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Gordon ♱ « Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire »

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Gordon ♱ « Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire » Vide
MessageSujet: Gordon ♱ « Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire »   Gordon ♱ « Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire » EmptyDim 28 Juil - 14:06

Prise sur le fait j’aurais peut-être mieux fait de m’abstenir de commentaire mais c’était bien mal me connaitre, mon professeur référent dans la section recherche de l’université m’était encore tombé dessus et il n’avait jamais hésité à me mettre des bâtons dans les roues à chaque fois que j’avais l’impression de me rapprocher du but. De plus, tout le monde savait bien que je n’étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, qu’il ait presque le double de mon âge ne m’empêchait pas d’avoir des mots peut être un peu déplacés parfois. Et une fois encore, nous en avions faits les frais, l’un comme l’autre, si ce n’est que lui ne jouait pas sa future carrière dans le monde magique…  « Miss Scamender combien de fois faudra-t-il vous répéter qu’il est interdit de tester vos expériences, aussi innocentes soient elles, sur des élèves ? » Levant les yeux au ciel agacée je m’appuyai contre le dossier de mon fauteuil je passai une main dans mes cheveux avant de répondre d’une voix qui se voulait la plus neutre possible malgré le fait que je luttais pour choisir des mots qui ne me ferait pas me faire directement renvoyer de l’école.  « Sinclair-Scamender, et il ne me semble pas que vous m’ayez expressément indiqué qu’il était interdit de faire cela, vous avez plutôt marmonné quelque chose qui pouvait ressembler à, je cite, cela peut être très dangereux ce n’est pas prudent, à vous de me dire où se trouve l’interdiction là-dedans. » Faisant un sourire entendu je croisai les jambes en attendant la réaction de mon professeur. Je ne disais de toute façon que la stricte vérité et ce même si j’étais bien assez intelligente pour avoir compris le sous-entendu qui s’était discrètement glissé dans ses précédentes paroles. Lui n’était pas aussi terre à terre que moi ou alors avait-il une sacrée mauvaise mémoire, dans tous les cas je voyais bien qu’il se retenait pour ne pas se mettre réellement en colère, il n’avait pas l’habitude qu’on lui réponde et s’il ne m’avait pas dérangée pendant que je faisais quelque chose de très important pour l’avenir de mes recherches je n’aurais surement pas été aussi irrespectueuse envers lui : « Et en plus vous faites preuve d’insubordination, décidemment mademoiselle vous êtes sur la mauvaise pente en ce moment. J’enlève 10 points à Serdaigle pour ce manque de respect et vous serez en retenue demain soir à vingt heures, ne soyez pas en retard cela risquerait d’alourdir votre peine. » Laissant échapper un léger rire je me relevai et me penchai vers mon professeur avec mon sourire le plus charmeur avant de lâcher simplement en me détournant et sortant du bureau d’un pas léger : « Oh loin de moi l’idée de me retrouver en votre charmante compagnie plus d’une heure Sir ! » Toujours des paroles qui, de par le ton donné de ma voix, pouvaient paraitre ironique, ou pas. De quoi donner matière à réfléchir à l’enseignant tandis que je rejoignais ma salle commune.


(…)


Les heures étaient passées bien trop vite et j’eus l’impression qu’un simple claquement de doigt m’envoya jusqu’à la salle de retenue plus de vingt-quatre heures après mon altercation avec le professeur. J’avais passé mon temps  à ruminer mon échec et à chercher un nouveau moyen de tester mes potions sur un humain. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi tout le monde était contre les tests sur des hommes, comment la science pouvait elle avancer si personne ne prenait la peine de se salir un minimum les mains ? Cela ne me dérangeais pas à moi, et tous ces incapables qui se disaient « pour la recherche et l’avancée technologique » et qui refusaient de toucher un seul cheveu des membres de leur espèce étaient des poids morts pour l’évolution sorcière. Il me fallait trouver un élève qui serait assez suicidaire, ou idiot pour bien vouloir me servir de cobaye mais je n’en connaissais que très peu… Peut-être pourrai-je verser deux trois gouttes de potions dans le verre de mon cher frère pendant le petit déjeuner dès que je serai rentrée à la maison et, dans le cas où l’effet ne serait pas celui escompté je pourrai toujours laisser entendre que mon géni de frère voulait tester une nouvelle potion et que, malheureusement, cela ne se serait pas passé comme prévu. J’aurais fait d’une pierre deux coups et cette idée était jouissive. Si cela marchait, mes parents comprendraient que j’étais le génie de la famille et si cela ne marchait pas, je faisais disparaitre mon frère et ferai comprendre à tous que c’était un imposteur. Mais, en attendant de rejoindre mes rêves je me devais de rejoindre mon professeur pour passer une heure à m’ennuyer alors que je pourrai faire des choses bien plus intéressantes et utiles pendant ce temps. Alors que vingt heures allaient sonner je descendis les escaliers encore et encore pour rejoindre la salle de retenue, salle que je ne devrai même pas connaitre mais dans laquelle je passais plus de temps que prévu. Le vingtième coup de l’horloge sonnait lorsque j’entrai dans la salle plongée, déjà dans le silence. « Bonsoir Sir. » Lâchai-je simplement sans un regard en m’apprêtant à rejoindre un pupitre. Je fus pourtant arrêtée d’un geste par le professeur qui venait de relever les yeux de son livre : « Ne vous asseyez pas miss, vous ne restez pas ici. J’ai pensé que vous seriez ravie d’aller nettoyer les cadres de la salle des tableaux, peut-être cela vous fera-t-il apprendre le respect de vos ainés. Un autre petit délinquant vous attend déjà là-bas. » Levant les yeux au ciel je fis une révérence ironique avant de faire claquer mes talons sur le sol pour repartir. Petit délinquant, décidemment ces gens exagéraient toujours tout. Je n’avais ni frappé, ni insulté mon professeur, je lui avais seulement fait comprendre que j’avais raison et que lui avait tort et son orgueil avait dû être blessé et il voulait me le faire payer… Remontant à nouveau les escaliers pour rejoindre le sixième étage je me demandai qui était l’autre élève qui avait mérité une telle punition. Entrant dans la salle des tableaux, une salle que j’évitais puisque les tableaux me mettaient toujours mal à l’aise je jetai un coup d’œil autours de moi et remarquai un jeune homme qui était dos à moi : « C’est donc toi avec qui je vais vivre ce supplice ? » Demandai-je simplement, pas encore tout à fait sure de reconnaitre la personne qui se trouvait avec face à moi. M’appuyant contre le battant de la grande porte je jetai un œil aux nombreux tableaux présents et laissai échapper un soupir, vive les retenues…
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MessageSujet: Re: Gordon ♱ « Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire »   Gordon ♱ « Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire » EmptyMer 21 Aoû - 15:39

Ce bureau encore. Ce directeur de la maison de Gryffondor encore aussi. Le représentant des rouges et ors devait en avoir assez à force. C’était toujours la même rengaine. On m’avait retrouvé dans une bagarre ou enfermé dans la réserve de la bibliothèque, il avait été surpris lorsqu’une fois j’avais été pris la main dans la sac dans la réserve du professeur de potions. Enfin la première fois, jusqu’à ce qu’il se rende compte que c’était galions courant chez moi. Je souhaitais devenir langue-de-plomb je le savais depuis le début. J’aimais la recherche c’était indéniable et c’était aussi pour cette raison que j’avais choisi de ne pas faire de la recherche mon cursus, mais de la justice magique. Une logique qui n’appartenait qu’à moi. En réalité, ma logique était tout ce qu’il y avait de plus fondée. C’était pour être assez doué en droit pour défendre mes futures expériences qui pourraient éventuellement finir en queue de poisson. Et puis c’était bien connu, avoir les politiques dans sa poche, c’était un atout. J’assurais mes arrières en somme. Encore fallait-il que je termine l’année, car cette fois-ci j’avais cumulé deux méfaits, la réserve et la bagarre. Enfin ça c’était ce que disait le professeur car la réalité était toute autre. Il fallait toujours qu’ils exagèrent lorsque vous étiez en infraction. « J’avais une autorisation du professeur d’Histoire pour la réserve. » Il arqua un sourcil. Comme si c’était surprenant que pour une fois je fasse quelque chose dans les règles. « Cela n’explique pas la bagarre. » J’ haussais les épaules. « Il n’avait rien à faire là » Il soupira. Je sentais bien que mon explications ne le satisfaisait pas, j’étais pour là pour satisfaire personne qu’il aille se faire voir avec son interrogatoire, j’étais le plus à plaindre, j’étais celui qui avait la lèvre tuméfiée. De toute façon, cela ne lui plairait guère d’entendre que je lui avais appliqué mon poing dans sa figure parce qu’il m’avait ordonné de l’accompagner jusqu’au bout du rayon sous prétexte qu’il était un sang pur et qu’étant qu’un sang mêlé –fils de pâtissier et de mère couturière- je devais tout simplement lui obéir et fermer gentiment ma gueule. Dommage pour lui. « Vous vous souciez de ce genre de respect maintenant monsieur Keynes ? » Je souriais. Un sourire bref, sans chaleur. Un sourire sec qui disparut à peine sa naissance proclamée. « Cela me regarde. » Tiens un nouveau soupir. « Vous pourriez au moins faire l’effort de tourner les faits à votre avantage. Vous êtes collé, 20 points seront retirés à Gryffondor. » Je me relevais en frottant mes deux mains l’une contre l’autre. « Parfait, ce sera tout ? » Il était interloqué. « 30 points en moins. Vous irez voir le professeur de recherches pour vingt heures à cette date. »

+ + +

Le jour arriva. Un peu en avance sur l’heure je m’étais rendu à l’endroit indiqué. Je ne savais pas à quelle sauce j’allais être mangé, je savais juste que comme d’habitude j’allais profondément m’ennuyer quand bien même mes mains allaient être occupées  à des basses besognes. J’ouvrais à peine la porte, il m’accueillit rapidement et m’envoya vers mon lieu d’heure de colle. On devrait tous les frapper ceux qui vous donnent rendez-vous à un endroit et vous demande d’aller ailleurs une fois arrivé. La salle de tableaux. Nettoyer les tableaux. Se retenir de ne pas pencher les tableaux à cause de leur bavardage incessant. L’heure allait être longue. Très longue. Lorsque j’arrivais dans la salle je m’attendais presque à voir un autre abruti de l’équipe professorale me dire d’aller voir ailleurs si mon heure de colle ne s’y trouvait pas. Mais il n’en fut rien. Je trouvais à la place deux torchons et une tonne de poussières. Avec interdiction d’utiliser la baguette magique cela allait de soi C’était toujours ainsi que cela se passait. Ils allaient de toutes façons venir contrôler ce que nous faisions à un moment ou un autre, je savais par expérience que cela ne servait à rien de vouloir les berner. Et puis les tableaux en plus d’être stupides, ils parlaient. Parfaits petits espions à la solde du personnel. Plusieurs d’entre eux me saluèrent, m’affirmant au passage être heureux de voir que j’allais encore une fois m’occuper d’eux. A l’un d’entre eux je répondis. « Toi la mégère sur ta chaise à bascule ne me chauffe pas trop sinon je troue ta toile. » Silence. Oh merveille. Je l’avais fait taire elle, mais en plus cela avait eu exactement le même effet sur les aux autres, j’allais être tranquille un bout de temps. Je prenais un torchon, un seau d’eau qui avait été laissé là à mon attention, et je mettais en face d’un des tableaux. Des talons se firent entendre, déjà l’inspection du travail ou la propriétaire du deuxième torchon ? La réponse parvint très rapidement à mes oreilles. Je souriais. Je me retournais. Jolie créature en perspective. Enigmatique et c’était ça qui faisait tout son charme, sans parler de son mordant. Un instant, je ne me gênais pas tellement pour la regarder, la dévisager. Miss Sinclair-Scamender en personne, quel honneur ! Elle était ma fournisseuse de cours de recherches avant d’être devenue une amie. Particulière l’amie. Un rictus finit alors par faire son apparition. J’attrapais le second torchon et je lançais à la demoiselle. « Faisons en sorte qu’il soit productif. Alors sers-toi de tes jolies mains et bouge un peu ces jambes de gazelle de l’encadrement pour venir travailler un peu. » Entre le sarcasme et le vulgaire, la limite était fine. Honnêtement, qu’elle choisisse l’interprétation qu’elle préférait. C’était d’autant plus divertissant pour moi. « Fais-moi rêver. Ils n’ont pas la même vision que toi, de l’expérience ? » A force, les choses se savaient.
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