Vous êtes-vous au moins une fois dans votre vie sentit idiote au plus haut point ? Car pour ma part telle était ce que j'avais ressentis lorsque mes lèvres s'étaient entrouvertes pour prolonger un baiser. La honte avait laissé place au fil de la nuit au désir d'y regouter alors que me retournant sans cesse dans mon lit, je laissais mes doigts effleuraient mes lèvres encore brulante de notre baiser. Je me 'étais faites avoir comme une bleue pourtant ce n'était pas ça qui me mettait hors de moi. L'envie de le revoir et de boire son âme me hantait encore et encore tout en me donnant la nausée. Je n'aimais pas cet homme ou du moins j'étais bien trop fière pour le dire et me l'avouer. Pour finir j'avais passé la nuit recroquevillé alors que mon regard s'attarder vers ma fenêtre dans l'espoir d'y chasser son visage qui se voilait devant moi avec un plaisir sournois et malsain. Oui je devais haïr cet homme pourtant dans mes draps qui m'étouffais peu à peu, je ne le pouvais alors que l'envie de le rejoindre me traversa l'esprit. Il se trouvais de l'autre côté du couloir allongé dans un lit bien chaud. Pourquoi avais-je tout à coup l'envie de lui appartenir juste pour avoir la chance de me blottir dans ses bras. Je voulais m'enivrer de son odeur. Pleine de sueur, mon corps se releva alors que ma respiration haletante, trahissait mon état. Tremblante, je voulais sortir de ses songes qui m'empêcher de me sentir en paix. J'étais fatiguée par toutes cette histoire qui me dévorait à petit feu et alors que j'avais pensé trouver la paix dans mon sommeil, je comprenais en m'en mordant les doigts que tout ceci ne serait plus jamais possible. Je me perdais tout ça à cause de lui. Lui à qui il m'était impossible d'échapper sans me corrompre. Je n'avais comme seule solution de devenir une traite à mon sang pour être mise de côté concernant ce mariage arrangé cependant je n'en avais pas la force et surtout je ne le souhaitais nullement. J'aimais mon statut de sang en plus d'avoir un trop grand respect pour mes parents pour laisser la honte s'abattre sur notre famille. Et bien sur je n'allais pas tourner le dos à mes idéaux pour ce charlatant ! On ne jouait pas avec le cœur d'une femme …

Je me levais sans aucune difficulté pour me diriger à travers la pièce sans pour autant butter contre un objet malgré le peu de visibilité que j'avais. Je portais une chemise de nuit à bretelles en coton qui ne mettait pas vraiment en valeur, cependant tout le monde dormait en ce moment. A peine arrivée dans la salle de commune que la chaleur m'enveloppa en me faisant gémir de plaisir. Et bien que je n'avais jamais aimé le vert entouré d'argent et vert je me sentais chez moi. Les serpentards était ma maison tout simplement. Je me laissais alors tomber sur le canapé tout en ramenant mes jambes près de moi jusqu'à ce que mes pieds viennent à toucher mes fesses. Je me perdais alors dans la contemplation des flammes qui ondulaient devant moi tout en me berçant en douceur. Ma tête se fit de plus en plus lourde alors qu'elle basculait en arrière tout en mettant dans une position inconfortable. J'allais sombre dans les bras de Morphée quitta à avoir de grosses courbatures le matin lorsque des pas derrière moi me firent sursauter. Mon humeur devint alors maussade pour voir qui était la personne qui venait de m'importuner. Et bien sur comme une idiote j'aurais dû savoir que c'était lui qui allait m'importuner vu comment la vie s'entêter après moi. « Encore une fois tu viens tout gâcher ! » Comme toujours je ne pouvais m'empêcher de l'accuser de tous les malheurs qui m'arrivais.

Avec ce qui s’était passé cette après-midi, j’étais a peu près sur, quand j’avais finis par aller me coucher, que je n’arriverais pas à dormir. En effet, elle hantait mes pensées et le simple fait de fermer les yeux faisait apparaitre son visage devant mes paupières closes, ou plutôt la scène que nous avions vécu dans le parc. Pourtant nous étions fiancé ! Il est pourtant totalement normal d’embrasser sa fiancée, non ? Non, il faut croire que non. Mais cette fille n’a jamais eu – a ce qu’on raconte – la moindre expérience avec un homme, il faut croire que je n’ai pas de chance… Ou au contraire si, ainsi je serai le seul, enfin c’est vraiment trop tordu dans mon esprit pour que moi-même j’arrive a m’y retrouver.
Je me tourne et me retourne dans mon lit a la recherche du si bénéfique sommeil qui me libérerait – en théorie – mais ne le trouve pas. Apparemment je ne dois pas dormir cette nuit. Je bougonne, souffle et finit par me mettre sur mon séant dans mon lit, fixant les rideaux devant moi, ceux du lit a baldaquin que j’occupe. Le tissus vert est légèrement froissé et tombe jusque sur le sol, tout autour de moi les rideaux sont fermés et je tire violement sur un pan pour me libérer de cette cage verte.
Alors la lune m’apparait, elle est presque pleine et illumine une bonne partie de cette nuit sans nuage. Il fera beau demain, si j’en crois ce que j’ai appris dans un de mes cours. Je soupire et me lève, m’approche de la fenêtre que j’ouvre afin de profiter d’un peu d’air frais. J’entends un des autres garçons qui dort dans le dortoir bougé. Un frisson peut être ? Peut importe, l’air frais me fait un bien fou.
Je finis par refermer la fenêtre, ayant compris que je n’arriverais pas a dormir cette nuit. J’enfile un jean et un t-shirt et attrape ma baguette magique que j’ai toujours sur moi avant de la glisser dans une poche et de descendre dans la salle commune qui doit très certainement être vide.
Apparemment non, je m’étais trompé, la pièce n’était pas vide. Encore une fois j’aurais bien voulue, moi aussi, hérité du don de ma mère mais seule Ysölde a eut cette chance là, quoi que savoir à l’avance ce qui va se produire ne doit pas toujours être drôle. Je me demande d’ailleurs si elle savait que notre frère allait mourir. Tant pis pour lui, ce traitre à son sang ne faisait que nous déshonoré. La jeune femme qui se trouve dans le canapé lève les yeux sur moi et me balance une de ses répliques favorite d’un ton amer. Aucune expression ne colore mon visage et je viens m’asseoir sur un fauteuil face à elle. « Gâcher quoi ? Tu ne sais pas apprécier ce que la vie offre ! » une allusion ? Même pas, cette fille râle tout le temps, j’espère avoir un travail qui m’éloigne le plus possible d’elle et le plus longtemps possible genre… Auror. Même si je ne dois pas me voiler la face, elle me manquera toujours… Que c’est frustrant !