le lâche qu’il est ! Vous allez voir si je ne peux pas me défendre ! J’vais vous montrer, moi… Samedi, 14h, votre bureau ! » finit-il en criant presque, avant de partir du couloir en grandes enjambées furieuses.
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