DÉLIRES PSYCHÉDÉLIQUES , let's go.

danse, petite, danse ; le monde tourne à une allure folle. Les images défilent et j’ai l’impression de ne plus faire partie du décor. Pourquoi ? Que se passe-t-il ? Je n’en sais rien. Je sais juste que peu à peu, mon image s’efface de ce monde. Ces visages que je pensais connaître ne représentent plus rien. Ils semblent vides. Alors que je tente de dissimuler ma peine derrière un large sourire, je les regarde s’éloigner. Qu’ai-je fais pour ne pas mériter mon bonheur ? Ceux que j’aime partent ou ne me voient pas. La transparence a du bon mais j’aimerais qu’elle s’éteigne parfois. Briller aussi à du bon, je veux briller. Ou non. Juste faire une petite étincelle. Un rien. Pour crier que j’existe. Que je suis là. Que mon cœur n’est pas de marbre. Et que malgré mes innombrables et puériles tentatives, je ne suis pas aussi solide que je le prétends. Il y a un trou béant dans ma poitrine. L’air s’y engouffre. Mais ce n’est pas d’air dont j’ai besoin. J’ai besoin d’une présence à mes côtés, quelqu’un capable de me guider. Je déteste qu’on me prenne pour une enfant, mais pourtant, j’en suis une. Il faut que l’on m’aiguille, que l’on me dise pourquoi vivre et puis surtout, comment faire. J’en ai marre de lutter, j’ai cessé d’essayer. Je suis fatiguée. La vie n’a rien de simple. Tout est tellement douloureux. Pour un oui, pour un non, un être s’effondre. Un autre reprend le dessus. Et encore un autre fait semblant d’oublier. J’en ai conscience, je sais pertinemment que la vie n’a rien de facile. tic, tac, tic, tac… Perdue dans mes pensées quelque peu troubles et emmêlées, j’observais l’horloge avec curiosité. Ce bruit m’apaisait tout en m’énervant. Je me contentais alors de regarder les aiguilles se faire la course regrettant sans cesse de constater que la grande avait le dessus. Dans l’obscurité électrique de la pièce, mes mains dansaient au rythme de cette foutue horloge. Tapotant mes cuisses. Parfois avec grâce. Parfois avec rage. L’attente me semblait insurmontable. Devais-je attendre encore longtemps ? La réponse était simple. Aussi longtemps qu’il le faudrait. Ce n’était pas vraiment un problème de toute façon, j’avais attendu toute ma vie, je pouvais bien attendre quelques heures de plus. Attendre était lassant certes, mais il me restait ainsi du temps pour réfléchir à diverses choses. Mon esprit étant bientôt trop accaparé d’ordinaire. Alors que mes mains s’agitaient contre ma peau dissimulée sous le tissu fin de mon jean, mes pensées vagabondaient à droite et à gauche. Tout d’abord, la première de mes pensées était Tristan. Comment aurais-je pu songer à autre chose ? Il était ce que je possédais de plus important en ce monde, le seul être qui compta un tant soit peu. Mon frère aîné. Mais tellement peu et plus à la fois, à tel point que je me perdais. Je détestais l’ambiguïté, et pourtant celle-ci me tenait à la gorge. En sa présence, je haletais, en suspens, interdite. Mon cœur s'emballait, ne m'obéissait plus. J'en perdais le contrôle, tout mon être lui appartenait. Une relation à ce point fusionnelle remplissait mon frêle corps d'une douce chaleur frissonnante. Tristan et Lysander. Lysander et Tristan. Les enfants moldus. Sang-de-bourbe numéro un, sang-de-bourbe numéro deux.

CHAPITRE PREMIER, la différence.

différence: ce par quoi des êtres ou des choses ne sont pas semblables, caractère qui distingue, oppose.

CHAPITRE DEUXIÈME, les impurs.

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CHAPITRE TROISIÈME, meurs, crève.

ue.