« Imagine que les objets puissent parler !!! »
« Les objets, ça ne parlent pas. »
« Non, mais imagines !!! A ton avis, ils diraient quoi? »
« Hm. J'en sais rien, des objets qui parlent, ça serait dangereux. »
« Tu as quelques choses à cacher ? »
« Et toi !? »

Je suis le miroir de Riséd ✖ Sa main s'avance doucement de moi pour effleurer son rêve du bout des doigts. Selon elle, ce n'est pas seulement un rêve, non, c'est le future qui l'attend, elle en a la certitude. Il n'y a que les faibles pour parler d'espoir, mais elle n'est pas de cela et elle ne compte pas sur le destin pour obtenir ce qu'elle désire, non, elle l'obtiendra seule, parce qu'elle le veut et cette gamine a toujours ce qu'elle veut. Elle contemple son reflet, un sourire fendant ses lèvres en voyant ce qui l'attend. Elle voit la femme qu'elle veut être trôné au milieu de plantes dont la beauté est égal au danger qu'elles représentent, elle voit la femme qu'elle veut être extraire le précieux poison de ces magnifiques créatures. Oui, elle voit la femme qu'elle veut être, elle voit la meilleure empoisonneuse de tout les temps, belle à s'en damner. Je reflétais ses désirs et lorsque son regard se portait sur le futur, son esprit vagabondait dans le passé, à l'instant où elle avait compris que de magnifique plante pouvait avoir droit de vie et de mort, à l'instant où elle avait compris que la beauté pouvait être égal à la monstruosité à l'instant où elle avait voulu acquérir le pouvoir de cette merveilleuse fleur, avoir la vie entre ses mains et pouvoir y mettre fin quand elle le désirerait. L'art des potions la passionnait, certes, mais c'était les poisons qu'elle convoitait, mais pas n'importe quel poison, ceux qu'elle trouvait dans les plantes, elle aimait les subtilités de leur arômes et les artifices utilisés pour masquer les vertus assassines et meurtrières. Fascinée, elle se plaisait à être comparée à ce genre de plante.

Je suis Cassandre, sa première poupée ✖ Installée sur la table de nuit de Judas, mes yeux immobiles scrutent avec impatience les dernières lueurs du jour. La nuit et les étoiles sont mes alliées, elles sont les témoins silencieuses de cette complicité qui me lie à jamais à cette petite fille qui n'en est plus réellement une. Mais cette petite maman au cheveux d'or brille par son absence, une fois de plus. Attentive au moindre mouvement, j'espère la voir apparaître dans le dortoir des filles de serpentard. Ses camarades de chambres sont déjà là, installées sur leur lit respectif, elles bavardent joyeusement, crachant leur venin. Saletés de goules, leurs langues fourchues souillent la perfection de ma jolie Judas. Tu l'as vue la Malfoy? Avec ses airs... Rah. Elle est insupportable, à croire que le monde est à ses pieds. Des regards s'échangent, il n'y a pas besoin de mot pour comprendre que la demoiselle ne fait pas l'unanimité dans les rangs des autres demoiselles de son année. Pourquoi ne croirait-elle pas que le monde est à ses pieds? Il pourrait très bien l'être, je n'en doutais nullement. Elles sont jalouse. Elles crachent leurs venins, attendant qu'elle soit absente, ne voulant pas se risquer à l'affronter directement. Elle est complètement tarée. c'est tout ce qu'elles trouvent à dire, parce qu'elles ne la comprennent pas telle que moi, je la comprend. Si seulement je pouvais bouger, si seulement je pouvais être vivante, je les réduirais au silence. Maudites demoiselles. L'une d'entre elle s'approcha de moi, dangereusement. Je n'avais qu'une seule envie, qu'elle s'éloigne et qu'elle reste le plus loin possible de moi. Mais elle posa ses sales pattes puantes sur mon corps fragile. Elle me souleva devant son nez, un horrible rictus déformant ses traits. Elle est moche, comment peut-elle continuer à trimballer ce truc derrière elle? A sa place, je m'en serais débarrassé depuis longtemps. Si j'en avais été capable, mes yeux se seraient remplis de larmes. Comment osait-elle? Elle me blessait et me heurtait, je voulais qu'elle me repose, je ne voulais pas entendre les injures qu'elle proférait non seulement à mon égard, mais à celui de Judas. Elle me porta à bout de bras, me tenant par un pan de mon jupon, comme si elle craignait que je l'infecte d'une quelconque façon. Mon petit cœur de porcelaine se craquelait, laissant des fissures se former, presque invisible. Un raclement de gorge pour attiré l'attention et prévenir de sa présence, ma maman venait d'entrer dans la pièce et s'était arrêter à la vue de cette scène. Un sourcil haussé, les mains posées contre ses hanches, elle toisa l'assemblée qui était en train de nous faire un procès. Un silence lourd et malsain s'était emparé des lieux. Sans rien dire, elle s'avança pour reprendre possession de moi. Elle m'enferma dans l'étreinte de ses bras, doucement, tendrement. J'étais en sécurité, là, les mots ne pouvaient plus m'atteindre. Elle me reposa avec précaution à ma place, sur sa table de nuit. Elle me rassura, me disant tout bas que tout irait bien maintenant, parce qu'elle était là. Moqueuses, les autres filles ne pouvaient masquer les sourires, narquois et mauvais. Mais elles ne savaient pas ce que moi je savais, elle ne connaissait pas mon histoire, notre histoire. J'étais le seule souvenir qu'elle avait de sa mère, la seule chose à laquelle elle pouvait se rattacher lorsqu'elle voulait se sentir proche d'elle. Contrairement au reste de la fratrie Malfoy, ma Judas n'avait aucun souvenir de sa maman et si elle était attristé par son absence, elle ne pouvait pas prétendre qu'elle lui manquait, parce qu'elle ne l'avait pas connue. Elle ne voulait pas qu'on me touche, j'étais à elle, rien qu'à elle, j'étais son souvenir. Elle était blessée et troublée, elle avait l'impression qu'elles lui avaient dérobés une partie d'elle, une partie de moi et de ce fait, une partie de sa mère. Elles avaient pénétré dans sa bulle pour lui volé l'un de ses biens les plus précieux. La rage et la colère empoisonnait son cœur, mais elle était une Malfoy, elle n'avait aucune faiblesse et elle ne leur laisserait pas le plaisir de voir à quel point elles avaient réussi à l'atteindre. Elle était la reine des apparences, sachant maitriser à la perfection les mensonges et le paraître. Malheureusement, ses colères noires et extravagantes étaient connues de tous et l'absence de réaction interpella plus les demoiselles qui partageaient son dortoir. Elles ne dirent rien, sans doute parce qu'elles ne s'étaient pas attendue à touché un point aussi sensible. Judas aurait détesté savoir qu'elles avaient eut pitié d'elle, mais elle l'ignorait, c'était mieux comme cela, bien mieux.

Je suis sa baguette ✖ Qu'est ce qu'il y a Malfoy? Tu ne sais pas te défendre sans le reste de la meute? Gracieuse, aérienne et rapide, Judas avait tourné les talons et me pointait à présent contre la jugulaire de ce gryffondor qui confondait courage et stupidité. Frapper quand on s'y attendait le moins, c'était son arme absolue pour s'octroyer le contrôle de la situation. Ses doigts enlaçaient mon corps avec force. J'avais la sensation d'être le prolongement de son bras, de faire partie d'elle. Un sourire carnassier et malsain étiraient ses lèvres fines, ses orbes myosotis semblaient être animées par des flammes d'argent glacées. Elle gardait le silence, observant cette toute nouvelle proie qui l'avait sous-estimée. Oh, elle en avait l'habitude, mais elle se faisait toujours une joie de rétablir la vérité. La petite poupée de porcelaine, si douce et fragile, montrait une autre facette d'elle, plus sombre et dangereuse. Cela avait toujours été en elle, je l'avais ressenti à l'instant même où sa peau de pêche avait effleuré mon corps sculpté dans un Saul cogneur et contenant un écaille de sirène. Son âme s'était entièrement ouverte à la mienne, j'ai pu admirer les complexités de son être et en comprendre toutes les nuances. J'admirais aujourd'hui ce petit bout de femme que j'avais vu grandir et évoluer dans la cour des grands. Rare était les personnes qui, comme moi, connaissait les mystères de cette peste. Joueuse et malicieuse, elle me poussa un peu plus contre la nuque du jeune homme, lui coupant très légèrement la circulation. Judas n'utilisait que très rarement la magie pour corriger ce genre de provocateur, non, mais elle aimait savoir que si elle le désirait, elle pourrait le faire, si elle le désirait, elle pourrait le faire gonfler comme un ballon de baudruche. Un rire légé, presque enfantin passa le seuil de ses lippes alors qu'elle laissait sa frimousse basculer sa frimousse d'ange sur la droite. Quelques mèches blondines suivirent le mouvement, obstruant une partie de son visage pâle. Tu disais? Je crains de ne pas avoir bien compris !!!! Le gnome se confondait en excuse et la belle ne bronchait pas le moins du monde. Elle baissa sa baguette, non sans se préparer à d'éventuelle représailles, laissa échapper un soupire et leva les yeux aux ciels face à ce qu'elle prit pour un manque total de dignité. D'un mouvement de la main, elle le congédia et même si elle n'en avait nullement le pouvoir, il s'éclipsa sans demander son reste. Elle déplorait son manque de résistance, parce qu'elle avait toujours détesté la simplicité et qu'elle n'y trouvait aucun amusement.

Je suis son Scrutoscope ✖ Posée contre la table basse de la salle commune des Serpentard, je laissais échapper un sifflement aigu depuis près d'une heure. Inflexible, ma propriétaire avait le regard rivé sur moi et semblait s'être parfaitement accommodé par le brouhaha incessant qui émanait de moi. Les jambes et les mains croisées, elle ne se laissait distraire que pour toiser les personnes qui défilaient devant elle en s'imaginant qu'ils étaient les ennemis qui déclenchaient mon coeur mécanique . Elle se demandait si tout cela était réelle, s'ils étaient tous contre elle ou si, simplement, j'étais en train de dérailler. Elle semblait intouchable, inflexible et imperméable, comme si elle était au-dessus, comme si elle était hors d'atteinte. Mais moi, je savais, je la connaissais, elle avait beau être entourée, elle sentait la solitude peser sur elle. Elle était cependant trop fière pour entendre raison, elle aimait prétendre qu'elle n'avait besoin de rien ni personne, qu'elle se suffisait à elle-même. Ta petite expérience va encore durer longtemps? S'enquit un jeune homme en se laissant tomber lourdement à ses côtés. Elle ne lui accorda que très peu d'attention, se contentant de lui lancer un regard en coin avant d'en revenir à moi. Elle ne lui répondit que par le silence, sans doute trouvait-elle sa question inintéressante. De toute façon, parfois, il valait mieux faire face à ses silences plutôt que d'affronter ses propos acerbes et tranchant. Malheureusement, on ne savait jamais si elle était la garce ou la sainte ni touche, elle était ce qu'elle voulait, quand elle le désirait. Le garçon se pinça les lèvres, comme s'il voulait retenir une question, une curiosité mal placée. Elle du sentir le regard qui pesait sur elle, car au bout d'un moment, elle laissa échapper un soupire, tournant son attention vers lui, exaspérée. Pas un mot, son regard était suffisamment expressif, il était inutile de dépenser sa salive pour si peu. Le serpentard ouvrit la bouche et la referma presque aussitôt. Il renouvela le geste à plusieurs reprises avant qu'un son n'émane enfin de lui. Tu n'as pas pensé que, peut-être, l'ennemi était là depuis le début... Bien évidemment qu'elle y avait pensée. Ce jeune homme n'avait pas totalement tord, l'ennemi restait inchangé, depuis le début, sa présence me faisait émettre ce son détestable qu'elle semblait être la seule à pouvoir supporter. Il ignorait qu'elle était son propre ennemi et elle, elle préférait ne pas le comprendre ainsi. C'était une auto destructrice, elle se détruisait malgré elle, laissant ses actes ronger son âme au nom d'un foutu égo et d'un narcissisme à toute épreuve. Elle le regarda longuement, sans que la moindre émotion ne viennent transparaître sur son visage, elle restait de marbre. Il finit par détourner son regard de lui, elle décroisa les jambes et se releva. Elle s'empara de moi, me laissant dans les airs avec agilité, elle me rattrapa en vole et m'examina de plus près. Elle finit par hausser les épaules et me balança sans la moindre délicatesse vers le garçon. Tiens, cadeau, je ne t'ai jamais rien offert. Toute façon, il est foutue. Sans demandé son reste, elle m'abandonna au main de mon nouveau propriétaire. Elle s'éloigna de moi, me laissant sombrer dans le silence sous le regard perplexe du seul spectateur.

Je suis un placard ✖ Où est-ce que tu m’emmènes? Une blondinette que je n'avais encore jamais vue se laissait entrainée par un garçon de la maison de Serdaigle. Son rire résonnait derrière elle, telle des carillons. Je compris rapidement le personnage et en admirait les facettes. Oh vous savez, le suis un vieux placard, un très vieux placard et des élèves dans son genre, j'en ai déjà vu défiler. Elle n'était pas si mièvre qu'elle voulait l'entendre, elle savait parfaitement ce qu'il allait advenir si elle acceptait cette partie de cache-cache. Des enfantillages et une naïveté feinte, la panoplie parfaite de la peste qui se prend pour une petite fille modèle. Je la vois d'ici, avec sa voix doucereuse, ses paupières qui papillonnent et ses grands yeux bleus cernés de noirs. Cette môme avait parfaitement le contrôle de la situation, même si elle faisait mine de se laisser guider aveuglément par ce charmant bleu et bronze. Je n'attendais qu'une seule chose, qu'elle ouvre la porte de mon placard pour découvrir ce qui se cachait dans les profondeurs de ma cœur de bois. Le jeune homme l'avait attiré contre elle, son index barrait ses lèvres pour lui intimer le silence. Ses yeux à elle pétillaient, malicieuse et ingénue, elle se laissait faire, elle le laissait jouer, elle le laissait croire qu'il aurait ce qu'il voudrait d'elle, elle était même parvenir à feindre la timidité, ses joues se colorant d'un rouge exquis qui contrastait parfaitement avec la pâleur de sa peau. Il glissa sa main sur sa joue, caressant sa peau de pêche. Il posa sa main sur ma poignée et m'ouvrit pour se faufiler dans l'obscurité, mais il était trop tard, il avait réveillé la créature qui sommeillait en moi. La silhouette apparue, dansant dans les airs, elle glaçait le sang, il ne semblait plus y avoir de place pour les pensées heureuses. Terrifié par la forme que l'épouvantard venait de prendre il se défila et la laissa faire face à la créature. Elle haussa un sourcil, il se laissant si facilement bouffer par la détresse que s'en était effarant. Le temps qu'elle ne sorte sa baguette pour faire apparaître le fauve d'argent qui lui servait de patronus, la créature se remodela, lisant en elle pour y découvrir sa peur et la matérialisé. Elle se retrouva face à une copie d'elle qui était ridiculement affublé d'un nez rouge et de la panoplie du parfait clown. C'était l'alliance de deux peurs, celle des clowns, qu'elle avait toujours détesté et celle de paraître ridicule et de ne pas être prise au sérieux. Son visage s'était décomposée, durant un bref instant, elle s'était laissé envahir par la peur, un instant seulement, ses traits s'étaient déformés. Mais elle reprenait rapidement le contrôle de la situation, elle ne supportait pas de ne pas maîtriser son environnement. La baguette se souleva, elle prit un inspiration profonde, chassant ses peurs pour prononcer la formule de façon claire et distincte afin qu'il n'y ait aucune confusion. Ridiculus totalus. Elle semblait pleine d'assurance, elle était tellement différente de la môme mielleuse qui était entrée dans la pièce quelques secondes auparavant. Quoi qu'il en soit, l'horrible nez rouge qui couvrait celui de son reflet se dégonfla comme un ballon. Les frisotis qui s'était emparé de sa tignasse disparurent, comme si de l'eau s'abattait sur eux pour les rendre aussi lisse qu'il ne l'était avant. La salopette rouge craqua à certains endroit et si son double se retrouvait en sous-vêtement, ce n'était pas fort important pour elle. L'épouvantard couvert de honte, elle s'avança pour le repoussa à l'intérieur des mes parois et referma la porte avec violence. Un sourire satisfait ornait ses lèvres. C'était quoi ? Il ne parlait pas de l'épouvantard, non, il parlait d'elle et du changement brutale qui s'était opéré. Elle fit volte face, se dirigea vers le jeune homme admiratif et perplexe, se demandant s'il savait réellement ce qu'elle était car il n'y avait aucune ressemblance entre la fille qu'il avait entrainé ici et celle qui venait de foutre une rouste à ma créature. Elle s'empara de sa cravate bleue et bronze pour l'attirer vers elle, déposa un rapide baiser sur ses lèvres et s'éloigna sans lui accorder le moindre regard. Je n'ai plus envie. La demoiselle sortit sans rien attendre en retour. Il n'avait été que l'un de ses caprices et elle s'était lassé de lui avant même que cela n'ai pu commencer. Elle avait vu tout ce qu'il y avait à voir, il était tiède et insipide, cela ne valait pas la peine qu'elle s'attarde sur lui plus longtemps.

Je suis sa pensine ✖ Elle ouvre un flacon contenant un filament argenté qu'elle laisse doucement s'écouler en moi. Elle se penche sur moi, plongeant sa tête, je l'entraîne dans le flot de ce souvenir qu'elle vient de me confier. Le décor se plante, les bâtiments se lèves, les acteurs entrent en scène. Les mains enfoncé dans les poches de son jeans, elle n'est qu'une spectatrice, adossée contre un des murs du quai neuf trois quart. A quelques pas d'elle, la petite fille de onze ans qu'elle était s'agitait, elle était en compagnie de son frère et de sa sœur. Son père était là sans réellement y être, il parlait boulot, pour ne pas changer, mais au moins, elle avait réussi à le faire venir pour son premier voyage à bord du Poudlard Express. Il lui donnait toujours ce qu'elle désirait, d'ailleurs, il mettait un point d'honneur à satisfaire les moindres désirs de cette petite fille trop capricieuse. Les seuls fois où il osait lui refuser quelques choses, elle l'avait à l'usure et le faisait céder en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Les deux ainés étaient souvent agacés par le comportement de leur cadette, mais si Cian était près à lui pardonné ses enfantillages et s'amusait de son comportement, Morgana était sur ses gardes, craignant que cette petite blonde ne vienne prendre sa place. Le petit ange revint rapidement auprès de son père, les mains nichées derrière son dos, les paupières papillonnantes et un sourire au lèvres, elle demanda, doucereuse et mielleuse : Papa, je pourrais avoir Gallion pour m'acheter à manger pendant le trajet? Trop distrait par la discussion qu'il était en train d'avoir avec l'un de ses collègues, il lui céda les gallions qu'elle lui demandait. Elle déposa un baiser, lui balança des fleurs sans prendre la peine de les enrober joliment et de faire passer cela pour de la sincérité et s'en alla joyeusement à travers les sorciers qui se pressait sur le quai. A cet époque, elle n'avait pas remarquée l'exaspération de sa sœur, mais elle se souvenait parfaitement avoir entendu son frère sifflé entre ses lèvres un sale peste, à peine audible qui relevait plus de la plaisanterie que de l'insulte. Elle escalada quelques marches, montant à bord du Poudlard Express à la suite de sa fratrie. Un regard en arrière, son père ne lui accordait pas la moindre attention. Un soupire s'extirpa de ses lèvres et finalement un sourire. Papa, je pourrais avoir un boursoufflet ? Comme elle s'est était douté, il porta vaguement son regard vers elle, la gratifiant d'un sourire et d'un Oui, ma puce, bien sûre, soit sage. Aaaaaaah génial. T'es le meilleur. La petite peste qui savait parfaitement comment s'y prendre avec son père tourna les talons et disparut à l'intérieur du train, satisfaite de son petit stratagème. Un sifflement marqua le départ, le train démarra sa course et le reste du souvenir s'évapora. C'est tout ce qu'elle m'avait autorisé à voir.