“take my hand and i'll take yours„

Deux mois, deux ridicules petits mois. Qu'est ce qu'étais deux mois dans une vie ? Pour certains un fétu de paille et pour d'autre une éternité. Pour Finn c'était carrément devenu l'enfer. Et encore à côté l'enfer semblait plus doux. Ces deux mois étaient passés tellement lentement. Il n'avait en vérité jamais été aussi content de revenir à Poudlard, malgré tout ce qu'il y avait vécu et même si Poudlard n'était devenue que l'ombre d'elle même. Le fier château avait bien perdu de sa superbe. Les couloirs n'étaient plus aussi sûr qu'avant, les élèves tremblaient en s'approchant de certains endroit, théâtre d'horreur sans nom. Le nom même de l'école était devenue tabou.
Le plus gros choc qu'il avait du vivre était la mort de son père. Cet être omnipotent et omniscient. Pour Finn il était convaincu que son père vivrait encore même après lui, qu'il était presque éternel. Il revoyait encore son regard désapprobateur et ses rides entre les deux sourcils. Il avait toujours était une menace constante pesant sur la vie du Serpentard, comme un oiseaux de proie. Mais il était mort. Se révéler après ça lui semblait impossible. Il aurait dû être soulagé, il aurait du être libre. Mais c'était tout le contraire. Il vivait chaque jour comme une épreuve. Il avait l'impression de marcher dans des sables mouvants et de s'enfoncer toujours plus profond sans jamais voir le fond du gouffre. Son père avait toujours été une béquille pour lui, une excuse aussi. Et maintenant qu'il n'était plus là on lui demandait d'être un homme, les espoirs de sa famille reposait sur ses épaules. Il devait dorénavant gérer la fortune familiale, gérer aussi la famille Rosier dont il avait pris la tête. Il était dorénavant le plus jeune chef de famille des familles de sang pur. On le regardait comme un enfant, comme un novice dont on pouvait se servir mais on lui demandait aussi d'agir comme un grand, en adulte. Il n'avait pas faillit revenir à Poudlard d'ailleurs. Il aurait du rester auprès de sa mère, devenue le fantôme d'elle même, pour qu'il s'occupe de tout. Il avait découvert des endroits dans son manoir que seul lui pouvait voir, il avait un immense bureau à lui et des tonnes de dossier à traiter. Les secrets de sa famille lui avait été révélé et certains faisant froid dans le dos. Il avait eu accès à l'intégralité de son arbre généalogique, à la fortune familiale et aux fardeaux de son père. Le fils de l'ancien premier ministre...il était dans une position tellement compliquée. Les regards avaient été braqué sur lui tout l'été. Il avait d'abord du organiser lui même les funérailles de son père, inviter tout le gratin sorcier et accepter leurs fausses condoléances. Il avait du rencontré Lord Voldemort, le successeur de son père, en personne qui avait l'air très intéressait pour qu'il fasse partit de ces partisans. Il avait échappé au marquage contre la promesse de le soutenir financièrement. Le ministère l'avait fortement poussé, voir ordonner, à ce qu'il se prononce sur le sujet des nés moldus suite à la mort de son père assassiné par certains d'entre eux. De plus il devait se trouver ou se retrouver une fiancée dès maintenant, on avait déjà programmer son mariage à Noël. Il avait du piétiner sa fierté, cracher sur ses convictions et mettre ses rêves au placard. Lui qui pensait qu'après la mort de son père il serait comment dire « plus libre » il s'était lourdement trompé. La pression qu'il avait sur ses épaules avait quadruplé depuis ce tragique événement.

(...)

Il n'avait voulu voir personne depuis qu'il était rentré à Poudlard. Il s'était isolé dans la tour d'astronomie. Tout en haut, il regardait dans le vide, celui ci l'attirant étrangement. Peut être que c'était la solution après tout, il serait définitivement tranquille après. Il soupira, il était beaucoup trop lâche pour commettre l'irréparable. L'idée de la mort, encore plus après l'avoir frôlé de prêt, le faisait pisser dans son froc. Et puis il y avait sa soeur, il ne pouvait pas lui infliger ça. Il voulait qu'elle aie une existence sereine et qu'elle puisse vivre tout ce qu'il n'avait pas vécu. Il voulait qu'elle soit heureuse comme il ne le serait jamais. Sa prison dorée à lui était beaucoup trop forte et les barreaux commençaient déjà à se refermer sur lui. Il n'y avait aucun échappatoire possible, c'était son destin. Il s'y était préparé depuis l'enfance mais quand ça vous tombe d'une coup sur la gueule, ça surprend toujours.
Il entendit un bruit derrière lui. Il se retourna rapidement se préparant à faire dégager le malotrue avec perte et fracas. Mais il se figea en la voyant. C'était sans doute la dernière personne qu'il souhaitait voir en ce moment et en même temps l'une des personnes les plus à même de le comprendre. « Viviane... »

Deux mois. Soixante jours. Ce fut long. Interminable. Chaque secondes la pesait un peu plus. Déjà, elle se remettait des ses blessures. Les attentats l'avait physiquement marquée. Dans l'éboulement de la tour où elle faisait de la surveillance, elle c'était réveillée avec un bras cassée. Ce ne fut pas très évident, faire repousser des os est une chose physiquement demandant et douloureux. Elle allait mieux, mais elle était restée avec une cicatrice sur son bras droit qui ne partirait jamais. Des blessures bien plus profondes étaient invisibles. Elle avait perdu beaucoup plus que ce dont tout le monde se doutait. Le ministre de la magie était mort. Son amant. Son amour. Oui, Viviane était amoureuse de cet homme beaucoup trop charismatique. Il lui avait fait des promesses et elle y avait crut. Elle avait mal. On l'avait remplacé. On avait trouvé un sucesseur à un homme iremplacable. Son coeur et ses convictions, tout était tombé. Elle avait ses larmes aux funérailles, elle tentait d'apporter tout son support à ses enfants. Ils ne semblaient pas en vouloir. La vie de la jeune femme était devenue misérable. Elle pleurait souvent, la pluspart de son temps a vrai dire. Elle ne s'en remettait tout simplement pas. Elle était à fleur de peau et c'est ainsi que son année scolaire c'était déroulée. Une seule remarque blessante d'un élève de serpentard et elle quitait la pièce en pleurant. La première fois, ils avaient trouvés cela drole, mais elle n'était pas revenue en classe et les élèves n'avaient pas pu avancer dans leurs cours. Ils avaient donc cesser de se jouer de ses émotions branjelantes.

Oui, ils avaient cesser pour un moment. Pourtant, pas aujourd'hui. Viviane regardait un élève de serpentard qui coupait maladroitement une racine de mandragore alors que pour la potion, elle devait être coupée très minicieusement pour ensuite la faire bouillir et, bref, il ne l'avait pas du tout. Alors qu'elle allait lui faire le commentaire il lui lança qu'elle ferait mieux de retourner pleurer la mort de son précieux ministre. Elle était sortie de son cours encore une fois sous les soupirs et ralements des autres élèves. Viviane s'enfuit et se promena en essuyant ses larmes silencieuses dans les couloirs déserts. Elle ne s'arrêta qu'à la tour d'astronomie. Son coeur se déchira alors. Phineas... Il avait la même carrure que son père. Ça faisait mal à voir. La pauvre Viviane c'était arrêté de pleurer, ses yeux encour rouges des larmes. Dès qu'il se retourna vers elle en disant son nom, une larme silencieuse s'échappa de ses yeux. Sa voix tremblait alors qu'elle lui répondit.

« Phineas... » Sa poitrine était secouée de sanglots qu'elle tentait de contenir, elle baissait les yeux pour retrouver de la force.

Elle était là devant lui. Les yeux remplient de larmes, comme toujours depuis quelques semaines. Il l'avait souvent vu errer dans le château comme une âme en peine. Comment pouvait-elle encore pleuré après tout ce temps, après toutes ses larmes déjà coulées. C'était ça qu'on appelé l'amour ? Ce sentiment débile qui vous faisait faire n'importe quoi et qui une fois finit vous laissez un goût de cendre dans la bouche ? Quand il regardait Viviane il voyait tout ce qu'il ne voulait pas devenir. Il ne voulait pas être dépendant, surtout pas d'une personne comme l'avait été son père. Mais comme on dit on ne choisit pas de qui l'on tombe amoureux. Ça nous tombe dessus comme une chape de plomb sur le coeur. Ça nous retient prisonnier, nous empêche d'avancer et nous fous des putains d'œillère, comme si on avait envie d'aller voir ailleurs de toute façon.
Il regarda intensément ce visage si familier. Pendant des années elle avait été sa mère de substitution. Elle lui amené des bonbons en cachette, elle le serrait dans ses bras quand elle voyait qu'il en avait besoin. Elle avait été la seule touche de douceur et de maternité dans sa vie. Pourtant elle ne faisait pas partit de sa famille, c'était une collaboratrice de son père. Enfin c'est ce qu'il avait toujours cru. Il attendait toujours avec impatience ses visites à la maison. Mais tout avait changé cet été là. Il était rentré plus tôt de ce diner mondain, laissant derrière lui sa mère et sa soeur. Il était si fatigué, et surtout malade. Alors qu'il traversait les innombrables couloirs qui le mènerait jusqu'à sa chambre il avait vu sous la porte du bureau de son père de la lumière. Il était censé être au travail pourtant non ? Il avait donc ouvert la porte, pour lui signalé qu'il était rentré, même s'il était sûr que son père n'en avait strictement rien à faire. Et c'est là qu'il avait vu. Elle et lui, s'embrassant. Il savait très bien que son père n'aimait pas sa mère, il fallait être aveugle pour ne pas l'avoir vu, mais il pensait au moins qu'il avait un minimum de respect pour elle. Et Viviane, il l'avait prise pour une amie. Il lui avait confié certains de ces doutes et de ces tourments. Et elle le trahissait de cette façon.
C'était en partie à cause d'elle qu'il traitait les femmes de cette façon puisque de toute façon dès que vous aviez le dos tourné elle n'hésitait pas à y planter un poignard.

« Phineas... » Elle prononça son nom la voix pleine de sanglots. Il avait de la compassion pour elle malgré toute la colère qu'il avait en lui. On lui avait dit mainte et mainte fois qu'il ressemblait de façon troublante à son père. Il n'imaginais même pas l'effet que ça faisait de voir le fantôme de son amour perdu. Il sentait bien qu'elle avait envie de venir vers lui. Et il avait tout aussi envie d'aller vers elle. Mais il ne pouvait pas ce le permettre. Et si elle le blessait une nouvelle fois ? Il n'avait pas besoin de ça en ce moment. Il savait pourtant qu'elle pourrait guérir une partie de ses blessures, comme quand il était enfant. Qu'elle n'avait qu'à le serrer dans ses bras pour chasser ses cauchemars.
« Tu ne vois pas que j'ai besoin d'être un peu seul ? » Il avait dit ça d'une voix froide et cassante. Il espérait qu'elle partirait, il avait besoin qu'elle parte où il allait finir par craquer et redevenir le petit garçon qu'il ne voulait plus être. « Tu es venu à son enterrement, tu as pleuré pour lui. Bon sang tu as même présenté tes condoléances à ma mère et à ma soeur ! N'as-tu pas un minimum honte de toi même ? » Il savait qu'il était dur mais la voir là bas lui avait fait plus de mal que de bien. Il aurait espéré un minimum de pudeur de sa part. Qu'elle ne vienne pas faire gicler sa peine à leur figure alors que sa mère à lui n'avait même pas eu le moindre haussement de sourcil à la mort de son mari. Qu'elle arrête de faire semblant d'être concerné par eux, alors qu'Ignata n'avait même pas échangé un baiser ou une caresse avec sa progéniture.

Les funérailles avaient étés dure, le pire de tout. Elle y était allée parce qu'elle le devait. Viviane était présentée comme une collègue du ministère, amie proche. En réalité, elle était bien plus qu'ami avec le défunt ministère. Elle se sentait mal. Envers la soeur, la mère et envers Phineas lui-même. La femme de Rosier devait s'en douter, rien que par les regards que son mari lui laissaient. Elle s'en fichait bien, elle ne semblait pas vraiment aimer son mari. Elle n'avait pourtant jamais voulu céder la place à Viviane, même si c'était dans les projets de son amant. Viviane n'était pas leur mère, mais elle s'était toujours considérée comme tel. Elle n'avait pas d'enfant et n'en aurait sans doutes jamais. Bientôt, elle serait trop vieille et, de toute façon, elle n'avait personne. Elle n'aurait personne dans sa vie pour un bon moment. Elle ne s'en remettait pas, tout simplement pas. Elle ne cherchait personne pour le remplacer, elle voulait seulement vivre sa peine. Viviane se souvenait encore du visage impassible de la mère de Phineas, un peu le même que son fils abordait alors que Viviane venait de verser quelques larmes. Elle les essuya du revers de sa manche, mais d'autres ne tardèrent pas à venir prendre la place. Elle ne pleunichait pas, elle n'émettait aucuns sons. Dans la pluie, il n'y aurait vu que du feu. Que des gouttes d'eau sur ses joues et ses lèvres. « Tu ne vois pas que j'ai besoin d'être un peu seul ? » Sa voix était glaciale et cruelle envers elle. Viviane le fixait, les bras croisés, tentant de déceller dans son regard si ce qu'il disait était réellement ce qu'il pensait. Autrefois, elle avait connu Phineas. Elle le lisait, comme un livre. Par coeur, dans chacuns de ses plis. Elle savait comment le faire rire, comment le prendre dans ses bras pour lui enlever toute la pression du monde qui reposait sur ses frèles épaules. Tout cela c'était brisé brutalement. Alors que son père venait de s'approcher d'elle pour lui voler un baiser passionné dans son bureau, le gamin entrait. Ses yeux, sa déception, ça l'avait frappée. Elle était partie, en se sentant affreusement mal. Elle n'avait pourtant pas arrêter de voir le père du gamin, mais elle l'avait perdue à tout jamais. Il ne la regardait plus de la même façon, il ne la voyait plus comme avant. Elle était une traitre et il la détestait. Elle le sentait et même si son père n'était plus, leur relation ne s'était pas améliorer. « Tu es venu à son enterrement, tu as pleuré pour lui. Bon sang tu as même présenté tes condoléances à ma mère et à ma soeur ! N'as-tu pas un minimum honte de toi même ? » Viviane hocha doucement de la tête de façon positive. Il avait raison, elle avait honte d'elle. Elle avait eut peur d'aller les voir pour leur donner ses condoléances. Elle n'avait tout simplement pas eu la courage. Elle se sentait minable, même si sa mère devait se foutre de ses condoléances. Des condoléances de l'amante de son mari.

« Tu a raison, j'ai été minable. J'avais pas la force... »

Répondit-elle en relevant les yeux vers lui. Ce n'était pas une excuse suffisante, elle ne pouvait pas tout lui expliquer en détail, il ne comprendrait tout simplement pas. Elle avait peur de sa mère et sa fille était une réplique miniature de cette première. Viviane fit un pas vers lui en posant doucement sa main sur le bras du jeune homme. Il était plus grand qu'elle, ce n'était pas bien difficile, Viviane était d'assez petite taille. Par contre, elle le voyait encore comme un petit garçon. Ce petit homme qui avait besoin d'affection maternelle. Un amour peu commun et qu'il ne trouverait certainement chez le filles de son âge.

« Pardonne-moi... Pour tout Phin... »