Arielle avait retrouvé sa joie de vivre après sa mésaventure avec les deux garçons qui l’avaient bien blessée. Son bras avait été fracturé lorsqu’elle avait péniblement tenté de s’enfuir. Elle avait pleuré à cause de cette blessure qui l’avait bien fait souffrir. Elle avait tombé sur le bon Velkan qui l’avait après tout forcé à quitter sa cachette, derrière la statut borne, pour aller à l’infirmerie. Elle n’avait pas voulu, mais elle avait été bien forcée d’admettre qu’elle avait besoin de soin. Pourtant, ce jour pénible et douloureux était révolu. Aujourd’hui était un nouveau jour. Plus beau. Plus merveilleux que le précédent. Elle était optimiste à chaque jour, car si elle pensait son passé… elle serait encore dans son lit à pleurer. C’était un jour nouveau. Un jour où elle devait profiter de chaque minute où cela se passait bien avant que le temps sombre arrive. Le temps sombre revenait toujours au galop peu importe ce qu’elle voulait croire et penser. Les tracas n’étaient jamais bien loin malgré l’optimiste incessante de la jeune Poufsouffle. Elle avait décidé d’écrire un petit mot à son ami en après-midi. Elle voulait y donner rendez-vous pour passer un petit moment avec le jeune médicommage qu’il était. Bien qu’elle aimait être soigné par lui, ce n’était pas une partie de plaisir. Elle était consciente qu’il était souvent en colère contre sa façon de réagir face à l’adversité. C’était elle. Elle ne changeait pas malgré les efforts. C’était à ce moment qu’on se disait qu’Arielle était perdue à jamais dans la folie de la naïveté. Elle avait envoyé son petit mot à Reed souhaitant le retrouver au rendez-vous qu’elle lui donnait. Elle avait besoin de le voir. Elle avait besoin de lui parler de la vie en générale. Elle était tout de même inquiète malgré son optimiste par rapport à la perte de son journal intime. Comme je disais plutôt, les tracas n’étaient jamais bien loin. Elle était abonnée aux malheurs, malgré ce bon jour. Ce journal contenait tout ce qu’elle croyait. Ce journal contenait aussi tout ce qu’il y avait à savoir sur elle. Elle s’était confiée par écrit à une personne inconnue. À chaque fois qu’elle écrit, tout cela commençait par « cher journal ». Comment voulez-vous qu’elle n’ait pas peur de se faire encore une fois ridiculiser pour la moindre chose qui la tracasse ? Elle ne méritait pas autant d’attention. Elle aimerait que parfois ses élèves l’oublient pour de bon. La Poufsouffle ressentait une pointe de terreur. Il était question de ses amours, ses amitiés, ses rêves, ses inspirations, ses tracas et ses moments de décentes vers les ténèbres. Elle n’avait décidément pas envie que cela se fasse connaître. Elle devait tenter de ce souvenir où il pouvait bien se trouver. Où avait-elle laissé le journal de sa vie ?

Elle avait cherché désespérément son journal, mais ses recherches furent vouées à l’échec. Arielle ne le retrouvait pas. Il était temps qu’elle descende aux cachots rejoindre dans le dortoir des garçons de poufsouffle son ami. Arielle était heureuse de le retrouver, mais elle était stressée. Elle était terrifiée que certaines choses remontent aux oreilles de ses frères ou des personnes concernées tel que Velkan. Il faut dire qu’elle avait eu le béguin pour quelques garçons depuis des nombreuses années. Chacun avait hérité une place dans ce journal. Elle écrivait des choses romantiques et parfois bêtes. Il y avait une pression constante sur les épaules de la jeune femme qui tentait tant bien que mal de se concentrer sur sa merveilleuse journée. Elle n’était tombée sur personne d’indésirable. Elle avait tous ses morceaux. Pourquoi s’en faisait-elle ? Il se pouvait bien qu’elle l’ait perdu dans le fouillis dans ses valises. Il y avait tant de possibilité de cachette. Arielle passa justement dans son dortoir pour récupérer une boite de petit gâteau qu’elle partagerait avec plaisir. Elle souriait en pensant à son ami, mais le tracas engendré par la perte de son journal prenait un peu plus le dessus que ce matin. Elle arriva finalement dans le dortoir où elle tomba nez à nez avec Reed. « Reed !!!» dit-elle en déposant les petits gâteaux dans un coin de la pièce pour sauter sur son ami. Elle le serra si fort dans ses bras. « J’ai l’impression que cela fait des années que je ne t’ai pas vu… » dit-elle en souriant. « Au fait, je suis désolée… je suis un peu stressée. J’ai perdu mon journal intime et … ça me dérange. Il y a tout ce que je ne veux pas dire. Je tiens beaucoup à ce journal. J’ai peur qu’il soit tombé dans les mains de gens… mal intentionnés. » Elle repartit vers les petits gâteaux pour ouvrir la boite. « Tu en veux ? Mon père les a envoyés spécialement pour que l’on se sucre le bec. » Elle montra la boîte ouverte avec un large sourire et les yeux pétillants. Elle était heureuse tout en étant stressé, mais le bonheur qu’elle ressentait en voyant Reed était tel qu’elle en oubliait son petit tracas.