Furieuse, je me levais sans lui jeter un regard. Ma présence lui était si déplaisante ? Très bien. Prenant garde à être le plus invisible possible, je regagnais la maison et me dirigeais vers ma chambre. Seul le bruit de mes talons dans l'immense escalier aurait pu avertir de ma présence. La porte claqua silencieusement derrière moi alors que je me précipitais sur mon lit. Qu'importait de froisser ma robe ou de ruiner mon maquillage. Lui me ruinait. Comme ça, simplement. Encore une fois, il avait fallu que rien ne soit parfait dans le plus parfait des mondes. Encore une fois, je n'étais pas assez bien pour être une Lestrange. Une réflexion plus ou moins bien sentie et j'étais passé de la fille qu'on garde dans l'ombre à la fille qui déçoit, la bonne à rien. Je devais avoir la mine aussi grise que la couleur perlée de ma robe. Même cette effort de sophistication et mes cheveux relevés, pourtant inhabituel chez moi, n'avait pas suffit à attirer plus que ça les yeux d'Anastasie sur moi. Son air indifférent, ses mots, blessant. Fallait-il encore qu'on me rappelle que je n'étais pas bonne à marier et que l'homme que je désirais se jouait de moi ? Plus vraiment, je pensais avoir compris. Chose inhabituelle aujourd'hui, le soleil baignait ma chambre d'une lumière dorée, ce qui, malgré mes quelques larmes, me fit sourire devant l'ironie de la situation. Bellatrix et Ulysse étaient deux êtres très noir, et pourtant leur mariage se faisait en pleine lumière, sous un soleil magnifique. Moi j'étais celle du froid, celle n'aime que la lumière blanche de la neige en hiver.
La porte s'ouvrit derrière moi. Je me relevais prestement pour observer mon visiteur. Si il s'agissait de ma mère qui venait me faire la morale, je risquais probablement de commettre un meurtre. Si il s'agissait d'Anastasie... Non. C'était une idée ridicule : il ne viendrait pas. Non. Ce visiteur est quelqu'un que je n'aurais jamais cru ou espéré voir ici. Amadeus Black. Furieuse qu'il me voit ainsi, j'allais à mon miroir pour essuyer du bout d'un mouchoir les coulées de mon maquillage et les larmes qui persistaient. « Dégage de là Black »

Ca y est, Bellatrix Wikles était devenue Bellatrix Lestrange ce qui semblait la combler de bonheur et combler de bonheur Ulysse. Quand à moi, je ne pouvais m'empêcher de repenser à mon mariage. A ce mariage dont je ne voulais pas. La seule fille que j'avais envie d'épouser ce serait Jillian. Alors que mon épouse était accrochée à mon bras toute la soirée, je n'avais pas cessé de chercher le regard de Jillian. Elle était tout simplement divine, sa beauté faisait presque de l'ombre à la mariée. Je la regardais parler avec Anastasie avec une jalousie inebranlée. Je ne voulais pas que si je ne puisse l'avoir, il puisse l'avoir LUI. N'importe qui mais pas lui. Soudain, une dispute semblait naitre entre les deux amants et je vis Jillian partir furieuse vers sa chambre. Je fusillais Anastasie du regard. Que lui avait-il encore fait. J'avais envie de sortir ma baguette et de le défier en duel mais je ne voulais pas gâcher les festivités. Je me tourna vers mon épouse et l'embrassa passionnément avant de lui dire de bien vouloir m'excuser, qu'il fallait que j'aille aux toilettes puis préparer une surprise pour Ulysse. Naive comme elle était, elle me cru sur parole et je monta l'escalier. Je ne prie même pas la peine de frapper, entrouvrant la porte , je vis ma dulcinée prostée, pleurant. Lorsqu'elle m'apperçut, elle se dirigea directement vers sa maquilleuse pour ôter le maquillage qui coulait du fait de ces larmes. « Dégage de là Black » Evidemment, je fit fie de ces ordres et m'avança près d'elle. Alors qu'elle était assise sur la chaise, je me tenais debout derrière elle et d'un geste de doigt, j'essuya les larmes qui ruisselait le long de ses joues. De mon autre main, je lui caressait le bras avant de lui déposer un baiser sur la joue « Même les yeux pleins de larmes, tu es toujours magnifique à mes yeux, mais sèche moi ça.. ou ta mère ne risque pas d'apprécier » dis-je avant de m'agenouiller a ses côté et d'attraper sa main « Qu'est-ce qui ne va pas ma jolie? » lui dis-je alors. J'avais oublié à quel point sa peau était douce et à quel point sa présence me faisait du bien, au fond de moi.
J'avais envie que le temps s'arrête et que ce moment elle et moi dans cette chambre dur longtemps. Surtout que j'avais abusé des boissons lors de la réception et ivre comme j'étais, je ne tarderais pas à vouloir offrir mon corps à la demoiselle d'honneur. Marié ou pas, peut m'importe, tromper quelqu'un qu'on n'aime pas avec quelqu'un qu'on aime ce n'est pas tromper, c'est vivre.

Ne l'aime jamais plus qu'il ne t'aime. Quelle connerie. Anastasie était l'illustration parfaite de ce que je ne pouvais supporter, mais aussi de ce dont je ne pouvais me passer. Et je détestais ça. parce qu'il avait toujours les mots qui blessent, et en parallèle cette attitude qui rassure. C'était parfaitement détestable, et aujourd'hui, il avait décidé de me mettre plus bas que terre, me rendre à cette peur enfantine d'être toujours seule. Comme depuis toujours. Alors tout de suite, maintenant, la personne d'Amadeus Black n'était pas souhaitée dans mon espace vital, bien au contraire. Je voulais qu'il dégage de là, qu'il me laisse seule, et qu'il m'oublie. Qu'il aille retrouver son adorable épouse, cela me ferait des vacances. Pourtant cet abruti ne semblait pas comprendre le sens du mot "dégage". Alors que je prenais place devant mon miroir pour effacer les stries causées par mes larmes, il vint se placer derrière moi. Voulait-il vraiment que je le soumette au même sort qu'Ulysse dans la salle des miroirs ? Mes sourcils se froncèrent à la pensée que, non, je ne pourrais le faire. Torturer un invité au mariage de mon frère ne serait sans doute pas du meilleur goût. Dommage.

« Même les yeux pleins de larmes, tu es toujours magnifique à mes yeux, mais sèche moi ça.. ou ta mère ne risque pas d'apprécier » Une baffe se perdit. Deuxième dommage, il l'aurait bien mérité celle là. Ses mais sur moi, son baiser sur ma joue, lui agenouillé... Tout me donnait envie de le foutre dehors à grands renforts de sortilèges pas vraiment agréable. La solution la plus radicale serait bien de le faire passer par la fenêtre, mais là encore, ce n'était pas vraiment conseillé à un mariage. « Qu'est-ce qui ne va pas ma jolie? » Quoi que... Il la cherchait cette baffe, vraiment. « Je ne suis pas "ta jolie", espèce de crétin. Dégage de la, je déteste me répéter. » Non mais.

« Même les yeux pleins de larmes, tu es toujours magnifique à mes yeux, mais sèche moi ça.. ou ta mère ne risque pas d'apprécier » Les souvenirs m'envahissaient. Je me rappelais de cette époque où elle était ma petite amie. Cette époque où nous nous retrouvions dans la salle commune à passer des nuits auprès du feu. Cette époque où j'étais pour elle et aujourd'hui je ne suis plus rien. « Qu'est-ce qui ne va pas ma jolie? » Je vis le rouge lui monter aux joues, ce n'étais pas du rouge d'embarras, non, c'était du rouge de colère « Je ne suis pas "ta jolie", espèce de crétin. Dégage de la, je déteste me répéter. » a ces mots, des souvenirs me hantèrent. Des souvenirs d'une soirée au puit des voeux D'une soirée où avant mon mariage j'avais su qu'elle avait toujours des sentiments pour moi. Je pensais aussi a cette fois là à la Gare de Pré au lard juste après mon mariage. Mais pourtant aujourd'hui elle s'évertuait à être méchante. Etait-ce parce que j'étais marié? Je me pencha vers elle. « Tu as la mémoire courte Rose... » J'étais la seule personne à l'appeller Rose. je l'avais toujours appeler Rose ou ma Jolie, et elle le savait très bien.

« Qu'est-ce qui va pas Rose? C'est à cause de cette ordure de Rosier? Tu peux tout me dire. Mariez ou non, je serais toujours la pour toi, Rose.» Je plongea mon regard au plus profond du sien. Elle pouvait y lire toute la sincérité de mes mots « Je t'aime Rose. Tu es la seule fille que j'ai jamais aimé. Et je t'aimerais toujours. Je te promets que je laisserai personne et certainement pas ce petit con, te faire du mal . Tu mérites mieux que lui! » Alors qu'elle resta la sans rien dire je lui vola un baiser. Sensation brulante que faisaient naitre sur mes lèvres le contact de sa peau. C'était comme un feu d'artifice qui illuminait tout mon corps. je ressentais sur mes lèvres la même brulure que lorsque la marque des tenèbre brulait sur mon bras. « Que tu le veuille ou non, je suis l'Homme de ta vie Rose LESTRANGE et tu le sais.»

« Tu as la mémoire courte Rose... » A cet instant, je le détestais plus que je ne pouvais détester quiconque dans ma vie. Plus que ma mère, plus que je n'avais jamais détesté Ulysse, plus que je ne détesterais jamais Anastasie. Il n'avait aucun droit. Aucun droit de pénétrer ma chambre, aucun droit de violer mon intimité, aucun droit de m'appeler comme ça. Je tolérais Ulysse et son "Rosie", parce qu'il était mon frère. Je tolérais toutes les fantaisies de Madeline. Mais lui.... Non. Pour ce crétin j'étais Mademoiselle Lestrange, et c'était la seule appellation que je lui permettrais jusqu'à mon mariage... si je me mariais un jour. D'ici là, je refusais même qu'il m'appelle par mon prénom. Il avait perdu le privilège en perdant son rang, et je ne fréquentais pas les crétins traître à eux même. Il n'était pas digne d'être de notre sang, même pas digne d'être ici. D'où mon obsession à le faire passer par la fenêtre. Restant parfaitement silencieuse, j'arrachais pourtant ma main à la sienne. Il n'était pas digne d'être un Black, et je n'accordais aucune valeur à la moindre de ces paroles. Mais il continuait cet idiot. N'avait-il pas conscience de qui j'étais ? Jillian-Rose Lestrange, sœur ainée d'Ulysse, certes muette mais traitre par la douleur ? Souhaitait-il souffrir autant, voir plus, que je n'avais pu torturer mon propre frère ? Si c'était ce qu'il cherchait, il était parti sur la meilleure voie possible. Mais j'étais incapable. Incapable de me lever, de lui jeter un sort. Le poids de la tristesse, des mots d'Anastasie, m'en empêchait. Sauf que. « Qu'est-ce qui va pas Rose? C'est à cause de cette ordure de Rosier? Tu peux tout me dire. Mariez ou non, je serais toujours la pour toi, Rose. » Je repassais lentement dans ma tête chacun de ses mots, avant de me retourner vers lui et de le foudroyer du regard. Comment osait-il parler d'Anastasie en ces termes ? Je ne lui permettais pas. « Cette ordure de Rosier ? Puis-je te demander de qui tu parles Black ? Ce qui se passe entre Anastasie et moi n'est pas de ton ressort et ne te concerne en rien. Et je te prierais de surveiller ton langage quand tu parles de l'homme que j'aime. » Vlan. Prends toi ça dans la tête Black. Il le méritait et je n'avais aucune envie de l'épargner, du moins verbalement, puisque mon corps n'était plus en mesure de suivre. « Je t'aime Rose. Tu es la seule fille que j'ai jamais aimé. Et je t'aimerais toujours. Je te promets que je laisserai personne et certainement pas ce petit con, te faire du mal . Tu mérites mieux que lui! » Non mais je rêve. J'étais en plein fantasme de pouvoir lui en coller une, une bonne gifle qui lui marquerait la joue et qu'il aurait bien du mal à justifier auprès d'Isabelle. Oh oui, ça lui apprendrait à ce crétin. Seulement voilà, le problème quand on est dans un état pareil, c'est que le temps de réaction est d'une certaine façon très... lent. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, un instant, un très court instant certes, mais qui souleva en moi une honte de colère qui resta cependant muette. Immobile, pétrifiée, alors qu'il me relâchait, je bouillais, intérieurement. Et puis ce fut le mot de trop. « Que tu le veuille ou non, je suis l'Homme de ta vie Rose LESTRANGE et tu le sais. » Ma main claqua froidement contre sa joue. « Tu peux toujours crever, Black. »

« Qu'est-ce qui va pas Rose? C'est à cause de cette ordure de Rosier? Tu peux tout me dire. Mariez ou non, je serais toujours la pour toi, Rose. » Anastasie Rosier avait pendant longtemps été l'un de mes meilleurs amis. Puis du jour au lendemain, tout nous as séparé et surtout les filles. Il a toujours fallu qu'on s'amourache des mêmes filles et plus particulièrement de Jillian Rose. De meilleurs amis on est devenu les pires ennemis. A vrai dire c'est pas la seule raison, il s'est aussi tenu avec Ulysse qui a l'époque était mon plus grand ennemi. Mais la principale base de notre querelle c'était bien Jillian. Comme quoi, il suffit d'une fille pour éteindre à jamais une amitié entre deux hommes. « Cette ordure de Rosier ? Puis-je te demander de qui tu parles Black ? Ce qui se passe entre Anastasie et moi n'est pas de ton ressort et ne te concerne en rien. Et je te prierais de surveiller ton langage quand tu parles de l'homme que j'aime. » Ces paroles faisaient encore plus de mal que l'effet d'un doloris, d'un sectusempra ou d'un Avada Kedevra. Entendre de la bouche de Jillian dire qu'elle en aimait un autre et plus particulièrement Anastasie était de la torture, la colère, m'envahissait. « Je t'aime Rose. Tu es la seule fille que j'ai jamais aimé. Et je t'aimerais toujours. Je te promets que je laisserai personne et certainement pas ce petit con, te faire du mal . Tu mérites mieux que lui! » Oui, elle méritait bien mieux, elle me méritait et c'était un baiser qu'il lui fallait surement pour s'en rappeler. D'ailleurs elle ne marque aucune objection, preuve que j'avais raison. « Que tu le veuille ou non, je suis l'Homme de ta vie Rose LESTRANGE et tu le sais. » Soudain, je sentis une violente claque touché ma joue, pour qui se prenait-elle à défier mon autorité « Tu peux toujours crever, Black. » Si elle avait-été Isabelle à cet instant précis je lui aurait jette des Doloris, mais voila mon coeur battait bien trop pour la jeune blondinette pour en arriver la, mais elle méritait une correction « T'es vraiment qu'une trainée Lestrangé, et ce soir tu es à moi! » dis-je en l'attrapant violemment par le col de la robe et la projettant contre le lit. Mes muscles, lui tenais les mains, elle n'était nullement en position de ce débattre. Ivre et fou de rage, je posa à nouveau mes lèvres sur les siennes, avant de faire glisser ma bouche sur sa nuque, puis contre son sein, qui dépassait légèrement de sa robe bustier.

J’avais fais une connerie, encore. Mais la beauté de Jillian m’avait énervé. Elle était trop belle, trop époustouflante et s’en était rageant car si on devait commencer un de nos jeux aujourd’hui, j’allais surement le perdre. Mais heureusement pour moi elle n’a jamais été consciente de l’effet qu’elle avait sur moi, elle n’a jamais remarqué cette lueur de désir dans mes yeux quand mon regard se posait sur elle. Et aujourd’hui encore elle ne le remarqua pas, c’est ainsi que je gagnai donc notre fameux jeu en ne cédant pas a cette beauté sauvage. Cependant l’air qu’elle avait en me quittant m’avait bouleversé, elle semblait réellement touchée par ce que j’avais pu dire et, pour une fois dans ma vie, j’en éprouvai des remords. C’était étrange, mais il fallait que j’aille lui parler surtout que j’avais vu Amadeus partir à l’intérieur du manoir juste après que Jillian s’y soit engouffré. Tout cela n’annonçait rien de bon, ça m’énervait de savoir qu’il pouvait peut être être avec elle et la consoler alors que c’était à moi d’aller m’assurer qu’elle allait bien. Soyons clairs, en temps normal je ne l’aurais probablement pas fait mais la présence de mon ancien meilleur ami m’était désagréable, si il était avec elle alors je devais aller voir ce qui se tramait dans cette chambre.

Je me rendis donc à l’étage où j’entendis des éclats de voix, ils provenaient de la chambre de la belle vers laquelle je me dirigeai donc. La porte était légèrement entrouverte et j’entendais Black parler sur moi, pour changer. Je soupire, si doucement qu’ils n’auront rien entendu, surtout qu’ils semblaient être pris dans une dispute plutôt violente. C’est quand j’entends des bruits de lutte que j’ouvre la porte à la volée, d’un mouvement souple du poignet je bouge ma baguette magique de manière à envoyer valser le corps d’Amadeus de l’autre coté de la pièce. « Sale petit con. » maugréais-je avant de m’avancer vers lui, j’aurais pu continuer avec la magie mais je voulais lui faire mal, lui faire vraiment mal et ce avec la force de mes bras. Je l’attrapai par le col et le plaquai contre un mur, sans un regard pour Jillian. « Qu’est-ce que tu croyais faire, hein !? » Je lui colle ma baguette sous le nez, j’ai tellement envie de le faire souffrir pour ensuite le tuer que je me demande bien pourquoi je ne l’ai pas encore fait. « Donne moi une seule bonne raison de ne pas te tuer ici et maintenant. » Mon ton repris son habituel air froid et calme, inquietant.