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You'll bleed, you'll learn.

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MessageSujet: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyMar 7 Fév - 18:30

« AAAAAAAHHHHHH !!!! »

Coke avait crié sa douleur à plein poumons avant même d’en avoir conscience. « Miss McGallifrey !!! Que s’est-il passé encore ?!! » siffla la voix du Pr. Malfoy. Coke était en cours de potions. Ils avaient à préparer aujourd’hui une potion particulièrement difficile et dangereuse : une potion d’invincibilité. Elle rendait les os impossibles à briser pendant une certaine durée. Mais cette potion ne se préparait pas dans de l’eau comme d’habitude, mais dans du lait de dragonne. Le Pr. Malfoy leur avait bien précisé que c’était un ingrédient particulièrement cher et qu’ils n’avaient pas intérêt à le gâcher. Le lait de dragonne avait besoin d’un feu plus vif que l’eau pour se mettre à chauffer, mais si jamais ils le portaient à ébullition, il risquait de prendre feu ou d’exploser. « Votre maladresse est intolérable !!! Je ne sais comment vous avez pu obtenir votre ASPIC de Potions. Sortez de mon cours ! » Coke, qui grimaçait en se mordant les lèvres, ramassa son sac de sa main valide et sortit de la salle en laissant derrière elle ses ustensiles de potions. Elle avait passé toute l’heure a surveiller son feu, plongeant sa main dans les vapeurs au-dessus de son chaudron pour en vérifier la température, se risquant parfois à poser une fraction de seconde ses doigts contre le métal brûlant lorsqu’elle avait un doute. Elle risquait mille fois de se couper en tranchant ses ingrédients, pressée par le temps d’infusion de ceux déjà dans son chaudron. Elle s’était déjà faite plusieurs petites entailles, et une légère brûlure, comme d’habitude, mais elle avait déjà vécu pire lors de ces cours… Et le pire arriva. Elle avait été en train de racler la lame de son couteau contre sa corne de licorne pour en faire de la poudre, lorsque sa lame avait glissé et avait profondément lacéré la paume de sa main.

Elle marchait maintenant dans les couloirs, sentant le liquide chaud contenu dans le creux de sa main couler entre ses doigts. Elle avait presque tenu toute l’heure sans se blesser. Elle rageait contre elle-même. Elle n’était pas capable de finir la moindre potion. Elle n’était pas une vraie sorcière. « Mew » Son Fléreur lui indiquait la direction des escaliers. Au moins, avec le Pr. Malfoy qui l’avait renvoyée du cours, elle avait quelques minutes pour aller à l’Infirmerie avant de redescendre dans le bureau du Pr. Harlington. Elle n’avait jamais appris le moindre sort de guérison… « Hum… Hum… » Coke se figea. Elle connaissait cette petite toux et avait appris à la redouter. « Vous n’avez pas cours ? » demanda-t-elle, plus par inquiétude que par insolence. Peut-être s’était-elle trompée. Peut-être était-ce juste une élève malade ? « Ce serait plutôt à moi de vous poser cette question, Mademoiselle McGallifrey. » lui répondit une affreuse voix enfantine. Coke fut parcourue d’un frisson incontrolâble. Le Pr. Ombrage. « Le Pr. Malfoy vient de me renvoyer de son cours, Professeur. » « Vous a-t-elle donné une retenue ? » « Oui… Demain soir. Après le cours de Soins aux Créatures Magiques.» mentit-elle immédiatement. De tous les professeurs, Ombrage était celle avec qui Coke redoutait le plus d’avoir des retenues. Elle lui avait appris à écrire. Elle lui avait appris à écrire sept mots : « Je ne dois pas blesser mes camarades. » Elle les lui avait fait écrire encore et encore au fil des retenues, jusqu’à ce qu’elle réussisse à ne plus superposer ses mots, jusqu’à ce que ses lignes soit droites, et jusqu’à ce qu’elle parvienne à ne pas les faire se croiser entre elles. Chaque fois qu’elle entendait cette toux dans un couloir, Coke sentait un furtif mais intense éclair de douleur dans le dos de sa main, là où sa punition était restée gravée. Même aujourd’hui, la douleur de sa coupure avait été une fraction de seconde atténuée au souvenir de la douleur de celle de la plume d’Ombrage… Coke espérait que son mensonge lui éviterait une retenue avec elle. Ombrage ne la laisserait pas s’échapper d’un cours dont elle avait été renvoyée ainsi. « Bien, je demanderais confirmation à Melle Malfoy… » Quelques chaises raclèrent dans les cachots. C’était la fin des cours. « Et pour la dernière fois, Melle McGallifrey, » finit Ombrage avant que les portes ne s’ouvrent. Coke se raidit d’angoisse en attendant la fin de ses mots, ne sachant pas à quoi se préparer. « Portez une tenue décente !!!» Coke sentit sa cravate se resserrer sans merci autour de sa gorge. Sans reflet dans le miroir, elle ne pouvait jamais savoir si elle la portait droite. Surprise, Coke porta la main à son cou et toussa en desserrant un peu le nœud de sa cravate. Sa main valide étant prise par son sac, elle utilisa sa main blessée et tacha inconsciemment sa chemise de quelques taches de sang. S’appuyant sur le mur du couloir pour reprendre son souffle, Coke fut submergée par le bruit de la foule d’élève sortant des salles de cours. C’était l’heure de son rendez-vous avec le Pr. Harlington… Sa main attendrait.

Coke sortit un mouchoir de son sac et le noua autour de sa main. Elle suivit son Fléreur lentement, allant à contre-courant du flot d’élève qui se dirigeait vers l’escalier pour monter au rez-de-chaussée,l’observant avec surprise au passage. Longeant les murs, Coke parvint finalement à la porte de la Salle d’Art de la Magie. Coke frappa doucement contre la panneau, sentant son foulard se gorger d'un liquide chaud, et attendit que le Professeur Harlington vienne lui indique d'entrer.


Dernière édition par Cocoon McGallifrey le Mer 15 Fév - 9:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyMer 8 Fév - 15:44


« Turner, taisez-vous un peu. Vous me noterez tous que l’exposé sur les méfaits du sortilège sanguinolent est à terminer, pour Jeudi. Gare au prochain qui ne ramène pas son travail, j’ai quelques bocaux d’anguilles à faire nettoyer. Sortez. » A peine eu-t-il formulé son injonction, que les élèves se précipitèrent vers la sortie, dans un brouhaha infernal. Il les regarda balancer leurs sacs sur leurs épaules, et partir sous les raclements des chaises frottées contre le parquet. La sonnerie de dix-sept heures venait de retentir, et il était heureux de constater que sa journée était achevée. Le professeur avait donné ses cours pendant huit heures et même si il n’avait pas pour habitude de se tuer à la tache, il ressentait une certaine fatigue en cette période de Janvier. Il aurait tout donné pour une place dans un canapé. Néanmoins, Phineus n’avait pas oublié le rendez-vous convenu avec Cocoon McGallifrey, jeune Grindelmonk croisée au détour d’un couloir, à qui il avait promit des cours. Celle-ci lui avait proposé de le voir à la fin de la journée, il se mit donc à préparer la séance qui allait suivre, après avoir chassé d'un geste de la main les élèves qui s'éternisaient.
La salle de classe était spacieuse, pas réellement large, mais plutôt longue. Les solides murs de pierre rafraichissaient la pièce, mais le fait qu’elle soit remplie d’objets en tout genre atténuait cette sensation, et donnait un effet de surcharge. Partout étaient accumulés des boites, des bocaux, des malles. Les murs étaient tapissés d'étagères, sur lesquelles reposaient des cages ou des aquarium peuplés de créatures ragoûtantes, et si il y avait encore de l’espace de disponible, on y avait collé des illustrations de reliques ou d’animaux féroces. Du plafond pendait le squelette impressionnant d’un hippogriffe, chassé quelques décennies auparavant, qui semblait presque surveiller les élèves lorsqu’ils étaient assis à leurs pupitres. Phineus avait disposé une pile de livres sur son bureau étroit, qui semblaient tous plus vieux les uns que les autres. Il avait voulu noter l’intitulé du cours d’aujourd’hui, mais s’était rappelé de la cécité de Coke, et avait évité de justesse un incident.
Alors qu’il était encore en pleins préparatifs - seules quelques minutes s’étaient écoulées depuis la sonnerie - il entendit un frappement distinct. Sans aucun doute, c’était son élève. Harlington se précipita à la porte, et lui ouvrit le chemin d’un geste de la main « Entrez, mademoiselle McGallifrey. » lui ordonna-t-il, un sourire amical sur le visage. Il avait hate de commencer la pratique, excité comme un enfant. Ce n'était pas tout les jours qu'il avait un eleve aussi doué. « Je vous laisse vous installer. Figurez vous que je vous ai concocté un cours qui vous plaira sans aucun doute... » Il lui désigna une place au premier rang, et l’y accompagna. Cocoon avait les cheveux légèrement en bataille, la chemise tachée de rouge, et la main enveloppée sous un épais bandage : elle saignait. « Et bien...vous saignez, que vous est-il arrivé en potions ? » Le professeur fronça les sourcils. Il espérait seulement qu’elle ne s’était pas encore battue.


Dernière édition par Phineus Harlington le Lun 23 Avr - 14:33, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyMer 15 Fév - 11:08

Après avoir frappe à la porte, Coke approcha son oreille du panneau de bois. Le bruit de la foule d’élève dans le couloir était tel que si le Pr. Harlington lui disait depuis l’intérieur d’entrer, elle ne l’entendrait pas. Mais même contre la porte, elle n’entendait rien. Si, il lui semblait distinguer le bruit de pas précipités. Elle se recula précipitemment de la porte en entendant la poignée grincer juste à temps avant qu’elle ne s’ouvre. « Entrez, mademoiselle McGallifrey. Je vous laisse vous installer. » lui indiqua le Pr. Harlington. Elle reconnaissait son habituel ton autoritaire, mais distinguait dans sa voix un ton jubilatoire qu’elle ne lui connaissait pas. Après son heure difficile en potions et son encontre avec le Pr. Ombrage, Coke fut soulagée que lui, au moins, semblait avoir eut une bonne journée. Il était en tout cas de bonne humeur, même si ce n’était pas toujours bon signe chez un Maître de la Magie Noire, se dit Coke après coup…

Coke sentit la presence de son Professeur tout près dans son dos, ce qui la mit immédiatement sur la defensive. Elle sentait que le Professeur ne faisait que l’inviter à se diriger vers l’emplacement de sa classe où il souhaitait qu’ils travaillent, mais c’était plus fort qu’elle. Elle avait eut une longue journée, sa main la tiraillait sournoisement, et Ombrage venait de la mettre particulièrement de mauvaise humeur. « Et bien...vous saignez, que vous est-il arrivé en potions ?...» Coke venait de s’installer sur une chaise sur le tout devant de la classe à l’aide de son Fléreur et était en train d’essayer de retirer sa veste en cuir aussi maladroitement qu’elle l’avait mise : d’une seule main. « La lame de mon couteau a glissé...» bougonna-t-elle. Non content d’être douloureuse, sa blessure était aussi terriblement humiliante. Elle aurait pu l’avoir évitée si elle l’avait voulu, le Pr. Malfoy lui avait proposé de la dispenser de cours de Potions, mais elle était trop fière. Elle n’avait jamais supporté que sa cécité l’empêche de faire quoique ce soit. Une sorcière incapable de faire une potion, ça ne s’était jamais vu! Elle était aveugle, pas Cracmol. Coke était déjà suffisemment humiliée d’être incapable de produire un patronus. C’était à son niveau que les sorciers commencaient à l’apprendre, mais elle était incapable de se concentrer suffisemment sur une impression de bonheur, de se laisser habitée par une idée. Le moindre son, le moindre mouvement la ramenait à la réalité et brisait le sortilège. Elle était naturellement douée pour la magie, mais parfois avais l’horrible sensation de ne pas pouvoir être une veritable sorcière. C’était l’une des raisons pour lesquelles elle lançait des sortileges à tout va. Pour se prouver qu’elle en était capable. C’était également pour cette raison qu’elle était présente ce soir. On lui donnait l’occasion d’apprendre d’avantage, elle n’allait pas la laisser passer…

« Figurez vous que je vous ai concocté un cours qui vous plaira sans aucun doute...» « Comment redonner leur forme originelle aux crapauds transformés en Grande Inquisitrice?...» demanda Coke avec mechanceté, avant de soudain se redresser, sa voix pleine d’impatience et d’espérance. « Ou est-ce qu’on va travailler les Sortilèges Excoriants? On en a parlé aujourd’hui en Soins aux Créatures Magiques...» Les Sortilèges Excoriants permettaient d’écorcher la peau des Demiguises lorsque cela était encore autorisé. Le sortilège permettait de laisser l’animal en vie et de faire immédiatement repousser la peau. D’abord salué pour permettre de tuer moins de Demiguises, il était aujourd’hui interdit car jugé trop cruel pour l’animal écorché vivant. Ci-tôt qu’elle en avait entendu l’existence, Coke avait déjà envisagé la possibilité de l’utiliser sur un humain…
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyJeu 16 Fév - 15:10

Phineus laissa son élève prendre place à une table. Il la regarda se défaire de sa veste, aidée de son fidèle Kneazle. Il n’avait jamais vraiment porté son attention sur la bestiole, mais sa vivacité d’esprit et son agilité l’impressionnaient même malgré le fait qu’il fut un Fléreur. Il reporta son attention sur Coke. « La lame de mon couteau a glissé... » l’entendit-il maugréer. Voilà qui était fâcheux, la séance risquait d'être fortement perturbée si elle était invalide. Surtout avec ce qui lui avait préparé.
« Je pense pouvoir arranger ça. Accio Dictame. » D’elle même, une petite bouteille de cristal s’échappa de l’une des étagères qui ornaient les murs de la salle de classe. Lentement mais surement, elle vola vers eux et atterrit pile entre les doigts de l’homme. Il se saisit délicatement de la main de la jeune fille, en évitant les gestes brusques, de peur qu’elle ne panique, et laissa tomber trois gouttes de l’essence sur la plaie béante. Il eu une légère fumée, puis la blessure s’estompa, avant d'être recouverte d’une peau d’apparence neuve. « Voilà. Très bien, tout semble prêt, nous pouvons commencer. Attendez quelques instants... » Il se frotta les mains, les yeux animés d’une lueur d’excitation, et s’éloigna de la jeune fille. A l’écart, camouflé sous une épaisse couverture, une petite console en bois munie de roulettes trônait. Il la poussa sans difficulté et l’immobilisa à quelques mètres du pupitre. « ...est-ce qu’on va travailler les Sortilèges Excoriants? On en a parlé aujourd’hui en Soins aux Créatures Magiques...» Phineus ricana. Non, tout cela était bien trop barbare. Il voulait dépasser le stade des sortilèges sanguinaires, explorer une autre Magie. Ce qu’il avait prévu, il ne savait même pas si elle en avait déjà été témoin, mais il savait qu’elle ne pouvait pas encore savoir le maitriser. Apres tout, il n’avait dompté ce charme qu’en Syrie, presque à la fin de ses études. Peut-être n’était-elle pas prête pour ce genre de pratiques, il était en droit de se poser des questions. « Mademoiselle McGallifrey, ce que nous allons voir aujourd’hui, je vous demande de ne le répéter qu’en cas de grave danger. C’est à dire en cas d’attaque sur Poudlard, de danger de mort. Je vous fais confiance : si jamais vous l’utilisez à tord et à travers, tous les soupçons se tournerons vers moi. Peu de gens maitrisent ce style de Magie, seuls ceux qui l’ont étudié savent y faire appel : le professeur Dumbledore, moi, peut-être monsieur Snicklepitch et madame Atterton. Les étudiants en sciences occultes en ont seulement entendu parler. Il ne s'agit pas d'un simple sortilège d'animation. » Il rythmait ses mots par des coups de baguettes, qui abaissaient les volets de la salle. Une fois plongés dans le noir complet, il alluma deux bougies, qu’il disposa autour de la console, toujours recouverte. Bien qu’il se doutait que Coke ne pourrait voir, il savait pertinemment qu’elle pouvait entendre et sentir. Il découvrit le meuble.
Sur le plateau, une espèce de gargouille miniature, haute d’une trentaine de centimètre et taillée dans un bloc de pierre. Elle faisait face à une colombe dodue, attachée à un pied de la console par un ruban. L’animal était serein, et observé d’un air intrigué la sculpture. Phineus pointa la gargouille et murmura une formule aux accents latins. La sculpture ne cilla pas. « On peut dire que c'est équivalent d'un Imperium, appliqué aux inanimés, dans un but meurtrier ou défensif. » Il pointa une nouvelle fois la gargouille, et cette fois, déclara d’un ton ferme : « Tue la. »
Tout se déroula très vite : la pierre fut comme animée, et la créature ouvrit la gueule. Elle poussa un rugissement féroce, inquiétant l’oiseau. Le dragon déroula son épaisse queue avec peine, et enserra la gorge de sa pauvre victime, qui affolée, essayait de s’envoler. Elle poussait des cris déchirants, qui s'étouffèrent au fur et à mesure qu’elle était étranglée. Son plumage immaculé fut entaché de sang, lorsque l'étreinte de pierre fit céder son cou fragile. La gargouille la laissa, a demi-décapitée, gisant dans son sang, agonisant en poussant des plaintes faibles. Le professeur eu un frisson de dégout et lutta pour ne pas baisser son regard. L'odeur métallique du sang lui avait saisit la gorge, provoquant presque instantanément un mal de coeur. Un éclair de lumière verte frappa la pauvre bête : il l’avait achevé.


Dernière édition par Phineus Harlington le Sam 21 Avr - 22:19, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyMar 21 Fév - 15:30


« La lame de mon couteau a glissé... » « Je pense pouvoir arranger ça. Accio Dictame. » « Je ne vous ai rien demandé. » eut-elle envie de lui dire mais elle eut la sagesse de se retenir. De l’humiliation d’être incapable de préparer une potion sans se blesser, Coke était passée à l’humiliation de ne pas connaître le moindre sortilège de guérison… Coke ne voyait jamais l’intérêt d’en apprendre, si elle attaquait les gens ce n’était pas pour les guérir après ! Mais lorsqu’elle se retrouvait elle-même blessée, en cours de potions, ou de botanique, elle s’en mordait les doigts. Elle se convainquait alors qu’elle n’en avait pas besoin, qu’elle pouvait très bien supporter la douleur le temps qu’elle aille à l’Infirmerie ou guérisse naturellement. Et c’était vrai, Coke avait un seuil de tolérance à la douleur très élevé… Elle ne broncha pas lorsqu’elle sentit le Pr. Harlington lui prendre la main après l’avoir entendu s’approcher d’elle, pas plus lorsqu’elle le sentit retirer son foulard. Trois gouttes d’un liquide froid tombèrent sur sa plaie, ce qui la fit juste frissoner, avant qu’elle ne sente une douce chaleur envahir sa main et remplacer la douleur… « Voilà.» Coke ne le remercia pas. «Attendez quelques instants...» Sa voix était de nouveau pleine d’enthousiasme, alors qu’elle entendait ses pas de nouveau s’éloigner. Des roues se mirent en mouvement et s’arrêtèrent non loin d’elle. Sous ses doigts, elle pouvait sentir les grandes oreilles de son Fléreur dressées. Coke aussi l’avait entendu. Le roucoulement disctinctif d’une colombe. « Voilà. Très bien, tout semble prêt, nous pouvons commencer. Mademoiselle McGallifrey, ce que nous allons voir aujourd’hui, je vous demande de ne le répéter qu’en cas de grave danger. C’est à dire en cas d’attaque sur Poudlard, de danger de mort. » L’intérêt qu’avait commencé à éprouver Coke tomba soudain. A quoi bon apprendre un sortilège si elle ne pouvait pas l’utiliser ? Cependant, elle continua à écouter le Pr. Harlington avec attention. « Je vous fais confiance : si jamais vous l’utilisez à tord et à travers, tous les soupçons se tournerons vers moi. » Coke sursauta. Au fond de la salle de classe, quelque chose de lourd était tombé. Seul le fait que son Fléreur n’avait pas réagi l’avait empêché de sortir sa baguette. « Peu de gens maitrisent ce style de Magie, seuls ceux qui l’ont étudié savent y faire appel : le professeur Dumbledore, moi, peut-être monsieur Snicklepitch et madame Atterton. » De nouveau, le choc lourd et violent se fit entendre, plus prêt. Coke s’efforça de ne pas s’inquiéter. « Les étudiants en sciences occultes en ont seulement entendu parler. Il ne s'agit pas d'un simple sortilège d'animation. » Un roulement sourd, puis le même claquement, à leur hauteur. Coke avait enfin reconnu ce bruit. C’était celui de volets que l’on fermait. Il y eut un bruissement et un courant d’air. Coke se demanda s’il avait été causé par un drap que l’on venait de soulever… Pourquoi le Pr. Harlington se donnait-il cette peine ? Les plonger dans le noir et couvrir un objet qu’elle ne pouvait de toute façon pas voir ?

Le Pr. Harlington recita une formule, mais Coke n’entendit rien se passer. La sorcière soupira. Elle commençait à réellement s’ennuyer. « On peut dire que c'est équivalent d'un Imperium, appliqué aux inanimés, dans un but meurtrier ou défensif. » entendit-elle son professeur expliquer. Ah ! Les choses allaient finalement être vraiment très intére… « Tue la. » Les pensées de Coke se figèrent aux mots du Pr. Harlington. Elle entendit un bruit étrange, inconnu. Son Fléreur siffla de toutes ses forces. Coke s’était levée, les doigts sur sa baguette magique dans sa poche, lorsqu’un rugissement terrorrisant se fit entendre de l’autre côté du pupitre. Coke poussa une exclamation de frayeur, faisant un pas en arrière sans réfléchir. Elle butta contre sa chaise qui se renversa avec elle et son Fléreur dans ses bras. Un bruit de détonation et de verre brisé se fit entendre plus loin, le sortilège explosif qu’elle avait lancé par reflexe avait de loin raté sa cible inconnue. Lorsqu’elle se retrouva par terre, elle pouvait entendre la colombe battre des ailes, en vain, car les bruissements de plumes ne se déplaçaient pas. Les cris de l’animal et ses battements d’ailes faiblissaient de plus en plus. Un craquement étouffé se fit entendre, faisant frissoner la jeune aveugle. Sur le coup, Coke avait cru que le Pr. Harlington avait parlé d’elle en donnant l’ordre de tuer. Elle n’avait pas eut le temps de réfléchir, tout s’était passé trop vite et beaucoup, beaucoup trop près. Maintenant elle commençait à comprendre et se sentait ridicule. Quelque chose avait tué la colombe. Quelque chose déclenché par le sortilège du Pr. Harlington. Une odeur âpre de sang se fit sentir et son Fléreur se mit à ronronner. L’oiseau s’était sans doute ouvert quand ses os s’étaient brisés. Coke se releva mais garda ses distances. Elle ne savait toujours pas ce qui avait tué l’animal… Quelque chose qui n’avait pas d’odeur… Quelque chose en pierre… « Il ne s'agit pas d'un simple sortilège d'animation. » se rappela Coke. Et elle comprit. Il avait animé de la pierre, une statue sans aucun doute, pour lui ordonner de tuer… Il lui fallu un moment pour réaliser la portée de ce qui venait de se passer. Cela signifiait que sa baguette n’était plus la seule arme. N’importe quel objet devenait un moyen d’attaque potentiel… « Comment avez-vous fait ?... » Il n’y avait plus la moindre once de peur dans sa voix, sourde et grave. Plus que de la fascination, de l’admiration et de l’avidité. Elle voulait apprendre ce sortilège.
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyMar 21 Fév - 20:26


Tic toc. Phineus avait le regard rivé sur le corps déchiqueté du volatile, qui gisait pitoyablement sur la petite console. Tic toc. De la plaie béante qui barrait son cou, suintait quelques dernières gouttes de sang : elles avaient formées une petite flaque écarlate sur le sol de marbre. Il s’y dégageait une odeur putride. « Comment avez-vous fait... » La tension restait palpable, le silence qui régnait dans la pièce était comme écrasant sur les épaules de Phineus. Le coeur battant comme jamais, il leva enfin les yeux sur Coke. Dans l’action, elle s’était réfugiée quelques mètres plus loin, après avoir lancé un sort explosif dévastateur. Il considéra avec dépit les éclats de verre qui jonchaient à présent le sol. Il avait été stupide de ne pas lui présenter la scène. A lui, il semblait logique que la gargouille tue la colombe, mais qu’avait-elle donc comprit ? Il sentit le remord lui enserrer la gorge. « Très bien. Revenez par ici, Cocoon. » Sa voix était posée, mais son ton était nettement ennuyé. Il fit disparaitre le cadavre ensanglanté, ainsi que son meurtrier et prit place à quelques centimètres de la jeune femme, sur le banc du pupitre. Lui montrer était impossible, lui expliquer serait difficile, que lui restait-il a faire ? Phineus n’était même pas sur qu’elle arriverait à reproduire le sortilège. Il ferma les yeux.« A l’instar d’un Maitre des Potions, qui pourrait enfermer la mort dans un flacon, disons que je peux insuffler la vie dans un objet. Mais pas la vie que vous imaginez. Une vie dictée par un seul objectif : celui que je lui aurait commandé. Ici, le sujet était une gargouille, un dragon de pierre. Des lors que je l’ai animé, son seul but était de tuer. Et il a choisi la manière la plus efficace pour parvenir à ses fins. » Le professeur inspira profondément. D’entre les volets, s’était infiltré un fin rayon de soleil, qui lui caressait la tempe. Il resta ainsi, profitant de la chaleur de l’astre, les yeux toujours clos. Il voulait choisir ses mots avec une précision extreme, il était si difficile de figurer la situation à une non-initié, qui plus-est était aveugle. « Lorsque je dis choisi, je parle réellement d’un choix. En effet...contrairement à un objet ayant subit un simple sortilège d’animation, le sujet ici pense. Il réfléchit par lui même, agit sans aucune aide. Néanmoins, il restera obéissant : si il pense, agit seul, c’est pour mieux accomplir ce qu’il a à faire. Compris ? » L’homme se releva, éloignant le pupitre de ses jambes. Il parcouru les quelques mètres qui le séparaient de l’estrade d'où il donnait ses leçon. Encombrant la porte, une silhouette massive, toujours recouverte d’un linge terne. Elle devait mesurer un mètre quatre-vingt, elle arrivait à la même taille qu’Harlington. Aidé de sa baguette, Phineus la déplaça au milieu de la pièce et fit chuter le linge.
La statue était grossièrement taillée, on distinguait des membres inférieurs, et supérieur. Ce n’était certainement pas du travail d’artiste, mais elle semblait solide : la pierre qui la composait était la même que celle qui avait servie à tailler les murs du château. Le professeur la visa de sa baguette. Rien ne se produisit, exactement comme la première fois.
Mais soudainement, il fit volte face, et se retrouva face à Cocoon. D’un geste nerveux, il leva sa baguette, son regard fixé sur la jeune fille. « Avada Kedavra. » Un jet de lumière verte, semblable au dernier, illumina la pièce.
Un fracas lourd retentit alors dans la salle. Phineus n’eut pas le temps de distinguer ce qu’il se passait, l'atmosphère s’était emplie de poussière. Il se protégeait la tête avec ses mains, sentant les débris légers se disperser sur ses vêtements. Ses yeux le piquaient, et il se mit à tousser, gêné par les cendres. Le silence retomba, et il se risqua à se redresser lorsque sa respiration se fit plus fluide. Devant Cocoon, un amas de poussière s’était entassée. On ne distinguait plus rien de la statue, qui, commandée par le professeur, s’était jeté devant la jeune fille pour la protéger, et avait prit le sort de plein fouet.


Dernière édition par Phineus Harlington le Sam 21 Avr - 22:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyLun 27 Fév - 10:54

La statue était grossièrement taillée, on distinguait des membres inférieurs, et supérieur. Ce n’était certainement pas du travail d’artiste, mais elle semblait solide : la pierre qui la composait était la même que celle qui avait servie à tailler les murs du château. Le professeur la visa de sa baguette. Rien ne se produisit, exactement comme la première fois.
Mais soudainement, il fit volte face, et se retrouva face à Cocoon. D’un geste nerveux, il leva sa baguette, son regard fixé sur la jeune fille. « Avada Kedavra. » Un jet de lumière verte, semblable au dernier, illumina la pièce.
Un fracas lourd retentit alors dans la salle. Phineus n’eut pas le temps de distinguer ce qu’il se passait, l'atmosphère s’était emplie de poussière. Il se protégeait la tête avec ses mains, sentant les débris légers se disperser sur ses vêtements. Ses yeux le piquaient, et il se mit à tousser, gêné par les cendres. Le silence retomba, et il se risqua à se redresser lorsque sa respiration se fit plus fluide. Devant Cocoon, un amas de poussière s’était entassée. On ne distinguait plus rien de la statue, qui, commandée par le professeur, s’était jeté devant la jeune fille pour la protéger, et avait prit le sort de plein fouet.


Cocoon pouvait entendre un liquide tombant goutte à goutte sur le sol de la Salle d'Art de la Magie. Le sang de la colombe sans aucun doute. Le sien était bouillant, brûlant du désir d'acquérir ce pouvoir. Un autre son était audible, plus lointain, régulier et sourd. « Très bien. Revenez par ici, Cocoon. » l'invita la voix contrôlée du Pr. Harlington. Mais en s'approchant, le son régulier et sourd devint plus persceptible. Cocoon comprit que c'était le coeur du professeur battant la chamade. Ce soritlège demandait-il tant d'effort, ou était-ce l'extasie de pouvoir insuffler la vie dans un objet, de la contrôler ? Coke contourna la chaise de laquelle elle était tombée et la remit sur ses pieds avant de s'y rassoir. Le professeur vint s'asseoir à ses côtés et Coke se tendit malgré elle. Elle n'avait pas peur de lui, mais il était de toute évidence totalement imprevisible et elle s'attendait désormais à n'importe qu'elle surprise, à n'importe quel moment. Elle n'avait pas remis sa baguette dans sa poche.

« A l’instar d’un Maitre des Potions, qui pourrait enfermer la mort dans un flacon, disons que je peux insuffler la vie dans un objet. Mais pas la vie que vous imaginez. Une vie dictée par un seul objectif : celui que je lui aurait commandé. Ici, le sujet était une gargouille, un dragon de pierre. Des lors que je l’ai animé, son seul but était de tuer. Et il a choisi la manière la plus efficace pour parvenir à ses fins. » Coke écoutait le professeur avec toute son attention, sentant sans le sentir son Fléreur qui se frottait à ses chevilles en ronronnant, peut-être dans l'espoir qu'elle fasse revenir la colombe et le laisse la manger... Insuffler la vie dans un objet. C'était incroyable. Coke se rappela ce que le professeur lui avait dit plus tôt. « Il ne s'agit pas d'un simple sortilège d'animation. » En effet. Coke avait déjà entendu parler des sortilèges d'animation, mais ils n'avaient pas retenus son attention. Ne devoir accorder son attention qu'à l'objet animé, devoir tout lui ordonner, ne rien pouvoir faire d'autre, cela n'avait aucun interêt et était sans aucune doute extrêmement épuisant. Autant tout faire soi-même. Ce sortilège-ci était différent... « Lorsque je dis choisi, je parle réellement d’un choix. En effet...contrairement à un objet ayant subit un simple sortilège d’animation, le sujet ici pense. Il réfléchit par lui même, agit sans aucune aide. Néanmoins, il restera obéissant : si il pense, agit seul, c’est pour mieux accomplir ce qu’il a à faire. Compris ? » « Oui... » répondit-elle d'une voix basse, inquiétante, semblable au murmure du vent entre les branches d'un arbre. Son imagination s'était déchaînée. Ils insufflaient la vie à l'intérieur d'un objet, la vie, la véritable vie, avec toute sa complexité, toute son ingéniosité, toute sa richesse. Elle pouvait tuer comme le lui avait montré le Pr. harlington, elle pouvait défendre comme il le lui avait dit aussi, mais Coke iméginait déjà tous les autres usages qu'elle pourrait en faire, lui faire envoyer un message, en faire un moyen de transport. Elle qui avait toujours rêver de faire de la moto, il suffisait de donner la destination à la machine et de la laisser conduire, puisqu'elle pensait...

Le Pr. Harlington s'était relevé et éloigné, mais Coke ne ressortit vraiment de ses pensées qu'en entendant un grondement puissant et sourd qui faisait vibrer le sol sous sa chaise. Ce qu'il vennait de déplacer pesait extrêmement lourd et au souffle calme du Pr. Harlington, Coke en déduit qu'il avait utilisé sa baguette... Alors qu'elle se demandait s'il s'agissait d'une autre statue, le professeur répéta la formule, confirmant ses soupçons. La statue massive fit trembler le sort en se déplaçant, et Coke dut se faire violence pour ne pas avoir peur. Sa baguette était settée dans ses doigts... « Avada Kedavra. » « Protego!!! » Un fracas épouvantable. Coke sentit l'air la percuter comme un mur et une multitude de pierres chaudes heurter violemment son corps. Ses pieds quittèrent le sol alors que ses oreilles vrillaient au son d'une violente explosion. Elle finit par tomber sur le sol, elle ne savait pas où, et plusieurs pierres continuèrent de pleuvoir sur elle, plus faiblement cette fois. Elle entendit son Fléreur venir vers elle à toutes pattes. Coke se releva, manquant de tomber, mais un mur se trouva là juste à temps pour qu'elle puisse s'y appuyer. Sa gorge et ses yeux la brûlaient comme du feu. Il l'avait attaqué.... Il l'avait attaqué.

Les idées encore encombrées par sa sensation de vertige qui perturbait son équilibre, Coke se rappela avoir entendu la formule du sortilège impradonnable. Ce n'était pas un ordre de tuer, c'était la formule de mort. Il n'avait pas diriger la statue, il l'avait attaquée. Coke se souvint avoir sentit son sortilège de protection avoir été brisé. Elle devrait être morte. Peut-être était-ce son bouclier magique qui avait explosé sous le sortilège impardonnable. Peut-être que les deux forces s'étaient annulée dans la déflagration. Coke se rappela avec violence que le Pr. Harlington était toujours dans la pièce. « Où?! » demanda-t-elle d'une voix brisée par la poussière. « Mew » « Animatum Occid... » Coke avait répété la première formule du Professeur, celle qu'il avait utiliser pour attaquer, dirigeant sa baguette vers son sac de classe. L'écharpe aux couleurs mauves des Grindelmonk s'y était dressée comme un serpent, avant de retomber faiblement en plis désordonnés. Le sort n'avait pas fonctionné. Coke n'avait pas fait les gestes nécéssaires avec sa baguette, elle l'avait juste pointée en prononcant la formule... qu'elle n'avait pas finit de prononcer non plus, étant prise d'une violente quinte de toux pour recracher la poussière qu'elle avait respirer. S'étant trouver juste derrière la statue lorsqu'elle avait explosé, Coke avait reçu bien plus de débris et de poussière que le Pr. Harlington et était en piteux états. Quelques coupures superficielles maru-quaient sa peaue t sa chemise déjà tachée de sang après les Potions, et ses cheveux sombres étaient couverts de poussière grise. Elle toussait encore violemment, parvenant à articuler quelques mots sans baisser sa baguette, se dirigeant vers la porte en s'appuyant au mur lorsque sa quinte de toux la faisait se plier en deux. « Ne... Ne v... prochez... pas... » Elle avait la sensation de s'être réveillée, d'avoir enfin compris. Qu'est-ce qui lui était pasé par la tête? Un professeur de Magie Noire qui voulait soudainement aidée une Née-Moldue? Et elle l'avait cru? Bien sûr que c'était un piège! Seule dans les sous-sols avec un Maître de Magie Noire, maintenant qu'elle y pensait, c'était proche de suicide! Elle avait entendu dire que Ombrage avait autorisé la Brigade Inquisitoriale a torturer les élèves pendant les heures de retenue. Ce n'étaient que des rumeurs, mais si certains élèves y étaient autorisés, ce n'était absolument pas un problème pour un professeur! Maintenant qu'elle y pensait, le Pr. Harlington avait été recruté par Ombrage. Qui sait quelles étaient ses fonctions en dehors des cours. Maintenant Coke ne pensait qu'à deux choses : retrouver le plus rapidement possible sa respiration et sortir immédiatement de la Salle d'Art de la Magie.
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyVen 9 Mar - 21:35

L’atmosphère était difficilement respirable : Phineus eu toutes les peines du monde à calmer son souffle. La pièce était embrumée, et les crépitements du sable s'abattant sur le sol s'affaiblissaient. Il ne distinguait pas grand chose, pas a moins de deux mètres en tout cas, mais constata avec dépit que sa chemise était complètement  fichue, et que sa chevelure était recouverte d'une fine couche de cendres. Heureusement, il ne semblait pas avoir blessé, seul sa vue était troublée. « Cocoon ? » Il ne retrouvait pas l'étudiante, qui avait probablement du être propulsée par le choc causé. Les effets du sort meurtrier avaient été plus puissants que prévu, et il fut soudainement inquiet pour la né-moldue. Rien ne lui disait qu'elle n'était pas blessée. Profitant de l’épuration de l'air, il se risqua a traverser la pièce, à la recherche de la jeune femme, presque à tâtons.
Le professeur de Magie Noire avait du mal à se rappeler ce qui s'était passé. Tout était allé un peu trop vite à son goût, mais il était persuadé d'avoir entendu son élève prononcer un sort de protection. Pourquoi ? Etait-elle méfiante à ce point, ou s'agissait-il simplement d'un réflexe ? Il avançait, butant quelquefois dans les pupitres. Avec du recul, il regrettait quelque peu ses actes. Comment pouvait-il anticiper les réaction d'une aveugle ? Elle n'avait sans doute pas la même perception du monde que lui, et avait très bien pu croire qu'il l'avait attaqué. Il haussa les épaules : l'heure n'était pas aux remords, il devait plutôt se concentrer sur la situation. Elle était ici, tapie quelque part, tout ce qu'il espérait c'était qu'elle ne soit pas blessée. Comment expliquer ça par la suite ? « Ne... Ne v... prochez... pas... » Enfin ! Une petite voix faible avec surgit de quelque part à sa droite. Phineus vit avec appréhension son hypothèse se confirmer : elle avait cru à une agression. Avec toutes les peines du monde, il s'efforça de la rejoindre, grimaçant sous les cris stridents du Flérieur qui avait prit panique. Enfin, après avoir manqué de trébucher lourdement contre le sol, il sentit la présence de McGallifrey. Sa vision revenait progressivement et il constatait bien qu'elle était en position défensive. La calmer ne serait sans doute pas tache facile. « Cocoon...vous allez bien ? OK, on va arrêter là, les démonstrations. Ça suffira pour aujourd'hui. Ouh...eh bien je ne m'attendais pas à de telles secousses. Enfin, je crois que j'ai du forcer sur le sortilège. » Sans doute essayait-il de lui décrocher un sourire, afin de dédramatiser la situation. Il scruta son élève de la tête au pieds. Son uniforme était complètement recouvert de poussière, sa peau avait été tailladée par les débris de pierre. Elle était sur ses gardes, c'était certain, voilà pourquoi il fit un effort pour la prendre le plus délicatement possible. Il attrapa fébrilement un poignet de Coke d'une main, pret a parer un éventuel crochet du droit. De l'autre, le professeur attira une chaise, ou il lui proposait de la faire assoir. « Très bien, reprenez vous. Ce n'est pas passé loin, je crois que je devrais vous mener chez madame Windsor si vous ne vous sentez pas bien...bon, au moins, vous avez la preuve de l'efficacité du sortilège de Manipulation. » Il lui adressa un faible sourire, et s'épousseta les manches. Il secoua frénétiquement la tete pour y faire tomber ce qui s'y était déposé, puis reprit, comme si de rien était. « Eh oui, mademoiselle, je n'ai pas essayé de vous tuer. En réalité, si, mais j'avais prévu que la statue vous sauve. Peut-être pas aussi justement, enfin... La confiance est la meilleure amie du temps, je ne vous blâme pas, vous avez eu raison de vous mettre sur la défensive. Il faut toujours se méfier, surtout dans votre situation. » A l'aide de sa baguette, Phineus balaya les couches de poussières déposées sur le sol de pierre, afin d'en former un gros tas. Il fit ouvrir un gros bocal à distance, et y déposa les restes de la statue de pierre. Le récipient se vissa dans un petit bruit de succion. Satisfait, il reporta toute son attention sur Cocoon et lui accorda un regard des plus pénetrant. « Vous êtes en sécurité ici, Cocoon. Je ne veux pas vous faire de mal. A présent, c'est sans doute déplacé, mais je voulais savoir si vous étiez prete a continuer la théorie...ce ne sera pas vraiment long et barbant, enfin j'espere. » Il espérait sincèrement ne pas l'avoir dégoutée des cours de Magie Noire.

Dernière édition par Phineus Harlington le Sam 21 Avr - 22:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyMer 14 Mar - 13:00

    La respiration de Coke sifflait bruyamment. Elle était parvenue à calmer sa toux, mais sa gorge avait encore beaucoup de mal à tolérer toute la poussière que chaque bouffée d’air lui apportait. Coke en avait plein la bouche et le nez, et elle n’en supportait ni le goût ni l’odeur. Elle avait toujours été hyper-sensible, et en plus d’être douloureuse pour ses poumons, sa gorge et ses narines, cette poussière était réellement désagréable. Elle avait un goût de brulé, âpre et amer. Coke ne parvenait que difficilement à respirer, mais encore plus à se repérer. Le bruit infime de la poussière tombant était partout, couvrant les sons de respirations, la couche au sol étouffait les bruits de pas. Impossible de savoir si le Professeur de Magie Noire s’approchait d’elle ou non. Adossée au mur, Coke continua à longer les étagères et les meubles pour se diriger vers la porte. Elle était sur les nerfs, plusieurs bruits de chutes se faisaient entendre, mais il ne pouvait s’agir que de débris continuant de tomber… Sa baguette à la main, Coke attendait un bruit plus signifiant pour localiser le professeur, comme une toux, ou… « Cocoon ? » « Inignis ! » La voix du professeur s’était révélée être bien plus proche que ce qu’elle avait cru. C’était une raison suffisante pour attaquer. Coke avait entendu son sort partir, puis plus rien. Elle en conclu que le professeur avait contrecarré son sortilège. Il n’était pas professeur pour rien… D’avantage éffrayée, Cole poursuivit son chemin le long du mur. Elle avait déjà parcouru le quart de la pièce. Elle pressa le pas, espérant pouvoir sortir avant que le professeur de l’atteigne. Son Fléreur se mit soudain à siffler et en un battement de scils, la baguette de Coke avait fait son chemin. Des cordes noires semblables à des fouets jaillirent de sa baguette. Coke entendit le Pr. Harlington trébucher, sans plus. Il avait de nouveau dévié son sort. Son Fléreur continuait d’émettre des miaulements graves et puissants pour le faire reculer, et Coke ne cherchait plus à trouver son chemin le long du mur. Tous ses sens étaient concentrés sur le Professeur de Magie Noire. « Cocoon...vous allez bien ?» lui demanda le Professeur sans qu’elle ne le croit une seule seconde. Enfant, on l’avait ainsi trompée des dizaines de fois. Lorsque ses camarades avaient compris qu’elle ne se laissait plus approchée, certains l’avaient eut par la ruse, prenant un ton attentioné et inquiet juste avant de lui porter le coup. Tout aussi crédible que le Pr. Harlington semblait, Coke refusait de le laisser s’approcher. Elle n’avait cependant pas le choix, il déviait sort sur sort… «OK, on va arrêter là, les démonstrations. Ça suffira pour aujourd'hui. Ouh...eh bien je ne m'attendais pas à de telles secousses. Enfin, je crois que j'ai du forcer sur le sortilège.» Coke réalisa soudain que son Fléreur s’était tu. En plus d’être ses yeux, l’animal avait un formidable instinct vis-à-vis des gens. Lorsqu’elle avait rencontré Rory pour la première fois alors que celui-ci l’avait approchée par surprise, son Fléreur s’était frotté à ses chevilles pour lui signaler qu’il n’était pas dangereux et qu’elle se détende. Coke ne se sentait cependant pas encore prête à baisser sa garde face au Pr. Harlington. Son cœur se mit à battre la chamade lorsqu’elle le sentit s’approcher, sentant son odeur se mêler à celle de la poussière. Elle chercha à reculer, mais elle était déjà dos au mur. Elle entendit un raclement de chaise et compris qu’il venait d’en approcher une d’elle pour qu’elle puisse s’y asseoir. Son Fléreur ne se manifestant toujours pas, Coke se laissa faire. Elle sursauta cependant comme si elle avait reçu un coup d’électricité lorsqu’elle sentit ses doigts sur son poignet et l’écarta en un éclair. « Ne me touchez plus ! » siffla-t-elle à la manière de son Fléreur avant de se diriger vers la chaise. Elle en sentit le dossier, passa sa main sur le siège et s’y posa, ouvrant les bras embrassant l’air pour inviter son Fléreur à venir sur ses genoux. Son poids sur ses jambes et sa fourrure sous ses mains la détendirent légèrement. « Très bien, reprenez vous. Ce n'est pas passé loin, je crois que je devrais vous mener chez madame Windsor si vous ne vous sentez pas bien...bon, au moins, vous avez la preuve de l'efficacité du sortilège de Manipulation. » « Pardon ! C’était le sortilège de mort que vous m’avez lancé ! » Puis Cocoon compris. Elle se rappela du bruit lourd d’une statue, puis de la formule prononcée par le professeur avant qu’il ne l’attaque… Elle se rappela qu’il lui avait expliquer que ce sort pouvait servir aussi bien à attaquer, comme avec la colombe, qu’à se défendre… comme avec elle. Coke se sentit soudain emplie d’une grande lassitude et poussa un profond soupir. « Eh oui, mademoiselle, je n'ai pas essayé de vous tuer.» poursuivit-il comme lisant dans ses pensées. «J'avais prévu que la statue vous sauve. Peut-être pas aussi justement, enfin... La confiance est la meilleure amie du temps, je ne vous blâme pas, vous avez eu raison de vous mettre sur la défensive. Il faut toujours se méfier, surtout dans votre situation.» Coke ne répondit pas. Elle semblait toujours de plus en plus tendue, mais de manière différente… Au moins en avait-il conscience. Pourtant il ne semblait pas le comprendre. Il agissait avec elle comme avec une voyante, ce qui pouvait être particulièrement dangereux, surtout durant ce genre de leçons. Volontairement ou non, le Pr. Harlington n’était pas passé loin de la tuer, que ce soit par son sort ou ses conséquences. Il avait déclenché tout un tas d’événements qu’elle ne pouvait deviner, auxquels elle n’avait pas pu se préparer, à ses dépends. Peut-être avait-il souhaité cet élément de surprise, par orgueil, tel un presdigitateur. Ou peut-être cherchait-il a la surestimer, à la tirer vers le haut en la traitant comme une voyante. Toujours fut-il que Coke, malgré sa douleur et son brûlant agacement, ne se plaint pas. Elle ne se plaignait jamais de son handicap. La plupart du temps parce qu’elle ne le considérait pas comme tel, mais aussi parce qu’elle ne supportait pas de manière générale la façon dont on la traitait en tant qu’aveugle : comme si elle ne pouvait rien faire seule, comme si elle était stupide, ou comme si elle avait quatre ans. Alors non, même couverte de sang et de poussière, coupée, cognée et enervée au plus haut point, Coke ne se plaint pas. Elle resta parfaitement maîtresse d’elle-même, caressant la fourrure de son chat pendant que le Pr. Harlington nettoyait sa salle de classe. «Vous êtes en sécurité ici, Cocoon. Je ne veux pas vous faire de mal. A présent, c'est sans doute déplacé, mais je voulais savoir si vous étiez prete a continuer la théorie...ce ne sera pas vraiment long et barbant, enfin j'espere.» « Non Professeur. » répondit tout simplement Coke. Son calme était déconcertant. Quelques minutes auparavant, elle avait été dans un état proche de la panique, attaquant tout ce qu’elle entendait bouger, et maintenant, elle était immobile, se tenant droite et assurée sur sa chaise, comme une statue. « Non, je ne suis pas en sécurité avec vous. Et non, je ne suis pas prête à faire de la théorie. » Son ton était égal et totalement impassible. Les élèves de Poudlard ne considéraient pas Coke comme folle par hasard. Elle était totalement imprévisible. Elle attaquait après vous avoir dit bonjour, et n’attaquait pas (encore) alors que sa fureur était telle que la magie semblait jaillir par éclair au bout de ses cheveux. Elle était imprévisible, car son visage n’avait pas appris la moindre expression comme les voyants le faisaient bébés par imitation. Ses yeux vides qui vous traversaient de part en part comme si vous n’étiez pas là ne laissaient transparaître la moindre émotion. Et pourtant des émotions, elle en avait des extrêmes, et passait de l’une à l’autre en une seconde. Car Coke vivait dans le présent. Tous ses sens portés sur ce qu’il se passe autour d’elle et toutes ses facultés mentales utilisées à les comprendre, elle ne pensait ni au présent, et encore moins à l’avenir, ou aux autres autour d’elle. Coke était la plus imprévisible des personnes. Elle prenait tout son temps pour répondre au Pr. Harlington, se levant doucement de sa chaise, déposant son Fléreur au sol. « Je n’ai absolument rien à faire de la théorie. C’est la pratique qui m’interesse, même si cela signifie me lancer un sortilège mortel et presque me faire exploser…» continua-t-elle en s’avançant vers le Pr. Harlington, se guidant à l’endroit d’où lui était venu sa voix. Il avait débarrassé la salle de ses débris, et Coke ne courrait plus le moindre risque de trébucher contre quoi que ce soit. « Et c’est exactement ce qu’il s’est passé, Professeur Harlington …» Coke s’arrêta à quelques centimètres de lui, son odeur lui indiquant qu’elle était arrivée pile en face de son professeur. « alors non, je ne suis pas en sécurité et non, je ne veux pas travailler la théorie. Je n’ai pas peur, et je n’ai pas mal, mais il me semble que j’ai au moins le droit à des excuses…» Le regard de Coke traversait le Professeur comme du verre, comme si elle regardait un fantôme, mais elle était complètement redevenue elle-même, toujours aussi assurée, et toujours aussi insolente. Coke était la plus imprévisible des personnes.
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyVen 30 Mar - 20:48

Il la regarda s'assoir sur la chaise qu'il lui avait proposé, anxieux. Elle se tenait droite, le visage impassible, visiblement remise en un rien de temps de ses précédentes émotions. De toutes les personnes qu'il avait eu à côtoyer, Cocoon était sans doute l'une des plus surprenante : l'expression apaisée qu'elle affichait à cet instant présent appuyait la pensée de Phineus, qui suggérait qu'elle était bipolaire, ou du moins franchement lunatique. Passons. « Non professeur. » Sa voix avait tranché, sure et étrangement impassible. Il se laissa tomber sur une chaise non loin de là, vidé de toute énergie . Il ignorait ce que signifiait ce « non », mais craignait qu'il ne signe la fin de leur projets. «  Non, je ne suis pas en sécurité avec vous. Et non, je ne suis pas prête à faire de la théorie. » Le professeur leva les yeux aux ciel, déçu. Apres tout, comment avait-il bien put croire qu'une simple élève n'accomplisse ce que des experts avaient mit des mois à maitriser. Il aurait du prévoir qu'elle abandonnerait ! Elle ne se sentait même pas prête pour la théorie. Sa naïveté le perdrait. « Je vois.. » Sa voix était teintée de dépit. Il n'en voulait pas vraiment à la né-moldue, il maudissait uniquement son manque de jugeote. Souvent, on reprochait au professeur Harlington de s'enflammer trop vite, de se sentir pousser des ailes sans prendre d'éventuels risques en conséquence. Ces critiques étaient fondées, il le voyait aujourd'hui. Il posa son visage sur ses poings, le regard pensif, la mine boudeuse, meme pas surpris de la voir se leva, dans un raclement de chaise. Il s'attendit à ce que son regard suive le départ de Coke, mais ce ne fut pas le cas : en fait, elle se rapprocha. « Je n’ai absolument rien à faire de la théorie. C’est la pratique qui m’intéresse, même si cela signifie me lancer un sortilège mortel et presque me faire exploser…» A mesure qu'elle prononçait ces mots, Phineus sentait le sourire lui monter aux lèvres. Ah, sacré McGallifrey, elle était définitivement incroyable ! Il la laissa s'approcher encore, amusé par la tournure de la situation. Jamais sa curiosité n'avait été ainsi titillée, c'était à peine si il se retenait de sauter de joie. « alors non, je ne suis pas en sécurité et non, je ne veux pas travailler la théorie. Je n’ai pas peur, et je n’ai pas mal, mais il me semble que j’ai au moins le droit à des excuses…» Cette fois-ci, il en pu se contenir, et éclata de rire au nez de la jeune femme. Elle croyait l'avoir cerné, mais il était bien plus malin que ça. Si jamais elle souhaitait jouer la carte de l'affront, il était certain de l'emporter. L'homme se leva, lentement, comme si il calculait ses gestes avec soin, et balaya la chaise d'un coup de bras. Il s'avança un sourire narquois au levres, les mains à peine dissimulées dans les poches, moqueur. Il entrait dans l'espace vital de Coke, et savait que ça risquait de la déranger : tant pis. Ses levres allerent se loger au creux de l'oreille de l'étudiante, il ne ut s'empecher de profiter de son parfum. « McGallifrey...étrange nom. Sachez que je ne m'excuse jamais. Et...ce n'est sans doute pas aujourd'hui que je vais commencer. » Il s'éloigna d'un bond, et leva les bras en croix, tournoyant sur lui meme. Heureusement que la Grindelmonk était aveugle : elle aurait pu le prendre pour un forcené. Il tournait, riant, béat. Il ignorait le désordre, les débris jonchant le sol, il ne prétait pas attention à la poussière, à ses blessures. Il riait.
Puis, Phineus s’arrêta enfin, satisfait. Il donna un léger coup de baguette dans l'air, et les meubles fracassés contre le sol de pierre se reconstituèrent, avant de reprendre leur place assignée. « Ah...Cocoon. Vous êtes une sacré forte tête. J'ai été comme vous, je le suis peut-être encore un peu...enfin... » Il alla s'assoir en tailleur sur une table, visiblement pas le moindre du monde gêné par son attitude. Excentrique ? Il l'était, mais au moins, il n'était pas ennuyeux, comme certains. « Avec moi, vous n'aurez pas besoin de manuel, de torchons, de je-ne-sais quoi écrit par des vieux gâteux, qui ne touchent plus leur baguette depuis des lustres ! Vous allez voir, ça va vous plaire... » Oui ça allait lui plaire. Car même si elle n'était pas prête de maitriser ce qu'il lui avait montré, Phineus était certain que Coke allait faire les efforts nécessaires pour parvenir à un résultat. Il n'avait aucune raison pour, mais il croyait en elle. Il jeta un coup d'oeil à son horloge : dix-neuf heures quarante. Cela faisait près d'une heure et demi qu'ils étaient enfermés dans la salle de classe. « Et bien, il ne nous reste plus que vingt minutes avant l'heure du diner. La formule est là : Animatum Occidio. Montrez-moi ce que vous avez dans le ventre. » Et il resta là, du haut de son perchoir, à l'affut du moindre mouvement de son élève. Il savait qu'elle serait prise au dépourvu : peut-être attendait-elle encore des explications ? Si c'était le cas, c'était qu'elle n'avait pas saisi le fonctionnement du professeur : ils avaient eu plus d'explications qu'il n'en fallait. A elle de jouer.




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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptySam 21 Avr - 14:11

Ci-tôt qu’elle eut finit ses mots, le Pr. Harlington lui rit au nez, son souffle chaud rencontrant son visage, soulevant une mèche de ses cheveux noirs. Elle le sentit se lever, et ils étaient devenus si proches de l’autre qu’elle était forcée de reculer pour que leurs visages ne se rencontrent pas. Le professeur marchait sur l’élève, rappelant qui avait l’autorité sur qui. Mais sa fierté l’empêchant de se laisser si facilement se faire remettre à sa place, Coke cessa de reculer, et sentit la joue du Pr. Harlington effleurer la sienne alors qu’il s’approchait de son oreille. « McGallifrey...étrange nom. Sachez que je ne m'excuse jamais. Et...ce n'est sans doute pas aujourd'hui que je vais commencer. » Coke se sentait mal à l’aise. Il n’y avait que Rory qui lui parlait d’aussi près. Puis Coke le sentit s’éloigner d’un bond, et entendit ses pas se succéder étrangement, sans se déplacer, tappant le sol au même point. Est-ce qu’il se débattait soudain contre une quelconque créature silencieuse ? Coke commenca à se remettre sur ses gardes, malgré que son Fléreur reste silencieux, ne l’avertissant d’aucune menace. Cependant, lorsque le Pr. Harlington repris la parole, son ton était redevenu si joyeux et enthousiaste qu’elle se détendit à nouveau (une très mince partie d’elle restant aux aguets, le professeur s’étant démontré par plusieurs reprises dangereux malgré lui). « Ah...Cocoon. Vous êtes une sacrée forte tête. J'ai été comme vous, je le suis peut-être encore un peu...enfin... » Quelque chose d’autre que le relachement passa dans les muscles de la jeune aveugle. De l’assurance, de la suffisance même, de la fierté. Le Pr. Harlington était quelqu’un qui imposait le respect malgré ses excentricités. Les élèves, le connaissant ou non, ne contestaient jamais son autorité. On le savait dangereux de par la matière qu’il enseignait, mais il restait mysterieux, intimidant, intouchable. Tout ce que Coke souhaitait être. Alors s’entendre dire qu’il lui ressemblait au même âge qu’elle, oui, Coke y prenait du plaisir…

« Avec moi, vous n'aurez pas besoin de manuel, de torchons, de je-ne-sais quoi écrit par des vieux gâteux, qui ne touchent plus leur baguette depuis des lustres ! Vous allez voir, ça va vous plaire... » reprit le professeur. Sa voix venait de trop haut pour qu’il se soit assis sur une chaise et de trop bas pour qu’il soit resté debout. Il devait être sur un pupitre ou une chaise. « C’est parfait, je n’aime pas beaucoup lire… » commenta-t-elle de manière sarcastique. Il ne s’agissait plus d’insolence, plutôt d’une complicité. « Et bien, il ne nous reste plus que vingt minutes avant l'heure du diner. La formule est là : Animatum Occidio. Montrez-moi ce que vous avez dans le ventre. »

Le Pr. Harlington avait plus que raison, il n’y avait pas beaucoup de théorie là-dedans. Coke fut une seconde prise de cours, ne sachant pas comment s’y prendre. Puis elle se concentra. « A l’instar d’un Maitre des Potions, qui pourrait enfermer la mort dans un flacon, disons que je peux insuffler la vie dans un objet. » résonna la voix du professeur dans sa mémoire. Elle devait déjà choisir dans quel objet elle allait insuffler cette vie. Plus que ça, elle devait réellement se concentrer dessus, le visualiser déjà en vie. Cela était facile avec des statues, qui représentaient déjà des êtres vivants, mais la gargouille avait été pulvérisée. Elle devrait se contenter d’autre chose… « Mais pas la vie que vous imaginez. Une vie dictée par un seul objectif : celui que je lui aurait commandé. Lorsque je dis choisi, je parle réellement d’un choix. En effet...contrairement à un objet ayant subit un simple sortilège d’animation, le sujet ici pense. Il réfléchit par lui même, agit sans aucune aide. Néanmoins, il restera obéissant : si il pense, agit seul, c’est pour mieux accomplir ce qu’il a à faire.» Coke devrait également se fixer cet objectif à donner à l’objet en vie, très clairement, très précisémment. Autrement, nul doute que l’objet allait s’égarer et se mettre à agir sans la moindre logique, n’ayant plus de but à atteindre.

Alors que Coke rassemblait ses pensées, plusieurs minutes s’étaient écoulées. La jeune sorcière restait droite et parfaitement immobile, le visage légèrement relevé vers le haut, perdue dans sa réfléxion. Puis elle sortit sa baguette magique. Elle semblait s’être décidée. Elle se tourna vers le Pr. Harlington, restant immobile un instant, se concentrant avant de prononcer la formule. «Animatum Occidio ! » L’espace d’une seconde, on aurait cru que son sort avait échoué. Rien ne bougea. Soudain, la table sur laquelle s’était assis le professeur rua violemment, à la manière d’un cheval, et fit rouler le Pr. Harlington sur le sol. Aussitôt, les pieds de la table martelèrent le sol, visant le corps du Professeur de Magie Noire, le bois résonnant comme des sabots contre les dalles de pierre qui formaient le sol de la pièce. Chaque choc résonnait dans la poitrine de l’aveugle, battant au rythme de son cœur. Elle avait réussi !
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MessageSujet: Re: You'll bleed, you'll learn.   You'll bleed, you'll learn. EmptyMer 9 Mai - 18:28

Phineus observait toujours Cocoon de sa place, un sourire aux lèvres. Oui, il était parfaitement conscient que sa demande allait peut-être lui sembler irréalisable. Mais le professeur, avec tous les défauts qu’il pouvait avoir, possédait néanmoins une qualité : il savait reconnaître le talent, il le flairait, il le captait dès lors qu’il s’y retrouvait confronté. Et oui, il était persuadé que la née-moldue qui lui faisait alors face en était remplie. Est-ce qu’elle en était consciente elle-même ? Partiellement sans doute. En fait, le but de ces séances, outre le fait d’améliorer ses aptitudes, était aussi de lui faire prendre conscience de ses capacités. McGallifrey n’était peut-être pas un génie, mais il pensait sincèrement qu’il avait déniché là un sacré potentiel. Il se mit à glousser : oh oui il allait bien s’amuser avec elle, il le sentait déjà. Elle avait du caractère, lui aussi, ils pouvaient faire des étincelles. Et Phineus avait terriblement envie de mettre le feu.
La jeune femme semblait se concentrer sur sa tache. Prends ton temps, pensait-il. Il ferma les yeux comme pour profiter du petit flottement dans l’air, les jambes en tailleur. Comment réagirait-il si elle ne produisait rien ? Il l’ignorait, il improviserait sans doute sur le moment. Il fallait dire que l’homme avait du mal à envisager un échec : si il avait réalisé une chose au sujet de son élève, c’était qu’elle avait plus d’un tour dans son sac, il savait qu’aussi minime serait-il, elle réussirait à faire son effet. Ah, il se revoyait à sa place, quelques années plus tôt, devant son propre professeur… Lui avait toujours aimé impressionner les autres, le sentiment qu’il éprouvait après avoir surprit, lui était incomparable. Il imaginait que Cocoon devait éprouver les mêmes émotions : elle semblait mourir d’envie de faire ses preuves. Et à vrai dire cela tombait bien, il lui en donnait l’occasion.
Le silence commençait à peser lourd, et le professeur, malgré sa volonté, se surprenait à s’égarer dans ses pensées. Allez Cocoon, bon sang, il n'avaient pas toute la soirée… Il fallait croire qu’elle était legilimens car l’étudiante brisa soudainement la sérénité de la salle, et ce fut en ouvrant les yeux qu’il se rendit compte qu’elle pointait sa baguette dans sa direction. « Animatum Occidio ! » Phineus ouvrit grand les yeux, prêt à voir un des objets posés à ses cotés s’agiter. Son cœur Mais rien ne se produisit. Il soupira, certes un peu déçu.
BOUM ! En l’espace d’une seconde, il s’était retrouvé au sol, le nez dans la poussière. Le professeur n’avait pas réalisé ce qui s’était produit sous ses yeux, et ce fut avec une extrême justesse qu’il evita un pied de la table qui s’apprêtait à s’abattre droit sur son torse. Il poussa une exclamation de surprise, et roula successivement de droite à gauche, en tentant de ne pas se faire réduire en purée par le meuble, devenu hostile. La table essayait de le tuer. Oh elle était ingénieuse, oui celle-ci il ne l’avait pas venu venir. Une attaque ! Et elle ne venait pas d’à ses cotés, non, elle venait de sous lui ! De l’endroit sur lequel il s’était posé, se pensant en sécurité. « Ahaha ! Fantastique McGallifrey ! Vraiment excellent, bravo ! » Il échappa une nouvelle de peu à la patte folle du pupitre, et dégaina avec peine sa baguette. Il agita celle-ci dans un mouvement ample, traçant une longue trainée de flammes, qu’il propulsa sur l’objet contrôlé. Le feu dévora instantanément le bois et, tel un animal que l’on aurait brulé vif, le meuble se mit à s’agiter, puis se recroqueviller peu à peu, avant de finalement cesser tout mouvement. Pendant que celui-ci rendait le peu d’âme qu’on lui avait insufflé, Harlington rejoignit McGallifrey, visiblement épuisé par l’effort. Il posa sa main sur l’une des ses épaules, à bon de souffle. « Eh ben…on peut dire que celle-ci n’est pas passée loin…j’en profite…j’en profite pour vous conseiller de toujours prendre en considération le matériaux de l’objet que l’on cherche à contrôler. Cela joue un rôle très important dans la contre-attaque. Ici, c’était du bois, je me suis défendu avec du feu. Si vous transformez du papier en lame, faites attention à l’eau. Enfin, vous avez comprit le concept j’imagine…c’était vraiment très bien. Je crois que nous allons arreter ici pour aujourd'hui..» Il sembla hésiter une seconde, avant de poursuivre : « Rendez vous Mardi prochain. » Il s’assit alors à même le sol, sans raccompagner son éleve à la porte, histoire de reprendre son souffle. Ça, c’était ce qu’il appelait de la Magie.

TERMINÉ



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