INTRIGUE DE FIN DES COURS
Le
Poudlard express s’ébranlait lentement, la chaleur était insoutenable, pourtant rien d’inhabituel en cette fin d’année scolaire. On parle de tout, de rien. De cette fille née-moldue qui se serait apparemment amourachée de ce beau sang pur, de ce professeur qui trop sévère. Parmi les potins estudiantins, tout à fait inoffensifs, bien que futiles, vient pourtant se glisser une rumeur persistante…
Serait-il possible que les Mangemorts aient prévu d’attaquer le train aux abords de Londres? La tension envahit les compartiments alors que les conservateurs se font un plaisir de confirmer à voix haute ces rumeurs. Brusquement les esprits s’échauffent, et ce n’est pas à cause de la température… Le train poursuivait sa course sans freiner jusqu’à Londres. Cette fois ci, on pouvait voir que Londres était autour de nous tous, les habitations se faisaient de plus en plus resserrée les unes sur les autres, et personne ne semblait voir passer le train. C’est à une vitesse bien plus réduite que le train entra dans la gare de King Cross,
mais c’est un spectacle bien étrange dont furent témoin les élèves : le quai neuf trois quart était
désert, parfaitement désert. Où étaient les parents, les frères, les sœurs, la famille, les aurors chargés de la sécurité ? Malgré l’interdiction du conducteur et des adultes à bord du train, les élèves commencent à descendre, intrigués. Les rumeurs vont de bon train
« Un coup des Mangemort ! » cri alors un élève, tandis qu’un autre s’écrire,
« Non c’est ce foutu Cercle de Morgana ! » Tout le monde s’accuse, mais le calme du quai perdure alors. Où sont-ils tous passés ?
Le calme était inquiétant, omniprésent. La tension, palpable et tout aussi horrifiante. Pourquoi le quai était-il désert ? Cette question était sur toutes les lèvres. Ils étaient seuls, du moins ils le croyaient. Mais c’était faux. Dans l’ombre, on les observait, on disséquait chacun de leur mouvement. Et puis soudainement ;
Ce sont des sorciers ! Et ce fut la fin. Des cris, des larmes, la peur dans leurs yeux. Tant d’années passées dans l’ombre à se cacher, tant de précautions inutiles puisque désormais réduites à néants.
Les moldus, ces voisins trop banals, trop étrangers à la magie pour qu’ils ne soient au courant de l’identité de leurs homologues sorciers.
Une existence désormais révélée. Fuyez ! Fuyez ! Tout le monde se bousculait, c’était chacun pour soit, et on était seul contre tous. Beaucoup transplanaient, emportant les plus jeunes avec eux. Les professeurs essayaient de maîtriser les choses, en vain. Cela les dépassait, cela les dépassait tous.
Les moldus n’y allaient pas de main morte, prenant d’assaut le poudlard express, dont l’épave fut bientôt le seul témoin dans la gare de nouveau vide de la terrible attaque que venait d’essuyer la communauté magique.