Miss Wilkes avait pris ses cliques et ses claques et après une décision médicale, elle avait pu quitter le château de façon momentané. Elle avait eut de sacré problèmes au Gala du ministère, être frappé avec une telle violence par son « père » laisse forcément des traces indélébiles. Elle avait du mal à s’en remettre si bien qu’il lui arrivait de fondre en larme d’une seconde à l’autre, sans aucune raison. Elle faisait de très nombreux cauchemar, et c’était presque pire depuis le bal, et les potions qu’on pouvait lui donner n’arrangeait rien de rien. Elle restait cloîtrer chez sa tante, en mode « déprime » comme on le dit. Elle n’arrivait pas à sortir, elle savait que c’était le Weekend à poudlard et elle ne tenait pas forcément à croiser quelqu’un qui puisse sortir du château, comme par exemple Samwell son ex qu’elle ne tenait pas franchement à revoir. En matière d’homme, Ysolde avait décidé qu’il était tant de prendre ses distances et de rester seul un peu, cela ne faisait de mal à personne, et de plus, en ce moment, elle n’avait pas le temps n’y l’envie d’être avec quelqu’un. Duncan appartenait à son passé, tout comme Samwell. Les femmes n’avaient pas besoin d’homme, pour Ysölde il était temps qu’elle gagne en assurance et surtout en indépendance ! en une année, elle avait changé comme jamais, ressemblant peut être un peu plus à l’enfant qu’elle avait pu être, mais tout cela était si loin désormais, si loin. La petite fille qu’elle avait été, c’était comme si elle était un étrangère, elle avait l’impression de n’avoir jamais vraiment été cette gamine, trop d’année d’amnésie pour parvenir à se retrouver en accord avec elle-même. Elle croyait ne pas lui ressembler, pourtant elle restait cette gamine, drôle, fragile, incapable de mentir, impulsive, vulnérable, et imprudente même. Oui, elle avait toujours été imprudente, la petite fille qui court dans les escaliers et qui ne réalise pas que le sol est glissant, celle qui fonce sans regarder où elle allait. Aujourd’hui, elle avait tendance à agir sans réfléchir sous le coup de l’émotion. Mais elle ne savait toujours pas mentir, elle était pire que pinocchio. Quand elle était énervée, il lui arrivait autrefois de mâchouillé ses cheveux blonds, cela lui arrivait encore de tortiller une pauvre mèche orpheline. Elle avait changé, évolué, mais cette gamine continuait de l’habituer, dans son fort intérieur. La jeune femme s’était forcée à aller prendre l’air pour une simple et unique raison : elle n’avait plus rien à lire, et elle se sentait comme coupable lorsqu’elle empruntait des livres dans la bibliothèque de son oncle et sa tante, cela pouvait paraitre stupide, mais elle ne voulait pas prendre de la place, elle avait l’impression de s’incruster dans leur petite famille parfaite. La fille au passé trouble, voici ce qu’elle était elle ne tenait pas à jouer les troubles fêtes dans leur vie, alors elle allait acheter ses propres livres, elle se sentait mieux comme ça, et pourtant dieu sait que leur bibliothèque était alléchante ! elle sorti de chez Fleury et Bott avec quatre livre dans un sac en papier, c’était lourd mais elle allait avoir de la lecture. Un livre sur les sortilèges et la magie noire, un second sur les potions, et deux romans, un roman d’Oscar Wilde et un autre de Tolstoï. Elle avait de quoi tenir une bonne semaine, d’ici là elle aurait peut être envie de retourner à Poudlard, peut être ! elle marchait dans la rue, et passa près de quelqu’un quand soudain une voix lui dit : « Qu'est ce que tu fuis Ysolde. » La jeune femme se stoppa immédiatement, interloqué. Elle tourna la tête en direction de la voix. Tient, Evander Snape.un « ami » d’enfance, enfin un vrai ami d’enfance sauf qu’entre temps elle l’avait oublié, et elle l’avait perdu de vue. Elle le connaissait à peine, et elle avait la cruelle impression qu’il était un étranger pour elle. Ce type avait le don d’être là où on ne l’attendait pas, ce genre d’attitude avait tendance à mettre légèrement la jeune femme hors d’elle, mais rien de grave. Elle avait une mine neutre, un peu fatiguée d’ailleurs, ses yeux n’étaient pas rougi pour une fois. Elle s’arrêta donc à quelques pas de lui et dit alors d’un ton neutre : « Je ne crois pas que ça te regarde Evan, tu devrais apprendre à t’occuper de tes affaires tu sais. »Oui, ça n’était pas ses affaires après tout. Mais Ysölde fuyait encore quand elle détournait la conversation sur le fait qu’il ferait mieux de s’occuper de ses affaires. Elle avait toujours eut tendance à fuir les conversations. Mais après tout, ils n’étaient plus aussi proche que lorsqu’ils étaient enfant, elle n’avait pas à se confier à lui, aujourd’hui elle avait une meilleure amie : Alecto.

Elle avait l’habitude de lire environs deux à trois livres par semaines, pour elle c’était quelque chose de totalement vital, totalement. Elle avait toujours lu, enfant déjà elle apprit à lire à cinq ans – bien sûr à cinq ans elle ne lisait pas du Oscar Wild mais elle lisait des bande dessiné, et elle adorait qu’on lui raconte des histoires. Elle avait toujours adoré les contes de Beadle le Barde, et particulièrement le conte de trois frère, et celui de Morgana la sorcière noire, deux contes qu’elle affectionnait. Les reliques de la mort la fascinaient, et elle savait qu’elles étaient réelle, ce n’était pas pour rien que des gens les cherchait. Défier la mort, c’était tellement fascinant, tellement. La magie, la puissant, le pouvoir, tout cela fascinait la jeune femme. La magie noire, c’était tellement fasciné. Elle ne savait d’où lui venait cette fascination, sa mère n’était pas passionnée par cela, et son père était cinglé. Le pouvoir, elle ne supportait pas les personnes sans ambition, les personnes non doué pour la magie. Ysölde avait de l’ambition, et elle était douée. C’était certain que ces derniers temps elle avait un peu perdu de l’ambition, elle avait un peu perdu sa joie de vivre, un peu. Mais avec le temps, elle allait finir par refaire surface, beaucoup de choses allaient changer dans sa vie, beaucoup. Pour l’instant, Ysölde se sentait totalement étrangère face à ce Cercle, elle n’avait rien qui de près ou de loin faisait le lien avec elle, rien… pour l’instant. Elle était étrangère au Cercle, sa mère elle-même n’en avait pas fait parti, pour Ysölde était lier à celui-ci mais ce lien, personne ne pouvait le connaitre, elle-même était dans l’ignorance, mais si elle savait, elle aurait su qu’elle était au cœur du Cercle, mais dans les semaines et mois avenir, cette vision allait changer. Le Cercle allait bientôt prendre une part centrale dans sa vie, mais personne à ce jour nous pouvait la lier à ce groupe, ni elle, ni même Evander, il avait beau en faire partie, à ses yeux Ys et le Cercle n’avaient aucun lien, aucun. Le Cercle et ysölde, c’était une histoire de future, elle ne pouvait imaginer à quel point cela allait impacter sa vie, et celle de ses proches. Evander l’avait arrêté dans sa course. Quand on les voyait, il était dur de s’imaginer qu’autrefois ils avaient été si proche, et que du jour au lendemain ils s’étaient perdu de vu, et ne s’était pas revu jusqu’à cette année. Ils avaient pris des chemins opposés. Elle aurait eut envie qu’ils soient encore proche, elle aurait eut envie d’être à nouveau proche de lui comme ils avaient pu l’être dans le passé, aujourd’hui, elle aurait eut besoin d’un ami de la sorte, pas de quelqu’un qui agit comme il le faisait, en pensant qu’il avait la science infuse, et le droit de donner son avis sur tout et n’importe quoi. Ce genre d’attitude avait tendance à la mettre hors d’elle, il la cherchait, ou alors il le faisait exprès. Elle avait un sentiment mitigé à son égard, entre l’envie de lui en mettre une et… l’envie de lui en mettre une. « Disons que j'ai le don d'être présent là où les affaires des autres y sont présentes. » C’était totalement cela, il n’était pas un serpent comme les serpentard c’était plutôt une sorte de fouine. De colère, et d’énervement elle aurait voulu le transformer en fouine pour qu’il voit ce que cela faisait d’être pris de haut. Car c’était son sentiment, il prenait les gens de haut, il avait la tête qui enflait depuis que sa mère se présentait au ministère, ou quoi ? Elle se souvenait bien de sa mère, Nerissa, une amie de la mère d’Ysölde, Ysölde avait toujours eut beaucoup de respect pour elle, mais Evander prenait une mauvaise voix, sarcasme, ça ne lui allait pas du tout, ça n’allait pas l’aider à se faire des amis. « Pourquoi n'affronte tu pas tes peurs plutôt que de les fuirs car finalement, nous sommes tous dans le même cas que toi. » Là, elle avait envie de lui en foutre une. Oui, il était tellement arrogant, tellement arrogant, tellement. Elle appréciait parfois l’arrogance, mais là, c’était insupportable. Vraiment. Elle le fixa et rétorqua froidement : « T’en a pas marre de n’être qu’une fouine qui fourre son nez dans des affaires qui ne te regarde pas ?! t’en a pas marre ? » Elle avait craché ses mots, tel un venin et ajouta alors : « Qu’est ce que tu veux à la fin ? arrête de me parler si c’est pour me rabaisser à chaque fois, arrête ça tout de suite. » Elle était hors d’elle, véritablement hors d’elle. Elle ne supportait pas ce genre d’attitude, ce genre d’arrogance, elle était énervée. Tellement énervée, enfant elle aurait mordillé une de ses mèches de cheveux, mais là elle passa juste sa main énervé dans sa frange, comme pour se calmer, elle avait garder certains bond réflexes. « Peut être qu’on est tous dans le même cas mais… on ne réagit pas tous de la même façon face à l’épreuve, tout le monde n’a pas vécu ce que j’ai vécu. J’ai vu mon frère et ma mère mourir, j’ai traversé depuis un an des épreuves, alors je réagis comme je le veux, j’ai passé l’âge de recevoir des ordres, alors garde tes conseils de pauvre arrogant pour toi. »

Ysölde avait été amnésique pendant onze longues années. Le fait de perdre ses souvenirs est une chose horrible, vraiment horrible. En perdant ses souvenirs, on perd littéralement tout ses repères. Ysölde se souvenait avoir réappris son nom, son âge, sa date de naissance. Elle avait dû tout réapprendre, c’était ça le pire, de réaliser qu’on devait tout apprendre à refaire. Enfin, cette période est très vague dans la vie d’Ysölde, et elle soupçonnerait presque son père de lui avoir jeté un oubliette pour la façonner à l’image des Wilkes. C’est tellement facile de créer une petite sang pur parfaite en partant de rien, quand elle était devenue amnésique elle était devenue comme de l’argile prêt à être façonné à une image. Son père avait essayé de faire d’elle une seconde Bellatrix, il aurait pu y parvenir si Ysölde avait épousé Ulysse, elle serait devenue sa chose, sa chose personnelle, son jouet, son instrument. Elle avait faillit devenir une femme objet, la femme objet d’un mangemort, quand elle y pensait, cela lui donnait une violente envie de vomir. Oui, de repenser à ce connard lui filait une crampe à l’estomac, et dire qu’elle avait faillit l’épouser, c’était dingue. Mais c’était à partir de ce refus qu’ysolde avait commencer à se libérer de l’emprise de son père, et c’était là qu’elle avait commencé à avoir de nouveau des visions, puis plus tard elle avait retrouvé la mémoire. C’est un choc de voir sa vie défiler sous ses yeux, des choses prennent un sens, d’autre perdent un sens. Evander appartenait à ce passé qu’elle avait perdu, puis soudainement elle s’était souvenue de lui, se sentant coupable d’avoir oublié, de les avoir oublié, lui et elle, les inséparable. Leur amitié n’avait pas d’égal, et elle aurait donné n’importe quoi pour l’avoir auprès d’elle en ce jours mais… cela semblait impossible, ils avaient pris des chemins différents, et ils étaient entrain de s’engueuler sur le chemin de travers. Elle lui avait demandé ce qu’il voulait, parce qu’aujourd’hui, ils semblaient être tellement loin de l’autre, mais sa réponse surpris la jeune femme, vraiment. « Ce que je cherche? Sans doute le fait que tu sois en sécuriter. Nous savons tous ce qui s'est passé ce soir-là au bal. » Sa sécurité ? Comment pouvait-il encore vouloir sa sécurité ? Ils n’avaient plus rien en commun, et jusqu’ici il n’avait pas été très sympathique avec elle. Il était contradictoire dans sa façon d’être. Mais après toutes ses années, il tenait encore à elle ? Peut être bien. Elle tenait encore à lui, parce qu’on oublie jamais vraiment la première personne avec qui l’on fait des bêtises, la première personne avec laquelle on rit jusqu’à en avoir mal au ventre. Elle le fixait, un peu décontenancé par cette annonce. Il savait ce qui était arrivé au ministère ? Peut être, mais il ne savait pas à quel point ça lui avait fait mal. Etre frappé par son père cela fait mal, mais là le monde d’Ysölde avait fini de s’effondré, totalement, cette fois ci il ne restait plus rien. Sofia sa tante était là, et heureusement d’ailleurs, sans elle, Ysölde ne savait pas où elle serait allé. « La mort de ta mère n'a pas toucher que toi, mais il a toucher également ma mère et le reste de la famille Snape. Et je pense que beaucoup d'autre personne on été toucher par sa perte. Et en plus de la mort de ta mère, il y a eu ta perte, enfin tout le monde s'est fait de fausse idées à ton sujet. Du jour au lendemain tes partie, les hiboux que je t'envoyais jamais aucune réponse, c'est quelque chose qui reste au travers de ma gorge. Amnésique ou pas. »Elle le fixait, dubitative. Bien sûr que la mort de mère n’avait pas touché qu’elle. Mais quand Ysölde y pensait, c’était aujourd’hui qu’elle pleurait sa mot, avant elle ne se souvenait même pas avoir eut une mère. Aujourd’hui, elle avait sa mort en mémoire c’était encore pire. Elle le fixait et répondit alors un peu énervé, elle s’emportait toujours aussi vite, des années après : « Parce que tu crois que j’ai reçu tes lettres sans y répondre ? » répliqua-t-elle avec une certaine froideur, et très exaspérée. Elle passa une main dans ses cheveux nerveusement, tentant de se calmer comme elle le pouvait. « Evan, quand je suis devenu amnésique, je suis devenu la marionnette de mon père ! j’ai jamais reçu tes lettres, jamais, il a dû les intercepter, j’en sais rien, mais je n’ai jamais rien reçu. Jamais. » elle marqua une pause. Oui, elle n’avait été que la marionette de son père, juste ça, elle n’avait jamais rien reçu. Elle savait que si elle avait reçu une lettre, et bien son père l’aurait brûlé, parce que c’était l genre de lettre qui amenait des questions, et les questions conduisent à la liberté. Son père n’aimait pas les questions, il ne les avaient jamais aimé, et pour cause, avec des réponses, ysölde aurait pu avoir des soupçon, et retrouvé la mémoire bien plus tôt ! Ysölde baissait alors les yeux, énervée, déçu, elle était à bout. C’était exactement à cause de ça qu’elle était partie de Poudlard, elle avait juste besoin qu’on s’occupe d’elle, elle avait toujours été fragile. Elle leva ses yeux verts vers le jeune homme et dit alors : « Je suis désolé Evan, désolé que tu ai cru que je ne voulais plus te voir j’aurais tellement aimé me souvenir. Je me serais souvenu que j’avais perdu ma mère, je me serais souvenu que j’avais perdu le plus cher de mes amis. » Elle tait douce quand elle le voulait, quand elle parlait du plus cher de ses amis, c’était de lui qu’elle parlait, elle l’avait perdu aussi, d’une certaine manière. Quand bien même elle se serait souvenu, son père ne l’aurait pas laisser voir quelqu’un d’autre que ces petits sang pur. Elle dit alors : « Après la mort de ma mère, l’amnésie n’a rien changé, quoi qu’il arrive il aurait gérer ma vie, et on se serait perdu de vue. » Elle savait que ça se serait passé comme ça, de toute manière, mais c’était regrettable, ça se sentait dans sa voix, frêle, fragile, comme toujours.

HJ : désolé du retard...

Ysölde était fragile, tellement fragile, récemment sa force était mise à rude épreuve, si bien qu’elle se demandait encore ce qui la faisait tenir debout, peut être était-ce ses amis. Alecto était sa seule véritable amie sur laquelle elle pouvait compter, dés qu’elle avait un problème elle pouvait se tourner vers la brune sans soucis, et elles étaient confidente mutuelle depuis leur première année, et elles ne s’étaient jamais quitté, comme des sœurs. Parlant des garçons, critiquant ouvertement leur ex, si seulement elles avaient eut des photo d’Ulysse, Graeme, Samwell et des mec d’Alecto pour jouer aux fléchettes ! Alecto était la tête dans les étoiles en ce moment avec ce Reaver, le serpentard qui avait les chevilles qui enflaient à vive allure, mais c’était son choix, toutefois Ysölde essayait de provoquer des visions concernant les gens, et vis-à-vis de lui aucune sensation négative. Elle était très protectrice envers Alecto, car elle ne voulait pas qu’il lui arrive les mêmes péripéties désastreuses qu’à elle ! ysölde avait beau être fragile, elle faisait en sorte que ses proches ne souffrent pas, en cela, elle n’avait pas changé de l’enfant qu’elle était, c’était juste que pendant des années, Alecto n’avait été sa seule proche, aujourd’hui, elle avait Sofia, et… c’était tout. Elle ne considérait pas les autres personnes comme ses proches. Evander avait fait parti de ses proches pendant un temps, mais la vie les avait séparé, et c’tait douloureux de s’en souvenir ! c’était douloureux, si les choses avaient été différentes, elle était certaine qu’aujourd’hui encore ils auraient été inséparable, s’il avait été là, c’est que sa mère n’aurait pas péri dans cet « accident », non si sa mère avait encore été là, elle n’aurait pas fait de sa vie un cauchemar, elle aurait été libre de ses mouvements, on ne lui aurait pas imposé un cinglé en fiancé, elle aurait été libre de faire ce qu’elle voulait, peut être même n’aurait-elle pas été à serpentard. Avec les « si » nous pourrions refaire le monde, mais hélas même la magie ne permettait pas cette prouesse ! Son père était la cause de tous cela, la cause de ses peines, de ses blessures, il ne lui avait jamais rien apporté de bon, jamais. Elle le haïssait plus que tout, l’idée de partager quelque chose avec lui comme son sang lui donnait une profonde envie de vomir désormais. Elle se demandait encore comment sa mère avait pu aimer un homme pareil. Elle se disait que celle-ci était tombé dans le panneau, dans le même panneau où était tombé Ysölde à propos d’Ulysse, sauf qu’Ysölde avait su s’en extirper à temps, pas sa mère, celle-ci était morte, et bien morte. Au sujet de son père, Evander dit alors : « Même avant la mort de ta mère, ton père était bizarre, j'avais entendu une discussion entre mes parents. Ma mère se méfiait. La tienne aussi je pense. » Aussi loin qu’elle s’en souvenait son père avait été ainsi, bizarre, cinglé, brutal, violent, dépourvu de raison, sauf qu’elle avait été trop jeune pour s’en rendre compte, idolâtrant parfois cette foutu figurer paternelle, aujourd’hui cela la faisait rire et lui donnait une drôle de sensation à l’estomac, avec la fâcheuse impression que tout allait remonter si elle continuait à penser à lui. Elle dit alors simplement : « Bien sûr qu’elle s’en méfiait, sinon nous n’aurions pas fuit la maison… Mais on n’a pas fuit assez long, il nous a retrouvé et il l’a… » Elle était incapable de dire « il l’a tué », tout simplement. C’était trop dur pour elle de dire ces mots, ils restaient coincé au fond de sa gorge, certes officiellement sa mère était décédés dans accident, mais dans sa mémoire, Ysölde voyait distinctement une voiture moldu léviter à toute vitesse à quelques centimètre du sol, et donc pour elle, il était évident qu’il ne s’agissait pas d’un accident, les voitures ne lévitent pas par magie ! « Tu sais ce que ses toi, de perdre quelqu'un de cher, tu sais, vu que tu as perdue celle qui ta mise au monde. Moi quand je t'ai perdu, quand, du jour au lendemain je n'ai plus eu de tes nouvelles, je me suis renfermé, pour m'aider, maman à du me rassurer que tu allais bien, qu'un jour ou l'autre, tu reviendrais. Seulement en écrivant ses lettres et ne jamais recevoir de réponse, j'ai su que tu ne reviendrais jamais. » Du point de vue de la jeune femme, c’était évidemment très différent, elle n’avait eut aucun souvenir de lui, elle n’avait pas vécu cette sensation de perte, même pour sa mère, puisque quand elle s’est réveillé de ce fameux accident tous ses souvenirs l’avaient quitté. Mais elle se demandait ce qui était le pire : vivre sans souvenir, ou vivre avec cette sensation de perte. Aujourd’hui, elle pouvait donné une réponse, parce qu’en retrouvant ses souvenir, elle avait réussi à trouver cette sensation de perte, bien que celle-ci fut désagréable, elle était nécessaire pour avancer. Quand on perd quelques choses, on profite plus de l’instant présent, on vit vraiment. Aujourd’hui, elle réalisait qu’en perdant Evan, elle avait perdu son plus proche ami, et que ça faisait plus mal que si elle perdait Alecto. Elle le regarda quand il ajouta : « En gros, c'était doutable qu'on s'éloigne. » C’était évident. Son père, même en possession de ses souvenirs les aurait éloigné, du moins… jusqu’à Poudlard. Enfin, Evander n’était pas allé à Poudlard, alors, peut être qu’ils auraient été définitivement éloigné. « Peut être qu’on se serait retrouvé à Poudlard… mais tu es allé à Dumstrang, on n’a jamais pu se retrouver. Peut être qu’en te voyant j’aurais pu retrouver la mémoire… je ne sais pas. » sa voix se perdit quand elle dit ce je ne sais pas. « Ce n’est pas de ma faute tu sais, si j’avais pu te répondre, je l’aurais fais. Ce que j’ai vécu, je ne souhaite à personne de le vivre. Vivre sans ses souvenirs, c’est grandir sans identité, sans repère, sans famille, sans amis, sans rien. C’est tellement dur. » Fragile, c’était le mot qu’il venait à l’esprit de n’importe qui quand elle prononça ses mots, baissant les yeux à mi-voix. Elle était blessée, elle avait grandir sans souvenir, c’était pire que tout. Elle aurait aimé le connaitre encore aujourd’hui, il était son ami, il ne l’était plus, pourtant, sa présence apaisait beaucoup la blonde, qui pourtant à force de parler était à deux doigts de fondre en larmes, le passé la blessait tellement. « J’aurais aimé que l’on ne s’éloigne jamais. » dit-elle en levant les yeux vers lui, elle avait cette mine triste de chien battu, et elle renifla, sentant les larmes venir. Aprler du passé était trop dur pour elle.

Perdre quelqu’un est une sensation horrible. Une partie de vous part en lambeau, sans que vous ne puissiez rien y faire. Pour Ysölde c’était différent, elle avait été amnésique après avoir perdu sa mère, et Evander, donc elle ne s’était pas écroulé, mais intérieurement, elle sentait que quelques choses s’en allait, se détruisait, sans réellement savoir quoi, sans pouvoir mettre un mot sur ce mal qui l’habitait. Elle s’était détruite, doucement mais surement avec les années, n’étant finalement qu’une sorte de fantôme, encore aujourd’hui, réalisant qu’en perdant ses souvenirs elle avait perdu la vie qu’elle aurait rêver d’avoir, une mère, un ami comme Evander. Aujourd’hui, elle avait une vie misérable, elle n’avait plus de toit, vivant chez sa tante. Certes, elle était heureuse, et s’entendait très bien avec eux, mais dés qu’elle pourrait voler de ses propres ailes, elle n’hésiterait pas à s’en aller pour une simple raison : elle détestait déranger. En vivant chez eux, elle perturbait leur fonctionnement, leur quotidien, leur intimité. C’est pourquoi dés qu’elle en aurait l’occasion, elle partirait. Elle ne savait pas comment, ni quand, ni pourquoi elle pourrait partir, mais elle le ferait. Peut être aurait-elle trouvé un homme, un vrai, chez qui vivre, et avec qui partager la vie. Elle ne croyait plus au conte de fée depuis bien longtemps, et avait été si peu gâté par les hommes que cette solution lui paraissait risible ! Plusieurs fois, avec sa meilleure amie, elles avaient parlé d’une colocation hors de Poudlard, cette solution était celle qui lui paraissait la plus évidente. Alecto était une valeur sûre dans ses amitiés, sans doute la plus sûr des valeurs qu’elle n’aurait jamais. La seule à ne pas avoir défailli en apprenant qu’Ysölde n’était pas celle qu’elle prétendait être, la seule qui l’avait soutenue en larme à chaque épreuve de sa vie, à chaque violence qu’elle avait subi, à chaque rupture avec ses crétins d’ex petits amis. Si les choses avaient été différente, elle était certaine qu’Evander serait encore son plus proche ami, si elle n’avait pas été amnésique, elle aurait remué ciel et terre pour renouer contact avec lui, même s’il partait au bout du monde. Son père avait eut de la chance qu’il oublie, sinon, la jeune blonde aurait été incontrôlable, et jamais elle n’aurait toléré qu’on lui dicte sa vie, jamais elle n’aurait toléré qu’on la fiance à un monstre. Si les choses avaient été différente, elle aurait peut être déjà gouté au vrai bonheur. « Où alors, je n'aurais été que l'un des étudiants normaux à qui tu n'aurais même pas eu souvenir d'un passé qui sans te le cacher était superbe. » Il n’avait pas tord, elle aurait très pu ne jamais se souvenir de lui, mais elle en doutait. C’était ses visions au sujet de sa mère dans ses cauchemars qui avaient fait réaliser à la jeune femme que quelque chose clochait dans sa vie, peut être qu’Evander aurait pu être le remède à ses mots. Peut être. Elle dit alors : « Peut être oui, mais je pense que tu voir aurais provoqué quelques choses, au moins, j’aurais eut une sensation de déjà vu qui m’aurait peut être permi de comprendre que j’avais perdu la mémoire. Avec des « si », on pourrait refaire le monde, tu ne crois pas ? » Changer le monde quand on est des gamins, c’est impossible, même à leur âge, ils ne pouvaient changer le monde, même les adultes n’avaient pas le pouvoir de changer le monde. Ysölde croyait au destin, avec ses visions elle en avait eut la preuve, jamais elle n’avait réussi à les empêcher, enfin, une fois ci, mais ce n’était qu’une chose mineur. « Même si j'avais voulu faire quelque chose, je n'aurais pas pu, nous étions que des gamins, profitant de la vie. Jamais je n'avais pensé qu'un jour, j'aurais pu perdre celle qui m'étais aussi cher qu'un membre de ma famille. » Elle était d’accord avec lui, ils n’étaient que des gamins, à l’époque. Ysölde était cette petite tête blonde parfaitement adorable, drôle, joyeuse, et souriante, ce qui n’était plus aujourd’hui, elle n’était qu’une ombre sur un mur lorsqu’elle passait dans une rue, c’était l’impression qu’elle avait. Il l’avait considéré comme une membre de sa famille, c’était réciproque. Elle dit alors simplement : « Quand j’ai perdu la mémoire, j’ai perdu non seulement ma mère, mais toi aussi, et cela fait aussi mal, se souvenir c’est encore pire, onze ans après, cette douleur est plus que vivace. » Elle était sincère, elle aussi avait perdu un membre de sa famille en le perdant, elle en avait perdu deux en une seule journée, elle y avait perdu une sorte de frère qu’elle n’avait jamais vraiment réussi à remplacer, même Ramsey, son vrai « demi » frère n’avait pas su combler ce vide, jamais, pas même ses amis, ni même Severus qu’elle considérait autrefois comme un ami proche, personne n’avait pu combler ce vide, jamais. Evander ajouta alors : « Peut être qu'on pourrait envisager de se connaître un peu mieux car nous avons tout deux bien grandit, d'ailleurs, tu n'es plus cette petite gamine, tu as l'air d'avoir manger un peu beaucoup de soupe car tu as franchement bien grandie. » Se connaitre mieux ? Peut être oui. Après onze ans, il devait bien rester quelque chose de leur amitié, n’importe quoi, elle s’en fichait, il devait rester quelque chose. C’était vrai qu’ils avaient tout deux bien poussé, il la dominait d’au moins une tête, hum, ça avait toujours été le plus grand mais c’était devenue flagrant. « Après onze ans, je n’aime toujours pas la soupe. » confessa-t-elle alors, avec un mince sourire. Elle n’avait jamais aimé la soupe, une enfant un peu difficile, mais elle s’en fichait, elle ne mangeait pas de soupe, et pourtant elle avait grandie, passant de cette enfant chétive, et maigrelette au statu de ravissante jeune femme de taille raisonnable. « Je… je suis d’accord, on devrait essayer de se connaitre à nouveau… on a changé, mais certaines choses restent immuables, je déteste la soupe, qu’on me traite de petite, je ne sais pas mentir, je suis toujours fana de quiddtch, j’aime encore me promener sous la pluie même si autrefois c’était pour faire rager maman. On a changé, mais pourquoi ne pas essayer, après tout. »