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Désespérer est la plus grande des erreurs.

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MessageSujet: Désespérer est la plus grande des erreurs.   Désespérer est la plus grande des erreurs. EmptySam 21 Avr - 16:22


Désespérer est la plus grande des erreurs.
Vauvenargues



« Je t’attendrai dans la salle des tableaux. » C’était ces mots qu’il avait griffonnés précipitamment sur le premier papier venu, trois jours auparavant. Huit mots, qu’il avait réfléchis pendant des semaines pourtant, depuis sa rencontre avec Shanaëlle. Phineus ne savait plus vraiment où il en était, tourmenté par des questions existentielles, il ne trouvait plus comment se concentrer. Il ne voulait pour rien au monde détruire ce qu’il avait réussi à bâtir avec Shana après leurs retrouvailles, aussi abstrait que cela pouvait être, et il était pour cela prêt à rayer Merveille de sa vie. Mais toute chose est plus compliquée qu’elle n’y paraît, et c’était un véritable combat intérieur qu’il se livrait depuis qu’il avait posé le problème : garder Shanaëlle et aller vers un futur incertain, ou rester auprès de Merveille tout en risquant de tout perdre une nouvelle fois. Il se détestait d’hésiter, trente et un ans, et pas fichu de prendre un décision. Le regard envieux, il observait Sweetlove et sa femme, avec leur enfant, se demandant si lui aussi, un jour, accèderait au bonheur simple. Si après tout, il le méritait.
Il l’attendait depuis une dizaine de minutes, dans la pénombre de la salle des tableaux, les bras croisés dans son dos, le regard distrait. A quelques minutes de leur confrontation, il hésitait encore à prendre ses jambes à son cou : Ah Phineus, es-tu toujours le même ? Il se sentait comme un Titus rongé par l’incertitude et le doute, près à fuir, rompant ainsi ses noces avec Bérénice, a un détail près : il n'éprouvait rien pour Merveille, et il le savait bien. Il allait tout arrêter, il allait faire ce qu’il aurait du faire depuis des années, il allait mettre fin à tout. C’était sa faiblesse, celle que tout homme possède devant une femme, qui l’avait empêché de garder le contrôle. Et ceci dès les premières minutes de leur rencontre. Il s’en souvenait encore. Harlington fouilla dans la poche de son pantalon et en sortit une cigarette, ainsi qu’un briquet métallique. Il ne fumait que très rarement, lorsque l’occasion se présentait, ou lorsqu’il était sous pression. Non pas qu’il avait besoin de la nicotine, mais l’image était belle : avec la fumée, il purgeait ce qui le dérangeait au fond de lui. Il s’en débarrassait. L’homme s’accouda à une fenêtre, et tira une bouffé de tabac. Il regardait pensif la nuit tomber sur le château de Poudlard. Quelques élèves rentraient, il percevait leurs éclats de rire de son perchoir. La brise fraiche du crépuscule tardif lui caressait la peau. Il sentait beaucoup plus le vent depuis qu’il s’était rasé la barbe. Harlington se mit à sourire : c’était Shanaëlle qui l’avait convaincu de changer un peu. Il expira d’épaisses volutes, et se mit à repenser à ce qui l’attendait.
Il revoyait le salon spacieux, richement décoré des Parkinson , trois années plus tôt. Le temps avait passé, les souvenirs étaient intacts. Il était plus jeune, ne travaillait pas encore à Poudlard. Le Phineus de ce temps n’était sans doute pas aussi confiant que l’actuel, il avait été si troublé lorsque son supérieur, Edmund Parkinson, s’était prit d’affection pour lui au Ministère, et l’avait désigné comme son favori. L’enfant de la campagne de Bristol, élevé parmi les moldus, s’était mit à côtoyer les grands noms du monde magique. Qui aurait pu le parier ? Il se souvenait du diner copieux auquel on l’avait convié : c’était alors la première fois qu’il rencontrait la famille d’Edmund. Sa femme, élégante et certes un peu hautaine, ainsi que ses filles âgées de seize ans. Seize ans à peine, Merveille lui avait semblée plus âgée. Son regard félin, presque aguicheur ne l’avait pas quitté de la soirée, à son plus grand désespoir. Phineus eut un petit rire. Il n’avait alors pas saisi la nature de son jeu de séduction. Quel naïf il faisait.
Et puis tout s’était éclairé lorsqu’à l’occasion d’une halte dans la salle de bain, où il se lavait les mains (et reprenait aussi ses esprits), elle l’avait rejoint. Tout était partit de cet instant.

Le flux de l’eau dans le lavabo faisait comme un bruit de fond dans la pièce. Harlington avait vissé le robinet afin de couper les flots, et s’était dirigé vers la serviette la plus proche, pour s’y sécher les mains. Il avait profité de cette petite pause pour reprendre son courage à deux mains, et tacher de faire bonne figure devant ses hôtes. Concentré par sa tache, il n’avait pas senti la silhouette se glisser derrière lui, un sourire malicieux aux lèvres. « Et bien, comme ça on est la futur coqueluche du Ministre, hm ? » Il avait sursauté à l’audition de cette voix. Une voix féminine, qu’il n’avait presque pas entendue de la soirée. Le jeune Phineus s’était alors retourné, pas vraiment rassuré : il n’en menait pas large. « Merveille…vous m’avez fait peur. J’ai bientôt terminé, je vous laisse la salle. » Pourquoi ce vouvoiement ? Il l’ignorait : elle était issue d’une vieille famille, il ne voulait pas froisser Edmund, alors mieux valait jouer la carte du respect. Pressé de partir, de se libérer de l’emprise malsaine de la jeune fille, il avait tenté de passer, mais c’était sans compter la volonté de la Parkinson. Elle lui avait bloqué le pas de son bras, et s’était rapprochée de lui. Si près qu’il pouvait apercevoir les petits grains de beauté que dévoilaient sa robe. Et la voix suave et chaude, le murmure aussi faible que e frémissement de l’eau, elle lui avait glissé : « Ne pars pas si vite…et pas de ‘vous’ entre nous. » Sa main s’était glissée sur son torse, sur son abdomen, puis plus bas. Trop bas. Il se rappelait comment, impuissant, il l’avait sentie glisser sur lui. Il se rappelait de l’avoir repoussé, mais en s’efforçant de ne pas la blesser. Il se remémorait ses supplications, de ses feintes d’agacement. Puis il revoyait le visage joueur de la jeune fille, lui faire signe de se taire, et prononcer « Ce sera notre secret…tu ne voudrais pas énerver une Parkinson tout de même ? Mon père serait très fâché de savoir que tu m’as peiné, Phineus. » Cette phrase avait suffi pour le faire taire, pour le faire céder. Elle était le seau. A l'instar d'Humbert Humbert, ce n'était pas Lolita qu'il avait dans la peau, mais elle.

Le professeur sortit de ses rêveries en constatant qu’il avait terminé sa cigarette. Il jeta le mégot par la fenêtre, et referma celle-ci. La nuit était complétement tombé à présent, Merveille ne devait plus tarder à arriver. Comme si elle l’avait entendu penser, il vit alors sa silhouette familière se découper dans l’encadrement de la porte. Phineus alla s’asseoir sur le rebord de la lucarne, et lui adressa un salut froid.
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MessageSujet: Re: Désespérer est la plus grande des erreurs.   Désespérer est la plus grande des erreurs. EmptyDim 13 Mai - 2:05

Désespérer est la plus grande des erreurs. Tumblr_lxwi4itR2B1qlosn9o1_500
You're such a gorgeous nightmare
Old habits never seem to go away.
« Merveille, j'ai besoin de te parler au plus vite. Rendez-vous Jeudi a 21 heures. Je t'attendrai dans la salle des tableaux. Phineus. » Un sourire avait déchiré les lèvres de la Parkinson alors qu'elle recevait ce hiboux de son doux ami et professeur. Les souvenirs revenaient à elle comme de petites perles. Précieuses mémoires quoi qu'un peu ridicule pour Harlington. La jeune femme a cette époque beaucoup plus adolescente que femme avait tout de même réussi à mettre le grappin sur cet homme à l'avenir prometteur. Comme la vipère aimait les hommes de pouvoirs et également ce qui était interdit, l'offre était trop alléchante pour y résister. C'est ainsi que Phineus et Merveille avaient eut des instants torrides dans l'une des salles de bain de leur manoir. Depuis beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts, mais pourtant ce soir, ils allaient se retrouvés, seuls, comme cette soirée brulante. La serpentard c'était donc préparée à retrouver Phineus comme ils s'étaient retrouvés quelques fois auparavant. Vêtue d'une robe noir moulant ses formes et découvrant ses jambes interminables. Ses talons hauts chaussés spécialement pour l'occasion. Ses longs cheveux bouclés retombant délicatement dans son dos. Merveille s'était pourtant laissée désirée alors que l'heure du rendez-vous était dépassée de quelques minutes. Il allait l'attendre, elle le savait. La jeune femme était consciente du pouvoir qu'elle avait sur cet homme, même si lui, s'en cachait. Les hommes étaient des êtres faibles qui avaient de la difficulté à dire non aux pommes empoissonnées que pouvaient leurs tendre les diablesses. L'infidélité n'était pas rare dans les mariages et ne serait certainement pas dépourvu de celui de Merveille. La jeune femme venait tout juste de terminer de se préparer, souriant à sa glace avec arrogance, elle se leva.

Les claquements gracieux de ses pieds se faisaient entendre dans les couloirs sur le marbre glacial. L'assurance que la demoiselle dégageait était palpable. Merveille savait ce qu'elle voulait et comment l'obtenir. Que ce soit par le charme, les larmes ou les cris, elle arrivait toujours à ses fins. Le pire était qu'elle avait un impressionnant pouvoir de conviction dévastateur chez son entourage. Sa sœur en avait été victime de nombreuses fois alors qu'elles n'étaient que de pauvres gamines. Elle lui avait fait faire des choses impossibles tout en étant consciente des conséquences qui frapperaient sa sœur. Un sourire pervers illuminant son visage d'enfant chaque fois. Avec les années, elle n'avait fait qu'empirer et devenir un véritable cauchemar pour plusieurs. Se nourrissant de la peine des autres comme un monstre de légende. Merveille était un peu comme une légende, reconnue pour être une garce et faire souffrir par plusieurs. Pourtant on continuait de lui faire confiance et de la croire.

La jeune femme arriva enfin au sixième étage à la salle des tableaux où il lui avait donné rendez-vous. Ses yeux de fauves ne tardèrent pas à cerner l'homme qui était assis sur le rebord de la lucarne. Son visage éclairé par les rayons de la lune le laissant toujours aussi séduisant. La louve s'approcha gracieusement de sa proie, prenant place à ses côtés. L'une de ses mains se posa sur le genoux du professeur alors que son regard ne le quittait pas. Mordillant délicatement sa lèvre inférieur avant de ne lui lancer un suave :

« Bonsoir Monsieur Harlington... »

Merveille le quitta des yeux un instant pour s'assurer d'avoir refermé la porte et pour être certaine que personne n'était présent dans la pièce. Son regard carnassier se posant de nouveau sur le professeur alors qu'elle se penchait un peu plus vers lui. Laissant délibérément son décolleté à la vu de celui qui avait été son amant à quelques reprises. Ses doigts remontant doucement sur la cuisse de Phineus qui ne l'arrêtait pas dans son élan.
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