Ballotée par le roulement du train qui les emmène loin de l’Angleterre, par-dessous la manche, Aleksandra adresse un sourire à son comparse de voyage, Jonah Rhodes. Tout les deux avaient décidés de s’offrir des vacances en France, à paris plus précisément et ils avaient choisit le train comme moyen de locomotion pour que leur départ soit plus discret. Les temps sont si sombres et incertains que la demoiselle ne veut pas être trop équivoque dans ses déplacements. C’est ainsi que les deux amis se retrouvent à voyager dans un train moldus, accompagné du strict minimum soit une valise. Rien de trop voyant et surtout rien qui ne montre leur appartenance au monde sorcier. Si bien que la russe porte une petite robe fleurie avec un cardigan rose et des ballerines pour se fondre dans la masse alors que sa baguette est cachée dans le double fond de sa valise, en cas de contrôle en gare d’arrivée. Ont est jamais trop prévoyant.
 
Le voyage se passe sans encombre et les deux jeunes gens descendent en Gare de Lyon, leurs bagages à la main. Surexcitée à l’idée d’être à Paris, la demoiselle sent son cœur en grande joie et manque de sauter partout. Néanmoins, elle préfère proposer d’abord qu’ils aillent déposer leurs affaires dans leurs chambres d’hôtel, histoire d’être tranquille le soir car ainsi, ils n’auraient pas à se soucier de l’heure à laquelle rentrer et ils pourraient donc être tranquilles pour finir leurs visites ou dîner à l’extérieur s’ils le désiraient.
 
Les chambres récupérées et les valisées déposée dans ces dernières, Aleksandra rejoint Jonah dans sa chambre, un flyer dans la main. Sur ce dernier s’étalent plusieurs photos de monuments à visiter en ville et dans les environs. La russe souhaite donc établir le planning de leurs visites du jour, puisque ce dernier commence à peine, ainsi que leurs repas, pourquoi pas, puisqu’il faut composer avec les horaires d’ouvertures et de fermeture de chaque monuments, de chaque restaurants.
 
«- Si on commençait par la cité des sciences aujourd’hui ? Ce doit être typiquement moldu mais ça peu être intéressant et puis, si ça ne l’est pas, on pourra toujours partir et passer à autre chose. Ici ils disent qu’il faut une demi-journée au moins pour tout voir. C’est peut-être une bonne entrée en matière, non ? Pour cet après-midi je ne sais pas trop, j’ai pas d’idée. Mais ce soir on pourrait faire une ballade en bateau-mouche, pourquoi pas ? Ce doit être drôle. Pour Versailles, je pense qu’il nous faut… au moins une journée complète. C’est tellement grand, il faut dire. Et apparemment, le week-end prochain il y a une journée costumée à Vaux-le-vicomte. C’est à cinquante kilomètre au sud de Paris. Je ne sais pas ce que tu en pense ? Après c’est vrai que c’est peut-être plus un trip de fille mais bon, si te vêtir en Louis XIV peu t’amuser, moi je suis plus que partante pour devenir une vraie dame de cours ! Ils louent des costumes à l’entrée apparemment. »

Le séjour serait probablement formidable et Aleksandra espère qu’il ne passera pas trop vite à son goût même si malheureusement, elle le sait, cela risque fort d’être le cas, surtout qu’elle part en compagnie de Jonah, son meilleur ami. Entre jeux et fou-rires, ils n’auront guère de temps pour s’ennuyer, ni de temps à perdre à vrai dire. Et c’est sûrement pour cela que, à peine le jeune homme a-t-il validé le programme, la blondinette l’entraîne en riant vers la porte de la chambre pour sortir et se hâter vers un arrêt de bus indiqué sur le flyer comme passant par la cité des sciences. S’y arrêtant, Aleksandra observe un instant comment les moldus s’y prennent puis, sortant de son sac un porte-monnaie rempli d’euro moldus, elle essaye de faire marcher l’étrange machine qui, après quelques secondes, se décide à faire sortir deux petits billets. En donnant un à Jonah, la sorcière se met à attendre, même si une légère peur lui étreint le cœur. Ce qu’ils font est dangereux, par les temps qui courent. Mais la demoiselle ne veut pas se priver de vivre. Alors tant pis si la menace d’une attaque de mangemorts plane sur sa tête pendant qu’elle s’amuse parmi les moldus. Parce que la peur, c’est déjà être mort. Et elle n’a pas survécut à son demi-frère pour périr par l’ennuie et la trouille. La vie est belle encore. Tout du moins, elle mérite d’être vécut. Et la belle est bien décidée à mener cette existence que le ciel lui promet encore.

Le bus se pointe enfin et les deux jeunes gens montent dedans. Aleksandrina prend place dans un siège et regarde le paysage au dehors. La ville de Paris est magnifique en ce jour et le soleil lui-même est au rendez-vous. Bientôt, les deux sorciers descendent de leur moyen de locomotion, à quelques pas de l’entrée de la cité de sciences, qui impressionne quelque peu la russe qui ouvre un regard plein d’admiration pour cette bâtisse et surtout, pour ce qui se cache à l’intérieur de cette dernière. Le cœur emballée, toute excitée de ce qu’elle va découvrir derrière ces portes, la demoiselle adresse un sourire à Jonah, comme pour l’inviter à se lancer à l’assaut des découvertes qu’ils vont pouvoir faire. Puis, n’y tenant plus, la jeune femme se met en marche, courant presque, en riant et espérant que Jonah est sur ses talons, aussi pressé qu’elle de découvrir cette attraction moldue.

Avant d’entrer dans le bâtiment, Aleksandra sort de nouveau son porte monnaie et achète deux billets pour Jonah et elle au guichet, avant de se tourner vers lui pour lui en donner un pour finalement, entrer dans le hall de la cité et s’arrêter tout à coup, émerveillée par ce qui s’expose sous ses yeux. La population en ces lieux, les escalators qui l’amusent déjà beaucoup, les planètes qui semblent sorties de nulle part au plafond.

«- On… commence par quel côté ? Il y a tellement de choses… c’est à en perdre la tête !»