L’année dernière avait été plus merdique que jamais, je me demandais toujours comment je faisais pour retrouver la force de retourner à Poudlard. Avec les années, on aurait cru que ma passion pour l’enseignement irait en grandissant, sauf que ce n’était plus le cas depuis un moment. Le départ de Cayn m’avait pour toujours affecté et j’avais choisis de rejoindre un côté plus sombre de moi-même. Je ne savais même pas s’il me reconnaitrait s’il me rencontrait par hasard dans la rue, tant j’avais changé. J’étais plus dure, ne souriait pas à qui va et prenait mon job probablement beaucoup trop au sérieux. J’aimais mes élèves, ceux pour qui l’art de la magie noire était leur matière préférée. Ceux qui avaient un sang pur, contrairement à moi qui avait été souillée par le sang de mon père. J’étais pro sang-pur, même si ça ne paraissait jusque lorsque mes élèves venaient dans mon cours. Je participais activement à leur activité, pour la simple et bonne raison que j’étais tombée si loin dans mon cheminement que je voulais voir mourir les nés-moldus. Les sangs-purs me contaminait, tout comme je les aidais à prendre conscience de leur pouvoir suprême. Cette année, je songeais même à enfin rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres qui c’était proclamé ministre de la magie. C’était presque risible, la condition des nés-moldus était de pis en pis et je trouvais ça fortement juste. Je savais que j’étais largement douée pour être un mangemort, malgré mon sang-mêlé. Avec une connaissance des sorts les plus sombres et oubliés, j’aurais été un grand atout dans l’école. C’était d’ailleurs la seule raison pourquoi retourner à Poudlard était primordial. Je me devais de terminer le dernier cheminement avant de pouvoir être entièrement devenue l’opposée qu’était autrefois la pauvre Quinn. Je me demandais toujours comment mes amis faisaient pour me supporter encore comme je l’étais. Traversant la plateforme 9¾, l’horloge sonna avec toute sa puissance, me signifiant que j’avais faillit manquer le départ. Ma valise roulait derrière moi, retenue par un sort informulé qui me permettait d’avoir les mains libres tandis que j’ouvrais la porte du wagon des professeurs. Je me rendis à celui où j’occupais toujours qui était généralement libre. Je remarquai deux secondes trop tard un homme qui regardait par la fenêtre. Je ne tiquai pas, fronçant les sourcils je pénétrai dans le compartiment en fermant la porte derrière moi. Ma valise rendue au dessus de nos têtes, je m’assis sur le siège opposé, me donnant enfin la chance de reluquer comme je le voulais ce nouvel intrus. La ressemblance était cruelle et si vive que je restai bouchée un moment, tandis que je dévisageais de plus en plus le brun. Ça ne pouvait être que lui, il était le seul qui arrivait à faire battre mon cœur de la sorte. Sauf qu’il m’avait quitté tant d’années auparavant, je ne l’aimais plus. Ou du moins c’était ce que je devais lui faire croire, je soupirai bruyamment et lâchai en pénétrant ses prunelles : Tu t’es aussi enfui du ministère j’imagine? Ça a dût te donner le coup de mort, Voldemort comme ministre de la magie, épatant! Ma voix était lointaine et froide, j’avais toujours été à ses pieds, il ne le méritait pas.

Mr Astorg, ou Magnus Cayn Sirius Astorg, était un auror très réputé dans le monde. Doué pour chasser les forces du mal, il s’y connaissait plus que n’importe qui en magie noire, si bien qu’il pourrait faire un cours dessus, et effrayer les élèves rien qu’à l’énoncé de ce qu’il avait vu. Pourtant, Mr Astorg avait été envoyé à Poudlard dans le but d’y enseigner la défense contre les forces du mal, pourquoi pas ; c’était une expérience bonne à prendre. Pourtant, Cayn détestait les enfants, complètement. Il détestait les gosses de zéro à … la fin de l’adolescence. Il était arrivé en avance sur le quai du Poudlard express, un grand manteau gris noir sur les épaules, et impeccablement coiffé comme toujours. Cayn avait de l’allure, énormément d’allure. Il monta avant même que le train de démarre, et se fit un passage dans le couloir, poussant sans remords deux ou trois élèves qui se trouvaient sur son passage. Par Merlin, il allait être professeur, si on lui avait dit cela, il aurait eut du mal à y croire. Par chance, les professeurs qu’il avait eut par le passé n’enseignaient plus, Cayn avait d’assez mauvais souvenirs avec ses professeurs, lui l’élève brillant, mais arrogant, et violent. Oui, il avait toujours était brillant, mais aussi effrayant, à croire que le fait d’être brillant va avec la folie de l’âme.

Il s’assit dans un compartiment vide, il se mis près de la fenêtre, le visage tourné vers l’extérieur, il attenait le départ du train, pensant que l’année allait être très longue, et qu’il allait être un professeur d’une bande de gosse plus chiant les uns que les autres. Il n’adressa pas l’ombre d’un regard quand une personne entra dans le compartiment, celle-ci mis sa valise sur le porte bagage. Cayn ne lui adressa pas l’ombre d’un regard, pas l’ombre d’un regard. Cayn ne prêtait jamais vraiment attention aux gens, jamais vraiment, il se moquait des autres, et lui seul importait. La personne qui se révéla être une femme le fixait, et dit alors : Tu t’es aussi enfui du ministère j’imagine? Ça a dût te donner le coup de mort, Voldemort comme ministre de la magie, épatant! Lui s’enfuir, jamais. Il connaissait cette voix, elle était celle de Meade, une… ex petite amie de Cayn, en fait, la seule qui ai jamais vraiment eut le titre de petite amie. Cayn daigna enfin tourner la tête vers elle, et la regarda, la détaillant de la tête au pied, laissant planer un silence. Il dit alors sans répondre à sa question : Tiens, tu n'as pas encore de cheveux blanc... je l'aurais jurer, les professeurs ont tous des cheveux blanc, et trois chat, surtout quand elles sont vieilles filles. Non, Cayn n’était pas toujours aussi… cassant. Non. lui il était professeur, mais pas par vocation. Il la regardait, un sourire narquois aux lèvres. Comme s’il pouvait avoir autre chose que ce sourire aux lèvres. Il la regarda et attrapa le journal qu’il avait posé sur le siège à côté de lui, et fit mine de rire la première page, il aimait ignorer els gens, soudain, il baissa le journal avant de dire : Je n’ai pas fuit le ministère, je suis ici parce que… le ministre m’a nommé, directeur adjoint de Poudlard – histoire de relevé le manque d’autorité des professeurs – et professeur de défenses contre les forces du mal. Il esquissa un petit sourire avant de relever son journal. Il adorait l’ignorer, il n’y avait rien de tel pour faire enragé une femme.

520 mots