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MACNAIR ♥ « les jumeaux astraux »

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MACNAIR ♥ « les jumeaux astraux » Vide
MessageSujet: MACNAIR ♥ « les jumeaux astraux »   MACNAIR ♥ « les jumeaux astraux » EmptyJeu 31 Mar - 19:51

« Pas la peine de faire leur procès aux mots. Ils ne sont pas plus creux que ce qu'ils charrient. »
Samuel Beckett; Malone meurt.

Elle était installée près du puits, silencieuse, rêveuse. Son carnet posé sur ses genoux, elle écrivait sur le papier jauni par les années, par le nombre de fois où les pages furent tournées. Edheyn n'était peut-être pas bavarde, elle n'en restait pas moins une penseuse. Elle ne cessait jamais de penser, de réfléchir, d'analyser, si bien qu'elle était forcée, au bout d'un moment, de noter tout cela pour ne pas faire une overdose. Un journal intime, voilà ce qu'elle tenait entre ses mains dont la finesse ne cessait de rappeler sa chétive apparence. Discrète, elle tentait de l'être au possible, pourtant son facteur chance si léger ne parvenait pas à la protéger des critiques cinglantes de certains abrutis de première. Elle n'était pas du bon côté de la barrière, disait-on. Fille unique de l'aîné des MacNair, elle défendait parfois les nés-moldus et n'avait pas la couleur rouge des lions pour justifier de tels moments de témérité, ni la couleur verte des persécuteurs pour se défendre. Elle n'était rien d'autre qu'une petite bleue qui, durant sept années, fut obligée d'apprendre des ruses pour échapper à une discrimination injuste qui, en toute logique, ne l'aurait pas atteinte si elle ne fut pas muette et incapable de répliquer. « Hey MacNair, t'as donné ta langue au chat ? » Elle a levé les yeux vers la voix masculine qui venait d'arriver jusqu'à ses oreilles. Simple froncement de sourcils. Elle pouvait parler, maintenant. Elle pouvait se défendre. Mais si seule, si fragile, elle ne voulait pas se risquer à attaquer une bataille verbale qui pourrait se terminer par de la violence physique, au vue de la brute épaisse qui lui faisait face.

Un index replié s'est glissé sous le menton de la bleue et bronze pour la forcer à le regarder droit dans les yeux. Imperturbable dans son mutisme, elle s'est contentée d'entre'ouvrir les lèvres de surprise. « C'est ça, t'as donné ta langue au chat. » Ses prunelles azurées ont exprimé la douleur, l'envie de s'enterrer dans un trou de souris, mais elle n'a rien dit. « On s'demande à quoi ça sert de te l'avoir rendue. » Elle a secoué la tête pour rompre le contact, pour se libérer de son emprise avant de refermer l'objet qu'elle tenait encore, dans un bruit mat. Edheyn refusait de prendre part à se jeu malsain. Elle avait l'habitude. Il allait se lasser, très vite, comme n'importe qui. Il s'est écarté, d'ailleurs, l'a couvé d'un regard aussi enjôleur que supérieur avant de s'éclipser comme il était venu. Un soupir s'est échappé de ses lèvres légèrement pailletées par un gloss, et elle s'est levée. Là, elle a rangé son journal dans le sac qu'elle avait posé près du puits, sur le sol, et elle s'est appuyée contre la surface de pierre, les avant-bras calés sur la matière rugueuse, le regard plongé dans une contemplation de ce vide sans fond véritable.

« C'est dommage que tu n'exauces pas les voeux.. » a-t-elle murmuré pour elle-même, alors qu'elle se retrouvait seule dans ce lieu pourtant toujours très fréquenté. « .. Pourquoi tu ne les exauces pas, d'ailleurs ? » Question rhétorique, elle ne s'attendait pas à recevoir une réponse. A croire qu'elle ne parlait que lorsqu'il n'y avait personne pour entendre.. c'était sans doute plus facile, moins dangereux : ça n'impliquait aucunes conséquences, pas de retour.
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MACNAIR ♥ « les jumeaux astraux » Vide
MessageSujet: Re: MACNAIR ♥ « les jumeaux astraux »   MACNAIR ♥ « les jumeaux astraux » EmptyVen 1 Avr - 22:16


MACNAIR ♥ « les jumeaux astraux » Tumblr_lh5d32640A1qeuvcxo1_500
Edheyn & Samaël
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L’esprit perdu dans des songes inconnus, je rêvais d’un monde meilleur allongé sur mon lit. Les bras repliés derrière ma nuque je m’autorisais le plaisir solitaire de m’évader enfin librement ; les moments de calme tel que celui-ci était rare, si rare qu’ils en devenaient précieux par la force des choses. Les yeux clos, un léger fond de piano venait troubler le silence ambiant de la pièce gorgée d’émotion inqualifiable, mon cœur s’apaisait dans ma poitrine fatigué. La solitude n’était en réalité que la distillation des âmes qui nous entouraient, libéré de leur emprise il ne reste plus que vous, sans fard, privé du masque protecteur qui recouvrait le cœur de tous. Mes yeux se fermèrent d’eux même, réclamant impérieusement la délivrance d’un sommeil sans rêve qu’y leurs étaient promis depuis des mois. Brusquement, le temps se suspendit, la lassitude que j’éprouvais parut être reléguée au second plan tandis qu’une petite boule logée près de mon cœur se collait à lui, tremblante. Elle cherchait auprès de mon palpitant cette dose de réconfort que lui seul savait lui apporter. Mon corps se redressa rapidement tandis que la petite douleur, a peine perceptible continuait de labourer mon organe, comme si elle cherchait à se fondre dedans. Etrange perception, indescriptible émotion qui m’était pourtant familière, il n’existait sur cette bleue planète qu’un seul être au monde capable de provoquer de telle réaction sur mon organisme. Un être que je chérissais depuis si longtemps qu’il faisait partie intégrante de moi-même, le prolongement d’une passion si dévorante que nos âmes fusionnaient lorsque nos yeux perdues se cherchaient dans la foule. En quête de cette déesse qui possédaient mon cœur et en prenait soin depuis son premier battement, je parcourais les couleurs mue de cette conviction sans faille de savoir très exactement où la trouver.

Edheyn avait toujours régner en maitre sur mon âme, dans le silence de nos confidences, dans le bleu intemporelle de ses prunelles fragiles je voyais le reflet de l’homme que j’espérais devenir. La vie m’avait toujours parus plus belle à l’ombre de ses sourires discrets et teinté d’une grâce mirifique. Le contour de sa silhouette se dessina bientôt devant mes yeux ternis, un sourire vint éclairer mon visage froid. Dépourvu de la jeune femme, j’étais l’un de ses jeunes garçons fade et creux, l’absence d’une part essentielle à la révélation d’un autre moi, un jeune homme totalement diffèrent. Edheyn et Samaël. Nos prénoms avaient toujours rimés sous tous les astres, ensemble nos avions appris à partager nos joies et nos peines d’un simple regard. Une complicité extrêmement difficile a appréhender pour qui ne nous connaissait pas intimement, nos différences avaient toujours été plus visibles que nos similitudes. Rare étaient ceux qui percevait le lien tenu et pourtant si solide qui me liait à cette poupée devenu femme un peu trop douce, un peu trop fragile … Sa voix traversa mon esprit tandis que je me rapprochais du puits, le cristal de ses mots étaient inestimable. Je ne comprendrais jamais ce qui l’avait maintenu dans sa prison de silence durant toute ses années, mais l’amour, lorsqu’il est aussi fort que le nôtre, a ceci de magnifique qu’il se fou des étrangetés de l’autre. Elle avait toujours fermée les yeux sur l’odeur douce et amère du tabac moldue qui s’accrochait à ma peau, de même que je n’avais jamais commenté la réserve qui effleurait chacun de ses gestes. Je l’aimais aveuglement, sourd et sans complaisance, elle était cette autre partie de moi-même, ce morceau de mon âme égarer dans les vestiges de notre sang. Un rire doux s’échappa de mes poumons encrassé par l’ombre noirâtre de mon bonheur en tube, tandis que je soufflais sur l’une de ses mèches brunes en déposant un tendre baiser sur sa joue pâle. « Que lui demanderais-tu ? » demandais-je de cette voix douce que j’utilisais toujours lorsque j’étais près d’elle. Edheyn n’était certes pas aussi vulnérable qu’elle le paraissait, mais je demeurais incapable d’élever la voix sur elle, qu’aurais-je pu lui reprocher ? Elle était la perfection incarnée, et ses défauts n’en étaient même pas à mes yeux. Nous étions de ces gens d’une même famille qui ne font plus qu’un, qui en oublie qu’ils ont un jour été désespérément seul lorsqu’ils sont ensembles. C’était comme d’avoir un corps et deux âme, une âme et deux corps … C’était le destin de nos cœurs unies pour être ses deux parties d’un tout qui nous caractérisait et nous rendait unique en étant ensemble.


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