Nom : Rosier. Le fils de Sigurdius Rosier en personne. Ma famille fait partie des plus connues, des plus réputées des sangs purs. Prénom : Isaac en premier lieu, prénom plus ou moins passe-partout, qui me convient bien. Bien plus que le second, qui est Balthazar, autrement une véritable horreur. Mais ça ne s'arrête pas là. Mon patronyme complet est : Isaac Balthazar Remus Alexandre Rosier. Pas mal, hein? Surnom : Je hais les surnoms. Alors si mon prénom ne vous plait pas, je vous en pris, appelez-moi par mon nom. Âge : Je suis né durant l'année 1988, le premier jour d'ailleurs. J'ai donc 23 ans. Curus, option(s) : Je suis le cursus 'sécurité magique' avec, en option, l'initiation à la magie noire et la filature et tapinois. Année scolaire : Treizième et donc dernière année scolaire. Nature du sang : Quoi? Sans pur, évidemment! Pour qui est-ce que vous me prenez?

Parce que finalement, je ne suis rien. Comme un mort, un voyou. Un auto-portrait. Un nodus rhumatismal. Un souhait. Le dernier trait d'une caricature. Un concentré de haine, de méprise, d'envie de meurtre. Un tas de sarcasmes, de cynisme, d’arrogance. Le reflet de moi-même. Un vide.

Marcus, t'as pas intérêt à rester affalé toute la journée dans la salle commune, je te préviens. Je lançai un regard aussi noir que l'enfer au blondinet qui, depuis le début de l'année, prenait un malin plaisir, ayant sûrement une tendance masochiste, à me suivre comme s'il était mon ombre. Et quand on décide d'être mon ombre, on bouge lorsque je bouge. Mais.. Mais Isaac, je suis pas bien. J'ai abusé des dragées surprises, je crois que je vais vomir. Mes phalanges craquèrent. Ces derniers temps, j'étais constamment en colère, comme si j'avais un surplus de haine en moi que je devais déverser. Un surplus encore plus important qu'avant. La salle commune étant presque vide, le bruit de mes os résonna contre les murs, et Marcus déglutit. Sans même le regarder, je savais déjà qu'il s'était enfoncé un peu plus dans le fauteuil où il s'était précédemment installé. Leven posa sa main sur mon épaule, resserrant ses doigts autour, comme il le faisait toujours pour me calmer, ou du moins pour tenter de le faire. C'était devenu son geste typique depuis notre rencontre, à notre arrivée à Poudlard, douze ans auparavant. Isaac? T'es sûr que ça va? C'est à cause de.. LA FERME! Ma voix, tremblant comme à chaque fois que je hurlais, se répercuta sur les parois de la pièce, située sous le Lac Noir. Aussitôt, Leven retira sa main et recula d'un pas. Je respirai un grand coup. Oui, oui c'était à cause d'elle. De Remy. Comme toujours. Parce qu'il n'y avait qu'elle pour me mettre dans un état pareil. Parce que cela voulait nécessairement dire que l'on avait rompu. Encore. La raison de ma colère chronique n'était autre que celle-ci : j'en avais plus qu'assez de bousiller notre couple à chaque fois que l'on remettait le couvert. J'en avais plus qu'assez de me dire que, peut-être, ç'allait être elle que Phineas allait épouser et moi, comme un con, je ne pouvais rien changer à cela. Rien. Elle lui était promise si jamais il ne se mariait pas avec Georgie. Et, impuissant, j'étais obligé de regarder la scène de l'extérieur, de voir ma bien-aimée partir avec un autre. Un type que je haïssais. Parce que c'était elle. Parce que c'était nous. Et rien d'autre. Parce que je ne pouvais pas moi-même l'épouser. Et parce que ça me foutait la haine de la voir me filer entre les doigts, comme de la fumée. Je tombai sur mes genoux, face au mur, sur le point de tomber dans une nouvelle crise de colère. C'était ma façon à moi de craquer. C'est alors que Marcus ne pensa pas aux conséquences s'il m'adressait la parole à ce moment précis, alors qu'il avait l'habitude. Isaac, tu veux que je t'app.. Sa phrase, il n'eut pas le temps de la terminer. J'étais en rage et, dans un geste rapide, j'avais dégainé ma baguette et avait lancé sur lui un Wingardium Leviosa qui le souleva dans les airs. Je m'étais relevé, d'abord sur un genoux, puis sur mes deux jambes, et je le regardai sans vraiment le voir. Marcus avait toujours été, en quelques sortes, notre souffre douleur, à Leven et à moi, bien que mon meilleur ami était beaucoup moins extrémiste que moi, comme une énorme partie des élèves de l'école. Ce gamin d'à peine dix-neuf ans subissait les affres de nos colères depuis sa première année à l'école, cependant il continuait toujours à nous suivre et, bien qu'au début il avait le don de nous taper sur les nerfs, on avait fini par nous y faire et par presque l'apprécier. Mais son statut n'avait guère totalement changé : il continuait toujours à souffrir avec nous et à cause de nous. Il affichait un visage terrifier, comme s'il craignait vraiment pour sa vie, et pour cause : au lieu de le voir lui, j'imaginais Phineas. Ce salopard qui me servait de cousin. Celui qui, en plus de m'avoir pris la place de chef, avait toutes ses chances d'épouser Remy. Les sourcils froncés, les dents serrées, la bouche étirée en un rictus sadique, cruel, je le faisais monter de plus en plus haut. ISAAC! Sans l'intervention de Leven, j'ignore ce qui se serait passé. D'un coup d'Expeliarmus, il me désarma et, rattrapant de justesse Marcus avec le même sort que je lui avais moi-même jeté, il l'aida à remettre les pieds sur terre. Le blondinet, déjà malade avant mon dérapage, couru on-ne-sait-où, sûrement pour confirmer ses paroles de tout à l'heure et aller vomir ce qu'il avait ingurgité. Commençant à être énervé et fatigué de mon comportement, Leven s'avança avec hâte jusqu'à moi et finit par, lui hausser, aussi la voix. T'as complètement perdu la tête ou quoi? Marcus paie pour beaucoup de nos emmerdes, mais s'il y a bien une chose que tu dois évité c'est de mettre sa vie en danger parce que tu sais pas garder ta meuf plus de deux mois sans qu'il y ai des coups de gueules et une rupture à la clef! Il s'approcha encore plus, à tel point qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres de moi. Je restai stoïque, attendant qu'il me crache à la figure toutes les saloperies qu'il pouvait penser de moi à cet instant précis. Si t'avais perdu le contrôle, tu l'aurais tué ce gamin! Alors arrête de déconné. Si t'y tiens tant, à ta Remy, pourquoi tu va pas lui dire en face ce que tu ressens pour de vrai pour elle? Hein? Pourquoi? La question ne se posait même pas. Posant mes mains sur son torse, je le forçai à reculer pour me laisser passer et j'allai m'asseoir dans le fauteuil où était Marcus avant que je ne le lui fasse quitter de force. Je passai alors mes mains sur mon visage, fatigué, lassé de ces histoires. Leven prit place en face de moi et me fixai intensément, attendant sa réponse. Je laissai passé le temps, espérant qu'il commencerait à se lasser et qu'il me laisserait en paix avec ça. Mais non. Il était doté d'une patience incroyable. Je posai mes yeux, qui reflétaient alors toute la haine que je pouvais porter en moi, sur lui avant de cracher ce qu'il voulait entendre. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison qu'il n'a qu'un geste à faire, qu'un mot à dire et qu'elle est à lui! Pas besoin de prononcer son nom. Il savait très bien de qui je voulais parler et il comprit aussitôt qu'il avait été trop loin. Leven se leva et sortit de la salle commune pour aller je-ne-sais-où, me laissant seul. Encore plus seul que je ne l'étais déjà.

Pseudo : Trublion Âge : Quinze ans Comment avez vous connu le forum ? : Bazzart Avatar souhaité : Jamie Dornan Présence : Régulière -m'enfin, je vais partir en Inde en août, donc..- Le mot magique ? : Dauby Président. (jk, ahah)