Alaska avait toujours été une fille insécure, qui pourtant tentait de cacher ses peurs pour sembler forte. Elle n'avait rien d'un être fort. Elle n'était qu'une petite bête de faiblesse tout juste bonne à être piétinée par le reste des sorciers puissants. Comme si elle était née dans la mauvaise famille, au mauvais endroit et au mauvais moment. Alaska ne se sentait pas à sa place entre sa soeur qui avait soif de pouvoir et son frère à qui l'avenir promettait milles bonheur avant même qu'il ne soit au monde. Ce valeureux gamin qui n'attendait pas le destin pour avoir ce qu'il voulait, mais qui l'arrachait férocement en mordant dans cette connerie qu'était la vie. Alaska ne se sentait digne de personne. Ni de sa famille, ni de son petit ami ou des cobras. Jonah méritait bien mieux qu'elle, la petite brune en était persuadé. Il avait du mal à vivre leur amour caché, elle le voyait bien. Souvent lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs, un sourire illuminait le merveilleux visage du jeune homme. Il avait ce réflexe de faire un pas en sa direction, puis se souvenait de la règle qu'ils avaient instauré. La déception ses laissait ensuite sur ses traits et chaque fois, Alaska s'en voulait. Elle aurait voulu l'aimer publiquement sans avoir peur que ses idiotes d'amies ne vote une règle qui l'empêche de pouvoir lui parler, le voir, le toucher, l'embrasser. Si un jours elles osaient lui faire un truc du genre, ils la retrouveraient assurément morte. Jamais Alaska ne s'était sentie ainsi et elle ne voulait pas qu'on lui enlève cette béatitude. Elle se sentait enfin en sécurité lorsqu'elle était dans les bras du gryffondor. Elle sentait que tout était possible et que rien ne comptait plus. Si elle n'avait qu'un souhait à faire s'aurait été que tous les laissent s'aimer sans qu'il n'y ait de problèmes. Elle se sentait également indigne des cobras, elle était un boulet pour elle et elle en était consciente. C'était même la raison pour laquelle elle n'était pas dans la salle commune des serpents ce soir.

Alaska ne voulait pas les voir ni leur parler. Elle espérait de tout coeur qu'elles seraient partit dormir lorsqu'elle retournerait dans la tanière. C'est pourquoi la demoiselle errait dans les cachots beacoup plus loin de la salle commune qu'il n'aurait fallu. La jolie serpentard aux yeux de terre était très loin dans cet endroit qui commençait à être de plus en plus lugubre. L'endroit était également très humide étant donné qu'il se trouvait sous le lac. Ainsi donc, lorsqu'on y enfermait autrefois des élèves, ils n'avaient aucune chance de s'en échappé. Des rumeurs disaient même qu'il y avait des salles de tortures pour les élèves qui récidivaient. Tous les fondateurs n'étaient pas pour ses méthodes, mais Salazar ne devait certainement pas être contre. Parkinson était heureuse de ne pas avoir vécut à cette époque, elle aurait été assurément torturée pour son manque de loyauté. Alaska en tremblait rien qu'à y penser. Elle était si froussarde que des pensées du genre pouvaient l'empêcher de dormir durant quelques jours. Si faible qu'elle s'étonnait elle-même de s'être enfoncée si loin dans les couloirs des cachots. Elle ne s'était jamais rendue si loin et elle commença bien vite à le regretter alors qu'elle entendit un son. Comme si quelqu'un frappait sur les barreaux de métal qui enfermaient autrefois les vilains élèves. « Il y a quelqu'un ? » Demanda-t-elle de sa voix vide d'assurance alors que son coeur s'emballait déjà d'une façon désagréable. Ses yeux tentaient de scruter l'obscurité sans grand succès.

L’ennuie est extrêmement désagréable. Je n’ai envie de rien faire et j’ai l’impression que mon cerveau se ramollit comme si la moindre seconde perdue à ne rien faire était un coup porté à mes facultés de réflexion. J’avise les livres posés sur la table de la salle commune des verts et argent, je les regarde pendant quelques longues secondes avant d’en détourner le regard. Non je n’ai pas la tête à travailler ce soir, ce qui est assez étonnant venant de moi car même si j’aime passer mon temps a me faire plaisirs en torturant quelques pauvres âmes perdues j’aime aussi le passer en entretenant ma culture déjà immense. Les études que j’ai entreprises à la fin de mon cursus normal ne sont pas les plus faciles. Etre médicomage demande beaucoup de travail et même si je me débrouille bien j’ai sans cesse l’impression que ce n’est pas assez. J’ai ce besoin constant de perfection qui fait que j’étudie dur et même parfois trop. Mais ce soir, je décide de laisser les livres fermés et de sortir prendre l’air. Mes pensées vagabondes, libres, dans mon esprits alors que mes pieds me transportent je ne sais où. J’avance plus loin encore dans les cachots jusqu'à ce qu’une odeur assez désagréable de moisissure pénètre dans mes narines. Elle est causée par l’humidité qu’il règne ici. Un reflex inutile me fait lever les yeux au ciel, je sais qu’au dessus de moi se trouve le lac noir et c’est même pour ça que ces couloirs sont si humides. Je marche encore un peu, sors ma baguette d’un geste mécanique et m’approche des barreaux de fer qui, autrefois, retenaient prisonniers les malheureux qui n’obéissaient pas au plus cruel des fondateur, notre modèle à tous, les verts et argents : Serpentard en personne. J’aurais aimé vivre à cette époque, le rencontrer et boire ses paroles en tant qu’élève. Mais non, il avait fallu que je naisse plus de milles ans après lui. Distraitement, je passe le bout de ma baguette sur les barreaux, j’admire les chaines qui pendent encore et me surprend même à imaginer une sang de bourbe que je déteste tout particulièrement attachée à ces chaines. Elle ne mérite que ça, soyons honnêtes. « Il y a quelqu'un ? » Je tourne la tête, cette voix m’a sortis de mes rêveries. C’est celle de Alaska, cette faiblarde. Je vois là la parfaite occasion de lui faire encore un peu plus peur car j’ai bien entendu à sa voix chevrotante que cet endroit ne lui plait pas autant qu’a moi. Ma baguette glisse encore lentement sur les barreaux de l’ancienne cage et je m’avance à pas de loup. Bientôt, j’apperçois sa chevelure brune. La jeune femme est figée sur place, elle tourne la tête à gauche, à droite et finalement se retourne vers moi. Je ne sais pas si j’ai fais un bruit en particulier mais peut importe. Mes lèvres s’étirent en un sourire carnassier. Je ne range pas ma baguette, je ne me contente juste de baisser le bras le long de mon corps. « Moi qui te croyais trop faiblarde pour oser t’aventure ici… Tu sais, je pourrais bien m’amuser ici avec ton petit corps sans défense… » Oh que oui, je le pourrais, mais allais-je vraiment le faire ? Douter de moi est une grosse erreur à ne jamais faire.

Faible, elle l'avait toujours été. Lorsque la peur la prenait, elle n'avait aucuns réflexes. Ni la défense ni la fuite. Elle restait simplement là et paniquait, laissant la peur l'envahir jusqu'à ce qu'elle en cris, jusqu'à ce qu'elle en pleure. Elle n'avait pas confiance en elle et encore moins de courage. Elle sentait son coeur imploser et la vie la quitter alors qu'on ne lui avait même pas toucher. Sous la simple menace d'une baguette, elle se pliait dans négocier et sans se débattre. Elle était faible et elle le savait. Elle était de plus en plus consciente de sa faiblesse et si elle s'en fichait autrefois, elle le voyait maintenant comme un immense problème. Pourtant, elle savait se don immanquable pour se foutre dans des ennuis desquels elle ne pouvait se tirer toute seule. Par exemple lors de la bataille de Poudlard, en voyant Jonah, elle avait couru jusqu'à lui et elle avait réussi à se faire vraiment mal. Elle avait mit tout l'été à guérir de cette vilaine blessure pour arriver à enfin marcher normalement. S'avait été les vacances les plus longues et les plus pénibles de toute sa vie, d'ailleurs. Ses parents avaient appris sa relation avec un révolutionnaire et avaient jugés que cette relation était une très mauvaise chose pour elle. À cause de Severus, ils lui avaient interdit tout contact avec le jeune homme durant l'été. Elle avait pourtant réussi à lui envoyer quelques lettres alors qu'elle s'était enfuie de chez-elle sous un quelconque prétexte valable. Comme si ce n'était pas assez, ils l'avaient forcée à rejoindre le cercle tout comme son frère et sa soeur. Elle était donc conviée à toutes ses réunions emmerdantes des fanatiques de Morgana auxquelles Alaska n'adhéraient pas du tout. Pourtant, elle avait été trop faible pour s'opposer à toute cette dictature parentale dont elle souffrait. Il était donc normal que parfois, elle ait besoin de temps libre loin des Cobras. Surtout depuis que Meika savait son secret. Ça la rendait affreusement nerveuse. Elle détenait un secret équivalent, mais qui de Meika ou Alaska les autres filles choisiraient-elles de punir ? Alaska préférait ne pas y penser et se perdre dans les cachots dans lesquels elle souhaitait voir apparaître Jonah comme par hasard.

Elle entendait quelqu'un et inévitablement, elle avait peur. Comme une idiote, elle demandait si quelqu'un était là. Rien que pour être certaine que son assaillant saurait qui est la pauvre victime qu'il attaquait sauvagement. Après tout, s'aurait pu être quelqu'un de gentil et de bien qui se promène dans les cachots, cognant sa baguette contre les barreau comme un prédateur cherchant de la chair fraîche. Lorsqu'elle s'était retournée, son sang s'était glacé. Rosier, celui qui s'amusait à la torturé dès qu'il le pouvait lors de l'année suivante. Elle déglutit difficilement alors que ses lèvres fendaient son visage en le sourire d'un animal affamé. Il avait sa baguette, mais il baissait ses bras. Il savait qu'elle ne représentait aucunes menaces, elle n'était qu'une simple étudiante en justice magique qui ne savait pas comment attaquer qui ce soit. Elle reporta son regard ambré vers le visage du sang pur alors que sa voix résonnait lugubrement dans l'endroit glauque. « Moi qui te croyais trop faiblarde pour oser t’aventure ici… Tu sais, je pourrais bien m’amuser ici avec ton petit corps sans défense… » Sa lèvre se mit à trembler de peur alors qu'elle ouvrait la bouche sans qu'aucuns sons n'en sorte. Elle ne voulait pas qu'il la touche, elle ne voulait pas qu'il s'approche d'elle parce qu'elle ne saurait que le supplier de la lâcher, que pleurer. Plutôt que de lui tenir tête, Alaska faisait ce qu'elle faisait toujours, elle perdait sa colonne vertébrale devant le serpentard.

« Non... Je t'en pris ne me fais pas de mal. Je ferais tout ce que tu veux, mais ne me fais pas de mal s'il te plaît... » Ses yeux s'étaient remplis d'eau alors qu'elle le fixait et que sa lèvre tremblotait toujours. Elle avait peur de lui parce qu'elle savait ce dont il était capable. Si seulement Heath pouvait apparaître pour venir la sortir de là. Il était plus probable de voir le serpent apparaître plutôt que le gryffondor dont elle était amoureuse.

Alaska était effrayée et avait toutes les raisons de l’être puisque c’était moi qu’elle croisait cette nuit. Je n’avais pas tellement la réputation de torturer, véritablement, les élèves de l’école. Tout simplement car on pourrait me sortir rien que pour ça et que je diplôme que je convoitais je le voulais vraiment. Cependant il est vrai qu’une fois en dehors de l’école c’était tout autre chose, on ne pouvait pas m’accuser pour quelque chose que j’avais fais en dehors de Poudlard non ? Dommage qu’elle ne soit pas autre part, à mes cotés, car ici je n’allais que pouvoir lui faire peur. Je m’approchai encore alors qu’elle tremblait déjà de tous ses membres, la peur suintait pas tous les pores de sa peau et très honnêtement ça me dégoutait. C’était une serpentard mais elle agissait en véritable trouillarde. « Non... Je t'en pris ne me fais pas de mal. Je ferais tout ce que tu veux, mais ne me fais pas de mal s'il te plaît... » Je soupire. Cette faiblesse me consterne et alors, à la place, je m’approche encore jusqu'à être si près d’elle que je l’imaginais bien éclater en sanglots. Je lève ma baguette et en pose l’extrémité sur sa joue, je la fait descendre le long de sa mâchoire et je m’arrête. « Tu es une honte pour notre maison. » Je tolère les sangs mêlés en général, parce qu’ils ne sont pas tous de petits êtres dégoutant avides d’aider les moldus a conquérir le monde des sorcier. Pas tout. Mais certains le sont. Cependant j’ai tendance à croire que ceux de notre maison sont pour l’avènement des sangs purs et l’éradication pure et simple des moldus qui se prennent pour des sorciers. Mais elle ? Non, elle n’est surement pas comme ça et ça m’exaspère. « Oserais-tu te battre si je te faisais du mal ? » Dis-je en reculant, récupérant par le même coup ma baguette. Oh non, elle n’oserait pas mais j’avais envie de l’entendre dire. Comme la plupart de mes confrères j’aime entendre les victimes me supplier de les laisser tranquilles. En vie, même parfois mais tuer n’est pas tellement mon genre, je crois que j’ai encore un peu de mal à aller jusque là moi-même et puis il faut une puissance magique qu’on ne soupçonne même pas pour tuer, il ne suffit pas de lancer le sortilège de mort, il faut le vouloir réellement et c’est pourquoi, de temps à autre, j’aurais littéralement pu tuer certains de mes camarades dans cette école, comme cette petite sang de bourbe qui prend un malin plaisir a me pourrir la vie.