Enfance : What a wonderful world Rory est né fils unique de parents qui désiraient ardemment un enfant. Même si son père était souvent absent à cause de son travail, Rory n’en avait jamais vraiment souffert. En effet, il aimait pouvoir se vanter que le métier de son papa, c’était sauver des vies (rien que ça !).En plus, tout le temps que son père passait à la maison leur était entièrement consacré, à lui et à sa mère. Et Rory ne se sentait jamais seul ou abandonné, vu que sa mère avait fait le choix d’être femme au foyer. Il avait grandit sans jamais douter que ses parents l’aimaient plus que tout, et dans la fierté d’avoir un père héroïque. Sa mère n’était pas en reste non plus, d’ailleurs : si son père était héroïque, sa mère était magique : elle avait le pouvoir de le transporter dans des mondes féériques par la force de ses mots. C’était une conteuse merveilleuse qui avait en mémoire des centaines d’histoires plus incroyables les unes que les autres. Et elle avait également un autre pouvoir magique : elle pouvait le transporter dans le monde de la sorcellerie par la force de sa… voiture. En effet, Sally l’emmenait souvent voir son oncle, John, qui était sorcier. Et bien qu’elle ne faisait confiance à personne pour s’occuper de son fils, il lui arrivait parfois quand elle n’avait pas le choix de le confier à son frère. Après tout, il était universellement reconnu comme un adulte mature et responsable.
A l’école, Rory était un enfant calme et discret. En classe, en tout cas. Dans la cour de récré, par contre, il était plutôt réputé pour la force de ses poings. Non pas qu’il terrorisait ses camarades, loin de là, mais il ne supportait pas l’injustice et lorsque des élèves en tyrannisaient d’autres, il n’hésitait pas à défendre ces derniers à la force de ses poings. Même quand les tyrans étaient beaucoup plus âgés et surtout beaucoup plus grands et forts que lui. Malheureusement, son courage et la certitude qu’il se battait pour une cause juste ne suffisait pas toujours à le faire gagner, et il rentra plus d’une fois chez lui couverts de bleus et de bosses. C’est pour cela qu’il se mit très tôt aux arts martiaux, notamment au jiu-jitsu.
Pourquoi c’est tombé sur moi ? Rory adorait passer du temps chez son oncle quand il était enfant. Tonton John était professeur particulier et il y avait donc très souvent des étudiants chez lui qui concoctaient des potions dans d’énormes chaudrons. Ils y mettaient des tonnes de choses bizarres, et les potions prenaient parfois des couleurs magiques, fumaient et bouillonnaient. Rory était vraiment fasciné par tout ça. Jusqu’au jour où, alors qu’il n’avait que sept ans, son amour pour la sorcellerie lui est « retombé sur le coin de la gueule ». Littéralement. Il jouait trop près d’un chaudron plein de potion qu’un élève venait tout juste de finir quand celui-ci lui tomba sur la tête, déversant la totalité de son contenu sur lui : il se retrouva trempé de la tête au pied. Il ne paniqua pas au premier abord, mais lorsque son oncle retira gentiment le chaudron de sur sa tête et qu’il vit le regard des deux sorciers, il commença à se dire que ce n’était pas bon du tout. Et lorsqu’il baissa les yeux sur ses mains et qu’il vit qu’elles avaient triplé de volume, et que des bosses commençaient à se former un peu partout sur son corps il crut qu’il allait tourner de l’œil.
Après avoir poussé un cri terriblement haut perché, son oncle l’attrapa par le col et le traîna vers la cheminée. Rory se demanda s’il comptait brûler les preuves, autrement dit lui, et quand il vit la cheminée se mettre à flamber comme si on venait d’y balancer de l’essence et prendre une couleur vert émeraude diabolique, il faillit faire pipi sur lui. La seule raison pour laquelle il ne le fit pas quand son oncle le poussa dans les flammes c’est parce que sa vessie était vide. Pendant quelques horribles secondes il crut que son Tonton qui tombait avec lui dans la cheminée avait perdu la tête et décidé de les tuer tous les deux. Heureusement, au lieu de partir en flamme ils partirent en cheminette, direction Ste Mangouste.
Son arrivée à l’hôpital reste pour Rory très floue, et pas seulement parce que ses yeux gonflés l’obligeaient à loucher pour apercevoir quelque chose. Non, c’était plutôt à cause de la petite crise d’hystérie qu’il avait poussé dans la salle d’attente, et de la petite pilule rose qu’on lui avait donné pour qu’il se calme. Après ça, il se souvenait surtout d’avoir vu de magnifiques petites créatures peluchonneuses flotter devant lui en chantant « Walks into a room, feels like a big ballon I said big guy, you are beautiful, big guy, you are beautiful ».
Il se souvint ensuite de bribes de conversations, d’une femme dont la chevelure rousse lui rappelait la flamme olympique lui demandant de souffler dans un parchemin enroulé. Il se souvint aussi vaguement qu’elle déroula le parchemin, le parcourut du regard et eut un air très, très contrarié. Cela l’aurait probablement beaucoup plus inquiété si les petites créatures ne s’étaient pas mises à chanter « I’m too big for my shirt, too big for my shirt, so big it hurts ». Ce qui l’amena à se rendre compte qu’il continuait à grossir mais que ses vêtements, eux, faisaient toujours la même taille et commençaient à l’oppresser douloureusement. Un coup de baguette magique et son jean-tshirt se transforma en robe de sorcier.
C’est la dernière chose dont il parvint à se rappeler quand il se réveilla le lendemain, toujours difforme mais en pleine possession de ses moyens. Il était allongé dans un lit, avec ses parents et son oncle endormis sur une chaise à son chevet, mais il ne reconnaissait rien d’autre. Les gens qu’il voyait passer dans le couloir portaient tous des robes vertes bizarres. La plupart avaient des baguettes à la main, et il en avait même vu un avec une bouteille en forme de squelette. Il essaya de ne pas paniquer, mais cela devenait de plus en plus difficile. Il n’avait aucune idée de où il était, ni de qui étaient ces gens bizarres.
Et puis une femme avec des cheveux roux magnifique rentra dans la pièce, elle avait l’air épuisé d’un médecin et un stéthoscope autour du cou. Il respira à nouveau normalement en voyant enfin quelque chose de familier. Il devait être dans un hôpital sorcier, pour soigner les effets de la potion.
« Ah, je vois que tu es réveillé. Tire un œil et ferme la langue, comment tu te sens ? » Rory, docile, ferma un œil et tira la langue (il supposait que c’était ce qu’elle voulait dire par là). La femme l’examina, murmura « Bien, bien » puis tourna les talons et parti sans même attendre sa réponse en marmonnant quelque chose qui ressemblait à « Yeux de tritons, non, bile de tatou ? ». Ses parents se réveillèrent à ce moment-là et lui expliquèrent que tout allait bien, qu’il avait été éclaboussé par de la Potion d’Enflure mais qu’il serait très vite guéri, dès que les ingrédients pour l’antidote auront été réunis. Il voyait bien qu’ils lui cachaient quelque chose pour ne pas l’inquiéter. Ce n’est qu’au bout de deux jours qu’ils lui avouèrent qu’il était allergique à un des ingrédients, et que sa Médicomage, le Doctor Windsor (oui oui, de la famille royale !) cherchait une solution.
En réalité il le savait déjà, car sa Médicomage avait déboulé dans sa chambre en pleine nuit, les cheveux en bataille et les cernes encore plus creusés qu’avant et lui avait crié « Non mais quelle idée aussi d’être allergique aux racines de marguerite, hein ? » avant de quitter la pièce. Il ne la revit que deux jours plus tard, l’air plus mort que vivant mais avec un sourire triomphant sur le visage. Elle avait une fiole à la main et s’écria « Je l’ai !! ». Pour Rory, c’était l’image parfaite du savant fou. Le Doctor Windsor lui tendit la potion, tandis que ses parents et son oncle la regardaient avec un mélange d’espoir et d’incrédulité.
« Vous êtes sûre que ça va marcher ? demanda sa mère
_Oh oui, à 99%. Enfin, 98%. Bon, plutôt 97. Mais il n’y aura pas de conséquences graves. Enfin, rien de vraiment dangereux. Enfin, rien de permanent en tout cas. »
Rory s’empressa d’avaler la potion avant que sa mère ne décide que c’était trop dangereux. Et au bout de quelques secondes de suspense insoutenable, il se mit à dégonfler.
Ce n’était pas une potion miracle néanmoins, loin de là : régulièrement une partie (jamais la même) de son corps se remettait à gonfler soudainement, et il devait retourner voir Doctor Windsor pour refaire le plein d’antidote. Pour expliquer ça à l’école, ils firent croire qu’il avait des allergies aux piqûres d’insectes.
Autre conséquence de cet incident, les parents de Rory ne prononcèrent plus jamais le nom de Tonton John dans leur maison. A la place, il devint Tonton Enflure.
Année Poudlard : La Lettre Quand la lettre annonçant l’acceptation de Rory à Poudlard arriva chez lui, il dormait encore. Ce sont donc ses parents qui lurent le parchemin en premier. Ils furent dévastés. Ils voulurent d’abord nier l’évidence, prétendre que ce n’était qu’une terrible erreur. Mais les signes avant-coureurs étaient bien là : après que Rory soit rentré en se plaignant qu’on ne pouvait pas se battre contre les filles (c’est sexiste, il y en a qui mérite une bonne correction autant que les garçons !) et que son père lui avait expliqué pourquoi ce n’était pas bien, une petite fille de sa classe, Lavinia, avait commencé à perdre les cheveux dont elle était si fière. Et quand il avait demandé à ses parents ce que « tantouse » voulait dire (c’est un très vilain mot pour décrire les hommes comme Tonton John qui préfèrent se marier avec un autre homme plutôt qu’avec une femme), un petit garçon était devenu rose fluo. Ils avaient bien essayé d’expliquer la couleur de sa peau par une crise d’urticaire, mais pour ses cheveux, ils n’avaient pas vraiment trouvé d’explication.
Obligés d’accepter la réalité, ils se firent violence pour ne pas avoir l’air trop dépité quand Rory se leva. C’est une bonne nouvelle, tentèrent-ils de se convaincre. Mais voir leur enfant de 11 ans partir en pension loin d’eux, vivre dans ce monde qui le gonflait, c’était vraiment dur. Rory le remarqua bien, et il eut autant de mal que ses parents à se réjouir de son entrée à Poudlard.
Ce fut son Tonton sorcier qui l’accompagna au Chemin de Traverse, et qui lui offrit ses fournitures d’école (sans en parler en préalable à ses parents, qui auraient refusé). Il essayait encore de se faire pardonner pour l’accident de la Potion. Parce que si Rory ne lui en avait jamais voulu, John savait qu’il n’en était pas de même pour ses parents.
Poudlard, ou l’adolescence de RoryEn faisant ses premiers pas à Poudlard, Rory se sentait très mal. Le château était sombre, uniquement éclairé par des bougies, et il se souvint soudain que la magie et l’électricité ne faisait pas bon ménage. Ce qui voulait dire pas d’internet pour lui ! En plus pour être répartis dans les différentes maisons, les élèves devaient mettre un chapeau qui parle sale et décrépi sur la tête (ce qui était à ses yeux très loin d’être hygiénique).La chanson de l’école lui remonta un peu le moral, et le festin qui arriva sur la table aurait dû le rassurer un peu plus… Sauf que les sorciers ne boivent apparemment pas d’eau. Ils boivent du jus de citrouille. Auquel Rory est allergique. Pour Rory, c’était la preuve absolue qu’il n’était pas vraiment fait pour être sorcier.
Il finit tout de même par s’adapter à son école et même à s’y sentir très bien. Et il tomba amoureux. Il décrit longuement dans des lettres destinées à son oncle qu’elle lui semblait parfaite, que c’était un ange, qu’elle était spéciale… bref, le discours typique du petit écolier épris. Elle finit par remarquer l’intérêt qu’il avait pour elle et lui proposa de se balader dans le parc de Poudlard. Son cœur battait à tout rompre et il n’arrivait pas à croire sa chance. Tout se passait bien, jusqu’au moment où elle le gifla violemment en le traitant de pervers. Abasourdi, il la regarda tourner les talons sans comprendre. Il lui fallut un moment avant de se rendre compte que son antidote perdait de son efficacité et qu’une partie très particulière de son anatomie avait commencé à gonfler. A partir de ce jour, il n’osa plus jamais la regarder en face. Quand son oncle lui demanda des nouvelles sur ses amours, il lui répondit « C’est fini. Quelque chose, quelque part a très mal tourné ». Il n’avait aucune envie d’avouer que le « quelque chose » était l’antidote, et le « quelque part » son entrejambe. Pendant quelques temps,
ceci devint son hymne.
Avec la montée des pro-sangs-purs à Poudlard, Rory se vit de plus en plus impliqué dans les bagarres. Dès qu’il entendait « Sang-de-Bourbe », il se sentait obligé d’intervenir. Il détestait utiliser la magie pour combattre, par peur qu’un sort ne tourne mal (après tout, il était la preuve vivante qu’un truc normalement bénin pouvait changer une vie), mais aussi parce qu’il adorait l’idée de leur rabattre le claquet à la moldue. Par contre il comprit très vite que sa ceinture noire de jiu-jitsu ne serait pas suffisante, et il se mit au Krav Maga, une technique de combat développée par l’armée israélienne qui permet de se défendre en toute situation. Il devint vite très bon, capable de désarmer et d’immobiliser presque n’importe qui en moins d’une minute, tout ça sans le blesser. Cela lui permit de ne se faire prendre que très rarement. Mais son antipathie connue pour les sangs-purs fit que, lorsque Poudlard fut attaqué, les regards se tournèrent vers lui. Rien ne fut jamais prouvé, mais les rumeurs en parlaient comme d’une certitude.
L’ouverture de Grindelmonk fut pour lui la preuve que ses craintes se confirmaient : les rumeurs, les suspicions, le climat de méfiance, de haine et de mépris, les meurtres de moldus… Tout indiquait que la Seconde Guerre Mondiale était sur le point de se reproduire, sorciers contre moldus. Et il avait peur. Terriblement peur que tout cela n’arrive et qu’il ne puisse rien y changer. La création d’ASDENEMO lui redonna espoir, mais il n’osait pas proposer sa candidature de peur de leur donner une mauvaise réputation. Après tout, la plupart des élèves anti-moldus de Poudlard le voyaient comme un dangereux terroriste.
Alors, il décida d’œuvrer pour améliorer les choses à sa manière. En apprenant le Krav Maga à qui veut, en ne laissant aucun né-moldu être persécuté sous ses yeux et en contant des histoires aux premières années pour que pendant quelques instants au moins, ils se sentent protégés.
Pseudo : Lexy-Kun
Âge : 23 ans
Comment avez vous connu le forum ? : Lady Beard
Avatar souhaité : Matt Smith
Présence : au minimum le week-end
Le mot magique ? : *chantonne* Dobby Président !