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La nuit, tous les chats sont gris (pv)

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MessageSujet: La nuit, tous les chats sont gris (pv)   La nuit, tous les chats sont gris (pv) EmptyLun 30 Avr - 16:13

ft Adonis Harlington.
De faire un tour de garde ne lui déplaisait pas, il fallait bien ça pour laisser un semblant de sécurité aux élèves de Poudlard, qui semblait si terrifié par les évènements récents. Bien sûr, cela était ironique. Il y avait là toujours le même dessins : ceux confortablement assis sur leurs situations, qui se délectaient de leur influence et ceux qu'on pourchassait à coup de bâtons, sans vraiment savoir si, ceux qu'on situait dans la « normalité », devaient les aider ou leur cracher à la figure, comme s'ils ne s'étaient finalement jamais connu. Calixte balaya ses pensées d'un revers de main, glissant sa baguette dans sa manche avant de sortir de ses appartements. Ce n'était pas à lui de définir ce qui se passait ici, encore moins de le commenter ou d'y emmètre un jugement. Malgré le fait qu'il vive en Angleterre depuis environ cinquante ans maintenant, il se sentait toujours français au fond de lui, comme si la pluie et le brouillard permanent de Londres n'avait pas réussi à le convaincre, alors, penser bien que si une guerre se déclenchait, il serait sûrement un des premiers à déguerpir comme un lapin, il ne lui suffisait qu'à attraper sa valise sous son lit et à s'évanouir dans la nature dans un simple « crac » sec comme une branche qui craque. Le château était calme, ne laissant résonner que ses propres pas dans des claquements réguliers et secs, alors qu'au dehors le ciel noir était parsemé d'étoile, la lune n'étant qu'un simple croisant écarlate. La nuit était déjà bien avancé et, sur ordre de la direction, aucun élève ne devait se trouver hors de son dortoir. Même les préfets, puisque ce soir ce n'était à leur tour de vadrouiller. Quitte à mal dormir, autant s'acquitter de la tâche qui lui a été confié. Il alla inspecter les souls-sols ou personne ne se fit voir, ni même dans la cuisine où les elfes dormaient, entassés les uns sur les autres dans un amas de crasse, entremêlés dans les vieux torchons tachés des uns et des autres. Leur peau noircies par la poussière et les cendres leurs donnaient un air de vagabonds dont ils se seraient bien passés. Pauvre petite créature, pensa Calixte tout en attrapant une pomme qu'il croqua à pleine dents, son jus éclatant dans sa bouche. Autant remonter, il ne trouverait ici rien de plus qu'un bon rhume.

Ce fut pareil pour les trois autres étages, rien et personne pour venir troubler le château et égayer sa nuit de solitude. Pas même un autre professeur ni le concierge chargé de ronde cette nuit là. Arrivé au palier du quatrième étage, le professeur de soins aux créatures magiques retint un soupir. Il entendait des pas, légèrement feutrés, qui se voulait discret. Distinguer quelqu'un dans l'obscurité du château ne serait pas chose aisée, puisque les quelques torches allumées ne donnaient même pas une ambiance tamisé mais seulement quelques points de lumières, où des personnages somnolaient appuyés à leur cadre. Surement à cause de vieux réflexes, Calixte s'accroupit légèrement, essayant de localiser d'où pouvait donc venir ces pas et, par la même occasion, punir celui qui s'était hissé hors de son lit à cette heure là. Quoi que, cela dépendrait encore de l'élève – si élève il allait surprendre. Les pas venaient de la gauche, se perdaient dans les couloirs, si bien que Calixte devait se concentrer pour pouvoir les suivre sans se tromper à une intersection. Il avait l'impression d'être dans un vrai dédale qu'il n'avait jamais remarqué de plein jour. Et puis, enfin, il se rapprocha lentement du petit importun. Il avança sa main le tissu d'un tee-shirt, au niveau lui sembla-t-il de l'épaule. C'était donc bien un élève, il ne se rappelait pas d'un membre du personnel éducative aussi petit. D'un geste brusque, il ramena l'élève près de lui, le surélevant d'un geste presque anodin pour qu'il puisse distinguer un visage face au sien, allumant sa baguette d'un « Lumos » sec et froid avant de dévisager l'élève qu'il connaissait bien. Son visage à quelques centimètres du sien, Calixte pouvait donc contempler Adonis Harlington sur la pointe des pieds, éblouit par la soudaine source de lumière que Calixte se faisait un plaisir de lui tenir près du visage. « Tiens donc. » dit-il, d'une voix toujours aussi froide mais en relâchant tout de même son étreinte pour que le jeune homme puisse retrouver le contact du sol de tout ses petits pieds. Ne manquerait plus que Calixte abîme le neveux du professeur de Magie Noire et il allait être obligé de répondre de ses actes. « Peut-être ne le savez-vous pas, Mr Harlington, mais il existe un couvre-feu qui s'attribue à tous les élèves. » dit-il, détachant bien chaque mot les uns des autres comme s'il s'adressait à un diminué mental. Son regard était froid, dur et ne lâchait pas celui du serdaigle. Qui entendrait crier ce sale gosse du fond du quatrième étage ? A peu près tout le monde. Mais Calixte s'en foutait, il détestait ce gosse, ce qu'il dégageait et tout ce qu'il pouvait dire. Autant espérer qu'il soit assez intelligent pour ne pas qu'il le fasse sortir de ses gonds.
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Adonis S. Harlington
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Je suis le préfet de Serdaigle, attention à toi, je veille au grain !

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris (pv)   La nuit, tous les chats sont gris (pv) EmptyJeu 3 Mai - 21:08

      « Tu ne mérites pas d’être venu au monde ! Tu es une abomination. » Adonis baissait la tête. Il baissait la tête devant cet homme le dépassant de plusieurs têtes. L’homme tenait dans une main une quille, une énorme bouteille, de bière. Adonis connaissait l’odeur de la bière. Il connaissait cette odeur, puisqu’il avait déjà senti. Il la connaissait tant comme si elle avait toujours été le meilleur parfum. « Papaaaaaa. » Adonis espérait que son père embrumé par les effluves de l’alcool lui revienne, même s’il n’était jamais venu à lui. Son père, l’homme avec la bouteille de bière, était ce qu’on appelait communément un alcoolique ou un ivrogne. C’était au choix selon la gravité que vous vouliez donner. Adonis fixait son père qui prit une très longue gorgée de sa bière qui coulait non seulement dans sa bouche, mais aussi sur ses vêtements et sur la tête de son fiston. Le père était dans un stade avancé d’alcoolémie. Il avait du mal à se tenir droit et même de boire sa délicieuse boisson. Adonis n’aimait pas la bière. Il détestait tout alcool. Il avait dix ans. Sa mère s’était enfuit à cause des goûts prononcés du père pour une bouteille. « Papa, il faut retourner au lit. Tu vas être malade. Papaaaa, je t’en supplie. » Adonis prit la main de son père pour l’emmener jusqu’au divan où il pouvait aisément passer la nuit sans trébucher en prenant les escaliers pour se rendre à l’étage supérieur où se trouvaient les chambres de la petite maisonnette. « mmmmnooooon » répondit le père d’Adonis avec difficulté. Il était tellement ivre qu’il avait du mal à bien prononcer ce qu’il avait à dire à son fils. Le jeune garçon figea sur place voyant son père lever haut la bouteille. La main s’abaissa et la bouteille fit de même. Cette même bouteille vint se fracasser sur la tête d’Adonis qui sombra…

      Ce fut un réveil rapide. Le cœur qui battait la chamade. Les larmes au coin des yeux. La sueur qui perlait sur tout son corps. Bordel ! Encore un cauchemar. Un foutu cauchemar, comme toutes ses nuits. Adonis souffrait de cauchemar chronique lié à sa jeunesse. Il avait bien des troubles. Son passé le hantait, même s’il avait complètement changé de vie en étant chez son oncle. Il n’avait pas besoin de se ressasser les mauvais souvenirs de son ancienne vie. Cette ancienne vie qui bousillait cette présente vie. Il ne vivait pas bien. Il était perdu dans les méandres de son cœur. Il causait tant de tort autour de lui pour se venger de ce qu’il connaissait jusqu’à présent : Souffrance par-dessus Souffrance. Ce n’était pas une bonne nuit une nouvelle fois. Il avait ce besoin de prendre l’air de quitter ce fameux dortoir qu’il lui rappelait sans cesse ses terreurs nocturnes. Il haïssait sa vie, il s’haïssait par moment, même s’il s’aimait à la fois. Il y avait des choses dans la vie qu’on ne pouvait expliquer. Il était si contrariant en soit. Il n’était pas ce type où tout était clair comme de l’eau roche. Il avait toujours ses petits soucis personnels qu’il ne partageait avec très peu. Cela restait enfermer dans ce qui lui servait de cœur. Un cœur bien amoché. Ce petit cœur était fissuré. Il était tellement en miette qu’il ne savait plus comment ce cœur pouvait battre. Il avait tellement mal qu’il voulait s’arracher toute parcelle de douleur à ce cœur faible. Il avait besoin de l’arracher. Il avait besoin de le faire disparaître. Sa tête ne penserait plus par les sentiments, mais par ses besoins vitaux. Il voulait tout oublier. Il voulait disparaître. Adonis ne se sentait décidément pas bien à chaque fois qu’il avait l’un de ses très nombreux cauchemars. Il s’était assis dans son lit. Il chercha à tâtons le chandail qu’il avait enlevé quelques heures plutôt pour ne dormir qu’en boxer. Il trouva aussi le bas de pyjama qu’il avait tendance à ne jamais porter quand il piquait un somme. Adonis se vêtit et prit le sac de vêtement de sa mère. Il n’y avait jamais de vêtements compromettants : Culotte et soutien-gorge. Il avait gardé que les chandails et les vestes de sa mère, mais aussi d’autres objets qu’elle avait laissé après son départ rapide. Elle avait laissé un sac entier puisqu’il avait été bien plus facile de fuir de cette manière.

      Adonis prit son sac en bandoulière pour quitter le dortoir où il y avait bien trop d’élèves qui pourraient le surprendre de s’auto-calmer en se consolant lui-même mettant le nez dans les vêtements de femme qu’Il avait gardé. Il savait qu’il n’y avait qu’un seul moyen de ne pas perdre le cap dans une longue crise interminable. Il devait garder au mieux de ses connaissances son calme. Il quitta le dortoir, la salle commune. Il descendant les escaliers des tours pour se rendre aux étages inférieurs. Il avait dans l’idée de se retrouver au calme. Il cherchait un coin sombre sachant qu’il ne serait jamais vu dans ce dit endroit sombre. Pas besoin de salle va et vient. Pas besoin de se trouver une vraie cachette pour être véritablement caché. Bref, Adonis descendait les étages pour s’arrêter au quatrième au détour d’un couloir dans un coin bien sombre où toute lumière, même le clair de lune, ne l’illuminait. Il sortit délicatement de son sac une chemise appartenant à sa dite mère. Il prit une grande respiration pour se souvenir de son odeur. Le serdaigle ressemblait à un petit enfant perdu. Il l’était. Il ne fallait pas croire le contraire d’ailleurs. Il n’avait pas réalisé que malgré les précautions qu’il avait pris pour faire moins de bruit possible, il avait attiré une personne à lui. Cette même personne l’avait suivi, prêt à découvrir Adonis. Il sentit un main le chercher brutalement par le collet. Il se retrouva nez à nez avec un Lumos. Il laissa échapper un petit soupire de douleur à cause de la lumière qui le frappait droit dans les yeux. Il s’était habitué à la noirceur. Cette subite luminosité lui avait brulé la rétine. « Tiens donc.  » Il fallait effectivement qu’il tombe sur le seul professeur qui le haïssait autant. Il fallait toujours que tout ce qu’il désire n’arrive jamais. Il détestait Calixte, il ne voulait décidément pas le voir. Il retrouva finalement le sol et son collet. Il le regardait en tenant toujours la chemise de femme dans ses mains. « Peut-être ne le savez-vous pas, Mr Harlington, mais il existe un couvre-feu qui s'attribue à tous les élèves. » Adonis fronça les sourcils. Décidément, celui-là était toujours de mauvais poil. « S’il y a un couvre-feu, les papis devraient être déjà couché à cette heure » Adonis soupira bruyamment pour montrer qu’il en avait marre déjà de discuter avec cet homme. « Je ne sais pas ce que je vous ai fait, princesse, mais lâchez-moi ! » Il tenta de partir en amassant son sac sur le sol.


Dernière édition par Adonis S. Harlington le Mar 26 Juin - 2:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris (pv)   La nuit, tous les chats sont gris (pv) EmptySam 5 Mai - 11:57

Le garçon fronça les sourcil et, c'est en s'habituant lui-même à la lumière de son sort que Calixte put mieux le dévisager. Il avait les cheveux en bataille, un air d'enfant mal réveillé et il était en pyjama : il venait donc de se lever et ne traînait pas ici depuis le début de la nuit. Mais ce n'était pas sûr qu'un tel argument puisse peser en sa faveur : après tout, Calixte n'était pas obligé d'être impartial quand il donnait des punitions, c'était un des bons côtés du métier de professeur à Poudlard. « S’il y a un couvre-feu, les papis devraient être déjà couché à cette heure » le regard de Calixte s'assombrit et, s'il aurait pu, il aurait tué ce gamin avec ses yeux. Des yeux noirs comme de l'encre, plus profond que la nuit et, avec quelques efforts, le professeur se contenta seulement de serrer les poings. Il n'en était pas au point de frapper un élève, il avait résister à bien plus. Ou plutôt non. A chaque fois, dans sa vie, il avait l'occasion de se défouler, extérioriser sa colère, que ce soit dans les tranchées ou dans les bars, ses poings avaient toujours finis par parler. Mais maintenant, il devait se retenir alors que le serdaigle soupirait bruyamment, comme pour se faire remarquer. « Je ne sais pas ce que je vous ai fait, princesse, mais lâchez-moi ! » dit-il, en amassant un sac sur le sol et essayant de partir avant que Calixte ne lève sa baguette et, d'un sort informulé, ramène d'un trait sec l'élève juste en face de lui. « Mr Harlington. » dit-il en toisant l'enfant de toute sa hauteur. Calixte faisait bien une tête de plus que lui. « Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas en cours que « papi » » dit-il avec un air de dédain « ne peut vous envoyer en retenue. Mais comme tout le monde le sait, ce genre de punition n'atteindra jamais quelqu'un d'aussi illustre que vous. » Il appuya ses propos de quelques gestes, laissant paraître la phrase ridicule à l'image de son interlocuteur. « Du respect pour vos aînés, ils n'ont vécu rien de plus que quelques décennies de plus que vous. Mais j'oubliais que, du haut de vos dix-sept ans, vous aviez déjà tout vu, mais surtout tout vécu. » Calixte eut un petit rictus moqueur sur le visage. Qu'il essaye de lui apprendre quelque chose, ce bouffon de bas étage, il était le genre d'adolescent qu'il n'avait jamais put supporter, encore moins maintenant qu'avant. Combien de fois s'était-il battu contre de tels personnages qui ne le traitaient de rien d'autre que de bon à rien ? Bien trop souvent. C'était le genre de personne qu'on arrivait à faire taire avec la violence, mais qui utilisait bien trop souvent des mots s'en savoir s'en servir et qui ne s'arrêtait pas, bien trop sûr d'eux pour se rendre contre de leur bêtise.

C'est à ce moment là que Calixte notifia ce qu'il devina être un habit de femme dans la main du jeune homme. Ce sac en contiendrait-il d'autre ? Toujours de sa baguette, le professeur vit voleter l'habit afin de l'examiner, sans le toucher. C'était une chemise, assez vieille mais plutôt bien conserver, il fallait l'avouer. Doucement, mais toujours en restant à distance de l'objet – on ne sait jamais, des fois que ce vil garnement ne l'ait ensorcelé – il essaya d'humeur une odeur particulière sans rien y déceler d'autre qu'un parfum de femme effacé par le temps. « Adonis... » Il le regarda avec suspicion, essayant de trouver une émotion quelconque sur le visage du jeune homme. Il essaye de comprendre. « Qu'est-ce ? » dit-il, franchement étonné. Qu'il soit vaniteux, arrogant et tout le reste, Calixte pouvait le concevoir, la plupart des adolescents passaient par là et il en avait vu d'autre dans le peut d'années qu'il avait enseigné à Poudlard, mais s'il se promenait avec des habits pour en faire je ne sais quoi pendant la nuit, c'était plus inquiétant. Ça relevait de la perversion sexuelle. « Qu'est ce que vous faites en plein milieu de la nuit avec un habit de femme dans les mains ? » puis il pointa son sac « Je suppose qu'il en est rempli d'autre. » Bon. Que dire ? Calixte hésita. Ça ne le déstabilisait pas vraiment, mais ça l'intriguait franchement. Il voulait savoir. Il voulait avoir une bonne raison de le détester encore plus, peut-être même de lui apporter quelques tartes à la mélasse à Azkaban, bien qu'il ne sache pas vraiment si les lois sorcières condamnaient ce genre de comportement. En tout cas, si ça ne tenait qu'à lui, il aurait pu le faire parler avec toutes sortes de sort. C'était là un des grands inconvénients due à son poste de professeur : il ne pouvait pas faire tout ce qu'il voulait. Mais généralement, emmener des élèves voir des créatures dangereuses les calmaient plutôt bien et les plus arrogants devenaient soudains les plus muets. Maudits gamins.
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Adonis S. Harlington
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris (pv)   La nuit, tous les chats sont gris (pv) EmptyMar 26 Juin - 3:15

    Il n’était pas bien cette nuit. Ce réveil en sursaut , le cœur battant la chamade, la sueur qui perlait sur son front, la respiration sifflante… bref, un vrai réveil brutal ne lui faisait décidément aucun bien. Il était dans un état presque second. Un état de dépression où il avait besoin de s’évader avant de mourir de suffocation dans son mal être. Il devait prendre la fuite la plus simple, la plus rapide et ce qui lui semblait la plus efficace. Une fuite inespérée de la part du serdaigle qui tentait de survivre à tout ce mal qui l’habitait. Adonis était malheureux. Adonis souffrait. Adonis faisait des cauchemars aux sujets de sa souffrance et de son malheureux passé. Il était malheureux depuis la tendre enfance. Il avait déjà vécu les cauchemars qu’il faisait. Il n’en parlait que très rarement, pratiquement jamais. Il n’avait pas besoin que la terre entière soit au courant de ses terreurs nocturnes. Il le vivait très mal d’ailleurs. Combien de fois aurait-il voulu tout oublier ? Trop souvent. Il avait souffert. Il avait assez souffert. Il ne comptait plus les années dont il ressentait ce pincement aigu dans son cœur. Il se rappelait chaque jour de sa minable vie où il avait perdu sa mère. Il l’avait fuir. Il l’avait vu de ses propres yeux. Il avait vu aussi son père se retourner vers lui. Son père lui avait bien pourri la vie. Il la pourrissait encore aujourd’hui. Il avait entré dans sa tête autant que sa mère avait entré, mais il y avait Phineus qui calmait ses pulsions de violence envers tous. Il savait se contrôler par sa nouvelle éducation avec lui, malgré les sauts de son humeur. Il était changeant. Il était toujours différent de jour en jour, d’heure en heure, de minute en minute. Jamais, il n’avait démontré un quelconque sentiment semblable dans une même minute. Il ne savait plus où aller. Il ne savait plus comment se sentir. Il était perdu. Pourtant, il démontrait plus souvent de la colère envers et contre tous. Il n’en avait rien à faire si cela déplaisait aux autres. Il était de mauvais humeur, il ne changerait pas pour personnes. Adonis avait envie que d’être ce qu’il était dans ses propres mensonges. Il fallait bien avouer qu’il n’était pas un vrai méchant. Il était le pauvre petit garçon qui a subi et qui maintenant ne fait plus confiance. Il ne voulait plus se lier à personne. Cela faisait trop mal. Il finissait toujours par souffrir en se retrouvant lier à une femme. Elles faisaient tout pour le briser. Elles étaient des salopes pour elle. De véritables merdes. Il les fuyait. Il les détestait tout ça à cause de ce qu’il avait vécu.

    Adonis se promenait dans les couloirs de poudlard avec un sac contenant des vêtements de femme. Il avait cherché un endroit propice à effectuer de drôle de pratique. Il avait cette façon de se calmer peu conventionnelle. Malgré tout ce que cette femme avait fait dans sa vie, il l’aimait d’un amour inconditionnel. Elle faisait que sa vie était un réel enfer depuis de nombreuses années. Il était là à vouloir se souvenir d’elle encore et encore. Pourquoi autant de souffrance au lieu de tenter de l’oublier à jamais ? Il était convaincu que la vie serait meilleure avec elle. Il était convaincu que si elle était revenue le chercher, il serait plutôt normal. Il était certain qu’il n’aurait pas autant de troubles, mais dieu sait que les autres souffraient pour ce manque dans sa vie. Il avait un manque incroyable d’amour maternel et paternel, même si cette dernière était couverte en partie par son oncle. Personne ne pouvait remplacer l’irremplaçable. Adonis se sentait seul sans l’amour qu’il avait reçu de sa mère. Ce n’était pas pour rien que le seul refuge lors de ses terreurs nocturnes était les vêtements qui avaient jadis appartenu à sa mère. L’odeur était présente bien qu’elle se soit dissipée tout au long des années. Il ne s’était toutefois pas attendu à un revirement de situation : celle où il se retrouverait face à la personne qui le déteste le plus à poudlard. Eden n’arrivait même pas à la cheville de Calixte. Tout ce qui sortait de la bouche des deux individus n’étaient que des méchancetés. Ses hommes ne s’aimaient décidément pas. Adonis n’avait aucune raison et Calixte non plus d’ailleurs. « Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas en cours que « papi » ne peut vous envoyer en retenue. Mais comme tout le monde le sait, ce genre de punition n'atteindra jamais quelqu'un d'aussi illustre que vous. » Adonis laissa échapper un long soupire d’ennui. Cet homme l’ennuyait. Il lui bailla au visage pour signifier son ennui. Il était très malpoli, il fallait le confirmer. « Du respect pour vos aînés, ils n'ont vécu rien de plus que quelques décennies de plus que vous. Mais j'oubliais que, du haut de vos dix-sept ans, vous aviez déjà tout vu, mais surtout tout vécu. » Adonis ne le lâchait pas des yeux même si la chemise de sa mère était à la vue dans sa main. Calixte semblait avoir remarqué le tout. Il s’était approché. Adonis eut un petit mouvement de recul. Qu’est-ce qu’il voulait celui là ? Que cherchait-il ? Oui, c’était un vêtement ! Il voulait lui piquer. Bas les pattes, papi ! Il prit du bout de sa baguette le vêtement. Adonis le regardait en fronçant les sourcils. Qu’est-ce qu’il avait lui ? « Adonis... » Le serdaigle arqua un sourcil. Pourquoi le regardait-il de cette manière ? Qu’est-ce qu’il s’imaginait cette fois-ci ? « Qu'est-ce ? » Adonis ne disait toujours rien en arquant un sourcil. Il trouvait la situation très drôle, même s’il ne savait décidément pas ce qui se passait. Calixte semblait un peu troublé par ce qui se passait. «Qu'est ce que vous faites en plein milieu de la nuit avec un habit de femme dans les mains ? Je suppose qu'il en est rempli d'autre » Adonis suivit du regard le doigt qui pointait le sac. Il eut un grand sourire. « C’est exacte… il en contient plein d’autres. » Il prit le sac pour le présenter. « J’ai volé les sous-vêtements et tout autre vêtement aux autres quand elles prenaient leur douche. Chaque soir, je m’enfuie dans les couloirs m’apprêtant à des jeux de solitaires. Je suis meilleur avec la droite que la gauche ! » dit-il avec un large sourire. C’était des mensonges. Il laissa un long silence. « Hey ! Je ne suis pas aussi taré, Princesse ! J’ai des défauts, mais je ne suis pas un déviant sexuel. Puis, mêles-toi de tes affaires, papi. » il reprit la chemise qu’il fourra dans son sac. « Hélas, je vais retrouver sagement mon dortoir. Maintenant foutez-moi la sainte paix ! » Adonis tenta de pousser Calixte en fonçant droit sur le professeur.
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