Caractère : Leo est un jeune homme... spécial. Peu de personnes peuvent se vanter de le connaître vraiment, il est particulièrement secret sur tout ce qui touche à sa vie en dehors de Poudlard et il lui en faut beaucoup pour la dévoiler. Ca ne l'empêche absolument pas de parler à d'autres personnes, bien sûr, voir même à passer du temps avec eux et même à lier une amitié, mais ce n'est le lot que d'un petit groupe de privilégiés ; façon de parler, il n'a rien d'un privilégié et il préfère même de loin se fondre dans la masse. Lorsqu'on lui dit qu'il a une âme solitaire, il répond qu'il est plutôt indépendant. Oui, il est tellement loin d'être asocial ! Aller taper le squall sur le terrain d'à côté pour le fun ou se siffler une bièrraubeurre après une dure semaine d'études avec quelques camarades de classe, il sait faire. Mais en général, les gens sont chiants, et beaucoup trop curieux. Il est curieux aussi, mais il ne voit pas le rapport. Pour lui, savoir des choses sur les autres alors qu'ils ignorent tout est tout à fait normal, il pose des questions mais ne répond pas à celles auxquelles il est sujet. Lunatique, il peut être là à vous parler de son dernier cours de sortilèges, à blaguer sur la dernière sortie à Pré-au-Lard, et il suffit d'une allusion à quelque chose qui lui déplaît, d'un évènement extérieur qui altère son moral pour qu'il change totalement d'humeur et écourte la conversation pour s'isoler. Mais ne vous faites pas de mauvaises idées, Leo est loin d'être une sorte de fantôme qui erre entre les murs du château sans but ni passion, sans même une voix. Celle qu'il possède, il n'hésite pas à la faire s'élever lorsqu'il le juge nécessaire. Impulsif, il démarre au quart de tour et son côté bagarreur n'arrange pas les choses ; il l'a toujours été, dès l'école primaire il défiait quiconque était plus grand que lui. Pas toujours avec succès, d'ailleurs, mais il n'a jamais baissé les yeux devant son adversaire. Le Choixpeau et lui appellent ça du courage, sa mère préfère dire de l'imprudence. Quoiqu'il en soit, il n'hésitera pas à tenir tête à quelqu'un qui lui aurait causé du tort, même si le combat est perdu d'avance. Car si il sait être particulièrement violent, il ne l'est jamais sans raison (qu'elle soit bonne ou mauvaise, tant qu'elle est bonne pour lui ~) et sa conception de la justice a d'ailleurs failli l'envoyer à Poufsouffle. Mais Leo a un trop fort caractère et, surtout, une trop forte tête. Loin d'être idiot, le jeune homme n'en est pas moins dispensé d'agir comme tel. Borné, têtu, il n'abandonne pas l'idée de faire ou d'obtenir quelque chose tant que ce n'est pas le cas et il est capable d'y mettre beaucoup d'énergie et de temps si ça lui tient à coeur. D'ailleurs, il n'a pas vraiment de notion de "limite" en général, et si il n'avait pas quelques amis pour le ménager et l'adoucir, qui sait dans quoi il aurait pu être engrené ou où il aurait pu atterrir. Pour ceux qui font partie de ce cercle restreint, l'image que Leo projette aux autres n'est qu'une façade ; avec ceux en qui il a confiance, le jeune homme peut se permettre d'être vraiment lui-même et ils peuvent entrevoir la partie la plus sensible de son caractère, les regrets qui l'emplissent et la tendresse qu'il peut avoir pour quelques rares personnes et d'obscures raisons.
But, espérances : La préoccupation majeure de Leo a toujours été la santé et la sécurité de sa mère. Leur relation fusionnelle est également complexe et la succession de besoin puis de rejet de l'autre de la part des deux n'a pas empêché le jeune homme de toujours vouloir le mieux pour elle. Sans se sentir coupable de sa situation, il se voit toujours comme "l'homme de la maison" et de savoir que sa mère est tranquillement assise dans son salon à Londres, au chaud et avec un parfait repas est tout ce qui compte pour lui. Si il a accepté d'épouser la partie magique de son ADN, c'est avant tout parce qu'elle le lui a demandé et qu'il voulait la rendre fière. C'est toujours d'actualité, et plus que pour lui-même (bien qu'il ai choisi la direction de ses études seul) c'est à elle qu'il pense en premier lorsqu'il reçoit les résultats positifs d'un examen. Concernant son futur, il n'a pas d'idée précise. Terminer ses études à Poudlard semble déjà un bon objectif ; après, il cherchera là où on voudra de lui. Petit, il voulait devenir pilote de ligne, mais ce rêve a vite disparu lorsqu'il a assisté à son premier cours à Poudlard. Bien qu'il ne l'admette pas à voix haute, il est toujours aussi étonné et subjugué par le monde magique qui l'entoure, y vivre et s'y confondre est déjà un plaisir bien suffisant, et ceux qui le connaissent assez le devinent sur son visage dès qu'il utilise sa baguette.
Craintes, peurs : L'échec en général est quelque chose que Leo a du mal à supporter, il a toujours été compétitif et il est légèrement mauvais perdant. C'est comme ça, il se donne toujours un très haut objectif à atteindre, qui semble d'ailleurs impossible, et il persévère jusqu'à l'atteindre. La mention de sa soeur est également quelque chose qu'il est incapable d'assumer. Il est le premier, bien sûr, à rassurer sa mère, mais toutes ses paroles sont vides. Il n'en parle pas, le mentionne à peine, et son regard devient noir dès que quelqu'un en fait allusion. Rose, c'est sacré, et il ne s'en est toujours pas remis. Il se sent tellement responsable de sa mort et il a tellement de colère enfouie en lui qu'il ne veut même pas se risquer à mettre au jour ce genre de sombres émotions. Il a particulièrement peur que quelqu'un fasse le rapprochement entre lui et son drame familial étalé dans les journaux à l'époque, mais jusque là le fait que les Smith couvrent tout le pays l'a pas mal aidé.
Baguette : En saule et ventricule de dragon, la baguette de Leo mesure 27 cm. Il l'a achetée sur le Chemin de Traverse juste avant le début de sa première année.
Niveau scolaire global : Le gros problème de Leo est qu'il est ambitieux mais pas particulièrement travailleur. Certes, quand il faut passer quelques heures à la bibliothèque en vue d'un examen, il répond présent, mais il n'est pas sérieux en cours et son niveau scolaire est acceptable, tout au plus. D'ailleurs, le fait d'avoir pris corps à corps moldu et camouflage en options relève d'un choix de facilité pour remonter sa moyenne.
Animal de compagnie : Avant d'entrer en cinquième année, Leo a trouvé un chaton sur le pas de la porte de chez lui, à Londres. Lui qui est si long à s'attacher à quelqu'un, il s'est tout de suite attaché à cette boule de poils blanche et il l'a emmené avec lui lorsqu'il est retourné à Poudlard. Il n'a jamais vraiment donné de prénom au chat, il l'a longtemps appelé "eh toi psshhht" et finalement, il l'appelle comme bon lui semble et lui donne plus des surnoms que des noms ; étrangement, elle répond à chacun d'entre eux.

Enfance : Alexander est né le 17 juillet 1989 à Londres. Fruit du superficiel amour d'un commerçant et d'une serveuse, il n'a en apparence manqué de rien. L'enfant a vécu jusqu'à ses onze ans dans une grande maison près de Trafalgar Square. Côté moldu, bien sûr - son père, qui déjà ne lui parlait pas beaucoup, était particulièrement secret sur tout ce qui concernait sa famille, que ce soit avec lui ou avec sa propre femme. Ses parents n'avaient pas été présents au mariage des Smith et à chaque fois qu'un hibou venait taper son bec à la fenêtre de sa chambre la nuit, il le chassait à grands gestes de bras sans jamais lire les coursives qu'il apportait. Jusqu'à l'assassinat de Rose, Alexander n'avait jamais vu son père utiliser la magie, il ignorait même qu'une telle chose existait. Non, papa c'était plutôt l'homme invisible, qui passait ses journées au bureau et ses soirées au bar et qui rentrait à pas d'heure la nuit simplement pour agresser sa famille avec des paroles soit méchantes, soit incompréhensibles, mais la plupart du temps les deux. Et quand il lui arrivait de lever la main sur quelqu'un, Alexander était le premier à s'interposer pour protéger sa mère ou sa soeur, incapable de comprendre les motivations de son père. Enfant, il détestait l'école pour cette raison : lorsqu'il y était, il ne pouvait pas protéger sa famille. Il confiait tous ses problèmes à une petite fille, Miyako, une japonaise qui vivait près de chez lui et qui était dans sa classe ; meilleure amie et amoureuse potentielle pendant toute l'école primaire, elle est celle qui a rendu l'enfance du petit garçon plus brillante. Ensemble, ils ont fait les quatre cents coups, lui étant le corps et elle l'esprit. Pour eux, le simple fait de faire un détour en rentrant de l'école pour aller voler quelques bonbons était une aventure, ils partageaient absolument tout et, alors que le petit était déjà très turbulent à l'école, il était gentil et doux avec son amie. La vie d'Alexander était d'une vraie monotonie de moldu jusqu'à ce jour où il fêta ses onze ans. Pour lui, "Buzz" (c'était ainsi que son père était connu dans le quartier et comme ça que tout le monde l'appelait dans les bars) était juste un con fini, et même si la voix qu'il élevait était encore loin d'être aussi forte que la sienne et qu'il se prenait toujours des coups pour son insolence, Alexander le méprisait au plus haut point. Durant toute sa courte vie, contrairement à Jody, jamais son père ne lui avait montré une seule preuve d'amour, à lui ou à Rose. Pauvre petite Rose, enfermée toute la journée dans la grande demeure familiale, sa mère la couvant de peur qu'elle attrape quelque chose si elle mettait un pied dehors, elle qui était si fragile. Quoiqu'il en soit, son père avait déserté pour la journée pendant que Jody, Alexander et Rose profitaient de ce jour exceptionnel dans le salon de leur maison. La petite Smith avait tellement ri que, pour la première fois, son grand frère avait vu ses joues se colorer et son teint pâle s'atténuer. Et alors qu'ils s'apprêtaient à ranger le bazar qu'ils avaient mis dans la maison avant que Harold ne rentre, celui-ci fit une entrée tonitruante. Il avait bu beaucoup plus que de raison et, à travers son regard vitreux, Alexander distingua une haine qu'il n'avait jusqu'à présent jamais connue à cette intensité. Le reste se passa très vite. "Buzz" proféra des insultes à l'égard de son fils et de sa fille, insultant sa femme lorsqu'elle s'était mise sur son chemin, l'écartant d'un geste du bras qui l'avait fait s'écrouler par terre. Et puis, il avait brandi un bout de bois de son bras tremblant, complètement aliéné par les années de silence, conscient que le temps jouait contre lui et imbibé d'alcool comme une éponge le serait de savon après une vaisselle. Puis il avait hurlé quelques mots d'une voix terrifiante en visant ses enfants un peu au hasard et un filet de lumière grise avait heurté Rose de plein fouet. Alexander avait essayé de l'en empêcher, complètement perdu et déstabilisé de voir son père blesser sa soeur avec un bout de bois, mais il n'y avait déjà plus rien à faire. Son père continuait de hurler, pris d'une véritable folie, alors qu'il prenait dans ses bras le corps de sa petite soeur au bord de son dernier souffle, des entailles profondes taillées sur tout le corps et entourée d'une mare de son propre sang (charmant). Le petit garçon fut en état de choc pendant plusieurs jours ; sans savoir vraiment comment, la police magique avait été alertée et elle n'avait pas tardé à sonner à leur porte. Ils avaient dit à Jody & à Alexander ce qu'ils savaient de leur père, son origine et le dossier qu'ils avaient trouvé de lui grâce à leurs collègues russes. Et alors que la mère et le fils apprenaient l'existence d'un monde magique dissimulé de leurs yeux, que la fille était incinérée et que le père était enfermé à Azkaban, Alexander ressentit un dégoût immense pour la magie et tout ce qui s'en approchait. Des études dans cette vieille école perdue, là ? Non merci. Ce truc de malade venait de tuer sa soeur, sa poupée, il ne voulait pas toucher à ça, il ne voulait pas s'abaisser au niveau de son père. Ce mec, quelle ordure d'ailleurs ! Le petit garçon était plein de colère, envers tout ce qui bougeait d'ailleurs, et il avait fallu toute la patience de sa mère pour le raisonner. Est-ce qu'il se rendait compte de ce à quoi il tournait le dos ? Oui, mais il ne pouvait pas la laisser toute seule. En même temps, elle avoua avoir besoin d'un peu de solitude, pour retomber sur ses pieds, s'occuper de toutes les affaires que laissaient son mari. Et puis, elle ne comprendrait jamais ce monde aussi bien que lui, il devait y aller pour devenir celui qu'il devait vraiment être. La magie n'était pas mauvaise, après tout ces gens de la police avaient l'air très gentils, tout dépendait de celui qui l'utilisait, n'est-ce pas ? Il devait la rendre fière, et surtout, surtout, faire un meilleur usage de ses dons que son père.
Année Poudlard : Si, avant d'y entrer, il était sceptique, Alexander fut complètement ébloui par sa découverte de Poudlard. Dès son retour de ses achats scolaires, il avait demandé à sa mère de l'appeler Leo. Elle ne voulait pas de ce nom qui lui rappelait le passer, et des surnoms comme Alex ou Lex qu'avaient l'habitude de l'affubler Rose. Sa mère avait haussé les épaules et accepté. Désormais, c'était Leo le sorcier. Ne serais-ce que la première fois qu'il avait tenu sa baguette dans sa main, il avait su qu'il avait eu tort d'avoir peur de la magie et de la rejeter, mais il lui avait fallu plus de temps pour l'admettre. Quand aux premiers cours qu'il avait eu, quel plaisir ! Bien sûr, avec le temps, sa vision de la magie avait légèrement changé et même si il l'adorait tout autant, il est moins impressionné par les cours. Lors de l'année scolaire, il était un apprenti sorcier parmi d'autres, et pendant toutes les vacances il rentrait à Londres auprès de sa mère pour prendre soin d'elle et rendre visite à Miyako, avec qui c'était la première fois qu'il ne pouvait pas partager un secret. Bien sûr, elle savait bien qu'il mentait lorsqu'il lui disait qu'il était dans un pensionnat pour garçons, mais elle ignorait ce qu'il lui cachait et, au fil du temps, ce statut quo les a fait beaucoup s'éloigner. Lorsqu'il était à Poudlard, il appliquait la règle du "je vis pour deux". Tout ce qu'il faisait, il le faisait à la fois pour lui et pour Rose, qui pourtant destinée ne pourrait jamais entrer à Poudlard et vivre ce qu'il vivait. Il s'imaginait la voir atterrir à Serdaigle, elle qui passait ses journées à lire dans le grand fauteuil de sa chambre. Pendant les deux premières années qu'il passa dans le château, il fut très renfermé avant d'enfin oser lier des amitiés parmi ses camarades les plus intéressants à ses yeux. Il avait bien vite compris que pour ne pas être dérangé, il fallait avoir l'air normal. Il faisait ce qu'il pouvait, hein. Lorsqu'il rentrait pour les vacances, il passait des heures à raconter à sa mère ses nouveaux exploits, et les nouvelles du monde sorcier, alors qu'elle avait revendu le commerce de son mari pour un très bon prix et avait pris un travail de garde d'enfants (que Leo n'acceptait pas vraiment) en essayant d'élever un enfant dont les capacités la dépassaient clairement. Lorsqu'il fut en septième année, ses grands-parents paternels reprirent contact avec la famille et furent "désolés" d'apprendre le sort qui avait été réservé à leur fils ainsi qu'à ses actions déplorables. Ca s'était arrêté là, pas de rencontre, plus de lettres. Ca n'était pas plus mal, Alexander détestait tellement son père qu'il espérait bien que plus personne ne vienne jamais lui parler de ça. Ensuite, il fut question de savoir quelle orientation il allait donner à sa vie. Il n'était pas particulièrement bon à l'école, et depuis l'époque où il avait regardé pour la première fois Poudlard avec des étoiles dans les yeux, du temps avait passé. La magie, c'était bien beau, mais dans quel but ? La sécurité magique était apparue comme par défaut, comme une façon pour Leo de réussir dans un domaine qui ne le dérangeait pas, faute d'en avoir un qui le passionne réellement. Pour lui, c'est simple : sa vie, il n'est pas en train de la construire, il est en train de la vivre, alors ce qui viendra après... il le règlera en temps voulu.
Votre famille : Son père, Harold "Buzz" Smith, est un "homme de l'Est". D'origine russe, il est issu de l'union d'une cracmol et d'un moldu russes qui l'ont élevé en le sous-estimant constamment, persuadés que de la magie ne pouvait pas subsister en lui. Dès sa majorité acquise, il a quitté le foyer familial pour l'Ouest et s'est établi à Londres en prenant le nom de Smith (à la place de son patronyme imprononçable) après plus d'un an de vagabondage. Des pouvoirs, il en avait, mais il était incapable de les utiliser correctement. Piètre sorcier, il a décidé de fermer totalement les portes à cette partie de sa vie en poursuivant une carrière dans le commerce moldu et en épousant la brave serveuse de la sandwicherie en face de son travail. Cette dernière, Jody Logan, avait alors vingt-trois ans et sept ans de moins que lui. Il lui offrait tout ce qu'elle pouvait bien espérer : elle qui n'avait connu rien d'autre que des caresses maladroites à l'arrière de voitures, elle se retrouvait couverte de cadeaux et vivait dans une grande maison. Lorsque le contre-coup arriva, ce fut à la naissance de Leo, puis à celle de Rose, trois ans plus tard. Rose était "née malade", constamment faible et fatiguée alors que l'incontrôlable Leo était si plein d'énergie. Quoiqu'il en soit, les deux étaient sang-mêlés et il ne faisait aucun doute que lorsqu'ils grandiraient, leurs pouvoirs se manifesteraient ; Harold craignait ce moment. Long story short (voir plus haut), Rose n'aura vécue que huit ans et pour l'avoir tuée à l'aide d'un sort impardonnable, le patriarche des Smith fut envoyé à Azkaban où il réside toujours aux dernière nouvelles. L'homme, à force d'années d'éloignement et de préoccupations qui avaient hanté son esprit, est devenu littéralement fou et, dans un accès de colère, a commis l'irréparable.