"READY FOR A FIGHT”
adonis + ravenna

« Et merde ! » Elle fouillait le dortoir désespérément. Ravenna était une jeune femme assez peu ordonné dans sa chambre, et le dortoir était réellement un champ de bataille, mais ce n’était sa faute uniquement à elle. « Ana, tu n’aurais pas vu mon sac à main, je l’ai laissé là il y a trois semaines. » Trois semaines, cela vous montre à quel point Ravenna faisait attention à ses affaires… la seule chose qui comptait – matériellement parlant – à ses yeux était son balais, et sa baguette, si elle ne se séparait jamais du dernier objet, elle aurait aimé ne jamais avoir à se séparer de son balai non plus ! Balançant sa chevelure rousse par-dessus son épaule, elle s’agenouilla, se couchant même presque au sol afin de pouvoir regarder sous son lit. Quelle poussière. Elle poussa deux ou trois livres et attrapa une toile. Il était là, son sac était là. Une fois bien en main, elle se releva pour s’asseoir sur son lit, et l’épousseta alors. La jeune femme l’ouvrit alors et vit son argent à l’intérieur dans un petit porte monnaie en cuir noir. A l’intérieur des dizaines de galions qu’elle gardait précieusement, et aussi, la jeune femme sorti son autorisation pour aller à Pré Au Lard, bien qu’en septième année et majeur, les professeurs continuaient de demander les autorisations aux élèves en cursus normal. Elle esquissa un sourire, et quand elle entendit son nom elle hurla : « ATTENDEZ-MOI, J’ARRIVE ! » Elle sourit, et se leva alors dévalant à toutes vitesses les marches.

(...)

Les visites à Pré Au Lard étaient un moment que la rousse adorait. Elle passait le plus clair de son temps chez Honneyduke avec sa meilleure amie à se demander ce qu’elles allaient bien pouvoir grignoter pendant leur prochaine nuit blanche à papoter dans le dortoir de la salle commune de griffondor. Les bonbons… le pêcher mignon de la jeune femme, vraiment. Elle les adorait tellement, mais le pire dans cette histoire c’était qu’elle ne prenait pas un gramme, jamais, c’était à faire rager certaines filles qui se regardaient sans cesse dans le miroir. Mais la jeune femme avait un secret : le sport. Le sport était son secret, elle en faisait tellement souvent qu’elle passait le plus clair de son temps au terrain plutôt qu’en salle de cours, c’était dire. Le quidditch était sa plus grande passion après les bonbons (ou avant peut être.), elle en était passionné depuis sa tendre enfance et rêverait de faire carrière dans ce sport où elle était plutôt douée, voir très doué. Mais là, il était encore question de bonbon, après quelque achat, elle glissa dans son sac à main quelques bonbons et sorti, sans prendre la peine de le fermé comme il faut. Elle sorti, il faisait un grand soleil, elle esquissa un sourire, se dirigeant vers les trois balais, le bar se trouvait au bout de la rue. Elle heurta un groupe de garçon, et s’apprêtait à se retourner pour s’excuser – elle n’était pas sauvage et mal élevée – mais un des garçons lui tira violemment son sac et parti en courant avec son ami, laissant Ravenna incrédule ! Et sans réfléchir, elle parti à leur suite et leur cria alors : « SALES CANCRELATS MON SAC ! » Oui, elle était friande de l’expression « Cancrelat » depuis son plus jeune âge. Tout le monde se faisait traiter de cancrelat avec elle, tout le monde, même ses sœurs parfois, c’était l’expression qui signifiait qu’elle était passablement énervée… Elle était sportive, mais bon, que pouvait-elle faire face à ces deux types qui lui avaient volé son sac ? Dedans, il y avait des choses qu’elle chérissait, ses bonbons, sa baguette. Si quelqu’un touchait à sa baguette, elle allait commettre un crime. Pour une simple et bonne raison : on ne touche pas à la baguette d’un sorcier, surement pas à celle de la jeune femme, là, elle pouvait mordre. Elle les aperçu au coin de la rue, et repris sa course, essoufflée. Bordel, courir était nul, le balai était un sport tellement mieux !

Ravenna avait un caractère de feu, vraiment. Sa chevelure rousse était un signe du destin et coïncidait parfaitement avec son caractère et sa façon d'être. Ses cheveux flamboyant étaient faits pour entrer dans la maison de Godric Gryffindor. La jeune femme était forte, et courageuse, contrairement aux autres Malfoy – sauf Asphodel – mais l’idée de ressembler à celle-ci ne lui plaisait pas du tout, Asphodel était une rebelle qui en payait le prix par l’éloignement, et l’humiliation, pour rien au monde Ravenna voudrait vivre cela. Elle savait qu’un jour, son père lui dirait qu’elle allait devoir épouser un crétin de sang pur, et qu’elle n’aurait pas le choix. Cette idée la dégouttait profondément, ne pas choisir la personne avec qui l’on va finir ses jours… elle ne voulait pas de cela, non. Choisir, c’était bien mieux. Mais elle n’en était pas encore là, du moins, elle espérait ne pas en être à ce point. Sur le coup, avant, elle se disait qu’elle accepterait, mais, sur le coup, elle refuserait catégoriquement et ferait sa rebelle, elle aussi, quitte à finir déshérité, ce qui lui faisait peur c’était d’être à la porte, et surtout renié par ses sœurs. Elle n’en était pas encore là, elle n’avait pas trouvé la personne pour qui se battre, peut être qu’un jour, elle finirait par trouver cette personne, peut être était-elle sous ses yeux, mais encore trop aveugle pour s’en rendre compte. Enfreindre les règles lui ressemblait beaucoup, beaucoup plus que quand elle était petite. Elle avait trouvé sa voie, son caractère, peu conventionnel pour une Malfoy, mais elle avait dépassé le stade des préjugés et des préfabriqué il y a longtemps. Elle n’était pas une Malfoy purement de caractère, ni même physiquement, elle sortait des sentiers battus, et c’étai sa fierté, elle avait su faire de ce qui la différenciait des autres une véritable force. Elle était plus forte qu’elle ne voulait bien l’admettre, mais pas indestructible, la preuve ces crétins lui avaient volé son sac.

Elle leur courrait après, un peu essoufflée, elle ne pouvait même pas utiliser sa baguette puisque celle-ci était dans son sac à main, et merde. Ils étaient deux, et ils courraient véritablement vite, plus que la jeune femme qui les aperçu au loin, et soudain, quelqu’un sauta sur le premier. Une silhouette qu’elle ne pu reconnaitre, trop loin. Le garçon – ou le jeune homme plutôt aux vues de sa silhouette – et l’autre roulèrent sur le sol, se disputant un peu le sac de la jeune femme. Le temps pour elle de les rattraper que déjà le second et martela l’autre – le sauveur – de coups, et lui disant – à ce que la jeune femme pu entendre : « Alors, on jouait les héros ? » Elle n’eut rien le temps de dire, ou de faire, les deux disparurent, et le jeune homme avait le sac de la rousse entre ses mains. Le pauvre s’était fait frappé pour un simple sac, mais elle lui en étai reconnaissante. Il était couché au milieu de la rue, et la jeune femme le reconnu : Adonis Harlington, le crétin arrogant de serdaigle, qui aux dires de certains étaient un peu dérangé quand même. Elle ne le jugeait pas, mais il était parfois si abject avec elle. Elle s’approcha de lui, quand il dit alors en grognant : « Toi ! » Le bon vieille Adonis arrogant était de retour. Elle arqua un sourcil, et le regarda, quand il dit alors : « C’est de ta faute ! tu es fière maintenant ? » Il lui tendit son sac alors, toujours couché par terre. La jeune femme le saisi lors brutalement. Fière d’elle ? Mais elle ne lui avait rien demandé, si elle avait perdu son sac, cela aurait été son problème, et elle s’en serait accommodée tant bien que mal. Elle allait lui rétorqué quelque chose, mais il ajouta alors en fronçant les sourcils, visiblement mal en point : « tiens, c’est à toi. Pourquoi j’ai fait ça moi ? Journée de merde ! » Il était dérangé, se parler à soi même au beau milieu d’une rue couché par terre… bref. Oui, journée de merde. La jeune femme fouilla brièvement dans son sac pour saisir sa baguette, ouf, elle était encore là, et elle le regarda alors en rétorquant : « Merci mais je ne t’avais rien demandé, la prochaine fois quand tu voudras jouer les héros, tu y penseras, ça se serait si les serdaigles étaient courageux ! Mais Merci quand même. » Elle le fixa, elle n’était pas forcément sympathique, mais le merci de sa voix était réellement sincère. Réellement. Elle le vit à l’agonie, enfin, presque. Doucement, elle s’agenouilla à côté de lui dit et alors regarda son nez, visiblement cassé. « Tu auras au moins fait une bonne action aujourd’hui… » Dit-elle, sarcastique. Elle ne l’appréciait pas forcément, après tout, il était plutôt odieux avec elle en temps normal, mais là c’était presque adorable de sa part de l’avoir aidé, elle devait lui rendre la pareille. « Tu as le nez cassé… laisse-moi faire. » dit-elle alors, simplement. « Episkey ! » Dit-elle à voix basse en pointant sa baguette sur lui. Ce sort était efficace, mais peu agréable sur le coup, cela faisait mal, une certaine douleur et du froid, mais après, le nez allait être comme neuf. La jeune femme était assise par terre à côté de lui, elle lui devait bien ça, mais toutefois, prête à mordre.

Saleté de femmes ! Elles ne lui apportaient que des problèmes. Jamais, il n’avait pu être totalement en paix puisqu’elles étaient toujours non loin. Elles ruinaient toute chance de liberté sentimentale. Elles réussissaient toujours à le faire sentir mal. Pourquoi avait-il décidé en ce jour même de jouer les héros ? À cause d’une femme. C’était la seule explication plausible. Il avait décidé de se mettre une dame dans les pattes puisqu’elle était la prochaine amoureuse de son oncle. Il devait donc protéger son entourage autant qu’il protègerait son oncle, son faux-père. Il serait prêt à braver ciel et mer pour que son oncle vive. Il serait prêt à tout. Il avait bien des défauts, mais il protégerait le peu de gens qu’il accordait une quelconque importance. Shanaelle Malfoy avait autant d’importance que son oncle. Elle était maintenant la bienvenue dans sa vie, mais elle restait tout de même une créature. Elle était belle, féroce et déroutante pour lui. Elle était peut-être celle qui le fera tomber aux plus profonds des enfers. Il était damné pour l’éternité alors. Il serait pris à jamais dans ce tunnel sans fin où il ne verrait que souffrance et violence. Il était déjà dans cet engrenage de descente aux enfers. Il était si près des enfers qu’il sentait toute cette chaleur le brûler à chaque jour. Cela lui brûlait la peau jusqu’à en mourir une centaine de fois avant de retrouver la paix intérieur. Le jeune homme ne trouvait la paix intérieure lorsqu’il vivait une grande crise. Il se remémorait les derniers bons souvenirs en compagnie de celle qui avait détruit sa vie. Elle l’avait changé. En fait, elle avait fait en sorte que sa vie soit un enfer total. Elle avait fait en sorte de provoquer la colère de son père, son ex-mari. Ce même homme s’était retourné vers son propre fils. Le Serdaigle la blâmait en partie, même s’il l’aimait d’un amour inconditionnel. Parfois, il jurait de l’oublier… mais c’était peine perdue. Bref, Adonis n’aimait pas les femmes puisqu’il était si souvent blessé par elles.

Il avait joué l’heureux imbécile qui tentait de sauver une dame. Ce n’était pas son genre, mais il l’avait fait. Il l’avait fait comme un pur idiot. Qui s’était-il cru un instant ? Il aurait fallu qu’il réfléchisse ce quart de seconde pour revenir sur ses pas. Qu’est-ce qu’elle en avait à foutre de son aide d’ailleurs ? C’était une femme après tout. Elle serait incapable de montrer une pointe de remerciement à son égard. Elle était une créature incapable de faire quoique ce soit de gentil envers lui. Qu’avait-elle à faire qu’un crétin ait sauvé son sac ? Rien. Elle était peut-être une Malfoy. Dieu sait comment il aimait une Malfoy en particulier, mais celle-ci semblait plus désagréable malgré ses traits doux et délicats. Adonis souffrait. Il souffrait des coups reçus. Il avait été stupide, trop stupide. Ce n’était pas pour rien qu’il était sur le sol les yeux fermés à souffrir des blessures infligés par quatre bras et quatre pieds. Cela lui apprendra d’être gentil ! Elle s’était approchée. Il avait senti une petite ombre au-dessus de lui. Il ouvrit les yeux. La rage de se retrouver dans cette situation monta en flèche. Il fut assez désagréable avec elle, même s’il lui remettait son sac sans tenter de le briser ou quoique ce soit. Elle prit son sac rudement. Adonis étouffa un petit couinement de douleur. Son bras l’élançait. Cela devait être tous les coups de pieds qu’il avait reçu qu’il lui avait bousillé l’épaule sans la briser. Saleté de femmes. Elles ne lui apportaient que malheur. « Merci mais je ne t’avais rien demandé, la prochaine fois quand tu voudras jouer les héros, tu y penseras, ça se serait si les serdaigles étaient courageux ! Mais Merci quand même. » il grogna un instant. N’avait-elle pas d’autre idiotie à lui dire ? Elle était idiote ou quoi ? Elle ne lui avait rien demandé, mais il pouvait tout de même le remercier. Bon, il était vrai qu’il n’était pas particulièrement gentil, mais il souffrait en ce moment. Sa mauvaise humeur et la rage d’être blessé remontaient en surface. Pourtant, elle restait là à le regarder. Ravenna finit par s’agenouiller à ses côtés. « Tu auras au moins fait une bonne action aujourd’hui… » Il roula des yeux. Ouais, il avait fait une bonne action… pour être blessé au final. « Tu as le nez cassé… laisse-moi faire. » Il n’eut pas le temps de se reculer d’elle qu’elle sortit sa baguette pour lui tenter quelques choses. Un acte pour l’aider. « Episkey !» Adonis grogna une nouvelle fois. Cela faisait encore plus mal qu’avant. « Arrrrrrgh ! » dit-il quand il sentit toute la froideur à son nez. C’était douloureux. Un instant de répit pour la douleur, Adonis toucha du bout des doigts son nez. « … merci » chuchota-t-il de façon presque inaudible. « Pourquoi j’ai joué aux héros ? C’est simple petite rouquine. Ta sœur est importante pour moi. Je ne suis pas amoureux d’elle… non. C’est qu’elle fait partie presque de ma famille. J’ai un devoir donc d’empêcher quiconque – à part moi – de te faire du mal. Alors, je serai ton seul bourreau, ma belle. » Il s’assit. Son dos était douloureux. « Cela te pose problème ? Soit, je m’en fou. Les gonzesses dans ton genre ne m’apportent que des problèmes. Tu vois ce qui s’est passé tantôt ? Eh bien, voilà. Les femmes sont toutes les mêmes. J’ai eu du mal à te faire arracher le moindre remerciement.» Il se massa un peu les côtes en serrant les dents. « … tu as peut-être orchestré le tout ? Sait-on jamais, tu es peut-être plus bizarre que moi. Bref pour tout dire t’es une carotte ! T’es blanche comme un vampire… t’es une drôle de Malfoy, donc tu dois être aussi folle à lier que les Wilkes… »