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wonder of wigtown wanderers (ended)

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wonder of wigtown wanderers (ended) Vide
MessageSujet: wonder of wigtown wanderers (ended)   wonder of wigtown wanderers (ended) EmptyLun 30 Mai - 11:53




wonder of wigtown wanderers (ended) 64449514


“le passeport de la sorcière„

NOM SCAMANDER, C'EST CE QU'Y EST MARQUÉ SUR SON DOSSIER DE NAISSANCE. UN PATRONYME ANCIEN D'UNE FAMILLE DE SORCIERS COMPLÉTEMENT ATYPIQUES. IL Y RÈGNE UN ATMOSPHÈRE DÉLIRANT ET DÉCONTRACTÉ. CES SORCIERS PEUVENT SURPRENDRE DE PAR LEUR GAITÉ CONTAGIEUSE ET LEUR FOLIE ϟ PRÉNOMS SCARLET, QUI SIGNIFIE "ROUGE" EN ANGLAIS ; LE PÈRE ET LA MÈRE LUI ONT DONNÉ UN DEUXIÈME PRÉNOM BLYTHE ϟ SURNOM VOUS POUVEZ L'APPELER SCAR POUR FAIRE COURT ϟ AGE ELLE VIENT D'AVOIR VINGT-DEUX ANS ϟ CURSUS/OPTIONS SÉCURITÉ MAGIQUE, OPTIONS ETUDE DES RUNES ET INITIATION A LA MAGIE NOIRE ϟ NATURE DU SANG SANG-MÊLÉE DE GRAND-MÈRE BERTHE A L'ONCLE TOBIAS.

Spoiler:



“Sa philosophie de la vie c’était qu’elle pouvait mourir à tout moment. Ce qu’il y avait de tragique selon elle c’est qu’elle ne mourrait pas.”
(FIGHT CLUB)



“view from the afternoon„
j'avais huit ans. je ne possédais rien, ni biens matériels, ni confort spirituel. je n'avais pas d'ami, pas d'amour, je n'avais rien vécu. je n'avais pas d'idée, je n'étais pas sûre d'avoir une âme. mon corps, c'était tout ce que j'avais. mon visage, c'était tout ce que je chérissais. tout ce que je ressentais, c'était le vide. un puissant fond qui m’attirait vers un néant doux et éphémère, annihilant toutes sensations, détruisant la dernière lueur de lucidité qui me restait. mon cauchemar qui s'achèvait et j'ouvrais les yeux sur pire. pluie diluvienne et ciel tristesse. je me perdais dans ce tourbillon polycéphale de mes sentiments aliénés, tentative avortée de survivre dans un monde chaotique, apathique. une journée s’achevait, c'était la fin de l'après-midi. les bourdonnements ne cessaient pas, ils se voulaient plus intenses - perforant chaque parcelle de ma peau pâle. je levai les yeux sur plus grand, le ciel s'ouvrait offrant aux vermines et aux fourmis une certaine repentance. sa couleur grise se réfléchissait dans mes pupilles émeraudes, l'air pur appesantit et plombe l'atmosphère d'une doucereuse mélancolie. un écho distordant se prolongea en un cri de douleur. cette douleur, cette douleur. je n'avais que huit ans, je ne ressentais plus rien, ni rancoeur, ni bonheur. il n'y avait que douleur qui logeait au creux de mes poumons, qu'il partageait à mes côtés. nos mains liées, abrités sous le parapluie nous dévisageons les autres. nos regards surplombant l'assemblée, ils ne nous voyaient pas – ils ne prêtaient guère attention à nous. seuls les concernaient, ces deux cercueils qui trônaient au milieu de ces herbes hautes, inclinées, trimées sous le poids du patriarche. le ton solennel du pasteur n'était plus que soupir. le regard brumeux, je n'entendais plus qu'un écho sourd. le vide obstruait la vue, le vide poignardait mon coeur douloureux. je suffoquais, je blêmissais. il ne restait que quelques minutes à tenir avant la fin du supplice. exaspéré, silver s'agitait et remuait. ces vêtements le serraient, lui donnaient de l'urticaire – ils l'étouffaient, l'emprisonnaient. je serrai sa main dans la mienne, il cessa de mouvoir. il pestait contre les invités, contre le pasteur, contre le patriarche, contre le vent, contre le monde entier. des murmures se mêlaient aux litanies incessantes du pasteur, des murmures assourdissants et quasiment inaudibles. nous ne pouvions retenir que quelques bribes :
(les pauvres enfants - ils sont seuls à présent - qui s'occupera d'eux ? - vous savez, on disait qu'ils étaient un peu fous - sottises, les scamander ont toujours été d'excellents voisins - mais ils avaient des comportements étranges - et n'oublie pas, leurs amis - aussi bizarres qu'eux - finalement, ils préféraient sans doute en finir - ces enfants, ils vont atterrir à l'orphelinat le plus proche. qui voudraient d'eux ? même leurs semblables ne sont pas venus. à part ce vieil homme - sans doute, le grand-père)
ceci n'était qu'une farce, une vaste plaisanterie pour eux. ils ne pleuraient pas, ils se contentaient de feindre un semblant de compassion ou de pitié qui se peignait sur leur faciès déformé par leur orgueil, par leur avarice, par leur petitesse. j'avais huit ans, j'avais perdu mes parents, je n'éprouvais ni haine ni sollicitude. je n'étais plus qu'une enveloppe. mes paupières se fermèrent, tout devint sombre. le chaos s'agitant autour de moi, les larmes me montèrent aux yeux. - scarlet, c'est fini, me susurra-t-il. j'ouvris les yeux, j'observais l'ange consolateur derrière l'écran lacrymal. ses bras protecteurs m'entourèrent, je me blottis contre lui et lui demanda : - m'man et p'pa ... ils sont ... sont je m'effondrai. quatre heures de l'après-midi, à dundee. une petite fille à genoux. et qui hurlait. qui hurlait une plainte incohérente. comme si le désespoir avait pris forme. la forme d'un cri. je criai la fin d'un rêve, je criais la fin du monde. je criai la fin des parents que j'aimais, je criai l'atroce réalité de cette vie de merde qui donnait, et qui reprenait. je criai ma détresse, je criai ma douleur. un à un, les invités quittaient l'enterrement, un à un ils disparaissaient de notre champ de vision. prostrés au sol, nous nous blottissons l'un contre l'autre. puis, le silence. triste et dur.
nous détestions dundee, que nous avions toujours connu où le quartier était entouré de gens aussi futiles que nous. dundee, ville située au nord d'édimbourg, ce lambeau de goudron exploité par les moldus. avec ses multiples salles de concert (grandes, petites : faîtes votre choix) et ses bancs, ses bancs solitaires sur la place que tout le monde trouvait cela "design" (à mes treize balais, le mot " design " ne percutait pas dans mon esprit enfantin, je ne voyais alors dans ce banc qu'un simple banc solitaire. de toute manière, je ne comprenais rien à la déco), sa cabine téléphonique où on avait au tag, inscrit " âme paumée cherche cow-boy armé pour s'envoyer en l'air dans une autre vie " (si, si je vous assure), ce réverbère borgne devant notre chambre, son orphelinat, son orphelinat qui nous 'avait vu grandir. nous détestions la pluie diluvienne du dehors, qui s'abattait avec fracas sur les toits des maisons, qui caressait violemment les fenêtres des appartements et le chant fracassant des gouttes d'eau qui nous empêchait de dormir et qui nous rappelait quand nous parvenions à nous en défaire que nous étions à dundee et que nous y resterions. nous détestions notre chambre, et sa poutre au plafond, et les fissures dans la poutre, que nous pourrions dessiner les yeux fermés, l'armoire en bois verni, qui contenait nos vêtements et donc plein, la planche sur des tréteaux qui nous servait de temps à autre de bureau, les rideaux à fleurs déchirés, le radiocassette qui marche une fois sur deux, ces posters de chanteurs moldus morts qui ne connaîtreraient jamais notre existence, nos lits étroits, et l'enfermement, par-dessus tout, l'enfermement : ce plafond bas, cet espace encombré, cette petite fenêtre ridicule, cette petite fenêtre presque meurtrière, qui était à elle seule toute mon ouverture sur le monde, et tout ce que nous voyions du monde, c'était la place de dundee et le banc solitaire qui me guettait, et notre soleil à nous, c'était un réverbère borgne.





Dernière édition par Scarlet Scamander le Sam 4 Juin - 16:50, édité 38 fois
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MessageSujet: Re: wonder of wigtown wanderers (ended)   wonder of wigtown wanderers (ended) EmptyLun 30 Mai - 11:54

wonder of wigtown wanderers (ended) 57440326

“Vous n’êtes pas exceptionnels, vous n’êtes pas un flocon de neige merveilleux et unique, vous êtes fait de la même substance organique pourrissante que tout le reste, nous sommes la merde de ce monde prête à servir à tout, nous appartenons tous au même tas d’humus en décomposition.”
(FIGHT CLUB)