On frappait, de plus en plus fort à la porte de son appartement. Elle savait qui c’était, elle ne souhaitait pas ouvrir. La magie était interdite en dehors de Poudlard et c’était une chance pour Caerdydd.
« Caerdydd, ouvre cette porte ou je la défonce ! » Elle resta muette l’espace d’une minute puis se rapprocha de la porte dans laquelle il était entrain de mettre des coups depuis plusieurs minutes. Elle attendit qu’il se soit un peu calmé avant de répondre
« Tu t’expliqueras avec mon père si tu la défonces, je te préviens. », elle avait mit sa main sur la clef qui était déjà logée dans la serrure. Elle n’attendit pas de réponse de sa part et fini par entre-ouvrir la porte après un énième coup. Il la poussa d’un coup de pied avant d’entrer violemment tout en la plaquant contre le mur le plus proche.
« Ai au moins la décence de fermer la porte Maxence. » Le regard du brun était intense, ils ne se quittaient plus des yeux. Elle le mettait en colère en un rien de temps, avec des choses anodines et débiles, le pouvoir qu’elle avait sur lui, elle adorait ça. C’était les vacances à Poudlard et comme à toutes les vacances, Caerdydd retournait chez son père qui n’était jamais là. C’est généralement pendant ces moments là qu’ils étaient le plus actifs, sexuellement parlant puisqu’il venait quasiment tous les jours et faisait à chaque fois des entrées remarquées. Il finit tout de même par rompre le lien qu’il y avait entre leur deux regards et alla claquer la porte rageusement avant de remarquer qu’elle avait déjà filé, ce qui acheva de l’énerver et par la même occasion, de l’exciter. Il aperçut ses cheveux flotter pendant qu’elle courrait dans le couloir. Il le savait par expérience, l’appartement du père de la jeune femme était réellement grand et il était possible qu’elle se soit cachée dans des pièces dont il ne connaissait même pas l’existence. Il tentait, tant bien que mal de la suivre dans les couloirs et dans les salles qu’elle traversait avec hâte et puis finalement, il l’avait perdu.
« Caerdydd, tu me fais chier là. » Elle, elle était dans la pièce d’à côté mais elle fini par apparaitre dans le couloir, il était dos à elle et il se retourna lorsqu’elle dit à voix basse
« Je sais. » Elle avançait lentement vers lui avec un regard de braise tandis qu’il restait statique tout en la regardant venir, il la dévorait du regard avec l’envie de passer aux choses sérieuses dans les prochaines secondes à venir. Elle s’approchait de lui, encore et encore et lorsqu’elle fut très proche de lui, elle le saisit par son t-shirt et l’attira encore plus vers elle. Il posa ses mains sur les hanches de la jeune femme et fit en sorte que ses jambes s’enroulent autour de la taille du brun. Les lèvres de Caerdydd vinrent se coller quasi-instantanément à celles de Maxence tandis qu’il marchait vers la chambre de la jeune femme qu’il avait visité la veille, comme l’avant-veille. C’était une addiction, quelque chose de fort, de présent, c’était toujours sur le moment, partout, quand ils en avaient envie. Ils couchaient ensemble pour finalement s’engueuler. En général, il claquait la porte de l’appartement le lendemain matin et finissait par frapper à cette même porte le soir. C’était un cercle vicieux, plus elle l’énervait, plus il avait envie d’elle. Plus il était énervé, plus elle avait envie de lui.
Chorée de Huntington : Maladie neurodégénérative liée à la détérioration de certaines cellules du cerveau. Cette maladie fait partie des maladies orphelines et touche les deux sexes. Cette maladie est héréditaire puisqu’elle touche un gêne. Les symptômes apparaissent en moyenne de 30 à 50 ans cependant il existe une forme juvénile qui apparait entre 15 et 20 ans.
Tout avait commencé à l’âge de 16 ans, des mouvements anormaux et non-contrôlés, comme ça qui l’avait conduite à l’hôpital. Les médecins avaient d’abord pensé à une maladie de Creutzfeldt-Jakob jusqu’à ce que le père de la jeune femme finisse par leur avouer que la mère de la brune avait une maladie de Huntington qui l’avait conduite à la mort. Chose que Caerdydd ne savait pas et qu’elle avait apprit de cette manière.
Elle avait maintenant grandit, elle avait 18 ans et c’était bien mit en tête la fatalité des choses, dans 15, voir peut être 20 ans, elle serait morte comme beaucoup de personnes avant elle. Ca ne lui faisait pas peur, pas peur du tout. La mort c'était une fatalité qu'elle savait très bien gérer. Elle était sans-coeur, elle s'en fichait du monde et voir crever un écureuil sur le bord de la route ne lui avait jamais rien fait. De même, elle avait rit lorsque Jack coulait dans Titanic. Elle était froide, distante avec les gens qu'elle ne connaissait pas ou peu. Mais elle devenait très taquine, très rusée lorsqu'elle commençait à connaitre les gens. Seulement elle le savait, elle allait mourir et cette pensée ne lui faisait pas peur, pas du tout. Elle évitait de s'attacher à quoi que ce soit et à qui que ce soit. Elle était libre et ce, jusqu'à sa mort. Elle mourrait seule, sans soutien et dans d'atroces souffrances. Tant pis. Alors lorsqu'elle avait fait une crise de convulsions qui l'emmena directement dans un hôpital spécialisé au beau milieu de Londres, la jeune femme savait qu'elle se retrouverait seule. Son père était bien trop occupé avec son travail moldu et son travail sorcier pour vraiment se préoccuper de sa fille et de sa maladie. Il l’avait placée dans le meilleur hôpital de Londres où il payait énormément d’argent afin qu’elle ne manque de rien et qu’elle ai de la nourriture meilleure que celle servie habituellement et il avait engager un sorcier afin de surveiller les personnes rendant visite à sa fille. Ainsi, elle eu une seule visite, tous les jours, à la même heure.
« Ca va ? » « Bien sûr que ça va. Je vais pas mourir. » « Justement… » « Oui bon. Toi aussi non ? Alors me fais pas chier. » Elle agrémenta sa phrase par un petit sourire forcé qui voulait tout dire. Beryl-Sydney, c’était sa sœur, sa grande sœur. Et elle se faisait bien trop de soucis pour Caerdydd tandis que Delsey, son autre sœur ainée n’en avait strictement rien à foutre. Les deux jeunes femmes ne s’étaient pas parlé depuis… trois ans et demi, plus ou moins. Il faut dire qu’elles étaient tellement similaires, dans leurs caractères qu’elles ne pouvaient pas s’entendre, c’était trop leur demander. Beryl avait deux ans d’écart avec Caerdydd tandis que Delsey en avait 3 et demi. Beryl-Sydney était la plus humaine des trois, tandis que Delsey et Caerdydd étaient les deux fouteuses de merde de la famille. Elles, elles n’étaient pas atteinte par la maladie de Caerdydd et elles le savaient puisqu’elles avaient fini par faire le test en découvrant la maladie de leur sœur.
« J’ai regardé sur internet… Ca va devenir de plus en plus intense, de plus en plus insupportable. » « Tu m’apprends quedal là. » « Comment tu vas faire ? » « Qu’est ce que tu veux que je fasse ? » « Je ne sais pas… » « Bon bah, alors. » « Mais j’veux dire, dans ta vie future, ça va être difficile. » « Ecoute, très sincèrement. Je vais faire ce que je veux faire et ce sera parfait. On s’en fout, pour l’instant je peux encore manger toute seule, je peux encore parler, donc fous moi la paix. » « Tu fais des études pour rien.. » « Je les fais pas pour rien, je les fais parce que je sais ce que je veux faire et que c’est pas cette putain de maladie qui va m’en empêcher. » « Si tu le dis… »