CHP 1 : IT'S THE BEGINNING
«
Zoltan, descends immédiatement ! » disait la voix furibonde de Marcus Rosier, cet homme si sévère et si important qui se trouvait être mon paternel. Avec mon entrée prochaine à l'école de sorcellerie Poudlard, il ne me lâchait plus et m'appelait jour et nuit pour un oui ou pour un non. Aussi loin que remontaient mes souvenirs, je ne me rappelais pas d'une situation semblable pour mon frère ainé, Phinéas qui allait désormais rentrer en troisième année. Non, j'avais beau chercher au fin fond de ma mémoire, mon père ne s'était jamais acharné autant sur lui que sur moi. Il faut dire que je le soupçonnais de me croire incapable de rentrer à Serpentard, comme si je n'allais pas y rentrer et qu'à la place je me retrouverais à Poufsouffle, c'était du délire. S'il y avait bien une personne qui méritait sa place à Serpentard, c'était moi : Zoltan Jacob Rosier, benjamin des Rosier qui se trouvait être une des familles de sorciers de sang pur, les plus craintes. «
Zoltan Jacob Rosier, ne me fait pas répéter encore une fois ! » l'entendis-je à nouveau pester. Sans le faire attendre davantage, je descendis les marches de l'escalier qui me séparaient de lui. Dès que je fus à sa portée, il m'attrapa par l'oreille et m'emmena dans son bureau. Le bureau, voilà la pièce la moins agréable de la maison, la plus sombre sans doute, celle qui vous glace le sang. Il suffisait de regarder les tableaux et le papier peint pour comprendre. En effet, l'arbre généalogique de la famille trônait à côté du bureau, nous informant de l'état de santé de chacun, de leur âge, de leur métier et même de la maison où ils avaient fait leur scolarité. Je savais ou mon père voulait en venir, pas un seul Rosier n'avaient été dans une autre maison que Serpentard et de son vivant, pas un seul Rosier n'iraient dans une autre maison. Marcus leva sa baguette et la pointa dans ma direction avec un air sérieux, prêt à me faire endurer un des sortilèges impardonnables. «
Quelle est ta maison ? » hurla-t-il pratiquement, succombant à une certaine impatience vis-à-vis de mon je m'en foutisme. La réponse était simple, elle tenait en trois syllabes...Trois petites syllabes qui pouvez-vous écorcher la bouche. «
Ser...pen...tard » finis-je par cracher. Instantanément, mon père me dévisagea et leva plus haut sa baguette sur moi. «
La prochaine fois peut être que tu le diras avec plus d'assurance, comme si tu y croyais vraiment. » Je n'avais pas besoin de tendre l'oreille pour savoir ce qu'il murmurait tout en agitant sa baguette de sorcier, je le savais déjà. Le sortilège Doloris était une chose courante chez les Rosier pour faire obéir les membres de la famille mais c'était la première fois que mon paternel allait l'utiliser sur moi. La douleur arriva d'un coup, aussi rapidement qu'un coup de lame tranchante qui arrivait dans mon cerveau pour le découper en petit morceau. Bien sûr, j'aurais pu crier aussi fort que possible mais rien n'aurait changé alors j'encaissais, j'encaissais tout jusqu'à sentir cette lame d'acier en finir avec mon cerveau et s'en retirer doucement. Une fois que je fus relevé, mon père me reposa la même question et cette fois-ci, mon «light
Serpentard » fut plus convaincant que d'habitude.
***
CHP 2 : IT'S TIME TO SHINE
«
Zoltan regardes tu as reçu une beuglante. » Instantanément, je levais la tête vers mon interlocuteur et mon visage se décomposa. Je n'avais jamais reçu aucune lettre, coli-hibou ou beuglante pendant mes quatre premières années à Poudlard. Rien, nada et cela me convenait très bien car aussi aimant que peut l'être mon père, il préférait s'exercer sur moi à l'aide du sortilège Doloris plutôt que de m'envoyer des lettres à l'école. C'était compréhensible quand on connaissait les Rosiers, la rigueur et la sévérité étaient leurs valeurs, mais la haine des nés moldus, des sangs de bourbes, l'emportait sur le reste. Nox, mon hibou noir débarqua dans la grande salle et survola la table des serpentards jusqu'à me trouver enfin, pour me délivrer la beuglante. Cette petite enveloppe rouge ensanglanté, me donnait déjà la chair de poule avant de l'avoir ouverte. Phinéas arriva de nul par et s'assit à mes côtés. Mon frère avait toujours le chic pour débarquer d'on ne sait où avec son air charmant et son sourire ravageur, surtout quand quelque chose d'intéressant allait se passer. «
Tu penses qu'ils vont te dire quoi ? » me demanda-t-il comme s'il n'avait aucune idée alors qu'à l'évidence, moi j'en avais une petite à une semaine des B.U.S.E. «
Zoltan Jacob Rosier, écoutes moi bien : tu as intérêt à obtenir des O pour Optimal dans toutes les matières visant la sécurité magique c'est-à-dire défense contre les forces du mal, sortilège, métamorphose et potion. Tu sais ce qui t'attends si tu échoues ! » La beuglante changea de direction et s'avança vers mon frère. «
Quant à toi Phinéas, nous sommes sûr que tes examens se passeront bien et que tu réussiras. Tu es brillant alors tu réussiras tes A.S.P.I.C, il n'y a aucun doute la-dessus alors aides un peu ton frère. » Et la beuglante s'autodétruisit, en laissant derrière elle de petits morceaux rouge sang. «
Rendez-vous demain dans la salle commune après le petit déjeuner, et apporte tes cours et tes livres. » Phinéas partit sur son petit nuage, me laissant autour de ce que je pouvais qualifier de sous-fifre. Etre un sang pur c'est compliqué, plus compliqué qu'être un petit né moldu, car au moins, quand on est né moldu, il n'y a pas d'exigence. Pour les sangs purs c'est plus compliqué, les parents veulent vous formater et tracer votre route. Si vous êtes brillant comme mon frère ainé, vous avez une chance de finir dans le secteur de la justice magique sinon vos parents viseront comme les miens la sécurité magique pour leur deuxième et dernier fils. Jusque-là, j'avais été cool avec l'idée que mes parents se reposaient sur Phinéas, mais en grandissant, j'avais envie de hurler que je pouvais le faire aussi, que je pouvais devenir le plus grand des mangemorts, le plus puissant des sorciers...Qu'il n'y avait pas que mon grand-frère d'intelligent et que je pouvais rivaliser avec lui-même si j'avais de l'estime pour Phinéas. Mais qui le croirait ? Personne, car personne n'a jamais cru en moi.