-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité





Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska Vide
MessageSujet: Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska   Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska EmptyJeu 24 Jan - 17:57

    Été 2012
    Emrys passa sa main dans ses cheveux embroussaillés dans une vaine tentative de les amener vers la droite, mais ils n’en faisaient qu’à leur tête, comme d’habitude. Plein d’espoir, il essaya de les repousser vers la gauche… mais ils revinrent en plein milieu de son crâne, un peu en l’air, un peu n’importe comment. Il leva les yeux au ciel, mais ne s’en préoccupa plus. Ce n’était que des cheveux après tout (il ne comprenait pas trop pourquoi certaines – attendez, soyons francs, la majorité des – filles élevaient au rang de désastre nucléaire le moindre dérangement dans leur chevelure… il y avait être propre et être maniaque). Il jeta un coup d’œil à sa montre et son estomac – à moins que ce ne fut ses intestins — produisit un drôle un étrange son lorsqu’il constata que l’heure de départ approchait à grandes minutes. Ce bruit prenait-il sa source dans le puits de l’angoisse? Ou de la flaque d’appréhension? D’une rivière de timidité? D’un lac d’allégresse? Un peu de tout et rien de cela à la fois, sans doute. Emrys et son père avaient été invités par monsieur Parkinson, le père d’Alaska Parkinson qui était aussi une étudiante à Poudlard, à venir déjeuner chez lui. Tout cela bien sûr dans l’optique de poursuivre son plan machiavélique qu’il avait expliqué au jeune Falk-Erskine plus tôt dans l’année : il espérait qu’Emrys charme sa fille Alaska pour la convaincre de rejoindre le Cercle de Morgana. Par devoir envers la confrérie, Emrys s’était engagé à cette tâche ma foi pas si déplaisante lorsqu’on observait le visage de la demoiselle à séduire.

    Ce n’était pas la première fois qu’un tel repas était organisé, mais chaque fois, Emrys avait, avant la rencontre, quelques sueurs froides pendant deux-trois minutes – le stress du comédien peut-être? Celles-ci passées, il enfila les vêtements propres qu’il avait choisis la veille ; un pantalon couleur queue-de-renard et une chemise blanc crème. La porte s’ouvrit tranquillement dans un long et désagréable grincement. « Oui, Peter? » demanda Emrys en se retournant vers son petit frère, l’intrus qui était entré sans gêne dans sa chambre. Ce dernier haussa les épaules; il ne voulait rien en particulier, simplement passer un peu de temps avec son aîné. Le grand rouquin profita de l’arrivée de ce petit esclave et lui demanda de lui lancer le nœud papillon défait qui traînait à ses pieds. Le Serdaigle tenta ensuite d’ensorceler le morceau de tissu pour qu’il se boucle joliment autour de son cou, mais ce qui se produisit rassemblait plus à une tentative ratée d’étranglement qu’à autre chose. Devant ce spectacle, Peter éclata de rire :« Houhouhou! Haha, Emrys! Huit ans d’école de sorcellerie pour ça! Haha… » Son rire se coupa net lorsque le grand frère, exaspéré, lança un sortilège de mutisme sur le gamin. Peter frappa du pied, lui jeta des regards noirs, tenta de parler pour le conjurer de lever le sort, mais Emrys le nargua en prétendant qu’il n’entendait rien. Alors l’enfant sortit en trombe de la chambre et Emrys sut très bien où il allait : voir leur père. Il s’empressa d’annuler l’enchantement, mais il était déjà trop tard, le mal était irréversible. «Papa, papa! » Oh, le vilain rapporteur! Emrys le poursuivit en riant, le retint par le polo – Peter gigota dans tous les sens pour se défaire de son emprise mais rien à y faire, on ne rivalisait pas si facilement avec vingtaine de kilos de plus – et il le dépassa. Lorsque Septymus sortit la tête du cadre de porte de sa chambre, intrigué par tout le vacarme que seulement deux personnes réussissaient à créer, son plus vieux fils accapara son attention. « ‘Pa, j’arrive pas à effectuer le sort pour mon papillon… » commença-t-il. Néanmoins, les jambes d’Emrys n’étaient pas si grandes que cela et l’étudiant n’avait pas beaucoup d’avance sur son frère, qui avait maintenant rejoint le reste de la famille. « Papa! Emrys m’a lancé un sort pour me faire taire! » Eeeeet voilà. « Pendant cinq secondes seulement! » Peter avait pris cet air angélique à faire rager, car nul ne pouvait y résister. Même pas son grand frère, qui se surprit à lui sourire. Par la barbe de Merlin, ce gamin avait un don pour s’attirer l’affection, c’était incroyable. Emrys lui refila cinq patacitrouilles – toute une récolte! – et Peter le pardonna, puis partit. Septymus semblait lui lancer un regard suspicieux, mais Emrys tapota sa montre. « Il faut y aller bientôt! Tu me fais mon nœud, s’il te plaît, s’il te plaît? » Il tenta de calquer le visage vertueux de Peter, mais ce ne fut pas très concluant.

    Septymus glissa une bouteille de Bave de crapaud 1991 (le nom faisait grimacer, mais les papilles gustatives en raffolent toutes) puis les deux Falk-Erskine transplanèrent. Il était évidemment impossible d’atterrir devant la demeure des Parkinson; ils posèrent donc pied dans un petit boisé non loin de là. Sous leurs semelles, les épines de sapins et les feuilles mortes déjà bien aplaties témoignaient de l’utilisation massive de ce lieu comme piste d’atterrissage et ainsi, d’une forte présence de sorciers dans les environs. Ils marchèrent une dizaine de minutes en jasant de divers sujets banaux. Emrys aperçut la grille au loin et sourit légèrement. Mr Parkinson leur avait promis qu’ils déjeuneraient dans le grand jardin – le temps était si clément ces derniers jours, il fallait en profiter! – et avait même énuméré, au grand plaisir du jeune homme, les principaux aliments qui seraient servis. Il en avait salivé d’avance; disons que les plats de Septymus, même avec tout l’amour qu’il pouvait y verser dedans, ne pouvaient rivaliser avec ce qui les attendait à quelques mètres. Une fine brise déplaça ses cheveux vers la droite. Sa nervosité l’avait quitté depuis longtemps; il était convaincu que ce serait un bel après-midi pour se prélasser au soleil en discutant jovialement.

Revenir en haut Aller en bas
Invité





Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska Vide
MessageSujet: Re: Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska   Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska EmptySam 16 Mar - 21:37


La vieille pendule sonnait avec joie encore une fois pour rappeler leur retard. C'est bon, je sais ! Septymus ravala des insultes sans doute trop précipitées et posa à nouveau son regard sur la pièce sombre et bordélique d'où émanait une odeur de champignons et de poussière collant à l'humidité du lieu. Il avait repoussé sans arrêt le rangement du grenier et n'avait fait qu'entreposer sans cesse de multiples objets au fil des années sans jamais avoir pris la peine d'en sortir quoi que ce soit, si ce n'est de vieux déguisements pour enfants lorsqu'il s'amusait encore à jouer aux cow-boys et aux indiens avec ses fils, à une période où la douleur du départ d'Ellie était toujours présente et ne pouvait malheureusement pas être apaisée juste en se peignant des signes de guerre rouges et bleus sur le visage. S'agenouillant devant une petite armoire, Septymus soupira et tenta de trouver à tâtons la serrure. Si elles ne sont pas là, je serais bien incapable d'y comprendre quoique ce soit. Il tourna la petite clé grosse comme un ongle et entendit le cliquetis si familier qui le ramenait à des souvenirs lointains. Ou alors ce serait encore ces maudits lutins de... Un bruit sourd s'échappa de la pénombre et le craquement singulier du bois emplit la pièce avant de retomber en quelques instants tel le nuage de poussière qui vint se poser délicatement jusque dans les cheveux de Septymus encore mouillés de son bain. Merlin ! Peter te l'avait dit pourtant que ce meuble était pourri. Il retourna les planches et s'accrocha la manche à un clou, mais ne vit aucune trace de cette boîte qu'il avait gardé quelques années plus tôt. Se résignant et dépoussiérant sa nouvelle veste noire qui était désormais parsemée de pellicules grises et moutons de poussière, il se releva et quitta la pièce, repoussant encore une fois l'idée de faire un tri dans ce dépotoir. Il avait deux fils sous la main qui pouvaient l'aider dans cette tâche, mais il préférait s'en occuper seul. Souvent, quand on vient à remuer des vieilles choses, on redécouvre un passé, on est curieux sur l'histoire de certains objets, on s'attache et le rangement n'avance pas ; pire, on entrepose encore plus. Septymus fit alors un rapide saut à la salle de bain pour se débarbouiller et se débarrasser des toiles d'araignées que sa chevelure et ses épaules avaient attrapés en dessous des poutres. Il se souvint subitement -peut-être grâce au dragon de bain qui le fixait méchamment du regard- d'une possible cachette dans la maison où il aurait entreposé son trésor, quand soudain, il entendit des plaintes, accompagnées de bruits de petits pas qui accouraient vers lui.
    « Papa, papa!  »
Quoi ENCORE ? Il soupira et se dirigea vers la sortie, découvrant un Peter visiblement énervé, retenu par Emrys qui s'avança vers son père en lui demandant de l'aider pour son nœud papillon, cherchant visiblement à cacher la raison de toute cette agitation.
    « Papa! Emrys m’a lancé un sort pour me faire taire! » cria aussitôt Peter qui dépassa son grand-frère pour bien exposer ses larmes 
    « Pendant cinq secondes seulement! »
Septymus soupira mais esquissa un sourire en regardant ses fils se chamailler. La routine c'est vrai, mais une routine qui n'était pas déplaisante, une routine qui signifiait quelque chose et qui donnait envie de s'y rattacher. Il se revoyait avec Jove, plus jeunes, quand ils se disputaient dans la boue pour une brindille qu'ils prenaient pour une baguette et que le regard furieux de leur père sur le perron de leur maison les unissait encore plus. Ce qu'il désirait pour l'instant, c'était que ses enfants s'entendent bien, même avec des chamailleries ou quelques petites amertumes une fois plus âgés, le plus important c'était ça, qu'ils soient liés.
Peter s'en alla savourer sa victoire ailleurs, très certainement fier de voir que sa ruse consistant à afficher un air innocent et attendrissant fonctionnait une fois de plus. Ce garçon avait beau être petit et insouciant, il était rusé et savait gérer les autres pour obtenir ce qu'il voulait. Mais qui l'en blâmerait ? Pas Septymus en tout cas, et il blâmerait encore moins Emrys qui avait visiblement lancé un sort de mutisme sur son cadet. Il le regarda, attendant une explication de sa part, sans intention de le gronder -Peter avait très certainement mérité cette petite taquinerie- mais se retrouva avec le nœud papillon de son fils en main qui peinait à exécuter les gestes dans le bon sens.
    « Il y'a des sorts pour ça tu sais ? On ne vous apprend donc rien à l'école ? Il esquissa un sourire vers son fils et s'appliqua à la tâche qui l'avait lui même rendit fou les premières fois. Tiens, voilà. Oh, attends ! Tu n'aurais pas une cravate pour moi s'il te plaît ? Peter a utilisé la dernière pour en faire une ceinture de pirate et je n'en trouve aucune autre. »
Oui, décidément, ils n'étaient jamais tranquilles dans cette maison. Mais lui ça lui plaisait. Du moment qu'on ne le perturbait pas durant son thé du soir au coin de feu pendant qu'il lit le dernier roman à succès de Henry Brosse-sec.


    « Je suis certain qu'avec un peu plus de travail, on obtiendrait une armoire qui change de couleur en fonction de l'humeur quand on entre dans la pièce. Et promis, cette fois-ci elle ne nous poursuivra plus dans toute la maison.  » dit il alors qu'ils se dirigeaient vers la maison des Parkinson après avoir pris leur Portoloin.
Il faisait bon et Septymus n'était pas mécontent de son choix de chemise qui ne l'étoufferait pas comme la dernière fois. Si en temps normal il préférait rester chez lui durant les vacances et ne sortir que pour faire plaisir à ses fils en les emmenant où ils le désiraient -sauf aux parcs d'attractions, Septymus en avait été malade et ne désirait plus vraiment remettre les pieds dans ces engins de la mort, moldus ou sorciers ils étaient tous pareils-, il devait avouer apprécier les déjeuners en la compagnie de ce qu'il pouvait désormais appeler des amis. Ce n'était pourtant pas son genre et il n'était pas de caractère bavard en temps normal, encore moins porté sur des discussions banales avec des étrangers ou après-midi thé avec les voisins. Mais il reconnaissait que les Parkinson n'étaient pas déplaisants. De plus, si ils pouvaient se voir en dehors du Cercle, c'était une bonne chose d'après lui. Les liens entre membres sont importants.Ils arrivèrent devant la grille et Septymus sonna tout de suite à la cloche, avant de replacer rapidement ses cheveux aux boucles indomptables et ria en voyant du coin de l’œil son fils faire de même.
    « Emrys, n'oublie pas que l'on ne reste pas aussi tard que la dernière fois. Ce serait préférable qu'on ne retrouve pas la maison en cendres juste parce que ton frère aurait paniqué en croyant qu'on l'a abandonné.  »
Un mouvement au loin lui signala qu'on se dirigeait vers eux pour leur ouvrir et Septymus affichait déjà un sourire, sincère et confiant.
    « On devrait les inviter une fois à la maison, tu ne penses pas ? Même si je doute que notre jardin paraisse aussi ravissant que le leur avec tous ces gnomes qui traînent.  »


Revenir en haut Aller en bas
Invité





Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska Vide
MessageSujet: Re: Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska   Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska EmptyDim 24 Mar - 0:32

Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska Tumblr_m9prl2GU7v1qguiwb
Le matin était venu réveiller doucement la belle princesse. La chaleur envahissait sa tour fermée à clé et les oiseaux qu'elle ne pouvait pas touchés chantonnaient à sa fenêtre alors que le soleil rayonnait joyeusement. Une belle journée s'annonçait à travers les rideau de mousseline de la cage dorée d'Alaska. La jeune femme soupirait, sachant qu'il ne lui était pas nécessaire de se lever tout de suite. Elle était enfermée jusqu'à ce qu'un membre de sa famille vienne lui ouvrir la porte de sa magnifique cellule et l'entraîne pour le petit déjeuner. Elle refermait ses yeux, qu'elle aurait préféré ne plus jamais ouvrir. Elle voulait retourner dans ce pays doux et bon où se trouvait son tendre ami qui lui manquait tant et à qui elle n'avait pas pu écrire une seule lettre. Elle avait tenter de nombreuses fois, cachant celles-ci dans sa chambre, mais on les avaient trouvées et détruites. Alaska était surveillée de partout. Autant par ses parents que son frère et sa soeur. Elle n'avait plus le droit de revoir Jonah de l'été, mais ils ne pouvaient pas l'empêcher de rêver à lui. À son sourire et ses bras qui l'entouraient. Il était là, à côté d'elle comme un doux spectre d'amour. Elle n'arrivait pas à retrouver le sommeil et on ne tarda pas de cogner à sa porte, pour ensuite l'ouvrir. Son père y passa la tête, pour la voir allongée sur le côté, les yeux ouverts, en robe de nuit.

« Bon matin Alaska. Je te priais de te vêtir pour venir nous joindre au petit-déjeuner. Ensuite, il faudra te préparer à la visite des Falk-Erskine. Ta soeur s'occupera de te rendre présentable. Dépêche toi, je te pris. » Il refermait la porte, un long soupir s'échappait de ses lèvres. Elle se levait, comme une morte-vivante, retirant sa robe de chambre pour enfiler une robe d'été convenable pour se joindre a sa famille, chaussant des talons avant de ne brièvement nouée sa chevelure en un chignon et de ne frapper à sa propre porte pour qu'on lui ouvre. Quel supplice. Chacun de ses mouvements étaient épiés, calculés. Son père l'accompagna jusqu'à la salle à manger où elle ne grignotait que quelques fruits et céréales. Les discussions étaient déjà toutes tournées vers la venue des invités spéciaux. Vantant leurs mérites qu'elle connaissaient déjà. Comme si d'un coup, elle allait être amoureuse d'Emrys avec tout ce qu'ils disaient. Ce déjeuner par contre serait différent. Il n'y aurait que les deux paternels, Emrys et Alaska. Habituellement après le petit-déjeuner, les enfants Parkinson devaient s'adonner à leurs diverses leçons de musique, mais pas aujourd'hui. La soeur d'Alaska eut l'obligation de s'occuper d'elle et de la rendre ravissante. Cette histoire ne plaisait à aucunes des deux jumelles, mais elles s'exécutaient parce qu'elles n'avaient pas le choix. Accompagné de leur mère, les deux femmes s'affairaient à faire d'Alaska leur petite poupée. Lui faisant essayer robe sur robe, teintant son visage de poudres et fards magiques, coiffant et décoiffant ses cheveux. Sa soeur jumelle avait même mesquinement suggéré de lui rembourrer la poitrine, ce que sa mère trouva être une idée fabuleuse. Bien sure, Alaska retira les mouchoirs qu'ils avaient enfoncées dans son soutiens-gorge aussitôt qu'elles avaient le dos tournée. Après beaucoup de temps gaspillé à toute cette mascarade, la Parkinson fut enfin prête. Dressée sur des talons translucides semblable à du crystal, la belle était vêtue d'une robe blanche en dentelle couvrant presqu'entièrement sa poitrine. ''Puisqu'elle n'as rien à montrer, autant le cacher. '' Avait gentiment déclaré la mère a sa soeur. Ses cheveux cascadant magistralement dans son dos alors que son maquillage léger jouait dans les teintes de rose sur sa peau trop pâle. On frappait à la porte de la chambre alors qu'un elf entra. « Ils sont là maîtresse. »

****

Un elf vient ouvrir la porte de la maison alors que monsieur Parkinson se tenait déjà dans l'entré près à accueillir ses invités. Élégamment vêtue d'un costard gris pâle, il les gratifiaient d'un grand sourire de convenance alors qu'il tentait sa main à Septymus.

« Bonjour cher ami, rebienvenue chez-nous. C'est toujours un plaisir de vous voir. Entrez ! » Dit-il jovialement avant de ne laisser Septymus entrer dans la demeure, suivit de son fils auquel Edmund tendu également sa main dans une poignée de convenance. Au même moment où les trois hommes pénétraient dans le living-room, la vision enchanteresse d'Alaska descendait l'escalier. Tout de blanc vêtue, la belle souriait doucement alors que ses pas les menaient jusqu'aux hommes. Tirant doucement les pas de sa robe pour leur faire une douce révérence alors qu'elle se devait de jouer de la convenance et de sourire du mieux qu'elle le pouvait, même si elle était infiniment triste.

« Bonjour messieurs... Vous allez bien ? » Demanda-t-elle poliment, en jetant une oeillade brève à Emrys, puis à son père. Edmund souriait également alors qu'il décidait de ne pas s'attarder plus longtemps dans la demeure. « Allez, venez, le jardin est par ici. » Annonça-t-il alors qu'il entraînait Septymus à sa suite, laissant les deux enfants les suivre sagement à l'arrière. Alaska n'était pas très à l'aise avec ce jeune homme qu'elle ne connaissait qu'à peine, elle n'avait aucune idée de quoi discuter avec lui.


Revenir en haut Aller en bas
Invité





Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska Vide
MessageSujet: Re: Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska   Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska EmptyJeu 9 Mai - 22:35

    Une énième chamaillerie entre les frères Falk-Erskine venait de se produire, et, encore une fois, le patriarche avait été témoin de la scène. Septymus n’intervint pas; à quoi bon? Emrys et Peter réglaient presque toujours leurs différends rapidement et à l’amiable, ne laissant pas le temps au père d’y ajouter son grain de sel. Ce genre d’épisodes arrivait-il fréquemment dans la demeure familiale? Très certainement. La différence d’âge des participants (10 et 19 ans, pour un total de 9 ans d’écart) y comptait pour beaucoup, car le degré de maturité était extrêmement fluctuant et partait souvent des flammèches entre les garçons. Mais cela ne faisait pas de ces épisodes des cas graves qui attiraient l’attention du voisinage. Il s’agissait plutôt d’un jeu, de qui obtiendrait le dessus. Très souvent, le frère doté d’une baguette magique l’emportait haut la main, mais le benjamin avait plus d’un tour dans son sac pour manipuler inconsciemment ses adversaires. Une fois la crisette du mutisme terminée, Septymus put s’occuper du cas urgent d’Emrys. « Il y'a des sorts pour ça tu sais? On ne vous apprend donc rien à l'école? » Bon, décidément, toute la famille s’était passé le mot pour se liguer contre et lui rappeler la piètre image de son apprentissage scolaire qu’il véhiculait. « Je sais, je sais, mais maîtrise du Fai’l’nœud est loin d’être parfaite et comme j’ai manqué de m’étrangler tantôt, j’ai préféré ne pas risquer ma vie à nouveau…. Merci! » dit-il une fois son nœud papillon bien en place. « Oh, attends! Tu n'aurais pas une cravate pour moi s'il te plaît? Peter a utilisé la dernière pour en faire une ceinture de pirate et je n'en trouve aucune autre » lui confia Septymus. Emrys échappa un petit rire en se rappelant l’événement : Peter, tout fier de son déguisement, était venu parader dans la cuisine devant les deux autres. Septymus avait semblé ravi et plutôt amusé par l’imagination du gamin… avant se reconnaître les restes de sa dernière cravate. Son visage s’était vite transformé en un masque horrifié qui valait tous les Gallions de Gringotts. « Oui, sûrement, à moins que Peter n’ait comploté cet après-midi pour créer une jungle pleine de lianes… » Emrys lança le sortilège d’Attraction et son support à cravates apparut à côté de Septymus. Tandis que ce dernier choisissait celle qui conviendrait le mieux à son teint, Emrys remarqua : « Quoique, ça serait un style intéressant. Une sorte de pirate chic. La classe, quand même… »

    Lorsque les Falk-Erskine furent route vers les Parkinson, Septymus partagea on idée d’avoir une armoire caméléon, qui, pour une fois, ne courrait pas après les habitants de la maisonnée. « Ou simplement une armoire très classique et très immobile. Ça pourrait être tout aussi agréable et, en fait, ça ferait même changement! » lança-t-il avec humour. Parfois, vivre à la maison était encore moins tranquille que le séjour à Poudlard où ils étaient déjà servis en rebondissement, ce qui n’est pas peu dire! Entre Peter et ses excentricités, les meubles magiques qui n’en faisaient qu’à leur tête, les multiples expérimentations des deux sorciers accomplis, et les nombreuses surprises du hasard, les Falk-Erskine avaient le choix. « On devrait les inviter une fois à la maison, tu ne penses pas? Même si je doute que notre jardin paraisse aussi ravissant que le leur avec tous ces gnomes qui traînent » proposa alors Septymus. Emrys hocha vigoureusement la tête : « Bah, quelques jours d’intense chasse aux affreux petits devraient offrir un endroit assez agréable pour leur retourner leur gentillesse répétée. Ça serait une politesse élémentaire, je pense. Tu leur proposeras, pendant le repas? »

    Une autre sorte d’affreux petit vint alors accueillir les Falk-Erskine à la grille, prit des nouvelles de la santé de l’abandonné, Peter, et les conduisit à l’intérieur de la demeure des Parkinson. Il n’y avait qu’Edmund Parkinson, le père d’Alaska, et il semblait de très bonne humeur, constata Emrys en lorsqu’il reçut la vigoureuse poignée de main de l’homme. Ils échangèrent quelques politesses d’usage, qui les obligeaient à se partager leur joie respective de se revoir. Cette joie était réelle, peut-être pas aussi intense que le laissaient transparaître ses propos, mais bien présente. Oui, les premiers dîners de la sorte étaient un peu lourds, un peu hypocrites, basés sur le mensonge, mais au fil des heures et du pain partagé, les sourires s’étaient faits vrais et les conversations avaient gagné en profondeur. C’est lorsque les trois hommes mirent le pied dans la salle de séjour qu’Alaska daigna apparaître. Perchée en haut de l’escalier, elle le descendit gracieusement pour les rejoindre. « Bonjour messieurs... Vous allez bien? » dit-elle poliment sans regarder le rouquin plus que nécessaire (c’est-à-dire, pas plus qu’une demi-seconde). Emrys laissa à Septymus l’honneur de répondre le premier, puis il ajouta : « Difficile de se sentir mal avec ce temps splendide! » Edmund Parkinson approuva ses dires et invita tout le monde à aller au jardin pour profiter du soleil radieux. Mr Parkinson s’accapara alors de Septymus, laissant à Emrys la tâche d’occuper Alaska, qui ne semblait pas très bavarde. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’ils se voyaient dans un contexte hors-scolaire, même qu’il aurait dit que le dernier piquenique s’était plutôt bien déroulé; ils avaient longuement parlé, un peu de futilités, mais enfin, et même rigolé à quelques reprises (au moins deux.. deux fois!). Bon. Allons-y avec une question banale, pour commencer en douceur. À moins qu’il ne devrait la complimenter sur ses vêtements et lui dire qu’elle était très jolie? Ou était-ce trop ringard? Trop direct peut-être. Il réserverait le compliment pour plus tard. « Tu as fait quelque chose d’intéressant hier? » demanda-t-il avec un léger sourire, pendant qu’ils franchissaient la porte menant à l’extérieur. Ils traversèrent le jardin dans une jasette entrecoupée de silences. Le jardin, bien que ses fleurs se soient fanées depuis une dizaine de jours, resplendissait et était très accueillant, comme d’habitude. Une fois les sorciers arrivés à la table et installés, Emrys se livra à une exploration visuelle des plats et en rencontra un qui lui était inconnu. Il se pencha alors vers Alaska et lui dit à voix basse en pointant l’objet nourrissant concerné: « Au risque de paraître totalement inculte, qu’est-ce que c’est exactement? »

    Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska Vide
MessageSujet: Re: Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska   Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska EmptyVen 28 Juin - 0:08

J'avais mal, mais personne ne le voyait. Je souffrais de toute mon haine déchirée, même si ce faux sourire de convenance était scotché à mon visage. Mais ce n'était aucunement la faute des Falk-Erskine. Mon père était le seule reponsable de toute cette histoire. Il était responsable de mon tempérament colérique, de ma mine triste et pâle que j'avais peinte spécialement pour l'occasion. Reponsable de leur venue ici. Responsable d'Emrys qui me faisait ses sourires charmants et qui tentait très certainement de me faire oublier Jonah. Ce n'était pourtant pas lui le problème, c'était moi. Il était mignon, il était gentil et attentionnée et tout, mais j'étais tout simplement amoureuse d'un autre et même si un jour mon père arrivait à le convaincre de me prendre pour épouse, lui offrant ma main sur un plateau d'argent, je ne l'aimerais pas plus. Nous n'étions tout simplement pas fait pour aller ensemble et je trouvais donc ce repas parfaitement inutile. Le prétexte  « pour rapprocher les membres du cercle » était la plus grosse connerie que j'avais entendu de ma vie. Je savais pertinemment que ce n'était pas la véritable raison. Pourtant, encore une fois, j'étais prise au piège dans les griffes monstrueuses d'un père surpuissant qui contrôlait tout. Et donc obéir était ma seule option. On m'avait reléguée à l'arrière avec le jeune serdaigle. Je me contentais de lui sourire, ne sachant pas trop comment lui parler sans parraître fausse ou brusque. Il ne méritait pas ça, il n'avait probablement rien demandé lui non plus. Si ça se trouvait, nous étions victimes d'un complot comme deux hériters de royaumes différents qu'on auraient voulus unirs de gré ou de force. Belle histoire d'amour, oui. « Tu as fait quelque chose d’intéressant hier ? » Avait-il débuté alors que je répondait à son léger sourire alors que nous arrivions enfin à l'extérieur où le soleil ne tarda pas à venir m'aveugler. Formidable... Je me contentais d'hausser les épaules.

« Joué un peu de piano, fait la lecture, pris le thé... Rien de bien extravagant. Et toi ? »

Oui, ma vie était d'un ennui mortel. Je ne pouvais pas sortir si je n'étais pas accompagnée et toujours des mêmes personnes. J'avais l'impression d'être surprotégée comme une rose sous un dome de cristal. La conversation continua doucement sans que l'on se presse. Laissant des silences planer sans malaise. Nouse ne ressentions simplement pas l'envie de parler. Puis nous arrivâmes à table, prenant place convenablement. Évidement, j'étais assise près d'Emrys, comme l'avait soigneusement prévu mon père. Faciliter les rapprochements, brillante idée. Emrys semblait occupé à inspecter les plats, se penchant ensuite vers elle en chuchotant pour pointer un truc sur la table. « Au risque de paraître totalement inculte, qu’est-ce que c’est exactement? » Je tournais mon visage vers la plat qu'il me désignait. Je comprenais parfaitement son incompréhension. C'était simplement un truc de mon père qui aimait bien impressionner les gens. Je rigolais doucement avant de m'approcher de son oreille pour lui répondre. Je ne me rendais même pas compte que notre complicité emplissait le visage de mon père d'un sourire énervant.

« C'est une espèce un peu rare apparentée au calmar géant qu'on a au lac. C'est un peu visqueux, mais tu aimes les trucs sucrés c'est un excellent choix. »

Je lui adressais un nouveau sourire. Malgré nos conversations futiles, j'aimais bien Emrys. Dans un contexte tout autre nous aurions pu devenir de très bons amis.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska Vide
MessageSujet: Re: Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska   Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Déjeuner sur l'herbe version sorcière ▬ Septymus & Alaska

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SALVIO HEXIA :: ACHIVES ::  ::  :: CORBEILLE :: SAISON 3 - ARCHIVAGE-