Une rencontre entre deux potions

A peine arrivée à Poudlard, Irena décida de concocter une potion d'intégration.
Elle avait mis au point quelques années auparavant, une potion qui permettait de s'intégrer dans n'importe quel groupe. A l'aide des ingrédients dont notre professeur de potion avait le secret, la potion fut prête en 7 minutes. Après avoir laissé sa potion refroidir, elle avala le breuvage de couleur bleu d'un seul trait.
Hum pas dégueu pour une fois
Il fallait attendre 10 minutes pour la potion ai un effet optimal. Irena passa les deux premières minutes à réfléchir sur la disposition de son futur bureau, puis les deux autres à se dire qu'elle détestait Erasmo. Puis vint 1 minute où elle pensa à sa fille qui lui manquait.
Cette pensée lui donna un coup de fouet, elle se leva donc pleine d’énergie en calculant le temps qui restait avant que la potion ne soit entièrement efficace : 5 minutes. J'ai assez de temps pour m'aventurer dans l'établissement et trouver la salle.

Elle sortit de la salle sans oublier de se regarder dans son miroir de poche pour vérifier l'efficacité de sa potion anti-rides d'expression. Avec un sourire ravageur tel que celui-là, personne ne peut se douter de la quantité de haine contenue dans le corps bien conservé de cette femme de 34 ans.
Elle marcha la tête haute avec un sourire confiant, et des yeux pétillant de vitalité tout en croisant des élèves en se demandant si ces derniers seraient nombreux à assister à son premier cours de potion ici.

En remontant l'escalier qui allait la sortir du sous sol, elle arrangea le col noir de son tailleur en réfléchissant si elle devait arriver dans la salle des profs avec les mains dans les poches et l'air décontracté ou plutôt avec un air sérieux et sobre. Quelle importance ? Avec cette potion d'acceptation tout le monde va m'accueillir les bras ouverts.
Irena se demanda si elle devait se diriger vers la gauche ou la droite à la prochaine intersection, mais son regard stoppa net : sur sa gauche se trouvait l'homme qui avait détruit sa vie. Son sourire confiant s'envola laissant place à un regard noir. Comment l'aborder? Avant tout je respire un coup, la potion d'acceptation va bientôt faire effet donc ce n'est pas un problème.
Son sourire confiant revint aussitôt et elle reprit sa route d'un pas décidé vers l'intersection de gauche.
Les yeux fixés sur sa cible ERASMO DAPONTE

J'étais enfin heureux. J'avais retrouvé ma meilleure amie, j'étais même amoureux et je me sentais bien ici à Poudlard. J'avais enfin une vie simple. Du coup j'avais trouvé un certain équilibre à Poudlard et j'espérais que cela pourrait durer. Cependant, le destin en avait décidé autrement. Alors que j'étais en train de parler avec des collègues puis à des élèves, je sentis dans l'air une odeur que je connaissais bien, ou plutôt un parfum. Ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas être là. Je me retournais et je la vis là au milieu du couloir. Elle s'avançait vers moi comme si tout était comme avant. Comment avait-elle pu être là ? Comment avait-elle pu obtenir un poste à Poudlard. Je ne pouvais pas y croire et je sentais la colère monter en moi à mesure qu'elle s'avançait. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ici ? Dans quel but était-elle venue à Poudlard ? Si c'était pour récupérer notre fille, elle pouvait toujours aller voir ailleurs si on y était. Franchement, elle croyait quoi ? Qu'en revenant dans notre vie elle y reprendrait sa place ? Elle croit au conte de fée c'est ça ? Non mais elle m'énervait déjà alors qu'elle n'avait toujours pas prononcé le moindre mot. Je m'avançais moi aussi vers elle d'un pas décidé à ne pas la laisser passer. Quand j'arrivais à sa hauteur, je lui saisis le poignet avec un peu de violence. Je ne voulais pas lui de mal mais j'étais en colère, très en colère. Je lui dis alors entre les dents : Que fais-tu ici Irena ? Je ne lui lâchais pas le poignet. Je la regardais droit dans les yeux. Je sentais que quelque chose de bizarre se passer. Je n'avais peut être pas trop de temps pour lui déverser ma colère. Quoi que tu sois venue faire ici, fais les et barre toi ! Tu as déjà assez foutu ma vie en l'air comme cela, alors fait que tu veux mais oublie moi compris ! Je lui lançais un regard noir avant de lui lâcher sa main et de me retourner pour continuer mon chemin comme si rien n'était. Ah oui j'oubliais, si tu t'approches d'Anna-Lucie, je te jure que je te fais la peau compris ? Je me retournais une nouvelle fois pour lui faire face et pour la regarder droit dans les yeux. Je ne pouvais pas faire autrement. Je la détestais parce qu'elle m'avait piégé mais aussi parce qu'elle était revenue dans ma vie. Je la toisais tout en la foudroyant du regard. Je ne pouvais rien faire d'autre, pour le moment je voulais savoir pourquoi elle était là tout simplement savoir pourquoi.

Les yeux fixés sur sa cible Erasmo Daponte, Irena marcha dans sa direction.
Avant même qu’elle eu le temps de le narguer, Erasmo Daponte lui agrippa le bras avec force.
Avec fureur il lui adressa un : «Que fais-tu ici Irena ? » sans pitié aucune pour son poignet.
Il se précipita de lui jeter sa colère en pleine figure : « Quoi que tu sois venue faire ici, fais les et barre toi ! Tu as déjà assez foutu ma vie en l'air comme cela, alors fait que tu veux mais oublie moi ».

Son ex-mari la connaissait bien et pouvait reconnaitre l’effet d’une potion d’intégration. Il se trouve qu’à chaque fois qu’Irena commettait des excès à cause de la boisson elle pensait qu’une potion d’intégration ferait l’affaire pour se faire pardonner. Cependant, la potion d’intégration lui permettait seulement de valider son statut de mère et de femme. En aucun cas elle avait l’effet de faire oublier aux gens les erreurs/horreurs que pouvait faire une personne en addictologie totale, ni de faire revenir l’amour envolé. Il y avait des potions pour ça mais Irena avait besoin de changement ; et n’avait que trop utilisée la potion d’amnésie sur des gens sans importance qu’elle en était lassée.

Irena sentait la colère de son ex-mari et elle en était fière. Après avoir été humiliée au tribunal lorsqu’on lui retira la garde de sa fille, elle s’était jurée de pourir Erasmo autant qu’elle avait souffert.
Cette satisfaction lui permis de conserver son sourire confiant. Elle regarda l'Italien qui continuait à exprimer sa colère:
Si tu t'approches d'Anna-Lucie, je te jure que je te fais la peau compris ?
Lui me faire la peau ??
Son sourire proliféra d'un millimètre sur la droite et de la malice apparut dans ses yeux. Comme si ce petit lover était capable d'en venir aux main. Bien qu'elle du avouer qu'elle avait très envie de concocter une potion anti-douleur pour son poignet.
Ah enfin il l'a lacha: mon poignet est libre, elle le regarda partir tout en pensant à la bouteille de Vodka qui l'attendait dans son bureau. Mais elle se ressaisit vite elle devait affronter son regard et le soutenir.
Il fallait qu'elle lui prouve qu'elle avait réussi à le piéger et que ce n'était que le début...

Elle m'énervait. Elle m'énervait !!!! Comment pouvait-elle rester impassible devant moi ? Je ne la supportais plus, je ne pouvais plus la voir. Elle m'énervait, elle m'énervait. Pourtant j'avais vraiment l'impression qu'elle me préparait un sale coup et c'était pour cela qu'elle m'énervait autant. Je savais aussi que ça l'amusait de me voir dans un état pareil. Je lui tenais le poignet et je ne voulais pas lui faire de mal mais voilà je ne pouvais pas me contrôler. J'avais vraiment l'impression que ma vie parlait en live. Ma meilleure amie allait savoir que je l'avais trompé et elle ne me parlerait certainement plus jamais. Ma peut être future petite amie allait en baver à cause d'elle. Timothy allait encore plus me faire de chantage. Anna-Lucie n'allait pas être contente de voir sa mère bourrée plus ou moins en permanence. C'était fou, je ne pouvais pas m'empêcher de lui en vouloir. Elle était en train de foutre ma vie en l'air. Je ne savais pas si elle s'en rendait compte mais je savais parfaitement que ça la faisait jubiler qu'elle s'en rende compte ou non. Elle afficha même un sourire quand je la menaçais. Non mais franchement ça l'amusait ? Elle pensait vraiment que j'en étais pas capable ? Je lui ai retiré la garde de notre fille et je pouvais faire encore plus si elle continuait à me pourrir la vie. Peut être que je n'avais pas été assez clair avec elle mais il était sur que si elle m'embêtait trop, j'irais avouer son secret à notre cher directeur et je ne suis pas sur qu'il apprécie d'avoir une alcoolique parmi son équipe enseignante. Si tu tentes quoi que se soit j'irais raconter tes déboires avec l'alcool au directeur Irena. Et tu me connais tu sais que j'en suis capable... Je sentais que mon esprit était de plus en plus embrouiller. Merde, la potion commençait à me rendre plus calme moins méchant avec elle. Et je raconterais tout à notre fille et elle ne voudra plus jamais te voir tu as bien compris Irena ? Suis-je bien clair ? Je pris son menton entre mes doigts et l'obligea à me regarder droit dans les yeux. Son silence me rendait fou. Je voulais qu'elle me dise qu'elle avait compris qu'elle me laisserait tranquille mais là je croyais un peu trop au père noël. D'un coup je sentis mon amertume et ma colère me quitter. J'ouvrais de grands yeux avant de lâcher le visage de mon ex épouse. Mon propre visage afficha un sourire quand je la reconnus. Irena ? Que fais-tu ici ? Je suis content de te voir ? Tu restes combien de temps ? Tu veux peut être voir Anna-Lucie, je peux aller la chercher si tu le veux ? Mon corps était figé dans la joie alors que mon esprit lui bouillait. Je voulais lui crier dessus, je voulais partir de là mais mon corps ne réagissait plus. C'était pire qu'un enchantement. Je devais bien avouer qu'elle était vraiment douée pour les potions c'est surement grâce à cela qu'elle a réussi à me faire rester auprès d'elle autant de temps. Mais aujourd'hui je n'étais plus dupe, du moins quand la potion ne ferait plus effet, je lui ferais comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue ici; Jamais. Et j'aimerais qu'elle parte le plus tôt, dès demain même si cela était possible bien entendu.

Irena pâlit une seconde en entendant la menace d'Erasmo, si il me balance au directeur je suis foutue

Heureusement elle était capable de trouver une solution: elle se souvint qu'auparavant à Dumstrand, un collègue avait déjà essayé ce chantage...
Elle jubilait en y repensant, le pauvre s'était ridiculisé tout seul, avec une petite potion de confusion, seulement une nuit de préparation, et ce blairo s'était payé la honte devant le directeur. Lui qui prétendait que son divorce anéantissait la qualité de ses cours, a vu sa réputation réduit à néant en allant au rendez-vous qu'il avait pris avec le chef d'établissement.
AH! AH! Erasmo essaie autre chose...

Erasmo lui attrapa le menton et ceci lui rappela des souvenirs... Pas le temps de penser à ces merdes
Elle écouta donc attentivement son ex-mari. Puis observa un changement complet dans son attitude.
En effet, Monsieur Daponte affichait un sourire radieux. Irena reconnu cette attitude. Son ex-mari avait toujours un sourire niais lorsqu’il était en proie à une de ces potions.
C’est alors que son discours changea totalement, il lui proposa même de voir sa fille ! Irena failli céder à la tentation cependant elle se ressaisit : le temps qu’il aille chercher sa fille, de peut que cette dernière ne soit pas à côté, la potion pourrait perdre son effet.
De plus elle se rappela son nindo : le jour où Erasmo lui amènera sa fille ce ne sera pas sous l’effet d’une potion. Il faudra que cet Italien se sente minable au point de me la confier.

Le professeur de potion décida d’abréger la conversation, il fallait qu’elle aille vite en salle des profs.

Irena profita du moment de faiblesse de son ex-mari pour lui caresser la joue elle s’approcha de lui pour murmurer : "ne dérange pas notre fille pour si peu, on aura bien l’occasion de se retrouver en famille »
Elle enleva ses mains de sur lui et recula d’un pas en arrière pour le regarder dans les yeux : « saches que je vais rester ici un moment » puis elle tourna les talons pour partir mais retourna la tête pour lui faire un clin d’œil :
« A bientôt Erasmo »