La patience ne me connait pas. Si vous savez qui je suis, vous savez que je suis impatiente, grande gueule, j’ai la tendance à me mettre les deux pieds dans les plats et je suis impulsive comme vous en avez rarement vu. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui j’avais apostrophé un étudiant dans les couloirs pour faire quelque chose qui avait surement surpris plus d’un étudiant dans cette école. Étudiant et professeurs. Mais j’étais acculée au mur et j’avais besoin d’aide donc ce midi alors que tout le monde se dirigeait vers la grande salle pour le repas j’avais apostrophé cet étudiant en question. « Nott! Attends une minute. » Je me faufilais dans la foule jusqu’à ce que je sois complètement devant lui. Je sentais les regards sur moi alors que je l’avais fait, mais je l’avais quand même fait. « Hum bon c’est un peu gênant, mais j’ai besoin d’aide… » Quoi? Moi timide? Non pas que je me souvienne même si certains me disent qu’à une époque je l’ai été. Je m’en foutais franchement un peu des regards sauf que sur le coup quand j’étais arrivée devant l’étudiant j’avais eu un petit moment d’hésitation avant de lui demander de l’aide en combat. Je n’avais plus le choix. J’avais besoin de passer mon cours et malheureusement mes belles paroles et mon beau visage n’était plus suffisant pour que le prof continue de me laisser passer. Je m’étais donc rabattue sur un étudiant plus jeune certes, mais de ce que j’avais entendu il était aussi très doué donc il pourrait m’aider. On s’était donc entendu pour se recentrer au terrain de quidditch à dix-neuf heures ce soir.

Il était maintenant dix-neuf heures quinze et je m’ennuyais franchement beaucoup. Il était en retard et j’étais toujours en temps. J’étais même arrivée à quinze minutes de dix-neuf heures. Juste histoire de pouvoir m’échauffer avant qu’il n’arrive, et même de pouvoir m’exercer un peu. Malheureusement, la patience n’était pas mon fort. Plus on me faisait attendre et plus je devenais impatiente. Dans ma tête il ne pouvait pas y avoir de raison qui valide un retard. Même s’il avait rencontré un professeur, eut une retenu, ou encore été chercher de l’équipement pour se soir je ne voyais pas en quoi son retard pouvait être excuser. J’étais un tantinet étrange et je le savais. J’attendais en devenant un peu plus impatiente à chaque seconde qui passait jusqu’à ce que je le vois apparaitre finalement. Je m’exclamais rapidement. « Il n’est pas trop tôt! » Je parlais bien souvent avant de réfléchir. J’étais celle qui avait besoin d’aide et il avait accepté de m’aider et voila que j’allais commencer à l’emmerder parce qu’il était en retard. Ce n’était visiblement pas moi qui avais inventé la diplomatie. « Je croyais qu’on avait dit dix-neuf heures? » Et je me permettais encore de l’emmerder alors que je devrais prendre mes précautions. Nott, était un serpentard, il aurait parfaitement pu refuser de m’aider. Je n’étais pas de son camp ou de sa maison, ni de sa famille. Je n’étais pas un sang pur. Alors dans les faits il ne me devait absolument rien, il ne me devait aucune loyauté. On n’avait surement même rien en commun à ce que je sache. Alors que moi je me permettais de l’emmerder sur le sujet.