Voilà des heures que je cherchais un simple endroit tranquille où je pourrais m’asseoir tranquille et être éloignée de tout le monde. Je ne voulais pas avoir à me soucier de quoi que ce soit de plus que d’écrire. La bibliothèque à cette heure de la journée était trop bruyante, la salle commune de Pouffsouffle était elle aussi beaucoup trop remplie à mon gout. J’avais besoin d’écrire et pour ce faire j’avais besoin de silence. Cette idée me trottait dans la tête depuis des semaines. Mais je n’avais pas eu une seule seconde à moi-même et donc pas eu le temps d’évacuer cette idée. J’étais donc partie à la rechercher d’un endroit tranquille pour laisser vagabonder mon esprit. C’était dans le jardin secret que j’avais trouvé mon entre de paix. J’avais trouvé un énorme chêne sous lequel je m’étais assise et tranquillement j’avais laissé ma plume couler sur les feuilles de parchemins. L’histoire était au sujet du garçon qui avait attiré mon regard tout dernièrement. Un mauvais garçon de première, et pourtant il avait assez attiré mon regard pour que je sois intéresser par se dernier, pour qu’il m’inspirer un de mes milliers d’histoires. J’avais toujours écrit, et quand je n’écrivais pas c’était des gribouillages que je faisais. Effectivement depuis que j’étais enfant je dessinais et j’écrivais. À ce jour personne n’avait jamais eu l’autorisation de lire mes écrits ou encore pouvoir voir ces derniers. Je n’avais jamais eux assez de confiance en moi pour les montrer à qui que ce soit.

L’histoire d’un sorcier faible et fort à la fois. Un sorcier qui était aussi mauvais que doux. Bref, il était à l’effigie du serpentard lui-même, mais il était aussi à l’image de moi. Il était à la fois à mon image, mais aussi à la sienne. Il était ce qu’il m’inspirait, il était aussi royal que l’image que j’avais du sorcier. Ce n’était pas celle du serpentard dont tous croyaient connaitre. Ce n’était pas celle d’un être arrogant, avide de pouvoir et froid. Mais plutôt, celle d’un homme dont la chaleur avait été volée, celle d’un homme qu’on avait refroidi pour qu’il soit ainsi. J’avais vu dans son regard une seule étincelle qui avait su m’inspirer. Une étincelle de celui qui recherche tellement plus que ce qu’on s’attendait de lui. Et l’idée avait grandi en moi jusqu'à ce qu’elle rencontre la feuille de parchemin. J’y abouchais ma plume avec frénésie. Cette dernière courait à travers les pages sans arrêt.

Je devais être à mes parchemins depuis plus d’une heure. Complètement concentrer à mes écrits. Je n’entendais plus aucun son jusqu'à ce que ma plume ne finisse par s’arrêter. J’étais à la fin de cette histoire que je racontais aujourd’hui. Ce n’était qu’à ce moment-là où je m’arrêtais complètement pour regarder mon entourage et ces beautés. J’avais été tellement absorbée par ma simple envie d’écrire que jusqu'à ce moment je n’avais point levé la tête. Mais maintenant que je prenais le temps de regarder les alentours, je voyais bien que je n’étais plus seule. Je sursautais un moment en regardant cette personne qui était devant moi. « Tu es là depuis longtemps? » Je regardais enfin réellement Callen que je n’avais pas vu arriver. D’un mouvement je cachais mon petit cahier dans la poche de ma cape de sorcière en souriant. Petit mouvement que j’avais acquis depuis si longtemps que c’en était presque une mauvaise habitude. Je la faisais sans avoir l’intention d’être insultante où quoi que ce soit. Mais j’en avais tellement pris l’habitude depuis que je ne pouvais m’arrêter.