« Je te préviens, Nelson, si tu me rends pas ce balais… ! »
Atlance vit dans le regard de son frère une pointe d’amusement, et de malice.
« Que vas-tu faire ? »
« Je dirai à papa que tu l’as volé ! »
Froncement de sourcil, moue sur le visage. Pas content, le bonhomme.
« Pfff… Tu peux lui dire, je m’en fiche… »
« Allé Nelson ! Rend-moi-le ! »
Dans le jardin, seul les voix fragiles des deux jeunes frères venaient troubler la paix matinale. Le chat, dont Atlance s’était toujours demandé comment la peau avait pu être trouée au niveau des yeux, dormait paisiblement. Rien ne bougeait au front de la maison, mis à part peut être le pauvre balais qui se faisait malmener par les deux frères. Pourtant, au bout d’un moment, le chat se réveilla en sursaut. Une pluie de projectiles volait d’un côté à l’autre de la cour, et le chat, d’apparence si propre, se retrouvait avec ses beaux poils maculés de terre. Eh oui, Atlance et Nelson se jetaient des mottes de terre. Point encore de magie, point encore de grave violence, mais seulement des chamailleries fraternelles dont les chats faisaient les frais.
« Prend ça ! » « Non toi, prend ça ! » « Je vais te dénoncer ! » « Couille molle ! »
Atlance s’arrêta, les yeux furieux de colère, la main prête à lancer une autre motte. Il sentit la rage monter, et se mit à courir vers son frère, tout noir de bout qu’il était.
« On va voir qui est la couille molle ! » Et ils se mirent à courir, autour de la maison, dans le vaste champ qui la bordait. Rien d’original, chez les Weasley.

‘J’ai embrassé l’aube d’été’
Atlance, comme à son habitude, s’était levé très tôt. Il voulait aller cueillir des pissenlits pour les lapins, car il savait que la journée serait chaude, et l’après midi, il avait prévu d’aller se baigner dans le lac tout proche. Alors, c’est avant que le coq ne se réveille qu’il s’était habillé, avait mangé la moitié du gâteau de la veille, et était sorti. Il avait à sa bouche un doux air, que sa mère lui murmurait le soir afin qu’il s’endorme. Heureux… Oui, il était heureux. Rien ne l’enchantait plus que le calme, la fraîcheur, et la nature qui l’entourait. Longtemps il avait voulu fuguer, pour fuir la misère de sa famille, et se retrouver à l’état sauvage. Singulière pensée pour un enfant de 9 ans… Heureusement, il ne se rendait pas compte de la dureté du monde, de la force du mal qui se préparait. Alors, levant la rosée matinale qui s’était délicatement déposée sur l’herbe qui méritait d’être tondue, il avançait, lentement, doucement, afin de ne pas réveiller ce monde qui pour lui, méritait encore un peu de tranquillité et de sommeil. Au milieu de l’herbe verte, il vit une fleur, d’une blancheur éclatante, qui le regardait. Il n’osait pas parler… Pourtant, cette rose, il l’aimait déjà. Il se pencha alors, caressant ses pétales qui frémissaient sous son toucher. Son parfum était assez fort pour recouvrir celui de la nature environnante. Comme elle était belle…
« Bonjour Atlance. »
Il fit un bon en arrière. Son sang ne fit qu’un tour. Elle parle ! Par Merlin, la fleur parle !
« Bonjour, madame la Rose. Pourquoi avez-vous des pics ? »
La rose sourit. Ses pétales ondulaient légèrement, comme pour hypnotiser celui qui la regardait.
« Parce que nous avons tous besoin de se protéger. »
« Mais moi, rien ne me protège ! »
« Si, l’amour que l’on te porte te protège. Maintenant, va chercher de quoi nourrir des lapins, et demain, tu pourras venir me voir. »
« D’accord… Quel est votre nom ? »
Pourtant, la rose qui jadis ondulait était à nouveau immobile, maintenant. Il continua son chemin pour chercher des pissenlits, mais le souvenir de cette belle fleur, et la frustration de ne pas connaître son nom, embaumaient son esprit.
‘Au réveil, il était midi’

Dans la cuisine de la maison familiale, une légère fumée flottait au plafond. Autour de la table, tous mangeaient ensemble – comme le voulait la tradition. Les assiètes étaient largements remplies, et dans les plats, la nourriture abondait. Alors, comme il faisait soleil, tous souriaient, riaient. Tous était heureux.
« On ira jouer avec eux au quidditch. »
« Je pourrai venir ? »
« Non… »
« Allé, s’il vous plait, je m’appliquerai ! »
« Non. »
« Mais pourquoi ?! »
« On ne veut pas de perdants avec nous. »
« Ne prenez pas Nelson alors… »
Un grand rire unanime retentit en même temps dans la sale. Tous, sauf Atlance. Oui, il boudait.
« Je rigole, bien sur que tu pourras venir ! »
Et le voila, recouvrant son beau sourire taquin. Le repas continua dans la bonne humeur, les blagues profusant. Or, un bruit vint troubler la gaîté ambiante. Un cri de hibou. Alors, un beau Grand-Duc pénétra dans la maison, contrastant la beauté et la grandeur de l’animal comparée à la bassesse de la maison. Atlance poussa un petit cri. Il n’avait pas peur, mais son estomac se contracta. Il savait que la lettre qu’il portait était pour lui. Et il savait ce qu’elle contenait. Alors, son père s’approcha, décrocha la lettre et la lit à haute voix à toute la famille qui, pour l’occasion, avait fait silence.
« Bravo mon grand… »
Le soir, tous revinrent du match avec le sourire. Ils avaient gagné le match…



« Hum… Je vois que tu es studieux. Mais tu veux aussi t’occuper des autres… C’est compliqué… SERDAIGLE ! »
Les acclamations firent se réveiller le jeune homme, perdu dans ses songes. D’un coup de pied, il fit partir la couverture qui lui donnait chaud. Son corps était mouate, et il se leva pour aller ouvrir la fenêtre. Serdaigle avait un avantage : la salle commune était dans une tour, et cette tour permettait d’avoir une belle vue depuis les chambres. Alors il se posa un instant, le silence rompu par les ronflements de son camarade. Il observait le ciel, et le firmament qu’il voulait atteindre. Traverser les étoiles, pouvoir s’envoler loin d’ici. Quel doux rêve… Il ne chercha pas plus longtemps. Il prit son balais magique et se dirigea a pas de loup vers les escaliers. Quelques portraits protestaient, mais Atlance les implorant d’arrêter, certains se taisaient. Il prit alors les escaliers, et arriva dans une petite pièce. Il ouvrit la grande fenêtre, monta dessus, et enfourcha son balai. De là, il s’envola timidement – en trois ans, il n’avait jamais bien tenu sur un balai – vers le jardin. Il se posa et se coucha. Sa dextre caressait les herbes folles, et ses yeux se perdaient dans des trajets qui suivaient les constellations. Lyncée regardant les étoiles pouvait observer toutes les galaxies, et les plus lointaines étoiles. Puis, petit à petit, ses yeux se fermèrent, afin de se laisser aller à son plus profond sommeil.

Cinquième année. La journée avait été pluvieuse. Tout comme la quasi-totalité de Brumaire. Alors, accompagné de sa petite amie – le lecteur doit être prévenu que ce fut la seule – Atlance se détendait sur les matelas d’une salle non utilisée. Ils étaient seul, et rien, pendant l’heure qui venait de s’écouler, n’était venu les déranger. Les deux tourtereaux s’aimaient, il n’y avaient pas de doute. Alors, la jeune fille voulut aller plus loin. En effet, elle pensait qu’au bout de trois mois de relation, le moment était venu. Elle passa sur lui, et l’embrassant, elle passa ses mains sous son t-shirt. Le jeune moineau, n’ayant pas l’habitude de telles gazelles, se laissa prendre au jeu, et riait aux chatouilles que ses fines mains lui infligeaient. Pourtant, lorsque ces mêmes mains glissèrent le long du ventre, et passèrent sous le pantalon, Atlance se leva d’un bon. Il fronça les yeux, mi-énervé mi-intrigué.
« Qu’est-ce qui te prend ? »
« Je suis désolée… »
Debout, il la regardait. Elle venait de tout gâcher… Il n’y avait plus rien à dire, ni à faire. Tout était fini. La situation était cocasse, et ordinairement, c’est la fille qui reproche au garçon son manque de civilisation et son envie primaire de se reproduire. Or, là, il s’avérait que c’était l’inverse. Et Atlance se sentait comme souillé, humilié par ce qui venait de se passer. Pourquoi avait-il réagit comme ça ? Il ne le savait pas lui-même. Il ne voulait pas, même si rien ne l’en empêchait. Alors il est parti, laissant là sa belle Esméralda, qui ne lui demandait que trop d’amour.

Après les injustices commises par l’administration contre les nés-moldus, Atlance, Elias et Ishbel, les trois meilleurs amis de Poudlard, on décidé de créer l’ASDENEMO, autrement dit l’Association de Défence des Nés-Moldus. Atlance est très actif pour l’association, et la nuit, il fait souvent, lors de ses virées nocturnes, des missions pour l’association. Il cache à tout le monde qu’il fait parti de ce regroupement, de par son statut de sang-pur qui lui offre certaines portes, et pour protéger sa famille.