Le parc était encore un des seuls endroits où les Grindelmonks avaient le droit de se balader sans se faire de soucis. J'avais fait faux-bond mon frère avant de rentrer en salle de permanence. Il était hors de question que je m'enferme deux heures de plus dans une salle. Lorsque je n'étais pas à Poudlard, j'habitais en Ecosse. Ma maison était au milieu de nul part dans une plaine. Des arbres et de la verdure l'entourait. Il n'y avait ni barrière, ni portail, absolument rien. Être coincer entre quatre murs me faisait étouffer. Je me dirigeais donc vers le parc pour respirez un peu d'air frais. Je dévalais la pente qui menait vers le lac noir en courant. Je jetais mon sac par terre et fis une roue dans l'herbe. Je rebondis sur mes mains et atterris sur les fesses. Ouïe, pas génial la réception. Je m'allongeais dans l'herbe, les mains derrière la tête. « Hum, too gude » savourais-je en laissant aller mon accent écossais. A Poudlard, j'avais tendance à le dissimuler, mais là j'en avais marre. Soudain, un son aigüe vint perturber mon calme. Je relevais la tête et aperçus la chevelure nouvellement blonde de Lana Banes. J'avais fait du Quidditch avec elle pendant plusieurs années lorsque j'étais encore à Poufsouffle. Depuis que j'étais à Grindelmonk et que j'étais privé de Quidditch, je crois que je me serais bien passé de la voir. Je l'entendis rire aux éclats. Je levais les yeux au ciel, mon Dieu que son rire était niait. Je la vis soudain s'approcher de là où j'étais allongé. « Excuse-moi, ça te dérangerais de te pousser. Le soleil m'est plus agréable à regarder que ta chevelure blonde » lui dis-je souriant.

Ma journée avait été extraordinaire. Enfin, c'était une bonne journée. Les cours s'étaient très bien passés. Pour une fois depuis le bal, je me sentais bien. En plus avec Daegan on avait encore fait un raid au cuisine comme chaque jour d'ailleurs mais aujourd'hui on s'était surpassé. Enfin, ça ne doit pas vous intéresser alors on va parler d'autre chose. A la fin de notre dernier cours, Dae et moi sommes sortis dans le parc. Nous avons retrouvé Linoa et Danitza. Ce jour là, il faisait très très chaud ce qui était bizarre en hiver mais en même temps, cela faisait énormément de bien. J'avais enlevé ma veste quand je suis sortie. La chaleur du soleil sur ma peau me faisait un bien fou. Avec les filles nous nous sommes mises à discuter et bien entendu à rire. On se fichait de gêner les autres surtout que quand on nous connaissait, on savait qu'ensemble nous étions incontrôlable. Je décidais cependant de me rendre en lisière de forêt. Je devais retrouver Lorcan pour le rassurer. Depuis le bal, je ne lui avais pas accorder beaucoup de temps alors du coup, il se faisait du soucis pour moi. C'est pour cela que je lui avais donné rendez-vous en lisière de forêt à notre endroit favoris. Quand on me connaissait, on savait que j'aimais beaucoup être dehors. Je devais donc abandonner mes amies pour aller rejoindre Monsieur Londubat. Je marchais tranquillement vers mon lieu de rendez-vous quand j'entendis : « Excuse-moi, ça te dérangerais de te pousser. Le soleil m'est plus agréable à regarder que ta chevelure blonde »  Je baissais les yeux vers la jeune fille qui me souriait. Je lui souris également avant de répliquer : « Tu n'as qu'à te décaler si je te gène autant ! » Je levais un sourcils. Je m'assis à côté d'elle et m'allongea également. On n'a pas toujours été les meilleures amies du monde mais au fond je l'appréciais. Nous avions joué longtemps au quidditch ensemble et je trouvais qu'elle était vraiment douée. Mais voilà depuis la formation de la maison Grindelmonk, tout le monde avait appris que Mademoiselle MacRae était une née moldue et au lieu de faire confiance aux gens qui étaient vraiment ses amis, elle a préférait nous tourner le dos. C'est vrai, je l'avoue j'ai été drôlement déçu de son comportement mais est-ce que je pouvais réellement la blamer ? Je ne le pense pas. Chaque personne doit faire ses choix dans la vie et en subir les conséquences. Par exemple, j'avais décidé de ne plus être la fragile petite Lana que tout le monde prenait pour une cruche. Je voulais être plus forte et pour le moment, je ne me débrouillais pas trop mal. Je m'allongeais alors auprès d'elle et regardais le ciel. « Alors tes amis serpentards t'ont abandonné ? Oh mince je suis bête, ils ne sont plus là pour toi. » Oui bon d'accord, je n'étais pas gentille et c'était un coup bas là mais j'avais raison. « Je suis désolée, ne m'en veut pas mais tu vois bien qui sont les personnes qui sont encore là pour toi. » Je lui jetais en regard en coin. Je me relevais et regardais tout autour de nous. « Et je ne vois aucun de tes amis sangs-purs dans les parages. Je ne dis pas qu'ils t'ont tous abandonné mais si tu étais un peu moins rancunière peut être que tu verrais qu'être moldu n'est pas un crime. » Je ne voulais pas vraiment la blesser mais c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour lui faire ouvrir les yeux. J'avais bien etendu parler sur le ton de l'humour. Elle savait que je ne pouvais pas être méchante et donc je ne pense pas qu'elle le prenne très très mal. La couleur blonde me montait vraiment à la tête c'était fou. J'ajoutais alors tout en me relevant. « Quand tu auras envie de parler sans me crier dessus tu pourras venir me voir, je ne bouge pas de place, à croire que je suis folle ou stupide au choix, tu viendras me donner ta réponse, j'ai hâte de l'entendre. A plus. » jeme relevais, la regardais en souriant puis me mis à faire quelques pas. Je devais l'avoir blessée mais tant pis. Il n'y a que la vérité qui fait mal non ?

Je n'en revenais pas. De quoi ? Premièrement, qu'elle m'ait répondu. La petite Lana peureuse ne se laissait plus faire. C'était une chose à marquer dans les annales du Poudlard. Deuxièmement, qu'elle se soit allongé à côté de moi. Là, elle ne manquait pas de culot. C'était à se demander s'il elle ne se foutait pas de ma gueule. Pourtant, je la laissais faire. Cela aurait été quelqu'un d'autre, je lui aurait envoyé une deuxième petite réplique cinglante qui l'aurait fait déguerpir sur le champ. Mais là, ce n'était pas pareil, j'avais connu Lana. Elle était incapable de faire le moindre mal à une mouche, alors elle ne pourrait pas tellement perturber ma sieste improvisée. « Alors tes amis Serpentards t'ont abandonné ? Oh mince je suis bête, ils ne sont plus là pour toi ». J'avais peut-être pensé trop vite. Je tournais la tête vers elle, le regard mauvais. C'était officiel, elle me cherchait. Elle me jeta un regard en coin, puis se releva un peu pour regarder tout autour d'elle. « Je suis désolée, ne m'en veut pas mais tu vois bien qui sont les personnes qui sont encore là pour toi » me dit-elle en souriant. Etait-ce des envies de meurtres qui me passait par la tête soudainement ? Certainement. Elle n'avait ouvert la bouche que deux fois, mais elle en avait déjà trop dit. Je me levais d'un bon pour venir me placer juste au-dessus d'elle. Les yeux dans les yeux. J'avais eu tort de lui laisser le droit de s'allonger à côté de moi. « Je ne me souviens pas t'avoir demander quelque chose. Occupe-toi un peu de tes fesses pour une fois. Et puis, tu connais le diction : « Mieux vaut être seul que mal accompagné », si tu vois ce que je veux dire » lançais-je méchamment. Susceptible moi ? Ridicule. Je détestais juste ne pas avoir le dernier mot. Pour qui se prenait-elle tout à coup ? Si elle voulait que je lui en retourne une tout de suite, elle n'avait qu'à demander. « Et je ne vois aucun de tes amis sangs-purs dans les parages. Je ne dis pas qu'ils t'ont tous abandonné mais si tu étais un peu moins rancunière peut être que tu verrais qu'être moldu n'est pas un crime » continua-t-elle sans se rendre compte de se qui l'attendait. Je la fusillais du regard. Je serrais les poings et essayais de contrôler ma respiration. Je la détestais à ce moment-là. Je la détestais parce qu'elle avait en partie raison. Une chose qui avait le don de m'énerver. La création de la maison Grindelmonk était la pire chose qui soit arrivé à Poudlard. Toute l'école avait découvert la nature de mon sang et j'avais perdu des tas de gens que je croyais des amis fidèle. Tout ça à cause de mon sang-de-bourbe. Je haïssais mon sang et cette putain de notion de sang-purs. J'étais une sorcière comme les autres, probablement plus forte que certains sangs-purs. Mais aujourd'hui, j'avais une croix à l'encre indélébile sur les gens qui m'avaient tourné le dos à cause de ce qui coulait dans mes veines. Ils n'étaient plus rien pour moi. « Tu me traites encore une fois de moldue et je t'envoie à l'infirmerie sans que tu t'en rendes compte » menaçais-je en secouant la tête pour lui dire de partir. La blonde se releva et me jeta un dernier sourire forcé. « Quand tu auras envie de parler sans me crier dessus tu pourras venir me voir, je ne bouge pas de place, à croire que je suis folle ou stupide au choix, tu viendras me donner ta réponse, j'ai hâte de l'entendre. A plus » fini-t-elle avant de tourner les talons en direction du lac. Je lâchais un soupir de stupéfaction. Jamais personne à part mon frère n'avait osé me parler comme ça. Lana Banes devait être posséder ou quelque chose comme ça. Je quittais ma position statique et me mis à courir vers elle. Je l'attrapais par le bras et la forçais à se retourner. « Hey, pour ton information, j'ai encore des amis à Serpentard et tout les autres, ils peuvent aller se faire voir. Ils ont fait leur choix et moi aussi. J'en ai plus rien à foutre d'eux maintenant » lançais-je d'un ton froid. « Mais t'as raison, je sais à qui faire confiance aujourd'hui » ajoutais-je sur un tond un peu plus calme.

Sous mon air de sainte ni touche naïve je savais quand même me défendre un peu et là j'étais presque en colère après elle. Pourquoi se comportait-elle ainsi ? Elle avait honte de quoi franchement ? De son sang ? Et bien, si c'est le cas elle n'était qu'une imbécile après tout, ce n'était que du sang, ça ne prouvait pas sa valeur. A mes yeux, elle était autant brillante que stupide. Elle pensait vraiment que les serpentards lui auraient pardonné son affront ? Elle disait bien les connaître alors qu'au final elle ne les connaissait même pas. Quand elle m'a parlé, je fus d'abord choquée et après seulement je fus contente. Ben oui, elle ne m'adressait la parole que très rarement alors même si c'était pour me dire de me sortir du soleil c'était un véritable exploit. En plus de cela, je lui avais répondu pas vraiment gentiment mais je lui avais fait comprendre, qu'elle devrait choisir un peu mieux ces amis et pas cracher sur les mains qu'on lui tendait. Je mettais même allonger à côté d'elle un instant. Quand j'eus fini de parler, elle se plaça au-dessus de moi et me regarda droit dans les yeux. Je ne baissais pas mon regard, soutenant le sien. Mon visage affichait un sourire en coin. Moi la provoquer ? Jamais, franchement c'est mal me connaître. « Je ne me souviens pas t'avoir demander quelque chose. Occupe-toi un peu de tes fesses pour une fois. Et puis, tu connais le diction : « Mieux vaut être seul que mal accompagné », si tu vois ce que je veux dire » Je lui ris au nez. Elle s'était rallongée à côté de moi. Tandis que j'étais prise d'un fou rire, je préparais ma réponse. Quand j'eus réussi à me clamer, je remarquais qu'elle était légèrement en colère cependant, ça ne m'empêchais pas de lui répondre. Oh mais ne t'inquiète pas, je n'ai pas la prétention d'appartenir à ton cercle d'intime, je sais très bien que mon sang n'est pas assez pur pour toi. Je la regardais droit dans les yeux pour qu'elle comprenne que je ne pensais pas ce que je venais de dire. J'ajoutais alors : Mais je ne suis rien à tes yeux apparemment. Par contre je ne sais pas, je dois être stupide mais je pensais peut être que je pourrais te tenir compagnie comme au temps où nous jouions ensemble au Quidditch. Cependant j'ai complètement oublié que tu préférais la couleur vert à la couleur jaune, tant pis pour moi, ça m'apprendra à être naïve. Je lui adressais un sourire en coin. Je la vis serrer le poings quand je lui dis de ne pas avoir honte de son sang. J'étais très fière de moi. Je ne faisais pas souvent ce genre de réflexion mais elle, ce n'étiat pas pareil. Nous faisions partie de la même maison et surtout nous étions toutes les deux dans l'équipe de Quidditch. On avait souvent passé nos soirée à s'entraîner alors, je ne pouvais pas accepter qu'elle nous raye comme ça de sa vie. Alors je la provoquais tout simplement. « Tu me traites encore une fois de moldue et je t'envoie à l'infirmerie sans que tu t'en rendes compte » Elle me fit signe de partir, ce que j'allais faire de toute façon sans qu'elle me le demande. Je lui lançais juste avant de me relever. Et bien vas y frappe moi, parce que tu sais être la fille de moldu n'est pas un crime ! Mes grands-parents sont moldus et je les aime plus que tout au monde. Je suis fière d'eux et si je dois me faire traiter de sale fille de moldus et bien tant pis. Au moins moi, je ne renie pas mes origines ! Je me levais alors et partais en direction du lac. Je devais voir Lorcan et je comptais pas arriver en retard tout ça parce que j'avais essayer de raisonner une sorcière qui ne voulait même pas m'entendre. Je préférais largement aller voir Lorcan pour lui raconter comment j'allais et le rassurais. Ben oui, depuis le bal, je m'étais caché de tout le monde alors le pauvre gryffondor devait se faire du soucis pour moi. Tandis que je marchais tranquillement pour me rendre à mon lieu de rendez-vous, quelqu'un m'attrapa le bras pour me forçais à me retourner. Je me retournais alors en dégageant mon bras. Je vis alors Ishbel. Elle me dit alors d'un ton très froid : « Hey, pour ton information, j'ai encore des amis à Serpentard et tout les autres, ils peuvent aller se faire voir. Ils ont fait leur choix et moi aussi. J'en ai plus rien à foutre d'eux maintenant » Je levais les yeux au ciel et je me retiens quand même de frapper dans mes main pour la féliciter. Elle ajouta ensuite d'un ton plus doux : « Mais t'as raison, je sais à qui faire confiance aujourd'hui » Je lui lançais pour la première fois de notre conversation un sourire gentil. Je lui dis alors : Je n'ai jamais dit que tous les serpentards étaient mauvais mais il y en a la majorité. Par contre, je veux bien avoir la liste des gens qui ne t'ont pas laisser tomber... Je lui souris encore une fois avant d'ajouter : Je n'ai pas changé, je suis toujours aussi curieuse, tu devras encore supporter ce défaut. Je la regardais droit dans les yeux, je ne baissais pas les yeux. Je ne baisserais plus mes yeux maintenant. J'attendais sa réponse tout simplement. Je voulais voir si la suite de notre conversation serait cordiale ou venimeuse.

Quelque chose n'allait pas. Qu'est-ce qui était arrivé à Lana Banes ? La pauvre petite Pouffsouffle naïve et ridicule ? Elle avait changé de corps ? On lui avait jeté un sort ? Fait boire une potion ? Etait-elle sous l'emprise du sortilège de l'Imperirum ? Ou alors elle était devenu soudainement suicidaire en plus d'être blonde ? En tout cas, il y avait quelque qui n'allait. C'était incompréhensible. Ce n'était pas elle, ce n'était pas possible. Dans tout les cas, elle se foutait de ma gueule et ça, ça n'allait pas du tout. Sa soudaine répartie et son culot me donnait envie de vomir...et aussi de lui refaire le portrait. On aurait qu'elle ne se souvenait plus à qui elle adressait la parole. Pourtant, elle savait exactement comment j'étais et je n'allais pas changer en deux secondes. Nous avions joué ensemble pendant des années au Quidditch et je n'étais pas d'une nature très douce, ni très fairplay. J'avais fait sauté une dent à Serpentard une fois, durant un match de Quidditch. Il m'avait envoyé un cognard dessus pour que je tombe de mon balai. Mais même avec les deux doigts que cela m'avait cassé, j'avais réussi à lui envoyer le souaffle en pleine figure et à marquer un but en même temps. Alors que pouvait-il bien lui prendre ? « Mais je ne suis rien à tes yeux apparemment. Par contre je ne sais pas, je dois être stupide mais je pensais peut être que je pourrais te tenir compagnie comme au temps où nous jouions ensemble au Quidditch. Cependant j'ai complètement oublié que tu préférais la couleur vert à la couleur jaune, tant pis pour moi, ça m'apprendra à être naïve » m'avait-elle dit dans un sourire avant de partir en direction du lac. J'avais serré la mâchoire pour ne pas me jeter sur elle. Une expression de dégout s'était accroché à mon visage. Oui, elle était stupide. Ce n'était pas juste une illusion aujourd'hui. Moi trainer avec elle ? A part si elle avait envie de faire une partie de Quidditch, je n'en foutais complètement. Certes, la plupart des Serpentards m'avaient tourné le dos aujourd'hui, à cause de mon sang. Je savais à quoi m'en tenir maintenant et je m'étais juré de leur faire mordre la poussière un jour. Quand aux Pouffsouffles, j'avais vécu avec eux pendant des années, vu que c'était mon ancienne maison. Mais rare étaient les personnes que j'appréciais. La plupart de mes rares amis n'étaient pas de cette maison et encore moins des filles. Je n'en avait pas vraiment besoin. C'était égoïste certes, mais je préférais souvent être seule. Comme aujourd'hui, si cette petite blonde n'était pas venu se foutre devant moi. « Ta pitié j'en veux pas, tu peux t'la garder » lui répondis-je dans un regard noir. Il en fallait beaucoup pour m'attendre, mais la fondation de la maison Grindelmonk avait été la pire des choses pour moi. J'étais une sorcière, une vraie sorcière. Mais parce que mes parents ne l'étaient pas, j'étais considéré comme une sous-race de sorcier. Pourtant, je pouvais défier sans problème n'importe quel sang-pur de tout Poudlard. J'étais classé 2ème au club de duel, alors rien ne me faisait peur. Malgré ce qu'elle pouvait affirmer, être né de parents moldus était un crime. Une erreur. Mes parents étaient mes parents, ils n'avaient rien fait pour être moldus, mais moi j'étais une sorcière et le fait que toute famille ne soit pas comme moi, était un crime. Un crime dans le monde des sorciers. Je m'étais souvent sentit étouffer dans ma famille de moldus. Ils m'énervaient tous à s'extasier devant des pauvres trucs de moldus qui n'avaient aucuns intérêts. Mais aujourd'hui, tout les sorciers sangs-purs m'énervaient de s'extasier devant la valeur de leur sang. Bande de crétins !

J'avais rattrapé Lana pour lui dire ce que je pensais de ses réflexions. Non, contre toutes attentes, j'avais encore des amis à Serpentard et je savais qui se moquait de moi aujourd'hui ou non. « Je n'ai jamais dit que tous les Serpentards étaient mauvais mais il y en a la majorité. Par contre, je veux bien avoir la liste des gens qui ne t'ont pas laisser tomber... » avait-elle dit à nouveau en souriant bêtement. « Je n'ai pas changé, je suis toujours aussi curieuse, tu devras encore supporter ce défaut » ajouta-elle en me regardant droit dans les yeux. Stupide. Curieuse et stupide. Elle jouait bien au Quidditch, était parfois marrante, mais son nouveau genre ne lui allait pas du tout. Il fallait qu'elle comprenne. Mon poing se dirigea alors en plein dans son ventre. Lana se plia en deux de douleur. J'avais visé un plein sur ses abdos, mais je n'avais pas frappé trop fort. Après tout, il ne fallait pas ameute tout le monde en poussant un hurlement énorme. Il fallait juste lui remettre les idées en place. « Et moi, je suis toujours aussi brutale » fis-je remarqué d'un ton froid. « Par contre toi, je ne sais pas ce que c'est que ce nouveau genre, mais ça ne te va pas du tout » affirmais-je d'un ton toujours froid, mais devenu un peu moqueur. La blonde se massa le ventre et se redressa légèrement, me lançant un regard noir. « Les gens qui se foutent de ma gueule ont tendance à m'énerver, tu m'excuseras. Et ce, peu importe leurs couleurs... » ajoutais-je le visage impassible. « Ceux qui ne m'ont pas tourné le dos, sont ceux qui savaient qu'ils pouvaient me faire confiance et inversement » expliquais-je d'un ton plus doux pour répondre à sa précédente question. Malheureusement, aujourd'hui Lana, n'était pas du bon côté, mais qui c'est ? Peut-être que demain elle le redeviendrait ?

Je n'aimais pas être méchante avec les gens mais avait-on vraiment le choix parfois ? Je ne le pensais pas et puis de toutes les façons, elle m'énervait. On dirait qu'elle porte à elle toute seule toute la misère du monde. C'était quoi cet air ! Il fallait qu'elle se réveille bon sang et je ne suis pas sûre qu'il y ait beaucoup de personne qui veuille l'aider. Je ne dis pas qu'elle n'a plus d'ami, je dis simplement qu'elle doit s'entourer des gens qui lui veut du bien et pas seulement de ceux qui ont le sang noble. Je savais très bien ce qu'elle pouvait penser de moi : Mais quelle mouche l'a piqué ? Elle est devenue dingue ou quoi ? Oui j'étais devenue un peu cinglée il faut bien l'avouer. Je ne pouvais plus être la petite Lana fragile qui a faillit se faire écraser par un plafond. Non, cela ne se peut plus, je dois devenir plus forte, ne presque plus pleurer et aller de l'avant, tel était maintenant ma devise. Même si ça donnait l'impression que je me foutais d'elle, ce n'était pas du tout le cas, bien au contraire. Franchement si je voulais me foutre d'elle, je n'aurais pas attendu maintenant pour commencer. Je me souvenais d'une fois où elle avait cogné sur un Serpentard. Je me doutais que si je poussais le vice plus loin, je m'en prendrais une et alors ? Au final c'était quoi ? Un coup, un petit coup de rien du tout, ça n'allait pas me tuer ! Peut être me faire un bleu ou encore me fêler quelque chose mais ce n'était rien au fait de la provoquer et de la pousser dans ses retranchements pour qu'elle voit que j'ai raison et elle tord. Je lui balançais donc une réplique cinglante avant de me retourner et de me diriger vers le lac. Mon visage affichait un petit sourire triomphant bien que je savais très bien que je ne m'en sortirais pas aussi facilement.  « Ta pitié j'en veux pas, tu peux t'la garder » Je me retournais vers elle et vis le regard noir qu'elle me jetait. La grande Ishbel serait-elle vénérable ? J'en serais presque touchée... Je me mis à marcher à reculons avant de lui dire ou plutôt de lui crier : Ma pitié ? Je le donnerais à des gens qui ne s'appitoye pas sur leur sort et désolé mais tu ne fais pas partie de cette catégorie ! Je me re-retournais et marchais lentement vers le lac. A quoi bon me presser ? Elle était brillante comme fille, une très puissante sorcière, une des plus douée je suppose mais elle faisait trop de flan pour son sang et je ne supportais pas cela. Elle devait prendre conscience que oui c'était vraiment nul le monde des moldus comparait au monde de la magie mais que nous le voulions ou pas, elle et moi avions toujours vécu comme des moldus et même si c'est un crime ici, il faut être fier de ce qu'on est et j'avais la très nette impression qu'elle avait honte de qui elle était. Quelle andouille franchement !

Elle m'avait rattrapé. Aïe je sentais le mauvais quart d'heure arrivé. Je n'eus pas le temps de dire ouf qu'elle me donna un coup de poing dans le ventre. Je me pliais en deux sous la douleur et l'effet de surprise. Merde, il y en avait dans ses bras de guimauve. Pense bête pour moi même ne jamais baisser ma garde avec elle. Heureusement elle ne m'avait pas frappé très fort. Je me relevais doucement en me frottant le ventre quand je l'entendis me dire : « Et moi, je suis toujours aussi brutale. Par contre toi, je ne sais pas ce que c'est que ce nouveau genre, mais ça ne te va pas du tout. Les gens qui se foutent de ma gueule ont tendance à m'énerver, tu m'excuseras. Et ce, peu importe leurs couleurs... Ceux qui ne m'ont pas tourné le dos, sont ceux qui savaient qu'ils pouvaient me faire confiance et inversement » Pas mal. Elle était passée du je vais te tuer à une voix plus douce. Je me relevais complètement et je la regardais en haussant les sourcils. Elle ne se rendait même pas compte de qui lui voulait du bien et qui lui voulait du mal. A quoi bon m'acharner ? Elle ne veut pas m'entendre, ni même m'écouter une seule seconde. Peut être que tu es aussi brûlante mais me frapper ne me fera pas changer d'avis. Tu peux me tabasser je m'en fiche complètement. Je ne retirerais rien du tout. Tu penses que je me fous de ta gueule ? A ta guise mais franchement réfléchis une seconde, si j'avais vraiment voulu me foutre de toi, je ne serais déjà d'une pas venue te voir, de deux je n'essayerais pas de te faire comprendre que ton air je porte le monde sur mes épaules ça va bien deux minutes et de trois tu te dis sorcière mais tu m'attaques avec les poings ? Il y a tellement d'autre façon de se battre et tu dois le savoir mieux que personne vu que tu es la deuxième du club de duel. Par contre, libre à toi de me prendre pour une conne, moi je m'en fou ! Je fronçais les sourcils et j'ajoutais d'un ton tout à fait neutre il n'y avait aucun reproche dans ma voix comme précédemment d'ailleurs . Mais c'est fini, pourquoi essayer de te faire comprendre ce que je pense alors que tu m'écoutes même pas ? Tu vois au final ils avaient raison, tu n'en vaux peut être pas la peine. Je m'avançais vers elle et la bousculais avec mon épaule pour forcer mon passage vers le château. Du coup je n'avais plus envie de voir Lorcan. Elle m'avait vexer et maintenant j'étais vraiment en rogne. Pourquoi ne pouvait-elle pas admettre que je ne lui veux que du bien ? Elle était et est toujours mon amie de Quidditch pour moi ! Merde les change change-t-il autant en quelques mois ?

Elle m'énervait. Me gonflait. Non, je crois que c'était pire que cela. J'avais envie de lui refaire le portrait dans les forme. De lui découper ses petits cheveux blonds de potiche. De lui faire pousser des furoncles sur le visage et qu'elle s'enfuit en courant en appelant sa maman. Elle avait vraiment envie que je la frappe. Elle me cherchait, ce n'était pas possible ? Qu'est-ce qui lui prenait de me parler comme cela ? Pourquoi s'obstinait-elle à me parler ? Je lui avais demandé de bouger de l'endroit où j'étais, pas de me taper la discut' et encore moins de me faire la morale. J'avais assez de mon père, de mon frère, des profs et de certains autres élèves. Je n'avais pas besoin qu'elle en rajoute. Entendre ses petites remontrances et ses discours les moldus sont des gens comme les autres, je n'en avait rien à faire ! J'avais tout sauf envie de l'entendre parler, ni de lui parler d'ailleurs. Mais en définitif, il était inconcevable que je parte sans lui répondre. J'avais le droit de penser ce que je voulais. Etre née de parents moldus était une honte pour moi. Cela ne voulait pas dire que je ne tuerais pas celui qui s'en prendrait à mon père, vu que pour ma mère c'était déjà trop tard... Après tout, qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre ? Ca l'empêchait de vivre que je pense cela ? Non ! Alors je ne voyais pas pourquoi elle s'emmêlait de trucs qu'il ne la concernait pas. Elle, elle n'était pas à Grindelmonk et elle n'était pas la risée de l'école et la bête noire de tous les sorciers. « Ma pitié ? Je le donnerais à des gens qui ne s'apitoie pas sur leur sort et désolé mais tu ne fais pas partie de cette catégorie ! » me hurla-t-elle dessus. Je me retenais de lui mettre mon point dans la figure. Elle en avait déjà eu assez pour la journée. Est-ce que je lui demandais quelque chose ? Est-ce que j'avais besoin que quelqu'un vienne me soutenir ? Mes fesses oui ! J'étais assez grande pour me défendre toute seule et aussi pour vouloir me faire des amis où non. Au final, elle savait quoi ? Rien, absolument rien. Elle ne pouvait juger de rien. Ni d'être une fille de moldus, ni de ce qui se passait à Grindelmonk. J'avais envie d'être seule ? Je l'étais. J'avais envie de parler avec quelqu'un et d'être sociable et civilisé ? Je pouvais aussi le faire. Je m'étais fait trois amis à Grindelmonk et oui ! Je ne savais pas encore si je les considérais vraiment comme des amis, mais disons qu'ils ne me gênaient pas. Alors pour ce qui était de la situation actuelle, elle ne pouvait toujours parler dans le vide.

Après le coup que je lui avais donné, elle s'était relevée en faisant la grimace. Ca faisait du bien de se défouler un petit peu. Mais même si ça l'avait fait fermer son clapet, cela ne fut que de courte durée. « Peut être que tu es aussi brûlante mais me frapper ne me fera pas changer d'avis. Tu peux me tabasser je m'en fiche complètement. Je ne retirerais rien du tout » dit-elle avec son petit air de madame je sais tout sur les autres. Me provoquer était à ses risques et périls. Moi, je pouvais la frapper toute la journée et aussi lui tenir tête toute la journée. J'étais la personne la plus têtue qui existait sur Terre. Elle pouvait toujours essayer. « A ta guise mais franchement réfléchis une seconde, si j'avais vraiment voulu me foutre de toi, je ne serais déjà d'une pas venue te voir, de deux je n'essayerais pas de te faire comprendre que ton air je porte le monde sur mes épaules ça va bien deux minutes et de trois tu te dis sorcière mais tu m'attaques avec les poings ? Il y a tellement d'autre façon de se battre et tu dois le savoir mieux que personne vu que tu es la deuxième du club de duel. Par contre, libre à toi de me prendre pour une conne, moi je m'en fou ! » dit-elle fronçant les sourcils. Je lui lançais un regard noir. J'aurais voulu la tuer. La tuer parce qu'elle avait raison. Mais seulement pour la troisième raison qu'elle avait énoncé. L'avoir attaqué avec les poings avait été une preuve de faiblesse et digne d'une moldue. Pour les deux premières raisons, elle avait tort. Malgré tout ce qu'elle pouvait dire, elle se foutait de ma gueule et je ne portais pas le monde sur mes épaules. Le monde s'abattait sur moi, ce n'était pas pareil. Personnellement, je savais me défendre, mais tout les Grindelmonks ne le savaient pas. « Mais c'est fini, pourquoi essayer de te faire comprendre ce que je pense alors que tu m'écoutes même pas ? Tu vois au final ils avaient raison, tu n'en vaux peut être pas la peine » fini-t-elle par dire en me bousculant pour prendre en fin de compte la direction du château. Cette dernière phrase et ce dernier geste avaient été de trop. Elle se prenait pour mieux que moi ? Elle croyait que parce qu'elle était de sang-mêlé était mieux que moi ? Qu'elle était une meilleure sorcière ? Qui méritait tout mieux que les autres ? Je me retournais plus énervé que jamais. Cela ne lui plaisait pas que je me serve de mes poings ? Si cela lui tenait tellement à coeur que j'utilise une baguette pour me battre, j'allais lui faire ce plaisir. Je glissais ma main dans ma robe de sorcier et sortit ma baguette d'un coup sec. « Herba Ligature ! » criais-je en pointant ma baguette sur les pieds de Lana. Le sol se mit alors à trembler. D'énormes racines sortirent alors de terre pour venir s'enrouler autour des jambes de la Pouffsouffle jusqu'à sa taille. Elle était immobilisée sur place, comme si elle avait pris racine. Il y avait tellement longtemps que je voulais essayer ce sort. Je me dirigeais alors, un sourire narquois sur le visage. Je me plaçais alors lentement devant elle, la toisant du regard. « Maintenant tu vas m'écouter » ordonnais-je en lui mettant ma baguette juste sous le menton. « Je n'ai jamais prétendu porter le monde sur mes épaules. Je peux t'assurer que tu n'as aucunes idées de ce que c'est que de vivre parmi une famille de moldus et essentiellement de moldus. De devoir cacher constamment ce que tu es, comme si c'était contre nature. Parce que cela pourrait effrayer. De plus, tu n'as aucunes idées, ABSOLUMENT aucunes idées de ce qui se passe à Grindelmonk. Tu ne sais pas ce que c'est que d'être montré du doigt dans le seul monde où l'on m'acceptait comme j'étais. Tu ne sais pas non plus ce que c'est que d'être accusé de meurtre et d'être traité comme moins que des elfes de maisons par des sangs-purs. Tout cela, tu ne pourras jamais le savoir. Et contrairement à ce que tu penses, je ne dis pas cela que pour moi » finis-je en abaissant ma baguette. Je lui lançais un dernier noir et pointais ma baguette sur ses pieds. « Incidere » chuchotais-je. Un jet vert sortit de ma baguette et les racines qui immobilisaient les jambes de Lana se découpèrent pour libérer la blonde de leur emprise.

Je l'énervais c'était sure et je jubilais au fond de moi. Je n'étais pas comme cela habituellement et je savais que mon nouveau style ne m'allait pas mais si je ne comptais pas un peu pour elle, elle ne m'aurait jamais frappé et elle ne se serait pas énervée comme cela. Donc au fond de moi c'était une petite victoire. Mais bon, j'allais en baver c'était sure. On ne titille pas Mademoiselle MacRae sans représailles et je ne savais mieux que personne. Elle ne me demandait rien ça c'était certain. Mais moi j'avais envie de l'aider même si elle ne le voulait pas. Je suis plutôt têtue dans mon genre et c'est pour cela que je ne voulais pas lâcher l'affaire. De toutes les façons tant qu'elle n'aura pas accepter qui elle est il était hors de question que je la laisse tranquille. J'étais également persuadée qu'elle prenait mon comportement comme une agression. D'un côté, je ne pouvais que la comprendre, après tout, j'aurais pu essayer d'être gentille comme d'habitude hors j'avais choisi une autre approche qui consistait à lui rentrer dedans à la pousser dans ses retranchements. Je lui avais hurlé que de toutes les façons, je n'accordais ma pitié qu'aux gens qui en valait la peine. La pauvre quand même, je n'y allais pas de main morte avec elle. Je me sentais un peu coupable de cette dernière réplique. Elle méritait bien plus que de la pitié. Elle était une fille très sûre d'elle mais un peu trop porté sur le sang à mon goût. D'ailleurs, je ne me retenais pas pour lui faire comprendre. Si je réagissais comme cela c'était à cause de mon père. Lui aussi est un né moldu et qu'il avait des problèmes au ministère. De plus contrairement à ce qu'elle devait bien penser de moi, je n'ai aucunement le droit de faire de la magie en dehors de Poudlard. Mes parents me l'interdisent et mes grands-parents en ont peur. Lorsque je ne suis pas à Poudlard, je suis une moldue comme les autres, qui doit aller faire les magasins pour se changer les idées, qui doit regarder les programmes débiles de la télévision. Nous sommes bien plus semblable elle et moi que ce qu'elle pouvait penser. La seule qui nous séparé, c'était le sang.

Je mettais relever en faisant une grimace. C'est qu'elle en avait dans les poings la fille de moldue. Mais je ne perdais pas mon objectif, la rendre aussi folle de rage que possible. Au fond de moi-même je me demandais si c'était la meilleure des solutions. Enfin, je lui parlais et partais en la bousculant. Elle me jetait même un regard noir mais je m'en fichais totalement. Je n'étais plus du tout d'humeur à rejoindre Lorcan, il comprendrait pourquoi je n'étais plus apte à le voir. En plus de cela son cou de poing me faisait mal. J'aurais certainement un bleu mais bon, je ne le lui montrais pas, elle serait trop fière d'elle. « Herba Ligature ! » J'entendis ce sort jeté dans mon dos. J'étais immobilisée. Pas mal. Je dois bien dire qu'elle est douée même très douée. « Maintenant tu vas m'écouter. Je n'ai jamais prétendu porter le monde sur mes épaules. Je peux t'assurer que tu n'as aucunes idées de ce que c'est que de vivre parmi une famille de moldus et essentiellement de moldus. De devoir cacher constamment ce que tu es, comme si c'était contre nature. Parce que cela pourrait effrayer. De plus, tu n'as aucunes idées, ABSOLUMENT aucunes idées de ce qui se passe à Grindelmonk. Tu ne sais pas ce que c'est que d'être montré du doigt dans le seul monde où l'on m'acceptait comme j'étais. Tu ne sais pas non plus ce que c'est que d'être accusé de meurtre et d'être traité comme moins que des elfes de maisons par des sangs-purs. Tout cela, tu ne pourras jamais le savoir. Et contrairement à ce que tu penses, je ne dis pas cela que pour moi » Elle m'avait mis sa baguette sous le menton. Personnellement, je n'avais pas peur d'elle. Elle pouait dire ce qu'elle voulait, vouloir paraître forte, j'étais sûre qu'elle était quand même fragile au fond d'elle même. « Incidere » Je la regardais tout simplement. Je ne faisais pas de sourire ni rien, je ne voulais pas l'énerver encore plus. Cependant je dis quand même : Il est vrai que je ne peux pas comprendre ce que vous vivez vous les nés moldus mais je ne peux que compatir. Mais tu n'es pas la seule à souffrir de cette situation. Mon père risque d'être conduit à Azkaban dans les jours qui arrivent parce qu'il est un né moldu. Et contrairement aux autres, je suis sûre que vous les Grindelmonks n'avaient pas tué ce serpentard et je te rappelle que je me fais manipuler à longueur de journée. Je sais mieux que personne ce que c'est que d'être traité comme de la merde alors ne dis pas que je ne peux pas comprendre. Toi tu ne vis cette situation que depuis peu, moi je la vis depuis mon arrivée ici à Poudlard. Je ne lui avais pas dit cela méchamment, ma voix était restée totalement neutre. Je ne pouvais pas lui expliquer pourquoi je me sentais aussi proche des nés moldus mais c'était comme cela. De plus je suis persuadée que nous pourrons devenir de grandes amies, si elle arrêtait de me voir comme un danger pour elle bien entendu.

Son obstination s'insupportait. Ou en tout cas, m'avait insupporté. Qu'est-ce qu'elle cherchait ? A se faire frapper ? Ca s'était fait. A se faire attaquer ? Ca c'était fait aussi. Si elle ne pouvait autant me supporter moi et mes humeurs, moi et ma répugnance pour les nés-moldus, alors pourquoi me parlait-elle ? Qu'est-ce que cela lui apportait à part des ennuis ? Ou alors en plus d'être devenue blonde et stupide, elle était devenue sado-maso et suicidaire ? Mais alors quoi ? Attendez...non ! Non, non, ce n'était pas possible ? Me faire changer d'avis ? Elle cherchait à me faire changer d'avis ? C'était décidément officiel, sa couleur blonde lui était entrée dans le cerveau. Elle était stupide ! Cela faisait 19 ans que je pensais la même chose, alors ce n'était pas près de changer. Etre un né-moldu était une tare, une erreur de la nature et j'en faisais partie. Par contre depuis la création de Grindelmonk, depuis que tout les sangs-purs m'avaient tourné le dos, je savais que la pureté du sang ne faisait pas la puissance du sorcier, ni son intelligence. Je savais aussi, une autre chose. Que je n'allais pas continuer longtemps à accepter la manière dont moi et aussi les autres sangs-de-bourbes étions traités. Ca je le supporterais pas longtemps. Je ne le supportais déjà plus et je n'étais pas la seule. Je ne défendais en aucun cas les nés-moldus, je me défendais moi, les autres contre des fils de « jemeprendspourcequejenesuispas ». Je jubilais au fond de moi. Plus rien ne faisait peur, même cette histoire stupide de sang, car je savais pertinemment que j'aurais bientôt ma revanche. Ce n'était plus qu'une question de temps et tout cela grâce à l'ASDENEMO. S'ils savaient ce qu'il se passait à Pourdlard pendant qu'ils se pavanaient tous en affichant leurs couleurs, leur nom de famille fièrement... S'ils savaient que nous savions tout d'eux. Leurs moindre faits et gestes. Que tout, était pratiquement sous notre contrôle. S'ils savaient tout cela, ils seraient déjà tous en train de trembler. Et moi, je savais tout cela. Je savais aussi ce que l'avenir nous réservait. Tout.

Sa présence m'insupportai. Mais là, c'était moi qui avait envie de lui parler. Alors fallait qu'elle m'écoute. Elle n'allait pas s'échapper si facilement après m'avoir pris la tête. J'avais sortie ma baguette et montré de quoi j'étais capable. Je ne méritais pas ma deuxième place au club du duel ? Qu'à cela ne tienne, un petit sort d'immobilisation original et le tour était joué. C'était elle qui devait m'écouter maintenant, car visiblement elle parlait sans savoir la moitié des choses. Ma baguette sous son menton, j'avais lâché le morceau. Gentillement ? Euh, ce n'était pas vraiment mon genre, mais elle avait l'habitude. « Il est vrai que je ne peux pas comprendre ce que vous vivez vous les nés moldus mais je ne peux que compatir » commença-t-elle sans baisser les yeux. Encore une fois, ce n'était pas ce que je voulais. « Ta compassion m'en fou complètement. Ca règlera pas le problème » lançais-je entre les dents. Sa compassion était même inutile. « Mais tu n'es pas la seule à souffrir de cette situation » continua-t-elle d'un ton neutre. Je poussais un petit rire. « Oh ?! Et en quoi la petite Lana Banes souffre de cette situation ? » me moquais-je d'elle. « Mon père risque d'être conduit à Azkaban dans les jours qui arrivent parce qu'il est un né moldu » répondit-elle sans sourire. Je déchantait tout à coup. Même si ce n'était pas quelqu'un de ma famille, ce n'était pas drôle. Le ministère réservait sûrement un traitement plus dur à son père que nous étions traités à Poudlard. Je la laissais alors finir. « Et contrairement aux autres, je suis sûre que vous les Grindelmonks n'avaient pas tué ce Serpentard et je te rappelle que je me fais manipuler à longueur de journée. Je sais mieux que personne ce que c'est que d'être traité comme de la merde alors ne dis pas que je ne peux pas comprendre. Toi tu ne vis cette situation que depuis peu, moi je la vis depuis mon arrivée ici à Poudlard » fini-t-elle lorsque je la libérais. Elle avait raison. Pour le Serpentard et pour sa manière d'être manipulé. Je n'étais pas sûre que son nouveau comportement la sauve de cette constante manipulation, mais elle pouvait toujours essayer. Personnellement, si elle n'était aussi stupide et bornée comme elle l'était parfois, je l'aiderais. Mais, je n'en avais pas réellement envie. Pas aujourd'hui en tout cas. « C'est parce que moi j'ai été maline » lui dis-je en collant mon visage devant le sien. Un léger sourire survint au coin de ma bouche. Je ne savais pas vraiment pourquoi je souriais. Mais, je le faisais, c'est tout. Je retirais mon visage de devant le sien. Il fallait que je retourne en cours. Je rangeais ma baguette dans ma robe de sorcier et tournais les talons en lui lançant un dernier regard. J'espérais qu'elle avait compris. Je fis quelques pas et une idée me traversa l'esprit. Je me retournais alors vers elle pour la rejoindre à nouveau. « Mais...le jour où tu seras plus maline...viens me voir...j'aurais peut-être quelque chose à te proposer » dis-je en lui faisant un clin d'oeil. Elle se disait curieuse ? On allait bien voir.

ASDENEMO ou l'ASsociation de DEfence pour les NEs-MOldus. ASDENEMO ou l'idée la plus saugrenue de mon badass Elias, mais aussi la plus culottée. Avec ce qui se passait à Poudlard et les restrictions auxquels étaient soumis les élèves et surtout les nés-moldus. Créer une association secrète c'était prendre de gros risques. Mais, je m'en foutais. J'avais dit oui, après avoir ronchonné un peu. Depuis Atlance, Elias et moi étions les trois fondateurs de l'ASDENEMO. Atlance le sang-pur, Elias le sang-mêlé et moi la sang-de-bourbe. Cette idée était venue un matin à Elias et il m'avait chopé dans les couloirs entre deux cours, pour m'en parler. Au début, j'avais crié et puis j'avais finalement accepté. J'aimais le risque et le danger. Mais par dessus tout, je souhaitais faire mordre la poussière à tout ses sangs-purs et ses Serpentards qui m'avaient renié. Ils allaient tous payer. L'ASDENEMO était la meilleure chose à faire. « Et si je te disais que ce soir il y aura une réunion dans la salle commune des Serpentards pour vous détruire toi et les autres sangs moldus » se vanta Lana. Elle me faisait rire. Décidément son nouveau genre ne lui allait pas du tout. Elle avait 17 ans, elle était encore jeune et naïve. Mais elle était têtue, tout comme moi. Je poussais un petit rire. « Ahah ! Je suis déjà au courant, merci. Tu vois, je suis plus maline que tu ne le penses. Il va falloir que tu t'y fasses ! » lui soufflais-je au nez. Là, je la voyais lever les yeux au ciel et faire une grimace. Moi, la gonfler ? Oh oui, c'était ma spécialité. Je n'étais pas réellement prétentieuse, pas comme les Serpentards, mais je savais ce que je valais ou pas. Lana savait que si je faisais une promesse à quelqu'un, j'allais la tenir. Lorsque j'avais quelque chose ne tête, il était impossible de me faire changer d'avis. Mon frère et Elias le savaient bien. Alors elle pouvait penser ce qu'elle voulait, me haïr ou me traiter de tout les noms, elle n'allait jamais avoir le dernier mot avec moi. « Tu crois que j'serais pas au courant d'un truc comme ça ? Tu oublies que j'ai vécu des années au côté des Serpentards, je les connais par coeur. Je sais où ils vont pour parler, ce qu'ils aiment faire en dehors des cours...etc » déclarais-je d'un ton assuré. Je croisais les bras et affichais une mine intéressée. La discussion pouvait peut-être devenir intéressante. J'avais été méchante. Elle n'était pas tout à fait stupide, juste inexpérimentée et aussi temporairement blonde. « J'ai déjà pris mes dispositions pour ce soir... » confiais-je. Je regrettais alors très vite ma phrase. J'avais parlé trop vite. Si quelqu'un apprenait que je comptais alors faire un tour du côté des serpents pendant la nuit, je pouvais être expulsée de Poudlard. « Tu le répètes à quelqu'un et tu auras signé ton arrêt de mort » menaçais-je d'une voix grave. J'espérais que le message soit passé. De toutes façons, elle savait que je ne plaisantais pas. « Et si tu m'expliquais qu'est-ce que tu aurais à me proposer ? Je ne suis pas habituée à avoir autant de faveurs venant de ta part ! » dit-elle en semblant vouloir être drôle. L'envie de lui balancer ma main dans la figure me traversa l'esprit. Mais, je me retins. Ce n'était pas le moment, elle pouvait m'être utile. Nous avions déjà son petit copain, pourquoi pas elle ? « Les sangs-purs te font toujours autant horreur ? » demandais-je de façon rhétorique. Elle fit une moue et acquiesça. Bien évidement qu'ils lui faisaient toujours horreur. Mais je préférais demander, tout de même. Je jetais alors un coup d'oeil autour de nous pour vérifier si nous étions seules. Je me rapprochais d'elle pour lui murmurer mon projet, enfin notre projet. « Si t'en a vraiment marre des tous ses petits cons et envie de faire vraiment quelque chose, Elias, Atlance et moi pourrions te demander de l'aide pour quelque chose...mais bien sûr je ne voudrais pas t'obliger, il faudrait que tu me supportes » lui dis-je d'un ton ironique. J'étais fondatrice de l'ASDENEMO et j'allais sûrement devoir lui donner des ordres, mais était-elle prête à l'accepter ?

Ahah ! Je suis déjà au courant, merci. Tu vois, je suis plus maligne que tu ne le penses. Il va falloir que tu t'y fasses ! Elle m'avait souffler cela au nez. A croire qu'elle avait vraiment envie de me faire sortir de mes gonds ! Je poussais un long soupire mais pas exaspérer. Elle pensait vraiment que je la prenais pour une imbécile. Franchement, je n'avais pas à penser cela d'elle puisqu'elle était tout à fait brillante, je le savais tout à fait. Elle n'était pas la deuxième du club de duel pour rien ! Enfin, je préférais ronger mon frein juste le temps qu'elle me libère. Tu crois que j'serais pas au courant d'un truc comme ça ? Tu oublies que j'ai vécu des années au côté des Serpentards, je les connais par coeur. Je sais où ils vont pour parler, ce qu'ils aiment faire en dehors des cours...etc Je levais un sourcil. Si elle pensait qu'il suffisait de les connaître pour savoir comment il réagisse elle se met le doigt dans l'oeil. Je pensais connaître Cian Malfoy et pourtant il me décevait de plus en plus. Elle croisait les bras, visiblement intéressé par la tournure de notre conversation. Je dois bien avouer que j'avais le même sentiment à cet instant. La conversation devenait intéressante, vraiment très intéressante. J'ai déjà pris mes dispositions pour ce soir... Tu le répètes à quelqu'un et tu auras signé ton arrêt de mort. Je me mis alors à rire doucement. Je ne me moquais pas d'elle mais je ne pouvais pas m'en empêcher, je lui dis alors sur un ton de confidence. Comme si j'allais te dénoncer, j'ai d'autre chose à faire que te dénoncer ma chère... Je lui fis un sourire sincère. Je n'aimais pas me fâcher avec quelqu'un, il fallait toujours que je m'excuse ou que j'essaye d'arranger la situation sauf que là, c'était elle qui semblait vouloir faire la paix. Cela m'étonnait vraiment mais bon ça faisait plaisir. Les sangs-purs te font toujours autant horreur ? Un large sourire s'afficha sur mon visage. Une idée me traversa l'esprit. Oui, ils me faisaient encore plus horreur qu'avant. Même mes « amis » sangs-purs me rendaient malade. J'acquiesçais alors puis lui dit : En effet, ils me font toujours horreur, même plus que tu ne peux le penser.. Tu n'as qu'à regarder le bras de Cian Malfoy la prochaine fois que tu le croises. Il y a encore des marques de notre dernière confrontation. Je parlais bien évidement de marques de griffures sur son bras. Il était très simple de résumer notre dernière rencontre : cataclysme. J'avais crié, que dis-je hurlé même, et au final, je l'avais griffé et lui tordu mon poignet. Enfin, ce n'était pas vraiment le propos mais si elle voulait des preuves de mon aversion envers les sangs-purs, elle n'avait qu'à regarder le bras de Cian. Elle comprendrait vraiment mon point de vu. Elle s'approcha de moi et me murmura sur le ton de la confidence, ce que je n'aurais jamais cru possible. Si t'en as vraiment marre de tous ces petits cons et envie de faire vraiment quelque chose, Elias, Altance et moi pourrions te demander de l'aide pour quelque chose... mais bien sûr je ne voudrais pas t'obliger, il faudrait que tu me supportes. Mon visage afficha un sourire en coin. La supporter ? Ça serait faciel, tant qu'elle ne me cherche pas, il n'y aurait pas de soucis. Seul bémol c'est que je devrais moi aussi arrêter de la chercher, de la titiller. Dommage, j'aimais bien la mettre hors d'elle. Enfin, toujours mon sourira aux lèvres, je lui dis sur le même ton qu'elle : Ne t'inquiète pas, je te supporterais facilement. Contrairement à ce que tu peux penser, ça ne me dérange pas de te supporter surtout si on peut écraser le caquet de certains sangs-purs prétencieux. Alors c'est quoi cette histoire avec Altance et Elias ? Tu m'expliques ? Je lui fis un léger sourire. Elle avait éveillé ma curiosité et j'avais vraiment envie de savoir. Je ne savais pas si elle m'en parlerait maintenant mais je l'espérais vraiment. Après tout, elle en avait trop et en même temps pas assez dit sur le sujet. Je la regardais dans les yeux avec toujours cette lueur curieuse dans mes yeux. J'avais l'impression qu'au fond elle voulait peut être devenir mon amie. Enfin, moi je voulais qu'elle devienne mon amie, elle était vraiment une personne de confiance à mon avis tout comme Elias. D'ailleurs ça ne m'étonnais pas qu'Elias soit dans un mauvais coup après tout c'est normal, il était vraiment anti sang-pur. Enfin, nous allions bien voir si elle m'en dirait plus ou pas. Dans tous les cas elle devrait m'en parler parce que sinon j'allais continuer à la harceler ou du moins à la titiller pour qu'elle me raconte.

Bon. Résumons la situation cinq minutes. J'étais venu me poser deux secondes au soleil pour faire un break et Miss Blondie Lana Slater-Banes était venu se foutre devant moi pour me taper la causette. Ce n'était pas que je ne l'aimais pas mais, je l'aimais à petites doses. La compagnie des filles avait tendance à me taper sur le système. Les entendre parler de petits copains, de « petits hauts trop top ! », tout cela me donnait envie de gerber. Lana était de ce genre-là, lorsqu'elle n'était pas sur un terrain de Quidditch. Lorsqu'elle était sur un balai, là je pouvais parler la même langue qu'elle. Le Quidditch était un sport violent, vif et brutal, mais j'adorais ça. Il était comme moi, tout le monde le savait et Lana venait d'en faire l'expérience. Sa nouvelle façon d'être m'énervait, j'avais juste envie de la frapper à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Mais au moins, elle avait du caractère et ça me plaisait. Nous pourrions peut-être rejouer ensemble de temps en temps. Même si cela me faisait du mal de le reconnaître, Lana et moi considérions toutes les deux Elias comme notre meilleur ami. Mon badass préféré était son « jumeau ». ca devait être son côté fleur bleu qui lui devait ce lien avec elle. Etre chiant et surprenant aussi ! Mais contrairement à Elias, je ne savais pas si je pouvais totalement lui faire confiance. « Comme si j'allais te dénoncer, j'ai d'autre chose à faire que te dénoncer ma chère... » me dit-elle dans un sourire. Je me retins de lâcher un « vate faire foutre » pour lui faire fermer son clapé, mais je la laissais continuer. Après tout, j'avais décidé de me calmer et ce n'était plus de guerre que je voulais lui parler, enfin pas contre elle. Les sangs-purs commençaient à un peu trop se prendre pour ce qu'ils n'étaient pas du tout et cela ne devait plus continuer. C'est pour cela que Elias, Atlance et moi avions décidé de faire quelque chose. Tout du moins, cela était encore un projet, qui allait se concrétiser ce soir. Si Lana ne pouvait plus voir les sangs-purs, nous allions décidément pouvoir s'entendre. « En effet, ils me font toujours horreur, même plus que tu ne peux le penser... Tu n'as qu'à regarder le bras de Cian Malfoy la prochaine fois que tu le croises. Il y a encore des marques de notre dernière confrontation » acquiesça-t-elle. Une petit sourire s'inscrit sur mon visage. Elle me faisait rire. Mon Dieu, elle l'avait griffé ? Mais, c'est que c'était une violente la petite Lana ! Une griffure était encore du rôle d'un amateur pour moi, mais je m'imaginais bien botter quelques culs de sangs-purs avec elle. « Oh p'tite joueuse, va... » m'amusais-je en me parlant à moi-même. Je le dis si vite et si mal, qu'elle ne du pas le comprendre. C'est une chose que je ne pouvais m'empêcher. Lancer des vacheries aux gens faisait partie de moi-même. Lorsque j'ouvrais la bouche, c'était généralement pour ne pas être super gentille. J'étais vulgaire et franche, mais certaines personnes m'aimaient pour cela. « Ne t'inquiète pas, je te supporterais facilement. Contrairement à ce que tu peux penser, ça ne me dérange pas de te supporter surtout si on peut écraser le caquet de certains sangs-purs prétentieux. Alors c'est quoi cette histoire avec Altance et Elias ? Tu m'expliques ? » demanda-t-elle soudainement très intéressée. Finalement, elle devait vraiment ne plus pouvoir supporter les sangs-purs pour préférer ma compagnie à eux. Ou alors, elle était devenue suicidaire ? Peut-être un peu des deux... « ASDENEMO, ça te dit quelque chose ? » demandais-je en sachant déjà sa réponse. Lana fit une tête bizarre et la secoua de droite à gauche. « ASDENEMO ou Association de Défense des Nés-Moldus. Une petite association secrète fondée par Elias Atlance et moi...histoire de lutter en groupe contre ses enfoirés de sangs-purs... » annonçais-je en affichant un grand sourire. Et ouais, ça t'en bouche un coin là Lana, hein ? Je crois bien qu'elle failli tomber sur place. Je me retenais alors de rire. Et oui, j'étais fondatrice d'un mouvement qui défendait le droit des nés-moldus, c'est-à-dire des sangs-de-bourbes. Mon sang était ce qu'il était, une honte, mais je ne pouvais pas le changer. Parcontre, je pouvais faire descendre de leurs grands chevaux tout ses petits fils de sangs-purs qui se prenaient pour meilleurs sorciers que moi. Je pouvais les prendre tous ensemble sans problème, aucun ne resteraient debout à la fin du combat. « Alors, si tu veux venir nous aider...pour leurs montrer qui commande, qui nous sommes vraiment et qui sont les vrais sorciers ou non...rendez-vous ce soir quand tout le monde dormira dans la salle du miroir du Rised » lui dis-je en vérifiant bien que personne ne m'entendait. Ce n'était pas réellement l'endroit pour lui parler de tout cela. Je devais être sûre. De plus, cette petite invitation dans les règles du « le cherche les ennuis » était un bon moyen de voir si elle était en effet courageuse ou alors une grosse poule mouillée. Si ce soir, elle était au rendez-vous, j'allais peut-être définitivement changer d'avis sur elle. L'horloge du château sonna alors l'heure de l'inter-classe et dans moins de trente secondes, le parc allait être rempli d'élèves de toutes les maisons. J'adressais alors un dernier sourire maladroit à Lana et allait chercher mon sac resté sur l'herbe pour me rendre au dortoir des Grindelmonks. « Tchao Blondie ! » dis-je à Lana en levant une main en l'air. Moi, me foutre d'elle ? Totalement.


THE END