Arielle avait terriblement peur de la nuit. Ses terreurs revenaient sans cesse sans savoir pourquoi elle subissait encore une fois où elle espérait vivre enfin le calme et la sainte paix désirée. Elle ne pouvait oublier ce qu’elle vivait durant le jour sans que son subconscient ne lui envoie d’horrible message. Hélas, il voulait la faire comprendre. Pourtant, Arielle n’arrivait pas à comprendre ce que pouvait signifier ses messages dans ses rêves. Ses rêves n’étaient que son subconscient qui tentait de lui montrer la dure réalité. Les gens étaient mauvais. Pourtant, elle continuait à croire à la sainte bonté des gens. Les autres élèves se fichaient bien de ses terreurs ou encore de ce qu’elle pouvait ressentir. Une certaine façon d’être égoïste existait chez les jeunes écoliers qui déroutaient décidément le grand cœur d’Arielle. Elle cherchait dès lors, suite à de grandes terreurs, de la compagnie avec qui elle pourrait moins se sentir en danger où son imagination ne prenait point toute la place. Généralement, cette compagnie finissait par la rendre heureuse pour l’instant d’une nuit. Elle oubliait la peur qu’elle ressentait bien qu’elle savait qu’elle reviendrait au galop dès qu’elle quitterait cette fameuse présence sur qui elle comptait pour passer de belles nuits à dormir. La poufsouffle était loin de se glisser dans les lits des gens avec des intentions mauvaises dont ce qu’on appelait communément coucher avec cette dite personne. Ce n’était pas pour rien qu’elle ne dormait pratiquement jamais de la nuit. Elle était gênée de se retrouver dans le lit de quiconque. Elle pourrait avoir une sale réputation… Elle était loin d’être une fille qui se donnait aux hommes. Elle était vierge. Elle n’avait jamais pensé à changer ce statut d’ailleurs. Elle attendait naïvement la bonne personne avec qui elle voudrait passer sa vie et en même temps se donner. En somme, Arielle croyait au prince charmant. Elle ne voulait pas que les autres élèves croient qu’elle était une traînée. L’important n’était-il pas qu’eux qu’elle aime par-dessus tout sache la vérité à son sujet ? La poufsouffle ne se rendait toujours jamais compte qu’elle s’évertuait à tenter l’impossible. Tous ne pouvaient pas l’aimer, mais elle pouvait compter sur ceux qui l’aimaient. Elle devait abandonner les autres, car les autres ne voulaient pas d’elle de la même façon qu’elle le désirait. Elle s’évertuait à comprendre pourquoi le jeune homme lui faisant face l’attaquait sans raison. Ne lui avait-elle jamais rien fait ? Pourquoi ce sort lui était-il alors destiné ? Tant d’incompréhension chez la jeune femme qui se sentait blesser de n’être point aimé par un de ses confrères pour aucune raison apparente. Que lui avait-elle donc fait, bon sang, pour mériter ce traitement peu agréable ? Il débutait les hostilités bien qu’elle n’avait pas envie de s’obstiner avec un garçon têtu qui la rejetait avec méchanceté. Qu’est-ce qu’elle avait fait ? « Tu as peur de quoi? Du grand méchant loup? On est à Poudlard pas chez Alice aux Pays des Merveilles ! » Elle s’était promise de ne pas pleurer, mais les larmes lui montèrent aux yeux. Personne ne comprenait ce qu’elle ressentait dans la noirceur. L’angoisse de se retrouver seule avec les monstres qui pouvaient la détruire. Les monstres qui la guettaient dans les moindres recoins les plus éloignés de la pièce afin de se faire un festin bien maigre, mais bien présent. Arielle baissa la tête reniflant légèrement. Elle ne voulait pas qu’il la voit. Il était déjà humiliant de se faire traiter ainsi aussi gratuitement. La jeune femme ne pouvait comprendre ce qui le poussait. Elle aimerait bien par contre qu’il arrête immédiatement. « Nan sérieusement, de quoi tu as peur? A Poudlard, on est protéger, même les plus cons. » Arielle hochait négativement de la tête. Elle savait que c’était faux. C’était toujours faux ce qu’on lui disait pour qu’elle aille se reposer à nouveau dans son lit calmement. « Des mensonges ! Toujours des mensonges !? Oui, j’ai peur des monstres. Finnick, nous sommes dans un monde magique où tout est possible. Tu ne peux dire le contraire… ce serait encore une fois un mensonge. » dit-elle en soupirant bruyamment. Cela lui prenait tout son énergie pour sortir la moindre chose qui germait bien malgré elle en mal dans son cœur. « Tu es l’un des monstres qui durant mes bons jours m’attaque sans remord. Tu sais, je ne t’ai jamais dénoncé à mes frères, mais j’ai pleuré durant des semaines. Tu sais pourquoi ? Parce que tu m’as fait mal. Tu m’as fait atrocement mal ! Le peu de confiance que j’avais acquise durant ses semaines qui m’étaient semblés paradisiaque… tu l’as détruit. Tu sais pourquoi encore une fois ? Parce que je n’ai le droit qu’à ce genre de traitement. Tu sais quoi encore une fois ? La nuit quand je vais me coucher, j’ai encore peur qu’on m’attaque dès que je vais fermer les yeux. » Elle pleurait. C’était plus fort qu’elle. Ce qu’elle avait sur le cœur, elle le disait sans méchanceté, mais elle l’accusait pour ce qu’il lui avait fait. Il n’avait pas pris la peine de s’excuser, mais plutôt l’insulté toujours plus. « Je m’excuse Finnick, si tu me trouves dégoutante ou trouillarde ou je ne sais quoi, mais je ne mérite pas ce genre de traitement femme ou gamine… tu te réduis aux bassesses de ce que j’endure trop souvent. La semaine passée, un ami a du m’emmener à l’infirmerie, parce qu’on voulait me faire une petite blague qui s’est mal passée. J’ai eu le bras cassé… encore une fois, je n’ai pas eu le droit à des excuses, j’ai eu le droit à d’autres insultes… » Elle le regarda droit dans les yeux. « Oui, j’ai peur Finnick, mais je crois que j’ai des raisons… puis la situation de Poudlard et les guerres de sang, je ne me sens encore moins en sécurité, car ceux que je crois mes amis pourraient bien être les prochains à me poignarder ou tout simplement un confrère de poufsouffle. »