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You could be a sweet dream or a beautiful nightmare

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MessageSujet: You could be a sweet dream or a beautiful nightmare    You could be a sweet dream or a beautiful nightmare  EmptySam 21 Avr - 21:56

You could be a sweet dream or a beautiful nightmare

You could be a sweet dream or a beautiful nightmare  249658backtoblack
Je dévalais les marches du château au pas de courses et manquais comme toujours de tomber à cause d'une escamotable. Le dîner avait commencé depuis plusieurs minutes déjà et si je voulais espérer quelques restes, je ne devais pas perdre une minute. Je traversais alors un couloir exigu et ouvrais la grossière porte de bois qui donnait sur la table des professeurs à l'arrière de la Grande Salle. Les visages familiers de mes collègues se retournèrent sur moi et je prenais un temps d'arrêt pour m'excuser de mon retard. Je montais ensuite sur l'estrade et adressais un sourire à Julian, mon meilleur ami, qui discutait tranquillement avec sa femme. Constatant que seuls deux chaises restaient vides, je passais derrière le fauteuil du Professeur Dumbledore et montais sur l'estrade afin de m'assoir. Je me stoppais tout à coup, réalisant que de chaque côté des deux chaises vides, se trouvait Shanaëlle et mon épouse Sofia. A mon arrivée, les deux magnifiques brunes se retournèrent vers moi, avant se défier l'une et l'autre du regard. « Bonsoir Timothy » dit Shanaëlle à mon attention en souriant en coin. Je la regardais un instant, puis me retournais vers ma femme qui (si elle avait pu) aurait certainement pris le plat de haricots qui se trouvait devant elle pour le renverser sur la tête de la sang-pur. Je laissais passer la remarque de bienvenue qui se voulait exagérée et m'asseyais aux côtés de mon épouse. Je lui adressais un sourire et commençais à manger en engageant la conversation. Le matin même, Sofia s'était rendue à St Mangouste pour faire une prise de sang et je voulais savoir si tout s'était bien passé. Comme à son habitude, mon épouse me rassura avec un sourire tendre et forcé. Sachant qu'elle ne voulait pas m'inquiéter, je ne posais pas plus de questions et finissais ce qu'il y avait dans mon assiette. Je m'emparais de mon verre et me tournais vers Shanaëlle qui avait le pichet de vin devant elle. Je lui tendais mécaniquement mon verre, puis me ravisais. « T'aurais-je un jour empoisonné Timothy ? » dit-elle d'un ton faussement vexée. Je la fixais du regard, cherchant la moindre trace de malice dans ses expressions, puis finalement lui confiais mon verre. Pendant qu'elle remplissait mon verre, je vis le professeur Harlington arriver du coin de l'oeil. Il nous souhaita un bonsoir et s'assit à la place libre entre Shanaëlle et moi. Je n'avais pas un très bon feeling avec le professeur de Magie Noire, mais comme nous nous côtoyons que très peu, j'arrivais à le supporter. Shanaëlle me rendit mon verre et je buvais une gorgée avant de reposer le gobelet en argent sur la table, juste à côté de celui du professeur Harlington. Le repas continua avec une certaine électricité dans l'air, mais il finit sans incident majeur. Avec les professeurs Malfoy et Harligton à moins de cinq mètres de mon épouse et moi, j'aurais cru qu'il y eut plus d'étincelles durant le repas. J'étais peut-être trop paranoïaque ses derniers temps. A vrai dire, je l'étais devenu depuis les attentats de l'année passée. Je ne faisais plus confiance à personne, même si ma méfiance n'était pas toujours justifiée. Le repas terminé, je prenais le chemin des appartements du personnel en compagnie de Sofia, qui me faisait part de son souhait de partir en France pour les prochaines vacances. L'idée d'un petit séjour à Paris avec Lukas ne me déplaisait pas du tout. Changer d'air nous ferait certainement du bien. A peine entré dans nos appartements, je me dirigeais vers la chambre afin de me déshabiller et de prendre une douche. J'étais lessivé et tout à coup très fatigué. Certainement trop de travail et trop d'anxiété. Après m'être détendu sous une pluie d'eau chaude, je rejoignais Sofia qui faisait prendre son biberon à Lukas. Je m'assoupissais devant elle et caressais les fins cheveux de notre fils d'un revers de la main. Sofia sourit tendrement et finit par reposer le biberon vide sur la table de chevet. Je me relevais et m'emparais de mon fils. « Je vais m'occuper de lui et le coucher » lui dis-je en commençant en serrant mon fils contre moi et en lui tapotant légèrement le dos pour qu'il fasse son rot. Je me déplaçais alors dans la chambre avec mon fils dans les bras et m'être assuré qu'il avait bien digéré, je le berçais dans mes bras pour qu'il s'endorme. Il commençait petit à petit à faire ses nuits, ce qui n'était pas un mal. Après quelques minutes à chanter une comptine, je sentis le corps de mon fils se relâcher et j'allais doucement le déposer dans son berceau. Il dormait comme un ange. Affichant un sourire satisfait, j'allais enfin rejoindre Sofia dans notre lit et m'endormais à ses côtés en la serrant contre moi.


*********

Je me réveillais avec l'impression d'avoir fait la java toute la nuit. Je n'avais pas bien dormi. J'avais été réveillé plusieurs fois dans la nuit par des douleurs intenses dans tout les muscles. J'avais l'impression que l'on me tirait hors de mon corps. Ce qui avait été très désagréable. Je m'étais levé une fois, puis m'étais recouché en essayant de ne pas alerter Sofia. J'avais attendu que cela passe et les douleurs m'avaient finalement lâché au petit matin. Je me retournais vers Sofia et ouvrais timidement les yeux. Mon regard se posa sur la chevelure ondulée de ma femme, une chevelure...châtain. Je fronçais les sourcils puis portais ma main à mon visage pour me frotter les yeux. Ma vue s'accommoda alors sur le visage de...Shanaëlle. Je retirais ma main de sa taille et faisais un bon en arrière, faisant une roulade arrière et tombant du lit. Je poussais une exclamation de stupeur et regardais la femme qui se trouvait dans le lit avant de me rendre compte que la chambre dans laquelle je me trouvais ne m'était pas du tout familière. Shanaëlle se redressa sur le lit, puis ouvrant les yeux, elle regarda en l'air en poussant un soupir, puis se recoucha. Je restais un moment sans bouger et baillais la pièce du regard. Je ne reconnaissais rien. Ce n'était ni mon appartement, ni celui de Sofia. A en juger par la décoration, c'était celui d'un homme, donc en aucun cas celui de Shanaëlle. Je ne comprenais rien. Je me relevais et regardais tout autour de moi en essayant de comprendre où j'étais et comment je m'y étais retrouvé. Je voyais le corps de Shanaëlle dans le lit et commençais à paniquer en me disant que j'avais certainement fait une belle connerie durant la nuit. Je prenais ma tête entre mes mains et commençais à faire les cents pas pour essayer de me mettre les idées au clair. Non, je ne pouvais pas avoir fait ça ? Je n'arrivais pas à me rappeler de ce qui s'était passé dans la nuit. Ou plutôt, je ne me rappelais pas être venu ici. Je ne savais même pas où j'étais ! Je me reprenais tout à coup et observais ce que je voyais à ma portée. Des livres, des affaires d'hommes, des cadres photos. Je me saisissais de l'un d'entre eux et reconnus les traits du Professeur Harlington aux côtés d'une femme que je ne connaissais pas. Je regardais subitement Shanaëlle qui dormait dans le lit, puis revenais sur le cadre photo. J'ouvrais de grands yeux en me rendant compte que le reflet que je voyais dans la vitre du cadre ne me ressemblait pas. Je laissais alors tomber le cadre sur le sol, qui se brisa dans un fracas. Je regardais alors mes bras et l'ensemble de mon corps. J'étais visiblement plus musclé et ma pilosité n'était pas la même qu'à l'habitude. De plus, ce n'était pas l'un de mes boxers que je portais. N'étant pas sûr de comprendre réellement, je me précipitais vers la porte que j'apercevais devant moi et entrais dans la présupposée (à juste titre) salle de bain. Le visage que je croisais dans le miroir me fit me figer sur place. Ce nez, ces yeux gris, ces longs cheveux bruns lisses, cette barbe... Je plaquais mes mains sur le visage que j'apercevais dans la glace et poussais un cri de stupéfaction. J'étais dans le corps du Professeur Harlington !!! Mais comment BORDEL était-ce possible ? Je sortais alors la salle de bain et retournais près du lit où je voyais Shanaëlle allongée. Shanaëlle... Mon cerveau se mit alors à faire la relation de lui-même. « Non, mais j'y crois pas ! » m'insurgeais-je en comprenant ce qu'elle faisait dans le lit d'Harlington. Ces deux là couchaient ensemble ! Mais pourquoi, je ne m'en étais pas douté ? Je regardais Shanaëlle d'un air dégoûté puis réalisant une autre chose, je me précipitais vers les premières affaires que je voyais sur une chaise. « Oh par Merlin... » échappais-je en enfilant en quatrième vitesse le pantalon d'Harlington. Si j'étais actuellement dans le corps d'Harlington, par je ne sais quel procédé, il y avait de forte chance pour que ce soit lui qui soit dans mon corps actuellement. Et de ce fait, au lit avec mon épouse... J'enfilais un tee-shirt et sortais de l'appartement d'Harligton en courant vers mes propres quartiers. Je priais pour que rien ne se soit encore passer et surtout me demandais comment cela pouvait s'être produit.


Dernière édition par Timothy John Sweetlove le Mer 27 Juin - 14:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: You could be a sweet dream or a beautiful nightmare    You could be a sweet dream or a beautiful nightmare  EmptyLun 23 Avr - 14:37


Les flammes des bougies dansaient au rythme des mouvements de la plume. Attablé sur son bureau, Phineus s’appliquait a rédiger depuis une trentaine de minutes une lettre à l’attention d’un vieil ami d’enfance à qui il n’avait pas adressé la parole depuis des lustres. Depuis qu’il avait quitté l’Angleterre, nombreuses étaient les connaissances avec qui il n’entretenait plus aucun contact, les sorciers encore plus que les moldus, qu’il voyait quand même quelques fois lors des vacances : il avait décidé d’y remédier et depuis plusieurs mois, s’efforçait de prendre des nouvelles de ceux qui avaient partagé un bout de leur vie avec lui. Sa plume grattait nerveusement le parchemin jauni, et son expression était si concentrée qu’une ride barrait son front. Il n’avait pas prêté attention à l’horloge astronomique à quelques de mètres de là. Le temps passa, et il ne lui restait plus tellement d’encre lorsqu’il mit le point final. « Enfin ! » En terminant ses écrits, le professeur poussa un soupir de soulagement, et se pressa de ranger le document en dessous d’une pile de papiers mal rangée. Il leva les yeux. Il était tout juste vingt heures trente, le diner devait avoir commencé depuis un bon quart d’heure. La perspective de rater une nouvelle fois le souper ne lui était pas envisageable, et c’est en pestant contre sa montre que l’homme quitta la piece.
Son pas était rapide, il atteignit la Grand Salle au bout d’une ou deux minutes à, et se précipita vers la petite porte donnant sur le banquet des professeurs. Tous étaient présents, et quelques uns lui adressèrent un signe de la tête. Harlington marmonna de plates excuses, et salua l’assemblée. Son regard croisa celui de Shanaëlle, il lui adressa un sourire en coin, avant de prendre place à ses cotés, ainsi qu’auprès de Timothy Sweetlove, à qui il n’adressa pas meme un regard. Il n’avait jamais vraiment apprécié celui-ci, d’autant plus que récemment, il avait apprit son ancienne relation avec celle qui partageait aujourd’hui la plupart de ses nuits. Phineus était un homme rancunier lorsqu’il se sentait blessé dans son ego, et malheureusement, celui-ci était assez important. Heureusement, sa solitude ne dura pas, et même si Shanaëlle était absorbée dans une discutions avec un autre, le professeur de Magie Noire fut heureux de reconnaître Llewelyn, qui enseignait la Défense contre les Forces du Mal. Ces deux là n’étaient sans doute pas les meilleurs amis du monde, mais Harlington y avait trouvé un bon compagnon avec qui il partageait parfois des discussions enflammés. De plus, ils se connaissaient depuis quelques années déjà, leur première rencontre remontant au temps où ils travaillaient pour le Ministère. Ainsi, il commença à l'écouter distraitement, le regard troublé, tout en portant à ses lèvres une coupe de vin. Le plus discrètement du monde, Shana lui avait glissé dans l'oreille qu'elle le rejoindrait cette nuit.

❅❅❅❅❅❅

Les rideaux fins de la chambre laissaient passer sans peine la lumière solaire, délivrant ainsi une ambiance apaisante à la chambre. La nuit avait été courte pour Phineus : vers les environs de minuit, il avait été rejoint par son amante et n’avait que très peu dormi. Son corps était endolori, des contractions musculaires de nature inconnue l’avaient dérangé durant tout son sommeil, néanmoins c’était le sourire aux lèvres qu’il se réveillait ce matin. Lorsqu’il ouvrit les yeux, son visage était recouvert par sa couette, et il distinguait clairement le corps de Shanaëlle près du sien. Il attarda son regard trouble sur sa peau, puis se décida à se lever. D’une main tremblante, il retira le tissu qui lui cachait la vue. « Mais qu’est-ce..» Il étouffa un juron de peur de réveiller celle qui reposait à ses cotés, et se leva d’un bon. Ce mur, ces meubles, ce lustre…il ne lui était pas familier. Il n’était pas dans sa chambre. L’homme sauta du lit, et commença à détailler son environnement. Il n’avait absolument aucun souvenir de la veille, mis à part le fait qu’il avait couché avec Shanaëlle... Qu’avait-il fait d’autre cette nuit ? Pourquoi avait-il changé de chambre ? Déboussolé, il se laissa tomber sur le lit, la tête dans les mains. Il était prêt à parier qu’encore une fois, il avait du trop boire. A tous les coups, il avait oublié le reste de sa soirée à cause de l’alcool : ça lui était arrivé maintes fois dans le passé. Bon, il devait se reprendre, s’éclaircir l’esprit, et pour cela rien ne valait mieux qu’une bonne douche froide. La salle de bain devait se trouver derrière l’un de ces portes, et il se dirigea hasardeusement vers la première d’entre elle.
BOUM ! Il avait buté dans une chaise, qui s’était renversé sur le sol. Paniqué par le vacarme qu’il avait causé, le professeur essaya tant bien que mal de la relever sans faire de bruit, mais le mal était fait. Déjà, il voyait Shanaëlle s’agiter sous ses draps. Mais il ne se doutait pas que pire allait arriver. « Ou-ouiiiiiiin ou-ouiiiiiiiiiiin » A cet instant, son cœur s’arrêta.
Il y avait un bébé dans la pièce.
Un bébé.
Il sentit ses jambes faillir. Mais qu’est-ce qu’il avait bien put foutre la veille ? Un bébé, un enfant ! Shanaëlle n’en avait pas, lui non plus. Qui l’avait ramené ? Qui étaient ses parents ? Puis, il comprit : il n’y avait qu’un seul bébé vivant à Poudlard, ce ne pouvait être que lui. Le gosse des Sweetlove. Thomas, Joshuah, ou Lukas, il ne savait plus son nom. Devant cette observation, Harlington se trouva hébété. Il ne lui restait plus qu’une solution pour découvrir ce qui s’était passé, et encore fallut-il qu’il soit chanceux. Il accourut vers le lit, et découvrit un peu Shana, avant de a secouer délicatement. « Shana…réveille toi. Il y a un gosse dans la chambre. S’il te plait. » Une plainte sortir de sous la couette. Il du s’y reprendre à deux fois. Enfin, elle daigna se dégager, agacé par ses appels. Ce n’était même pas Shanaelle. C'était Sofia Sweetlove, l'épouse de Timothy.
Phineus resta patois quelques secondes, puis explosa de rire. Non, ce ne pouvait pas être réel. Il rêvait, ou alors on lui faisait un très mauvaise blague. Son rire gagna de l’ampleur, il se taisait, puis regardait celle qui était à ses cotés, puis repartait dans un éclat de rire. Ah il voyait clair dans leur jeu, on le prenait pour un idiot, mais il avait saisi ! « Bonjour. Non allez, on arrête de déconner. Sérieusement, je suis ou la ? J’espère que Sweetlove est au courant, parce que je suis pas sur qu’il apprécierait la blague… » L’expression de la femme se fit troublée. Ses sourcils froncés, son regard inquisiteur le détailla comme si elle ne comprenait pas un mot de ce qu’il disait. Quelque chose clochait, il ne tarda pas à le comprendre : elle semblait inquiete devant sa réaction. Elle était sérieuse ! Elle ne blaguait pas ! D’un coup, l’homme fut prit de doutes : et si il avait passé la nuit avec elle ? Il avait du faire la plus belle saloperie de sa vie. Non…ce n’était pas possible. Si jamais Shana l’apprenait, il la perdait, il le savait. Soudain, il prit conscience de la proximité qu'il entretenait avec Sofia, et bondit en arrière. « Ne. Me. Touche. Pas. » Tout tournait autour de lui, la réalité, les reves, les fantasmes, tout était mélangé, il ne distinguait plus le haut du bas, le vrai du faux. « Ecoute, je ne sais pas ce qu’on a fichu hier, mais j’étais surement pas dans mon état normal. Alors, je t’en conjure, ne le dis à personne. Je…on a fait une bêtise, je me rhabille, je m’en vais, il s’est passé ok ? » Non, ce n’était pas ok, vu la manière dont elle l’observait, il devait avoir l’ai d’un fou. Mais Phineus s’en fichait, il voulait juste partir. Sans prendre la peine de se doucher, il attrapa un pantalon (qui ne lui était pas familier, mais à ce stade, il n’était plus étonné par rien) ainsi qu'une chemise et se dirigea vers la porte. Avec de la chance, il atteindrait sa chambre avant que Shanaëlle ne se lève. Mais a peine avait-il effleuré la poignée de la porte d’entrée que celle-ci s’ouvrit violemment. Il tomba à la renverse.
Son clone parfait lui faisait face.

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MessageSujet: Re: You could be a sweet dream or a beautiful nightmare    You could be a sweet dream or a beautiful nightmare  EmptyMer 2 Mai - 11:58


Cela faisait bizarre de ne pas être dans son propre corps. On n'avait pas la même vision, la même façon de marcher, d'être tout simplement. Je me demandais même si c'était réellement moi qui était en train de penser. Tout était confus dans mon esprit et un léger mal de tête présent n'arrangeait rien à la situation. J'étais dans le corps de mon collègue Phineus Harlington, comment par Merlin cela était-il possible ? En marchant jusqu'à mes vrais appartements, j'essayais de me concentrer pour reconstituer mon emploi du temps de la veille. Je me tenais les tempes, mais rien n'y faisait. Je n'arrivais à me concentrer. Tant de questions, de frustrations se bousculaient dans ma tête. Des images réelles comme inventées m'apparaissaient devant les yeux. La silhouette de Shanaëlle dans le lit d'Harlington, mais pourquoi je n'avais rien vu ? Il y avait certainement eut des indices de cette relation, mais je n'avais pas su les interpréter. Pourtant maintenant cela me paraissait évident. Qui se ressemble s'assemble n'est-ce pas ? Et ces deux-là allaient certainement très bien ensemble. Je me sentais mal. Chaque pas que je faisais dans cet autre corps que le mien me donnait l'impression que j'allais tomber. Je ne savais pas si cela était au fait que je n'étais justement pas dans mon corps au fait que j'étais trop perturbé par la situation. Je pensais à Harlington, à Shanaëlle, à Sofia dans les bras d'Harlington, enfin dans mes bras. Le simple fait de penser qu'il pourrait profiter de la situation me donnait la nausée. Pourquoi cela était arrivé ? Par quel moyen ? Cela ne pouvait qu'être un coup d'Harlington c'était évident. Je réfléchissais aux sorts et enchantements que j'avais lu dans les livres. Il avait certainement du utiliser un maléfice de magie noire très très rare pour faire son coup. Mais dans quel but ? Je ne voyais que Sofia et Shanaëlle. Si c'était une rumeur ou une guerre qu'il cherchait, il allait avoir à faire à moi...ou plutôt à lui. Arrivé devant mes vrais appartements, j'ouvrais la porte sans ménagement. Je tombais alors nez à nez avec...moi. Devant l'expression de stupeur que je pouvais lire sur MON visage, c'était bien Harlington que j'avais devant moi. Mais bien que j'avais visiblement de l'avance sur lui pour comprendre la situation, je restais figé sur place. Je me voyais moi. MOI. Pas comme dans un miroir ou l'image est inversée, pas comme sur une photo, mais en vrai. Je me voyais de l'extérieur. Je pouvais m'observer...mes toucher. Une bouffée de chaleur me traversa le corps et je frissonnais pour reprendre mes esprits. Je dévisageais Harlington...enfin me dévisageais et faisais un pas en avant. « C'est donc vrai » lâchais-je dans une respiration. Je le regardais droit dans les yeux (enfin me regardais droit dans les yeux) et fronçais les sourcils. Je sentais mes poings se resserrer lentement et les muscles du corps d'Harlington se contracter sous ma nouvelle peau. Un bruit se fit entendre et la silhouette de Sofia (vêtue d'une simple de mes chemises) apparût derrière Harlington (enfin Harlington dans mon corps). L'image d'Harlington (enfin d'Harlington...enfin bref vous avez compris le principe !), l'image d'Harlington dans le lit avec mon épouse me revint alors directement à l'esprit et mes poings finirent de se serrer définitivement. « C'est vous qui avez fait » sifflais-je en serrant les dents, les muscles de mon visage reflétant la colère qui était montée ne moi. Je chopais mon propre sosie à la gorge et le faisais reculer jusqu'au secrétaire qui se trouvait à quelques mètres de là. Je le plaquais dessus, dos au secrétaire et appuyais mes bras sur lui pour l'empêcher de bouger. La force d'Harlington était incroyablement agréable. J'allais peut-être avoir des bleus lorsque j'allais récupérer mon corps, mais pour l'instant ce n'était pas ma première des préoccupations. « C'est vous qui avez fait ça ! » hurlais-je au visage de mon sosie en lui tenant toujours soigneusement la gorge. Je voyais mon propre visage se déformer et devenir rouge. C'était la plus étrange des sensations et c'était presque contre nature de voir cela. Nous je n'allais pas tuer Harlington parce que je voulais récupérer mon vrai corps, mais j'allais avoir un compte à régler avec lui. Et pour son grand malheur, il était dans mon corps. Certes, j'étais un homme d'apparence assez fine, ce qui ne m'empêchait pas pour autant d'être muscler. Cependant, je devais bien avouer que j'étais loin d'avoir la carrure d'Harlington, ce qui me portait bien profit à l'instant présent. Je relâchais quelque peu la pression sur ma propre carotide et laissais à mon sosie le temps de s'exprimer. « Pourquoi avez vous fait cela ? Comment l'avez vous fait ! » demandais-je à Harlington, la voix toujours aussi plus haute qu'à l'habitude. Je fulminais et me retenais de lui mettre un pain dans la figure, car cela allait être moi qui allait avoir l'oeil-au-beurre noir ensuite. Il avait intérêt à avoir une très bonne explication et surtout une très TRES bonne solution pour inverser se processus, parce que je comptais pas rester dans son corps toute ma vie. De plus, j'avais besoin de mon corps, de mon visage pour lui parler de la femme que j'avais vu dans son lit. Il me dégoutait, en fait, ils me dégoutaient tout les deux à présent.
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MessageSujet: Re: You could be a sweet dream or a beautiful nightmare    You could be a sweet dream or a beautiful nightmare  EmptyMar 8 Mai - 15:45


Se retrouver face à face avec soi-même était sans doute l’une des expériences les plus singulières et contre-nature que l’on pouvait vivre. C’était une sorte de remise en question physique, de prise de conscience de soi-même. Le pire était de se retrouver confronter à son reflet, tout en conservant son esprit d’origine. On se voyait en apparence, et on savait ce que l’on pensait : une sorte de réflexion ultime, une vue à 360 degrés, frôlant l’omniscience. Rien que le fait de se figurer la chose rendait fou. Phineus détaillait son enveloppe comme si il ne s’était jamais vu. Sofia et l’enfant avaient disparus de ses pensées, il était là, ébahi. Il sentait sa pensée approcher des limites du vraisemblable, frôler les frontières de l’irréel, et essaya tant bien que mal de se ressaisir : Hé quoi ! Il ne fallait quand même pas qu’en plus d’avoir perdu son corps, il perde sa conscience ! « C'est donc vrai » Une voix familière le sortit de ses pensées. Bien sur… il avait fallut que son clone conserve la sienne. Il le regardait avec méfiance, sans trop savoir si il fallait l’attaquer, craignant un piège. Bon sang, ce genre d’histoire n’arrivait bien qu’a lui ! Pourquoi était-il confronté aux choses les plus improbables ? Son hésitation lui fut fatale, et Harlington vit sa propre main (la main de l’autre, évidemment identique à la sienne) s’emparer de sa gorge. Il poussa un hoquet de surprise lorsqu’il sentit une force inconnue le plaquer contre un meuble, lui écrasant le dos au passage. Il était prit de panique, gesticulait, tentant de se défaire de sa propre emprise. Sa respiration devenait difficile, il tentait de gifler, griffer, assommer. Mais que lui arrivait-il à la fin ? C’était comme si ses membres étaient engourdis, moins souples. Il était totalement impuissant devant la hargne et le poing de son assaillant. « C'est vous qui avez fait ça ! » Fait quoi ? Mais de quoi il parlait ? Qu’on le lâche, qu’on le laisse respirer ! De l’aide, il fallait de l’aide, il devenait fou ! Non, il n’était pas fou, il sentait le sang lui marteler le crane de plus en plus fort, il sentait que son visage se gonflait de sang, que sa tête s’alourdissait à mesure qu’on l’étranglait. Non, il voulait vivre ! Ses yeux étaient mouillés de larmes, il sentait qu’il n’allait pas tarder à flancher. N’y avait-il donc pas un objet qu’il pouvait abattre sur son adversaire ? Enfin, il allait finir par s’étouffer, ce ne pouvait pas arriver, pas à lui !
Puis tout s’arrêta. La douleur qu’il ressentait au niveau de sa trachée s’estompa et il sentit sa circulation se réguler. Il fit plusieurs secondes au professeur de Magie Noire pour reprendre des forces. L’étranger le tenait toujours à bout de bras, visiblement décidé à le faire parler. Mais de quoi ? Il ne comprenait pas un mot qui sortait de sa bouche, la situation était surréaliste ! « Pourquoi avez vous fait cela ? Comment l'avez vous fait ! » Phineus avait sursauté lorsqu’il avait parlé, redoutant une nouvelle strangulation. Il n’avait pas l’habitude d’être en position de faiblesse, sa stature lui assurait généralement le succès dans tous les combats. Sauf celui qu’il menait contre lui-même, ironiquement. Il profita du calme apparent se son double pour repousser violemment son bras, et à peine eut-il été débarrassé de son emprise, qu’il s’éloigna d’un bon. Son cœur battait à la chamade. Il devait HALLUCINER ! « Espèce de fumier ! Je vais te tuer… » Siffla-t-il entre ses dents. Derrière lui, une élégante cheminée barrait le mur, et sans prévenir, il s’empara d’un tison en fer forgé avant de le brandir comme un fleuret. Dans ses yeux se lisaient une folie meurtrière : il ne savait pas ce qu’on lui voulait, ni comment il avait été dédoublé, mais une chose était sure, c’était que quelqu’un allait payer triple ce qu'il avait subit, il allait s'en assurer personnellement.
Dans un hurlement de rage, Phineus fonça sur lui-même, prêt à s’auto-transpercer le thorax, aveuglé par la violence auquel il était en proie. Il passa devant le lit où reposait Sofia, devant le miroir dans lequel il n’était plus qu’un éclair roux, et se…quoi ? Un éclair roux ? « Qu’est-ce.. » Il se stoppa net, manquant de trébucher, et fit quelques pas en arrière vers le miroir ouvragé. Le tison tomba sur le parquet, dans un fracas assourdissant, mais il n’y prêta même pas une once d’attention. « Qu’est-ce que c’est que ce bordel.. » Ce n’était pas son image que renvoyait l’objet, non, mais celle d’un autre homme. Ces cheveux roux, plus courts que les siens, ces yeux bleus. Cette peau pale, ce corps moins athlétique, mais légèrement plus grand. Devant lui, il voyait bel et bien Timothy Sweetlove.
Non non non…NON ! Ce ne pouvait PAS être possible. Dans n’importe quel ouvrage de Magie Noire, on ne pouvait échanger de corps sans en avoir conscience et sans incantations. Et si le miroir reflétait le passé ? Harlington fut prit d’un doute, et il poussa son double (qui n’était pas vraiment son double, puisqu’en fait, ils ne partageaient pas les mêmes traits). Il s’empara d’une coupe en argent, et essaya d’y distinguer une nouvelle fois son image. « Je rêve…dites moi que je rêve. » murmura-t-il précipitamment. Rien n’y faisait, il voyait toujours un Sweetlove inquiet le détailler du regard. L’homme sentit ses jambes flancher : il se laissa tomber sur les genoux, au milieu de la piece, seul au monde.
Il avait perdu son corps. Il n’était plus dans lui. Personne ne pouvait le reconnaître. Mais si lui était le faux Timothy Sweetlove, alors où était l’original ? Mort ? Inconscient ? Son regard se tourna vers celui qui l’avait attaqué. Ce fut comme un flash : il avait débarqué furieux, plein de questions, parlant de quelque chose qui lui était sans doute arrivé par sa faute. « Sweetlove espèce de pauvre hystérique… » Le professeur de Magie Noire se leva avec peine, toujours abasourdi. Il traversa la pièce, et planta son regard désormais bleuté dans celui de son interlocuteur. De son doigt, il tâta ses propres joues, frôla ses cheveux et tritura ses lèvres. « …vous êtes moi. Vous. Etes. Moi. MOI ! MOOOII ! » Il avait hurlé les deux derniers mots. « Vous êtes MOI et je ne sais absolument pas comment c’est arrivé. » Il ponctua sa phrase d’un soupir. Oui, il devait être fou en fait. Tant qu’à faire, il n’y avait pas de quoi s’étonner, tous ces sortilèges, ils l’avaient rendus dingue. Il était fou, taré, perdu, malade, aliéné toqué. Et le pire ? C’était que ça le faisait diablement rire.
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MessageSujet: Re: You could be a sweet dream or a beautiful nightmare    You could be a sweet dream or a beautiful nightmare  EmptySam 12 Mai - 18:33

Je ne comprenais pas ce qu'il se passait devant mes yeux. Devant moi se tenaient deux hommes. Je les connaissais tous les deux et pourtant ils avaient un comportement totalement incohérent. Chacun s'accusait d'une chose que je ne comprenais pas. J'étais restée dans le lit tout le temps de cette scène. J'étais simplement vêtue d'une des chemises de mon mari et quand j'avais vu entrer dans ma chambre Harlington je me couvrais immédiatement. Je ne comprenais pas comment il avait pu rentrer chez nous alors qu'il n'était pas habitué à venir ici. Je ne savais même pas qu'il savait où on habitait à Poudlard. J'étais restée totalement stoïque devant ce spectacle. J'avais peur et mon mari n'avait pas du tout le comportement que je pensais qu'il aurait dans une telle situation. Ils se parlaient, se battaient presque et moi je ne savais pas quoi faire du tout. Puis tout à coup je me levais et je me mettais entre eux deux. Je prenais en même temps un coup et je me doutais que j'allais avoir un bleu sur le bras maintant. ça suffit !!! Harlington vous sortez !!! Je ne comprenais certes rien mais je ne voulais pas qu'ils se battent ici. Je posais mon regard sur Harligton et je fus réellement troublée. Ce regard ce n'était pas comme habituellement. Je secouais la tête puis je les foudroyais du regard avant d'aller dans la chambre de mon fils pour le calmer. Le pauvre ne faisait que pleurer depuis le début de cette scène totalement grotesque. Je prenais mon fils dans mes bras et je le serrais contre moi pour le calmer une fois qu'il fut plus calmé, je le reposais dans son berceau pour qu'il se repose et je faisais un signe à mon elfe de maison pour qu'elle parte avec lui. En un claquement de doigt je me retrouvais de nouveau seule avec les deux hommes. Je prenais une grande inspiration puis je repassais la porte. J'étais affreusement calme et quand on me connaissait un peu on savait très bien que ce calme apparent masquait une terrible tempête. Je sentais mon sang se glacer parce que je ne reconnaissais même plus mon mari et le comportement de Harlington me plaisait beaucoup plus que celui de mon mari. Je fermais les yeux et je sentais la tempête monter dans ma tête. Je ne pourrais pas retenir longtemps mon amertume et la rage qui étaient en moi. Pourquoi à chaque fois que ça allait un peu comme il le fallait dans ma vie tout allait mal ? Maintenant vous allez m'expliquer ! J'étais foncièrement en colère. Je posais mes mains sur mes hanches et je croisais les bras. Je finissais par m'asseoir sur notre lit et je leur tournais le dos. Je ne voulais pas être mêlée à leur histoire. Je ne voulais rien faire du tout ! Je voulais me réveiller et je voulais me réveiller à côté de mon époux tout simplement. Je fermais les yeux et je les rouvrais pour les regarder. Il y avait toujours deux personnes devant moi et je ne savais plus qui je devais voir ou croire. Je ne savais plus tout simplement.
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MessageSujet: Re: You could be a sweet dream or a beautiful nightmare    You could be a sweet dream or a beautiful nightmare  EmptyDim 13 Mai - 14:25

Calme-toi Timothy, calme-toi Timothy ! … Est-ce que j'étais encore Timothy ? Les mains et le corps que je voyais me disaient que non, mais ce que je ressentais et la manière dont je me comportais me disaient bien que oui. Je relâchais quelque peu la pression sur ma propre carotide et laissais à mon sosie le temps de s'exprimer. A peine avais-je reculer le bras que le nouveau Harlington me repoussa violemment et bondit sur ses pieds...enfin mes pieds. « Espèce de fumier ! Je vais te tuer… » siffla-t-il entre mes propres dents. Il était survoltée et fusillait du regard. Je m'étais peut-être trop emporté après réflexion. Quoiqu'il en soit j'étais toujours convaincu qu'il était responsable de cette situation. Si il était autant en colère, c'était peut-être parce qu'il ne s'attendait pas à me voir de si tôt dans mes appartements et que son petit plan avait échoué. Oui, j'étais certainement stupide d'imaginer des situations aussi grotesques, mais je voyais pas d'autres solutions pour l'instant. Alors que je regardais ma propre personne changer de couleur devant moi, je faisais un bon en arrière, lorsque je vis Harlington s'emparer du tison de la cheminer pour le brandir telle une épée pour me transpercer l'abdomen. Je perdais alors le sentiment de colère qui m'envahissait jusqu'alors et me reculais en quatrième vitesse pour m'éloigner du danger que je voyais se profiler. Harlington transpirait la fureur. Je crois que je ne m'étais jamais vu comme cela. Même croisant mes reflets dans la glace, je n'avais jamais vu autant de fureur sur mon visage. J'étais d'ailleurs assez effrayant. Les muscles de mon visage étaient crispés. Mes yeux étaient grands ouverts ne produisant aucun battement de cils qui auraient pu cacher la sur-dilatation de mes pupilles. Ma mâchoire s'était figée et mes narines avaient gonflé pour entrainer mon arc de Cupidon vers le haut et dévoiler des dents serrées et menaçantes. J'observais Sofia du coin de l'oeil qui semblait pétrifiée par ce spectacle. Pour sur, elle ne m'avait jamais vu en colère comme cela. Même si je l'étais parfois, je ne ressemblais pas à ça, pas au point de me déformer, dévisager de fureur à ce point. Je vis soudain mon sosie pousser un grognement et le tison se rapprocha à toute vitesse. Je reculais jusqu'à un fauteuil et m'asseyais dedans pour éviter ce qui pourrait s'apparenter à l'irréparable. La lance de fer s'arrêta juste devant mon thorax, à quelques centimètres de ma peau. Je louchais sur la pointe en métal avant de me rendre compte que ma respiration était devenue plus forte. Oui j'avais peur. Mais avec l'équivalent d'une épée à quelques centimètres du coeur, c'était difficile de rester stoïque. Je relevais les yeux vers Harlington qui s'était stoppé, le regard fixé sur le miroir de la chambre. « Qu’est-ce... » bafouilla-t-il comme si il venait de se rendre compte de ce qu'il se passait. Comme si il venait de s'en rendre compte ? Je me mettais soudain à douter. Je profitais de son moment de panique pour éloigner le tison avec mon doigt. « Je serais vous...ce qui est visiblement le cas. Je ne ferais pas ça » lui dis-je en poussant le tison et en me relevant du siège. Harlington recula en titubant et manqua de trébucher. Le reflet qu'il voyait dans le miroir, c'est-à-dire moi, semblait le perturber plus que je ne l'aurais cru. Le tison tomba tout à coup sur sol, la pointe la première écorchant le parquet. La tige de métal rebondit puis se figea petit à petit dans un bruit de métal assourdissant. « Qu’est-ce que c’est que ce bordel... » dit-il à demi-mots. Entendre ma voix, c'était une expérience bizarre. M'entendre hurler, parler, soupirer, comme ça en vrai. Sans mon propre cerveau pour modifier ma perception (parce que n'entend jamais sa voix comme l'entende les autres), sans un micro enregistreur pour changer quelques hertz du son que je produisais. C'était vraiment étrange. J'avais la voix plus claire que je ne l'espérais. Elle était toujours grave, mais pas autant que je la percevais. Pris de panique, mon double de poussa tout à coup pour aller s'emparer d'une coupe en argent posée derrière moi et se mirer à sa surface. « Je rêve…dites moi que je rêve » murmura-t-il précipitamment. Je fronçais les sourcils et retrouvais un peu de contenance, mais visiblement au détriment d'Harlington qui la perdit. Moi non plus je ne comprenais rien à cette situation et j'espérais pour lui qu'il avait une bonne explication. Car j'étais encore convaincu qu'il ne pouvait pas être innocent. « C'est exactement ce que je me suis dit en me réveillant aux côtés de... !!! » dis-je en m'arrêtant tout à coup. J'allais hurler le nom de Shanaëlle d'un ton accusateur, mais me souvenant que Sofia était dans la pièce, je me préférais me taire. D'ailleurs, elle regardait la scène depuis mon entrée avec un air ébahit. J'aurais eu mon propre corps, je serais aller la prendre dans mes bras, mais je craignais qu'elle ne s'éloigne de peur plus qu'autre chose. Un bruit lourd se fit entendre et je vis mon sosie tomber sur le genoux. Je fronçais les sourcils et étouffais une exclamation de rire. J'étais personnellement un homme assez fragile, mais voir Harlington tomber devant mes yeux, c'était ridicule. Etait-ce parce qu'il possédait mon corps qu'il réagissait comme cela ? Je n'eus pas le loisir de répondre à cette question que mon sosie de tourna vers moi comme comprenant la raison de ma présence. « Sweetlove espèce de pauvre hystérique… » dit-il en se relevant fébrilement. Je faisais un pas en arrière et me redressais étant près à me défendre au cas où un autre coup de tison le tenterait. Physiquement j'étais peut-être moins fort qu'Harlington, mais j'étais plus grand que lui et j'étais presque impressionnant. Il se planta devant moi et commença à me toucher le visage, c'est-à-dire le sien. A chaque fois que ses doigts touchaient ma peau, je reculais vivement la tête comme si cela piquait. « …Vous êtes moi. Vous. Êtes. Moi. MOI ! MOOOII ! » dit-il en hurlant ces deux derniers mots. Je grimaçais et reculais le visage comme si mon sosie avait mauvaise halène. Excellente déduction Sherlock Holmes ! Il ne manquait plus qu'un chapeau aux motifs écossais, un pipe et il allait pouvoir commencer une brillante carrière ! Je repoussais vivement mon sosie pour qu'il tienne ses distances, mais se fut Sofia qui venait se s'interposer qui reçut les secousses. Je retirais mes mains immédiatement me rendant compte de ce que je venais de faire. « Ca suffit !!! Harlington vous sortez !!! » m'ordonna-t-elle en me jetant un regard noir. Je ne bougeais pas d'un pouce et regardais simplement ma femme qui devait ne pas me reconnaître. Même si je ne l'avais pas fait exprès, c'était le premier geste rude que j'avais envers elle et je m'en voulais terriblement. « Sofia, excuse-moi » lâchais-je sans pouvoir me retenir. Mon épouse nous adressa un regard noir à moi et au nouveau Harlington avant d'aller dans la chambre de notre fils pour le calmer. Celui-ci pleurait depuis que j'étais arrivé. Mon épouse sortit de la pièce, Harlington reprit la parole. « Vous êtes MOI et je ne sais absolument pas comment c’est arrivé » dit-il en poussant un soupir. Je levais les yeux au ciel. Il croyait vraiment que j'allais avaler ça ? Dans cette histoire, il n'y avait que lui qui avait à y gagner. Il n'y avait que lui qui pouvait avoir fait un truc aussi insensé. « Mais bien sûr. Vous allez me faire croire que vous le brillant professeur d'Art de la Magie Noire, vous n'avez rien à voir dans un tel phénomène ! » lui dis-je d'un ton très sarcastique. Seul lui s'y connaissait assez à Poudlard pour réaliser des choses de cette nature. Enfin visiblement, ce que j'étais en train de lui dire le faisait rire. Je ne trouvais personnellement pas la situation très drôle. Nous avions échangés de corps, il n'y avait rien d'hilarant là-dedans. Sofia réapparut dans la pièce le visage toujours renfrogné et je la suivais du regard. Elle alla se planter au milieu de la pièce et posa ses poings sur ses hanches. Oh, oh...Je connaissais cette attitude et cela n'annonçait rien de bon. « Maintenant vous allez m'expliquer ! » hurla-t-elle avant de s'assoir sur le lit. Son accent italien avait momentanément refait surface, signe qu'elle était très en colère. Je regardais mon sosie et après une expression insistante, je compris que c'était à moi de commencer les explications. Je joignais les mains sur mon visage et fermais les yeux pour soupirer. Comment allais-je expliquer ça à ma femme ? Je soufflais en pensant déjà à sa réaction. Après une longue respiration, je me décidais enfin. « Sofia. Tim...c'est moi. Ton mari...c'est moi » dis-je en posant la main sur ma nouvelle poitrine pour me désigner. Vu de l'extérieur, c'était Harlington qui était en train de se montrer lui-même et l'expression d'incompréhension qui se lisait sur le visage de ma femme ne faisait que confirmer que la situation était difficile à croire. Je soufflais à nouveau et me massais les tempes pour me forcer à réfléchir. « Ecoute Sofia. Là, c'est moi Timothy Sweetlove » dis-je me montrant dans le corps d'Harlington. « Et là, c'est notre collègue Phineus Harlington » ajoutais-je en montrant mon corps à côté de moi. La situation était on ne peut plus surréaliste et je sentais que je commençais à perdre patience. Je n'avais qu'une envie s'était d'être dans mon propre corps et de flanquer un pain dans la figure du bon Harlington, mais je verrais certainement ça pour plus tard. « Je ne sais pas comment c'est arrivé, même si j'en ai une petite idée... » sifflais-je en foudroyant Harlington en coin. « Mais durant la nuit, Harlington et moi, on a visiblement...échangé de corps » finis-je par avouer avec la plus grande difficulté du monde. On aurait dit que je venais de lâcher un énorme poids. D'un côté ce n'était pas totalement faux. Expliquer un tel truc n'était pas de tout repos et la migraine commençait à méchamment me guetter...
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MessageSujet: Re: You could be a sweet dream or a beautiful nightmare    You could be a sweet dream or a beautiful nightmare  EmptyMar 12 Juin - 13:15

« Ça suffit !!! Harlington vous sortez !!! » Sofia Sweetlove, revêtue négligemment d’une robe de chambre, s’était immiscée entre les deux hommes, visiblement furieuse. Elle était restée silencieuse, à l’autre bout de la pièce, si bien que le professeur de Magie Noire en avait oublié sa présence. Ses cheveux ondulés retombant sur ses épaules et son imperceptible accent italien le firent sourire : c’était une belle femme, il fallait bien se l’avouer. D’ailleurs il se demandait toujours comment diable Sweetlove avait-il réussit à attirer une telle créature dans ses filets ? Il émergea de ses pensées en constatant que son double maléfique – justement – le dévisageait, un air furieux sur le visage. « Mais bien sûr. Vous allez me faire croire que vous le brillant professeur d'Art de la Magie Noire, vous n'avez rien à voir dans un tel phénomène ! » Phineus leva les yeux au ciel. Même sous ses propres traits, il conservait ce petit air insupportable qui le caractérisait si bien ! Celui-là même qui ne provoquait rien d’autre chez lui que des démangeaisons au niveau des poings. Il chercha des yeux le tison, mais se ravisa lorsqu’il le vit dans les mains de Sweetlove. A défaut de pouvoir le faire taire une bonne fois pour toute, il ne comptait pas le louper celui-là ! « Si vous aviez daigné ne serait-ce qu’une fois, chercher un peu plus loin que le bout de votre nez, monsieur-je-sais-tout, vous auriez constaté que votre histoire ne tient pas debout. A vrai dire, au choix, j’éviterai de me transformer en professeur de la Magie mesquin et névrosé, pour ne pas dire complétement hystérique. » Malgré la teneur des mots qu’il venait de lui cracher à la figure, la voix de Phineus était demeurée placide. Il détestait qu’on l’accuse à tord, car même si il était souvent responsable des troubles qui se produisaient autour de lui, cette fois, il était aussi perdu que son interlocuteur. Rien dans cette histoire ne lui semblait tenir la route : il n’était quand même pas fou bon sang ! On le remarquait, lorsqu’on était victime d’un tel maléfice ! Et puis POURQUOI diable Sweetlove ? Pourquoi pas Hayes, Fawkes ou même Snicklepitch ?! Aussi étrange que cela pouvait paraitre, au fond de lui, il sentait bien que cette histoire n’était pas naturelle. Il y avait bien quelqu’un derrière tout ça, et qu’importait les raisons de son acte, il comptait régler cette histoire comme il se le devait. Son regard se porta sur Sofia, qui leur faisait face. Elle avait disparue quelques minutes auparavant vers la chambre, mais il ne l’avait même pas noté. « Maintenant vous allez m'expliquer ! » Harlington tiqua une nouvelle fois à l’audition de son accent. Décidemment… A ses cotés, Sweetlove était désemparé, et ne savait surement pas comment formuler la chose. Et puis après tout, comment raconter à votre femme qu’en vérité, elle n’avait jamais été votre femme ? Il préférait garder le silence. « Sofia. Tim...c'est moi. Ton mari...c'est moi » Phineus laissa échapper un fou rire. Dit comme ça, c’était sur qu’elle allait comprendre la situation ! Bien joué Sweetie ! En fait, c’était tout juste si il ne compliquait pas l’affaire, tiens. Mais il s’efforça de se taire, en le voyait réessayer. « Ecoute Sofia. Là, c'est moi Timothy Sweetlove. Et là, c'est notre collègue Phineus Harlington » Il désigna leur deux corps, alors que Harlington ne se remettait pas de ses mimes. Oh, ça en devenait ridicule ! Néanmoins, il acquiesça, en signe de bonne volonté. Compliquer les choses ne faisait que retarder la délivrance, et il n’en tenait plus d’être coincé ici ! En fait, il lui aurait fallut un bon brandy pour supporter ce qui lui arriver. Il aurait parié que tout ce qu’il aurait pu trouver dans les placards Sweetlove, auraient été de thé ou du café. Du thé. On aurait tout vu. Et ça ne l’aurait pas étonné. Bref, il revint sur ces deux interlocuteurs, en maudissant son nouveau cerveau qui refusait de se concentrer trois minutes. « En fait, comme votre mari vous l’a dit, je ne suis pas Timothy John Sweetlove, mais Phineus Harlington. Et aussi déplacé que cela peut paraitre dit comme ça, je suis rentré dedans, sans savoir comment. Disons que nous nous sommes couchés dans nos chambres respectives hier et qu’au petit matin…POUF ! » Il écarta les bras, mimant une explosion. Sans perdre haleine, il se tourna vers le professeur d’Histoire de la Magie et continua : « Quand à vous, histoire de clarifier les choses, sachez qu’il est impossible d’échanger son corps inconsciemment. La raison et la volonté jouent un grand rôle dans ce type d’opération, et je crois ne pas me tromper en affirmant que ni vous ni moi n’avait encore désiré échanger de corps. Maintenant, au lieu de se lamenter… » Il marqua une pause signifiante, et lança un regard lourd de sous-entendu á l’homme. « ..Peut-être vaudrait-t-il mieux chercher une explication. Logiquement, si nous écartons la thèse du sortilège, il nous reste : petit a, les autres types de Magie, celle des Elfes, des Centaures ou des Etres de l’Eau. Petit b, les potions. » Il s’arrêta à la formulation de cette dernière option. Donc, soit on avait influencé un être afin qu’il leur joue un mauvais tour, soit on avait concocté (ou volé, car il fallait bien se l’avouer, un tel transfert demandait surement pas mal de connaissances dans le domaine) une potion qu’ils auraient avalés sans s’en rendre compte ? Il ignorait pourquoi, mais Phineus avait le sentiment que dans les deux cas, ils ne tarderaient pas à trouver la réponse à leurs interrogations.
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