J'ai toujours été adorablement possessive et égocentrique. Mais pas méchante, non, méchante c'est voulu. Quand je parle au gens, je ne les regarde pas, je les observe minutieusement. Sous toutes leurs coutures. Je n'ai pas beaucoup d'amis. Mais quand j'en ai, je dois absolument tout savoir sur eux. Je les espionne, en fait. Ils ne le savent pas bien-sûr, il est très facile de se cacher à Poudlard, énorme et magnifique château aux cachettes abondantes. Je connais Poudlard par cœur. Je ne prétends pas savoir où se trouvent touts les passages secrets, mais j'en connais au moins deux.
Je suis née dans la jolie petite ville d'Abergavenny, au Pays de Galles. J'y ais vécu jusqu'à mes onze ans, année de cette fameuse lettre, celle qui vous annonce que vous devrez qui votre "Home, sweet home" simplement parce que vous êtes capable de brûler un bout de papier sans allumette ni briquet. Quand j'ai reçu cette lettre, je connaissais déjà le monde de la magie, mon père me l'ayant expliqué quand, à neuf ans, la sorcellerie en moi s'est manifestée en brûlant la moitié de la table de la cuisine sur un coup de colère. Heureusement que mon père est un sorcier assez réactif pour inonder la cuisine et éteindre le feu. Vous l'aurez compris, Poudlard n'était à mes yeux au départ qu'un pensionnat pour enfants au potentiel légèrement étrange. Malgré ça, c'est rapidement devenu important. Parce que même si ces cours ne m'intéressent pas pour le moins du monde, Poufsouffle est une maison accueillante, ce que Serpentard ou Serdaigle ne semblaient pas être à première vue. Après, je n'y suis jamais allée, espionner des personnes que je ne connais pas n'est pas très distrayant.
Extrait du Journal de Alexis Dónnal
Oui... JE SAIS que ça doit faire au moins deux mois que j'ai écrit la dernière fois dans ce journal.
Donc, je dégainais ma plume en ce jour pour dire que j'ai rencontré un garçon. Ce Jonas, un Serdaigle. Il avait l'air presque effrayé par mon regard. Ça m'a perturbée. C'est juste ça que je voulais dire. Je n'écris jamais très long, mais je ne suis pas une femme de lettres vous savez. Et un journal, personne ne le lis, à quoi bon ? Ça serais quasiment de la schizophrénie je vous dis.
Extrait du Journal de Jonas Spencer
Cher Journal,
Aujourd'hui j'ai rencontré une jeune fille ravissante : elle s'appelle Alex. Ravissante, c'est une façon de parler. Elle était plutôt étrange, à me regarder.... On aurait dit qu'elle essayais de sonder ma personnalité en un regard. A vrai dire, je ne l'aime pas tellement. Elle est vraiment étrange. Une Poufsouffle, mais je ne tiendrais aucun prpos raciste. Mais à mon avis, elle vaut rien.
-----Jonas, c'est un salaud, en fin de compte. il a bousillé ma vie. On était devenus meilleurs amis, mais un jour, je l'espionnais, comme d'habitude, et... "Nan mais tu sais, moi, les Poufsouffle, je les trouve vraiment débiles... Et Alexis... je traîne avec elle parce qu'elle me fait pitié..." La claque. C'est à ce moment que j'ai du me rendre compte que je l'aimais, en fait. C'est aussi à ce moment que j'ai commencé à me droguer. J'avais quinze ans. Il en avait dix-sept.
FLASHBACK
- Tu ne m'aimes pas. La jeune fille de quinze ans que j'étais devait faire peur, à ce moment-là. Jonas, en tout cas, semblait effrayé. Il ne s'était apparemment jamais rendu compte que je l'espionnais, que je connaissais tous ses loisirs et horaires.
Je te fais pitié. continuai-je.
- Je.. Alex je t'assure que... Il était impossible pour lui de se justifier, il était pris sur le fait.
- Jonas, je t’ai entendu. Tu sais que moi, je ne te ferai pas ça. Je ne pourrais plus jamais te faire confiance. dis-je en tournant les talons, ayant vidé mon sac. Il restait planté là, ne disant rien. Je pense qu'il se demandait comment j'ai pu l'entendre. Je ne pourrais que supposer.
FIN DU FLASHBACK
Depuis, je suis vraiment une délinquante. Drogue. Alcool. Je serais presque au fond du trou, si je n'habitais pas dans un pensionnat et que je n'estimait pas qu'il doit y avoir au moins trois personnes qui tiennent à moi.