❝Ghosts that we knew ❞
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Niamh Grimm & Thierry Wiesemann
De moins en moins en moins certaine. Voilà ce que j’étais. De moins en moins certaine de mes propres croyances. Et si cette guerre était destinée à être notre perte à tous. Suivre un camp ou l’autre semblait être destiné à nous amener à notre perte. Comment d’entre nous avait perdu un proche depuis le début de cette guerre. On était de plus en plus poussé vers l’une ou l’autre des extrémités. Et peu à peu, les positions neutres nous étaient enlevées. Voilà ce dont j’étais en train de penser quand Thierry m’avait finalement approchée. J’avais de la chance de ne pas avoir perdu de membre de ma famille ou de mes proches à cause de cette guerre. C’était là la seule chance que j’avais eux. Parce que j’avais bel et bien perdu de mes proches dans ma vie. Mon premier amour était l’un d’entre eux. Et je sais que c’était à cause de cette perte que Thierry s’était questionné à mon sujet ce soir. Il avait peur que je continue à me morfonde comme je l’avais fait pendant une longue période de temps. Mais, de plus en plus je me ressentais à nouveau vivre. Non, je n’étais plus une sorcière comme les autres et ça, c’était vrai. Mais, cela n’empêche que j’avais de la chance d’avoir un cercle de proches aussi serrer qu’il ne l’était en ce moment. Mais je pouvais franchement dire que j’étais en train de me sortir de cette mauvaise période et c’était en partie grâce au sorcier qui venait de venir me trouver.
« Bof de toute façon ça rend les choses intéressante shorty. » Oh bien entendu il ne s’en voulait absolument pas de m’avoir fait sursauter. Je souriais à l’entendre dire cela. Je voyais son regard se diriger vers mes livres de court. Bon d’accord j’avais un peu menti. Je n’étais pas nécessairement en train d’étudier, mais plutôt en train d’essayer d’étudier. J’avais réussi à faire quelques pages, mais pas beaucoup plus. Aujourd’hui, je n’arrivais à rien, et ce même si je l’avais tenté. Une chance que je n’étais qu’en train de retravailler mes notes. Je n’avais pas un gros examen qui était sur le point de me tomber dessus et c’était avec chance. Et de toute façon le sorcier n’avait pas l’intention de me laisser étudier, ça se voyait.
« Tu étudiais, au passer maintenant c’est l’heure de la pause. » Il avait au moins déposé doucement mes notes sur la table. Surement qu’il se doutait que s’il l’avait fait autrement je lui aurais arraché la tête. C’était un côté de ma personnalité qui m’aurait surement mérité la maison de serdaigle, je valorisais beaucoup les études et l’apprentissage, et j’étais extrêmement minutieuse avec mes notes. Une chance pour moi c’était Serdaigle qui priorisait chez moi.
« De toute façon tu dois déjà les connaître par cœurs des notes alors tu peu bien t’octroyer une pause avec la crème de la crème. » Je souriais en entrant dans son jeu. Je déposais mon regard tout au tour de moi comme si j’étais à la recherche de ladite crème.
Je continuais mon petit jeu posant mon regard sur tout le monde dans la salle commune avant de hausser les épaules.
« Hum, la crème de la crème… non désoler je ne vois personne qui corresponde à ces critères. » Je posais mon regard espiègle sur lui et un sourire fendait mes lèvres.
« Oh tu parlais de toi. Désoler. » Je laissais échapper un rire qui confirmait que je le taquinais. Je déposais quand même mon regard avec sérieux sur le sorcier. Je n’aimais pas quand il s’inquiétait pour moi. J’étais une grande fiche qui était capable de s’occuper d’elle même après tout. Ou presque. À force de s’inquiéter pour moi il avait développé une ride ou trois dans le front.
« Nan tu ne m’as pas inquiété. Tu es assez grande de toute façon pour te débrouiller toute seul. Je trouvais juste que tu avais l’aire étrangement seul et étrangement triste. Je me suis dis que ma présence serait suffisante pour te faire sourire et surement te faire rire. Tout ça par ma seule et unique présence. » Je voyais l’un des rares sourires de Thierry. Il n’était pas tellement loquace comme garçon et il était toujours trop sérieux. Ces sourires étaient peut-être rares, mais il était une perle comme garçon.
« Ah bon alors tu t’étais donné une mission hein? » Je le regardais en me retournant complètement vers lui les jambes croisées.
« Alors allez fait moi sourire et rire! » Et je lui rendais un de mes sourires éclatants.