Londres moldu. Juste à y penser, ça me donnait des envies de meurtre, de sang et de chaire fraîche. Peut-être était-ce mes instincts de loups-garous? Après tout, la pleine lune était pour bientôt... Ou bien le fait que je détestais les êtres sans pouvoirs? Peut-être les deux en fait. J'avais les moldus en horreur et tout cela était la faute de ma mère. Elle les avait préféré à moi. Elle m'avait abandonné pour eux. Les tuer ne me faisait aucune peine, les voir souffrir me rendait heureuse et trouver cette mère parmi eux me donnerait une raison de vivre. Rien que ça. Mais ce n'était pas arrivé encore. Mais j'attendais ce jour avec impatience. J'en salivais d'avance.

Mais pour l'instant, il fallait simplement que je me rende dans ce bar où m'attendait Dabria, une mangemorte qui était aussi professeure à Poudlard. Il s'agissait probablement de ma seule amie parmi tant d'ennemi. Elle était une des seules personnes pour qui j'acceptais de me déplacer dans ce genre d'endroit. Mais j'avais compris son petit jeu. Elle voulait probablement qu'on s'amuse au détriment des petits moldus. Je n'avais pas de problème avec ça, tant que ça impliquait de les torturer.

Bref, je continuai ma marche, décidant de ne pas transplaner. Pas que je voulais rester le plus longtemps possible en ces lieux, mais bon, pas d'usage de magie en leur présence et blabla. Marchant rapidement, j'arrivai devant le bar dont Dabria m'avait parlé par hiboux. Hum... pas très intriguant... "Chez Joe." Ça sonnait vieux taudis... Et cette idée se confirma lorsque je pénétrai la bâtisse. Des hommes buvaient dans les coins les plus sombres, des jeunes femmes peu vêtues se promenaient entre les tables, une tape sur les fesses plus tard, elles s'éclipsaient. Je me retins de vomir ou de les anéantir d'un coup. Je préférai m'assoir au bar, attendant mon amie.

Le bruit de ses talons aiguilles qui frappaient le sol se répandait contre les couloirs de l’école des sorciers. Les jeunes étaient déjà dans leur dortoir car le couvre-feu était proche. Les préfets qui restaient encore là à surveiller se tassaient sur son passage tout en veillant bien à baisser les yeux. La professeure avait un mince sourire d’affiché sur son visage parce qu’elle commençait enfin à voir le bout du tunnel en pensant à la soirée qu’elle allait passer. Sur un coup de tête, elle avait demandé à son amie Solène de la rejoindre dans un bar moldu miteux comme elles avaient l’habitude de le faire. Les dernières semaines avaient été très difficiles pour la mangemorte et elle était tout simplement à bout. Sa fille qui la rejettait comme si elle était le pire déchet de la planète et Andreas qui faisait tout autant en fait. Elle se sentait délaissée et dans ces moments là la belle femme n’avait plus qu’une solution : tomber dans les bras d’un homme fort qui saurait la contenter pour l’Espace d’une nuit.Il était tellement coutume pour la rousse de se donner aux plaisirs de la chair et c’était sans doute pour cette raison qu’elle avait tenue aussi longtemps avant de dévoiler son amour à Andreas. Elle avait besoin de se sentir importante aux yeux d’un homme et elle savait que les pauvre moldus n’avaient que ça à faire. Dabria savait déjà qu’elle s’amuserait ce soir et même si elle finissait la soirée seule, elle la passerait avec l’une des femmes qu’elle considérait comme sa meilleure amie. Toutes deux mangemortes, elles avaient à peu près le même chemin de vie et surtout le même avenir en devenir. Elles avaient pris l’habitude de se retrouver dans des bars et se lancer des défis pour séduire les pauvres âmes perdues en buvant bien, bien du Whisky. Mais pas trop, parce qu’on sait très bien ce qui se passait quand elle était trop saoule. Bref, d’un coup de baguette elle se téléporta dans la ruelle derrière le bar Chez Joe et resserra son foulard tout en parcourant les derniers mètres qui la séparait du bar. Elle entra en émettant une drôle de brise qui attira sans doute l’attention de toutes les personnes présentes dans le bar miteux. Souriante, elle aimait se faire remarquer et en plus elle était sorcière, c’était beaucoup trop facile! Elle croisa rapidement le regard de son amie et se dirigea à ses côtés, tout en commandant aussitôt un verre. Je le levai pour attendre de trinquer avec Solène. « À cette soirée qui doit absolument être la meilleure de toutes, d’accord ? »

Je détestais les moldus. Au point de vouloir tous les voir morts. Cette haine que je nourrissais envers eux, je la tenais de mes parents, de ma famille. Les Ackerley étaient souillés à cause de cette race inférieure. Rien qu'à y penser, j'avais des frissons de dégoût. Assise au bar de cet endroit miteux, je commençais à me demander ce que je pouvais bien faire là. Évidemment, tout autre personne qui ne se nommait pas Dabria m'aurait invité ici, j'aurais refusé de m'y pointer, refusant catégoriquement de respirer le même air que ces créatures dégoutantes. Mais Dabria pouvait me demander n'importe quoi ou presque que j'acceptais. Et puis, c'était un de nos rituels. Nous étions toutes les deux conservatrices à souhait, partageant les mêmes idéaux. Faire tourner en bourriques ces maux de l'humanité sorcier était un passe-temps comme un autre.

En parlant de la sulfureuse rousse, elle venait de passer les portes, apportant avec elle la fraicheur de l'extérieur et un regard de tous les mâles de la pièce. Eh ouais, elle en faisait de l'effet cette belle mangemorte! Lorsqu'elle s'approcha de moi, je lui souris. Pas le sourire carnassier ou faux dont j'avais l'habitude. Non, il était tout ce qu'il y avait de plus sincère. Dabria s'avança vers moi et elle commanda tout de suite un verre. Elle le leva pour trinquer avec moi. « À cette soirée qui doit absolument être la meilleure de toutes, d’accord ? » me demanda-t-elle. Je lui souris tout en levant le mien. « À cette soirée qui sera des plus instructive et intéressante » lui dis-je en entrechoquant nos verres. « Notre premier défi?» lui demandais-je, avec un sourire amusé cette fois-ci.

Nous aimions bien tourmenter les pauvres moldus, c’était tellement facile à faire. Je pouvais décemment dire que ces soirées avec Shae étaient de mes préférées. Elle était une de mes plus grandes amies (et seule je sais). Avec Saphira, je ne pouvais pas dire que la gente féminine m’appréciait grandement, alors j’essayais de chérir celles que j’avais. Comme à toutes les fois que je rentrais dans un tel bar, tous les hommes me regardèrent comme si j’étais le meilleur trophée qu’ils devaient avoir en leur possession. C’était presque pathétique, comment je pouvais avoir un défi maintenant? Enfin, je me retrouvais près de mon amie et nous avons trinqué pour le début d’une soirée mémorable.« À cette soirée qui sera des plus instructive et intéressante » Comme d’habitude, j’étais certain que ce le serait. Mais instructive? Je n’aurais certainement pas utilisé ses mots. Je savais que mes sentiments étaient tout de même partagés à ma venue ici, contrairement à d’habitude. Mes relations avec Arya n’étaient pas à leur meilleur et j’aurais aimé qu’elle ne me voit pas totalement comme la femme séductrice que j’étais. Sauf que je ne connaissais pas d’autre moyen d’agir, pas d’autre façon d’oublier mon mal que de me retrouver dans les bras d’un homme. Du moins, tant qu’elle ne m’offrait pas les siens. Shae finit par reprendre la parole, pour rehausser notre soirée.
« Notre premier défi?» Mes deux yeux se rétrécirent en minces fentes tandis que je songeais. Je voulais essayer quelque chose de nouveau, mais avec le nombre de choses qu’on avait fait ensemble, je doutais de trouver. Je me retournai pour ausculter la salle, seulement pour me rendre compte que la plupart regardais dans notre direction. Puis, je regardai Shae et fit la moue. « Ils sont déjà tous à nos pieds, c’est même pas excitant. » Je fis tapoter mes doigts sur le bar avant d’ajouter avec un sourire. « Ce qui aurait été marrant, c’est que ce soit la pleine lune. La peur des moldus, y’a rien de plus intéressant! » Je riais. Je faisais souvent des commentaires sur la condition de mon amie, mais en fait elle m’inspirait un grand respect. « Que dis-tu de trouver l’homme parfait… Mais en fait on se l’échange. Parce que sinon, ça serait beaucoup trop facile! »

J'étais d'humeur joueuse maintenant. Mon air hautain n'était pas disparu pour autant des traits de mon visage. J'aimais me sentir au dessus de tout le monde. Après tout, je l'étais. Ce n'était pas pour rien que j'étais devenue ce que j'étais aujourd'hui. J'aimais le pouvoir et j'aimais m'en servir. Je demandai donc de manière détournée à mon amie (et sûrement la seule), Dabria, quel serait notre premier défi? Je lui fis mon plus beau sourire tout en regardant notre auditoire. Eh bien oui, nous étions maintenant devenues le centre d'attention du bar. Après tout, nous étions les seules femmes digne de ce nom présente parmi eux. Et puis, notre beauté était légendaire.

À ma demande, je vis les yeux de la sorcière se plisser. Elle semblait plongée dans ses pensées. Je me demandais bien à quoi elle pouvait bien songer. Mais j'attendis patiemment qu'elle ne prenne la parole. Elle avait bien de la chance cette magnifique rousse! Il était bien rare que j'attende patiemment, dans le calme. J'étais toujours intenable. « Ils sont déjà tous à nos pieds, c’est même pas excitant. » dit-elle en tapotant ses longs doigts sur le bar. Greengrass avait bien raison. Le seul défi que nous pouvions réalisé ici était "Qui serait la première à se faire rejeter ici" et ça n'arriverait tout bonnement jamais. Pourtant, Dabria semblait avoir une autre idée. Un sourire apparut sur ses lèvres et puis, elle ouvrit de nouveau la bouche. « Ce qui aurait été marrant, c’est que ce soit la pleine lune. La peur des moldus, y’a rien de plus intéressant! » dit-elle en riant. Si seulement cela pouvait être vrai! J'aurais pris un plaisir à tous les mettre en pièce. « Que dis-tu de trouver l’homme parfait… Mais en fait on se l’échange. Parce que sinon, ça serait beaucoup trop facile! » ajouta-t-elle. Je regardai les gens présents et soupirai. « Ce n'est certainement pas ici que nous allons le trouver... »

J’avais simplement besoin de me laisser aller, d’oublier toutes les choses qui me faisaient chier depuis quelques semaines. Tout me tombait sur le dos, Arya, Septymus et Andrea. Je n’aurais jamais pu être aussi dans la merde et aussi détestée par ces trois personnes. Pourtant, pour une fois dans ma vie j’aurais tant voulu qu’on m’accepte et qu’on me donne une chance. Je savais qu’avec Shae, c’était toujours des soirées hors du commun et j’étais certaine que j’allais m’amuser. Je pouvais aussi être certaine que je serais probablement très saoule et que je finirais dans les bras d’un bel homme, seulement parce que j’en avais la possibilité. Je commendai une bière et fit une grimace à la première gorgée, la bière-au-beure avait un si meilleur goût, mais bon, on fait comme on a! Par expérience, quand on commande différent trucs, surtout une bonne bière, les vrais hommes commencent à se dire qu’on est drôlement intéressante. Je sentais déjà la testostérone de tous les côtés et je ne savais pas qui serait le meilleur choix. Ça aurait été marrant si ça avait été la pleine lune, moi j’étais en mesure de me défendre contre mon amie dans sa forme la plus sauvage, mais pas de simples moldus. « Ce n'est certainement pas ici que nous allons le trouver... » Je plonge mes yeux dans ceux de mon amie et lui envoie un sourire flambloyant. « Oh, mais je ne parlais que tu physique ma belle. » Bien entendu, car je ne finirais jamais, jamais ma vie avec un moldu de près ou de loin. Ils avaient seulement une proximité certaine avec leur corps et les sensations qu’ils pouvaient offrir. Ça changeait des sorciers et sincèrement c’était la seule chose que je pouvais leur offrir. « Là-bas, les deux mecs en costards. Ils doivent boire depuis la fin de leur travail, je parie que ce sera plus facile que de dire, oui! » J’insiste sur les derniers mots comme s’ils venaient du cœur. « Puis que je suis gentille, je te laisse choisir d’abord! » Ouais, c’était quand même un grand avatage! Tous deux hommes étaient très mignon, l’un grand et blond avec des yeux que je devinais d’un vert émeraude, et l’autre d’un brun ténébreux avec les yeux couleur mer.

Je commençais à m'ennuyer. Quelle sorte de jeux allions-nous pouvoir exécuter ici-même? Si seulement je pouvais me transformer à ma guise en loup-garou. Ce serait juste merveilleux. Je me voyais déjà arraché leur membre avec mes dents, goûter à leur chair infâme et dévorer leurs entrailles. Cette soif pour le sang n'allait pas s'assouvir ce soir, du moins, pas sous cette forme. Ma baguette me démangeait aussi dans la poche de mon pantalon. Ce que je donnerais pour faire un massacre. Mais mon double rôle de raffleuse / assistante à Poudlard ne me permettait pas ce genre d'écart. Le Ministère ne me protègerait pas pour un coup comme cela. Je n'étais qu'un pion après tout. Et finir à Azkaban n'était pas dans mes plans. Je deviendrais folle là-bas à ne plus traquer mes victimes...


Dabria finit par me sourire. « Oh, mais je ne parlais que du physique ma belle. » me dit-elle. J'haussai un sourcil, ne sachant pas où elle voulait en venir. Je n'étais pas Légilimens malheureusement. « Là-bas, les deux mecs en costards. Ils doivent boire depuis la fin de leur travail, je parie que ce sera plus facile que de dire, oui! » révéla-t-elle. Je ne voyais pas l'intérêt de me faire ces deux hommes. Ils sentaient l'alcool d'ici. « Puis que je suis gentille, je te laisse choisir d’abord! » me dit-elle. Je décidai de jouer le jeu. Après tout, un petit massacre discret pouvait aussi faire l'affaire. Je ne savais pas si Dabria était au courant de mes penchants. Je préférais le meurtre au sexe, rien de moins. « Je penche vers le brun ténébreux alors » lui dis-je avec un clin d'oeil.

Je me levai alors et me dirigeai vers la table. Sans leur dire bonjour ni sans me présenter, je m'assieds en face d'eux. Un petit sourire plus tard, je touchai la cuisse de ma victime, avant de finalement lui sourire. « Je trouve dommage qu'un bel homme comme toi soit seul dans ce bar miteux... C'est tellement une perte pour la société » commençais-je par lui dire.

Je ne lui donnais pas le meilleur choix de la planète, j’en étais bien consciente, mais c’était les deux seuls gars les plus potables de l’endroit. Je n’avais pas envie de passer ma soirée à essayer de trouver mieux et j’avais toujours ce penchant étrange pour les moldus. Ils étaient de la vermine, ça il n’y avait pas de problèmes à mettre de l’avant, mais il n’empêchait qu’ils étaient tellement insouciants. J’adorais qu’ils me fassent voir de toutes les couleurs pour que je puisse ensuite les faire souffrir et oublier tout ce qu’ils connaissaient. Shae avait aussi le même sadisme dans ses relations et je savais très bien qu’après avoir choisis ces deux hommes, ils n’auraient pas la soirée particulièrement intéressante qu’ils croyaient avoir. Je connaissais les idées noires qui passaient par l’esprit de mon amie et je me disais seulement qu’on pouvait joindre l’utile à l’agréable; j’étais prête à lui laisser la tête des deux moldus sur un plateau d’argent si je pouvais moi aussi m’amuser avec eux d’abord. « Je penche vers le brun ténébreux alors » Je lui souris, c’était prévisible. Le blond était plus grand et je savais déjà qu’il avait dû en faire tomber plus d’une seulement avec son regard de la couleur des émeraudes. Je suivis rapidement Shae pour m’asseoir moi aussi de mon côté, près du blond en écoutant mon amie parler. En même temps, je pu faire un tour de garde et observer mon assaillant. Il était vêtu d’un costard qui devait coûter très cher, avait déjà assez avancé sa soirée en buvant plusieurs Whisky, mais le meilleur point était l’alliance qu’il portait à son annulaire gauche. J’effleurai ma baguette tout en restant silencieuse, faisant apparaître la même chose sur mon doigt, sertie d’un beau diamant hors de prix. « Mon amie a raison, il vaut parfois mieux profiter de ce que nous apporte la vie. » Je dépose ma main gauche sur la sienne pour mettre la bague en évidence. « Et puis ta femme n’en sauras rien. » Ses pupilles se dilatent et il les plongent dans les miens. Il est stressé et intéressé à la fouis. Je vois bien qu’il n’a jamais eu dans l’idée de tromper sa femme un jour, ce qui est est carrément excitant. Je commmande deux autres whisky et boit le mien d’une traite en me reculant sur ma chaise. Ainsi, je peux lever mon pied pour le disposer parfaitement sur le sexe du mari. La surprise laisse rapidement passée à un regard lascif et quand je me penche pour essayer de prendre son verre, il prends ma tête pour déposer ses lèvres sauvagement sur les miennes. Ouais, finalement cette soirée s’annonçait vraiment parfaite.